32.

Hello!

Je mettrais désormais les médias des chapitres ici, parce qu'après j'ai trop peur qu'ils ne s'affichent pas correctement.

Bonne lecture !

Léa 😘

Nous sortons de l'appartement et je referme la porte à clef derrière moi. Nous avançons vers l'ascenseur et Brooklyn me donne un petit coup de hanche ce qui me fait prendre le mur dans l'épaule. Il pouffe dans son coin et je lui donne un coup à mon tour. J'éclate de rire quand il se cogne contre la porte de l'ascenseur.

Il se met à appuyer frénétiquement sur le bouton pour appeler l'ascenseur et nous nous poussons pour monter le premier à l'intérieur. De vrais gamins. Quand les portes s'ouvrent, je le pousse d'un coup de hanche encore une fois et je rentre la première à l'intérieur. Il râle et fait une moue boudeuse quand il rentre à son tour.

-C'est pas juste, dit-il en croisant les bras tandis que j'appuie sur le bouton pour descendre au rez-de-chaussée.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

Je m'appuie contre la paroi en souriant. Je sens déjà sa connerie arriver de loin. Je vois dans ses yeux qu'il y a un brin de malice.

-T'as des plus grosses fesses que moi, c'est pour ça que tu as pu rentrer en première.

J'éclate de rire en levant les yeux au plafond. Il sourit, fier de sa petite blague.

-Je n'ai pas des grosses fesses, dis-je entre deux rires.

Il tend les bras vers moi, un sourire en coin. Mes rires se stoppent d'un seul coup. Ses mains se glissent autour de ma taille et son front se colle au mien. Nos souffles chauds s'emmêlent. Ses doigts parcourent mes reins tandis qu'il les descend vers la courbe de mon postérieur. Je me courbe en avant pour échapper à ses mains baladeuses.

Le rouge me monte aux joues lorsque ses mains se posent sur mes fesses et je ne peux m'empêcher de rire nerveusement en posant les miennes sur son torse. Enfin, il les remonte et les pose sur ma taille. Ma respiration reprend un rythme normal. Il sourit, satisfait de l'effet qu'il me fait.

-Tu vois, je n'ai pas des grosses fesses, souris-je contre ses lèvres.

-Tu as raison. Mais elles sont parfaites.

Il me fait un grand sourire et les portes s'ouvrent enfin, donnant sur le hall. Heureusement, car il commençait à faire vraiment trop chaud ici.

Il me prend la main et enlace ses doigts aux miens. Nous sortons de l'immeuble et rejoignons sa moto.

*****

Nous nous garons en bas de l'immeuble d'Ash. Comme la dernière fois, des lumières scintillent répétitivement sur tout un étage. À mon avis, la soirée a débuté depuis un bon bout de temps déjà. Un frisson d'excitation me parcourt l'échine lorsque je songe aux boissons que je vais ingurgiter ce soir et aux heures auxquelles je vais passer mon temps à danser.

Brooklyn et moi retirons nos casques que nous enfournons à l'intérieur du coffre de la moto. Il me prend la main pour me tirer vers l'entrée du bâtiment.

Nous prenons encore une fois l'ascenseur et quand celui-ci s'arrête au bon étage, nous pénétrons dans le couloir. Et déjà, nous découvrons un couple qui se mange la bouche contre un mur, dans la pénombre. Des bruits suspects et écoeurants se font entendre.

Brooklyn et moi échangeons un regard avant de lâcher un petit rire en secouant la tête. Nous sommes dégoûtés par ces baisers, alors que je suis sûre et certaine que nous faisons les mêmes. Mais entre le faire et le voir, il y a une grande différence.

Du couloir, on peut entendre la musique faire vibrer les murs. Nous toquons à la porte de l'appartement d'Ash. Une fille qui a l'air d'avoir la vingtaine nous ouvre, le sourire aux lèvres. Elle avale d'un trait un shot d'alcool et s'écarte pour nous laisser le passage.

-Salut Brooklyn, lance-t-elle en refermant la porte derrière nous.

Il lui sourit en retour et je lui prend la main en fronçant les sourcils.

-C'est qui elle ?, lui demandais-je sèchement.

-Elle était dans notre lycée, il y a trois ans, explique-t-il en levant le ton pour se faire entendre par-dessus la musique.

