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J'ai un choc en les voyant entrer. C'est idiot, mais je crois que j'avais oublié qu'ils allaient... Tous avoir des prothèses, des béquilles, ce genre de choses. Des tas de petits gamins mutilés. Ça fait mal, dans le ventre, ça se tord d'une façon douloureuse parce qu'à chaque enfant j'accole une explosion, une douleur atroce, une opération, une vie entière abimée. Une immense injustice.
Les enfants font la fête à Harold. Ils parlent tous en même temps et je ne comprends pas leur langue. Ça me fait peur, un peu. J'aime bien les enfants, mais je ne suis pas sûr d'être doué avec. Je reste en arrière, près de la table du goûter, jusqu'à ce qu'Harold me pousse en avant. En chœur, tous les enfants me disent « Bonnwwjouuuu » et je ris, gêné. A deux, on leur sert le goûter et petit à petit, je me détends. Les gamins sont ravis d'avoir du chocolat et quelques minutes plus tard je me retrouve avec un gamin sur chaque cuisse, en train de gazouiller dans mes oreilles. Harold leur a appris quelques rudiments de français et ils décident de m'apprendre des balbutiements de leur langue à eux.
Je ne prends pas trop d'initiatives, je me contente de suivre le mouvement. Mais ça se passe bien, vraiment bien. Et quelque part, voir ces gosses avoir une telle joie de vivre, malgré les épreuves, c'est magnifique. Ça fait du bien. Quelque part, ça répare l'injustice. Ça me met les larmes aux yeux, aussi. Un peu. Quand les enfants vont s'ébattre dans leur salle de jeux, Harold pose sa main sur mon épaule. Il voit bien l'effet que ça me fait, tout ça.
- Hey. Est-ce que ça va ?
- Oui. Oui, pardon, c'est juste...
Je me sens mal à l'aise de dire ça mais je le fais quand même.
- ...C'est beau. C'est bête de dire ça j'imagine, mais c'est beau.
- Non. Ce n'est pas bête.
Il passe tout son bras sur mon épaule et je crois qu'il sent que je suis triste. Pas seulement marqué par ce que je viens de voir, mais vraiment, triste. Je tourne mon visage vers le sien, je voudrais lui dire...
Harry est touché par ta façon d'être. Tu gagnes un ❤️.
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Si tu souris et dis à Harry « J'ai hâte d'avoir des enfants », va au paragraphe 12.
Si tu préfères soupirer « J'aurais bien voulu avoir des enfants... On verra. Peut-être que j'aurais un copain qui voudra adopter. », Va au paragraphe 92.
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