Je me dirige vers le couloir des chambres. Il n'y a pas de médecins mais dans l'une d'elle, une petite fille appelle ce que je reconnais être le prénom du médecin qui m'a orienté tout à l'heure. Je toque doucement à la porte et j'entre. La petite n'a pas l'air trop étonnée de ma voir. Elle me parle. Je ne comprends rien et essaye de lui faire comprendre. Elle n'est pas si petite, elle doit avoir douze ans. Elle semble réfléchir, puis elle essaye de me parler dans un français balbutiant. J'imagine qu' Harry a essayé de leur apprendre.

- Délo, sivplai.

Elle doit répéter plusieurs fois avant que je ne comprenne qu'elle demande de l'eau, s'il vous plait. Je lui souris et lève les deux pouces pour lui signifier que j'ai compris. Je pars lui chercher à boire, puis je l'aide à tenir le verre en l'air. Elle a l'air très faible. Ses jambes sont cachées sous les couvertures.
Quand elle a fini son verre, elle reprend lentement son souffle. Puis elle me vomit dessus.

Et merde.

Derrière moi, j'entends Harry qui éclate de rire.

Double. Merde.

Je fais volte-face, complètement raide. Harry secoue la tête, l'air un peu désolé pour moi.

- Va te changer. Je m'occupe de Priya.

Je hoche la tête, encore un peu choqué. Mais la petite a l'air bien. Enfin. Ça va quoi. Je vais dans les toilettes et retire mon tee-shirt en essayant de ne pas le toucher. Il y en a aussi sur mon jean et finalement je me retrouve en caleçon. Je ne sais pas trop quoi faire de mes affaires. J'en ai d'autres dans mon sac, qui attends dans l'entrée mais...

Harry entre à ce moment-là et me siffle sans vergogne. Je me cache vaguement dans mes bras.

- Mate-moi, fais-toi plaisir.

- C'est ce que je fais, non ?

Je grogne, mais il rigole. Sans cesser de me regarder.

- Tu veux que j'aille te chercher des affaires dans ton sac ?

- Hmm. J'aimerais bien.

- Je vais faire ça. Et puis je t'aiderais à finir le nettoyage, d'accord ?

- D'accord.

- Et je suis désolé pour toi.

Je ne suis pas convaincu, mais je ne dis rien. J'attends qu'il revienne. Il me tends mes fringues, mais je suis un peu énervé.

Si tu décides de te plaindre de tout ce nettoyage et de demander si tu ne pourrais pas faire autre chose, rends-toi au paragraphe 68.

Si tu préfères encaisser sans rien dire, rends-toi au paragraphe 76.