Je hôche la tête pas convaincue. J'ai la sensation que toutes les filles autour de nous veulent être avec Brooklyn et je déteste ça. Je ne me reconnais pas. D'habitude, je ne suis pas autant jalouse et possessive. Enfin, je crois.

La fête bat son plein. Le rythme de la musique est vite entraînant et le son est tellement fort que j'ai l'impression qu'il s'insère dans mon crâne pour ne plus jamais en ressortir. Il doit y avoir une vingtaine de personnes en plus par rapport à la dernière fois. Nous sommes nombreux et tout le monde boit, danse et joue à des jeux en rigolant. Je remarque qu'ils font même un bière-pong dans le fond du salon.

Brooklyn et moi nous dirigeons vers la cuisine où sont servies les boissons. Il me sert un gobelet rouge, contenant de la vodka.

-Merci, dis-je.

J'en bois une gorgée et constate que ça n'a aucun goût. Perplexe, je lève la tête vers Brooklyn qui fait mine d'être innocent.

-Brook, grondais-je.

Il baisse les yeux vers moi et glousse.

-Je n'ai pas envie que tu boives trop, se justifie-t-il.

-On n'est qu'en début de soirée et tu m'as mis de l'eau !

Il éclate de rire, se moquant de moi. Je fais la moue en vidant mon gobelet dans l'évier et cette fois je le remplis moi-même avec du gin.

Nous nous appuyons au comptoir en observant les gens danser et rigoler entre eux. J'essaie de reconnaître des têtes qui me sont familières, mais je ne reconnais presque personne. Seulement des gens que j'ai pu croiser au lycée, mais rien de plus. Je suis aussi surprise de ne toujours pas avoir vu Abi alors qu'elle était censée arriver ici en même temps que nous.

Brooklyn pose son gobelet sur la table et se tourne vers moi pour m'enlacer fermement contre lui. Son visage s'approche du mien, pour ne laisser qu'un minuscule écart entre nos deux faces. Mes lèvres se tendent vers les siennes, entrouvertes. Je vois ses yeux qui m'examinent le visage, de mon front jusqu'à mon menton. Il a l'air de détailler chacun de mes traits. Son souffle chaud s'abbat sur mon visage comme une brise de vent. Je rougis légèrement, sûrement à cause de l'alcool que j'ai avalé. Ou bien c'est son regard qui m'intimide.

Il tient ma mâchoire de sa main droite, ses yeux légèrement plissés dans la pénombre. J'ai envie de plaquer mes lèvres contre les siennes, là, maintenant. Mais il me retient. Ses yeux brillent, il a l'air apaisé. Je le suis tout autant, je me sens incroyablement bien dans ses bras.

Et enfin, il dépose sa bouche sur la mienne. Ses lèvres ont le goût de l'alcool, mais ce n'est pas désagréable. Elles sont douces et légèrement humides. Mes mains remontent automatiquement dans sa nuque et je tire légèrement sur ses cheveux lorsque sa langue caresse doucement la mienne.

-Putain cette soirée est d'enfer.

Je reconnais immédiatement la voix d'Abi. Brooklyn se détache de moi tout en gardant ses mains sur ma taille et les miennes sur sa nuque. Nos têtes se tournent en même temps pour observer Abigail et Ash qui trinquent, un shot d'alcool à la main. Ils les reposent après les avoir avalés d'une traite, puis ils s'enlacent là, sous nos yeux.

-Vous n'avez pas un peu trop bu ?, demande Brooklyn presqu'en criant.

Ash lève le pouce vers son ami en riant. Abi prend la nuque d'Ash et se met à lui embrasser l'intérieur de son cou.

-Vous êtes ensemble ?, m'étonnais-je.

Ash leva son index pour me faire signe que non tout en gardant ses lèvres collées à celles de mon amie.

-Faites ça ailleurs, dis-je alors avec dégoût.

Après quelques secondes ils se décollèrent l'un de l'autre, reprenant leur souffle. Abigail a un sourire qui lui arrive jusqu'aux oreilles. Si elle le pouvait, je crois qu'il ferait le tour de sa tête.

-On l'a déjà fait dans le couloir, sourit Abigail.

-Beurk, fit Brooklyn. C'était vous qui vous embrassiez comme des sauvages tout-à-l'heure ?!

-Bah ouais mec, dit Ash en haussant les épaules. Et t'as rien à nous dire parce que tu faisais la même chose avec ta copine, il y a quoi... Cinq minutes ?

-Oh ça va, râla Brooklyn en resserrant son emprise autour de moi.

Abigail prit la main d'Ash pour l'entraîner derrière elle, au milieu de tous ses gens dansants.

-Viens bébé, s'exclama-t-elle. On va laisser les amoureux tranquilles.

Je les vis au loin qui commençaient à faire un collé-serré. Sérieusement, leur couple est certainement le plus improbable. Enfin, je dis bien "couple" entre guillemets. Ils ont l'air de s'embrasser juste pour le plaisir pour l'instant. En tout cas, jamais je n'aurais imaginé Abigail et Ash avoir une attirance l'un pour l'autre. Mais c'est vrai qu'ils s'assemblent bien.

Brooklyn décolla son corps du mien pour nous resservir un verre. Je le vis attraper une bouteille de vodka. Je ramassa mes cheveux en arrière de ma main droite en soufflant exagérément. J'ai vraiment chaud, ici. Tous ces corps d'ados en transe qui dansent comme des fous, l'atmosphère pesante donnée à cause de l'alcool... L'air est tellement lourd que j'ai l'impression qu'il me compresse la cage thoracique. C'est étrange, mais j'adore cette sensation.

Brooklyn me tendit mon verre que je porta à mes lèvres. Il passa doucement le bout de ses doigts sur ma tempe pour les glisser derrière mon oreille, à la racine de mes cheveux.

-Tu as chaud ?

Je hôcha la tête puis j'approcha mes lèvres de son oreille pour lui dire :

-C'est toi qui me donne chaud.

Il rit en buvant le contenu de son verre puis il le reposa. Brook me prit la main et m'entraîna vers le milieu du salon pour danser. Tout le monde se met à sauter en choeur en criant les quelques paroles du remix. Brooklyn et moi faisons la même chose en levant les mains au plafond. L'ambiance est comme je les aime, lors des soirées. Tout le monde est motivé pour faire la fête, boire et s'amuser.

Une musique plus lente passa et Brooklyn glissa ses mains le long de mes hanches. Je fis un petit sourire en remontant les miennes de ses épaules jusqu'à sa nuque. Il plaqua son corps bouillonnant contre le mien. J'enfouis ma tête dans son cou en y déposant chastement mes lèvres, fermant mes paupières.

-Hey toi !

J'ouvris brusquement les yeux et je sentis la masse de Brooklyn projetée loin de moi. Je n'eus pas le temps de penser ou de réagir qu'une main compressa mon poignet avec force.

Je leva les yeux vers la personne qui me tenait de cette façon et qui avait osé pousser Brooklyn aussi violemment. Ce dernier avait l'air totalement désorienté, déboussolé. Lui et moi ne s'attendions pas à être bousculés comme ça.

-Ne t'approche pas de ma soeur, siffla Kurt entre ses dents.

Qu'est-ce qu'il fiche ici ? Et il a bien dit que j'étais sa "soeur" ?!

Kurt passa un bras autour de mes épaules, se voulant rassurant. Mais il m'énerva plus qu'autre chose. Je retira son bras et m'écarta de lui.

-Ta soeur ?, dit Brooklyn d'un ton moqueur. T'as pas de soeur. Et encore moins Sara.

-Elle est sous la garde de mes parents alors c'est ma soeur, rétorqua Kurt en empoignant mon coude entre ses doigts. Je ne veux pas que tu la touches.

-T'as aucun ordre à me donner. Et si je veux être avec Sara, alors je le serais. Ce n'est pas toi qui va l'empêcher de vivre.

Je vis que tous les gens reculaient de quelques pas, laissant un creux au milieu de la pièce avec moi et Kurt d'un côté, et Brooklyn de l'autre. Tout le monde a son regard rivé sur nous, écoutant avec attention tout ce qu'on se dit. Abigail et Ash y compris, bien installés au premier rang. Je suis assez mal-à-l'aise mais ça n'a pas l'air de déranger plus que ça Brooklyn et Kurt. Ils ont l'air d'être tellement en colère qu'ils ne voient plus personne à part leur adversaire.

-Si, c'est moi, dit simplement Kurt d'une voix ferme.

Ma main droite qui était libre partit d'un seul coup pour atterrir sur la joue de Kurt dans un claquement sourd. Sa tête dériva légèrement sur le côté, sous le choc.

-Connard, sifflais-je entre mes dents.

Kurt fronça juste les sourcils et me poussa vers la sortie. Brooklyn tenta de nous rattraper en essayant de fendre la foule de personnes attroupées autour de nous, mais je ne vais pas le laisser me sauver encore une fois. Je peux me défendre seule. Je me retourna alors et appuya sur le torse de Kurt pour le repousser violemment.

-Je ne veux pas rentrer à la maison.

-Je ne veux pas que t'approches ce mec.

-Depuis quand te soucies-tu de moi ?

Kurt approcha sa bouche de mon oreille, laissant échapper une forte odeur d'alcool de son haleine.

-Depuis que j'ai décidé de t'emmerder.

-T'as pas besoin de faire un effort pour m'emmerder. Ta présence suffit.

Un éclair de colère passa sur son visage, cette fois. À croire que les mots font plus de mal que les gestes. Ses yeux s'assombrirent et il ouvrit la porte en me tirant par la main, sous les yeux obnubilés des gens autour de nous. Ils ont tous l'air stupéfaits de la scène qui se passe sous leurs yeux, mais je m'en fiche pas mal, maintenant.

Je sais que Brooklyn est à l'instant-même en train d'essayer de nous rejoindre ici. Mais je sais aussi qu'avec le monde qu'il y a à l'intérieur de l'appartement, il est difficile de circuler avec rapidité.

Je lutta pour ne pas entrer dans l'ascenseur ou pour passer par les escaliers. Mon bras glissa enfin entre ses doigts moites et je cria toute ma colère.

-Dégage ! Tu ne me feras pas rentrer à la maison, ok ?

Il ne dit rien et essaya de rattraper mon poignet mais j'esquiva son emprise en reculant d'un pas.

-Et d'abord, qu'est-ce que tu fous ici ?! Tu me suis, c'est ça ? Tu m'espionnes ? T'es complètement malade !

-Je ne te suis pas, tu n'es pas le centre du monde.

Son comportement calme et lent m'énerva encore plus.

-Alors tu fous quoi là ? C'est quoi ton problème à vouloir me pourrir la vie ?!

Il ignora totalement ma deuxième question et répondit à la première.

-J'étais ici pour faire la fête. C'est toi qui a débarqué en deuxième, après moi.

-Et alors ? Pourquoi te sens-tu obligé de t'immiscer dans tout ce que je fais ? Qu'est-ce que ça t'apportes ?

-Je déteste ce mec, répondit-il en fixant le mur derrière moi, le visage fermé.

Je compris immédiatement qu'il voulait parler de Brooklyn.

-Parce qu'il t'a empêché de faire ce que tu voulais ?, demandais-je avec colère.

Je lui sous-entendais la dernière soirée que j'ai faite, lorsqu'il m'a droguée et qu'il avait voulu me violer.

-Ce n'était pas un viol, marmonna Kurt comme s'il avait lu dans mes pensées. Tu dramatises trop, ajouta-t-il.

Je sentis mes oreilles siffler et mes joues devenir rouge tout-à-coup.

-Ce n'était pas un viol ?! Je ne dramatises pas, je dis exactement ce qu'il s'est passé ! Tu m'as droguée et ensuite tu as voulu me baiser contre ma volonté ! Tu es tombé sur la tête quand t'es né pour être aussi con, c'est ça ?!

Il souffle bruyamment, l'air furieux lui aussi. Mais c'est moi qui doit lui en vouloir. Et même si je déteste dire ça, c'est moi la victime. Jamais il n'arrivera à retourner la situation pour me tenir coupable de la relation que nous avons tous les deux, à l'heure d'aujourd'hui. Tout est de sa faute. Je le déteste. Non, je le hais.

-Ce n'est pas Brooklyn qui ne m'approchera plus jamais, dis-je. C'est toi. Je ne veux plus jamais te revoir, sauf à l'appart'. Je ne veux plus que tu m'adresses la parole.

Je recula de quelques pas avant de me retourner pour rejoindre la soirée qui continuait dans l'appartement d'Ash. Lorsque mes pieds furent sur le point de dépasser le seuil de la porte, je sentis les doigts de Kurt prendre mon poignet encore une fois, me forçant à me tourner vers lui.

Sa bouche s'ouvrit pour me dévoiler quelque chose. Quelque chose que j'aurais aimé ne jamais entendre, ne jamais savoir. Que j'aurais aimé ne jamais se produire.

-C'est parce que je t'aime.

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