NDA : Je poste ce chapitre le 23 janvier 2025, je l'ai écrit le 23 juillet 2024 😂

Pdv Shoto

Revoir ma sœur il y a un mois, ça m'a fait tout drôle. Je comprends qu'Eiji n'ait pas voulu me dire qui il avait invité, car j'aurais sûrement fait une crise d'angoisse. 

Au tout début, j'étais en colère contre toute ma famille, c'est pour ça que je n'ai pas donné de nouvelle, ensuite, j'avais juste honte de ne pas l'avoir fait.

J'ai appris par Fuyumi que maman, Natsuo et elle m'avaient cherché longtemps sans succès et qu'au moment où Eiji l'a appelé, ils avaient commencé à perdre espoir. 

Ça faisait presque un an qu'il envoyait au minimum un message par semaine pour dire que j'allais bien.

Comme me l'avait prédit Fuyumi, ma mère m'a giflé avant de fondre en larmes dans mes bras il y a deux semaines. 

Entre deux sanglots, elle m'a dit à quel point elle m'aimait et entre les deux suivants, m'engueulait comme si j'avais 10 ans.

Cette première entrevue s'est faite seul à seul dans un premier temps, car je voulais lui parler d'Eiji avant de le lui présenter. 

Ma sœur l'avait déjà largement briefé, mais je voulais qu'elle entende de ma bouche que je suis très heureux ici avec lui.

Lorsque nous sommes descendus pour rejoindre Eiji dans l'épicerie, j'ai bien cru qu'il allait se liquéfier sur place. 

C'était très important pour lui de rencontrer ma mère, alors il a stressé durant des jours dès qu'il a su quand elle venait.

Évidemment, tout comme Fuyumi, elle l'adore, mais en même temps, comment aurait-il pu en être autrement... 

En plus d'être incroyablement beau, il est gentil, drôle et futé, débrouillard et courageux, c'est impossible de ne pas l'aimer.

J'ai découvert qu'il n'était seulement doué en cuisine, il est aussi capable de réparer absolument n'importe quoi, y compris sans avoir le bon outil ou la pièce adéquate. 

Je l'ai surnommé McGyver l'autre jour et lui m'a traité de vieux crouton car cette série est vieille comme le monde.

Lorsque je lui ai dit qu'il y avait une nouvelle version, le soi-disant jeune a voulu commencer à la regarder le soir même. 

C'est ainsi que j'ai appris qu'il avait maté l'ancienne au moins quatre fois et que finalement, c'était lui le papi dans l'histoire.

Aujourd'hui est un grand jour pour moi, j'ai enfin l'occasion de faire plaisir à mon amoureux. Comme c'est lui qui a organisé notre soirée du réveillon de Noël, pour la St Valentin, c'est mon tour.

Hier, j'ai pris mon après-midi pour participer à la fabrication des chocolats à la boulangerie. 

Je leur avais demandé une recette pour en faire moi-même, mais ils m'ont carrément proposé un cours particulier.

Je lui ai confectionné vingt petits cœurs au praliné enrobés de chocolat noir, c'est ce qu'il préfère. 

Pour la boîte, j'en ai choisi une rectangulaire en carton rouge mat, fermée par un large ruban noir.

Je les ai posés à côté de son assiette avec une carte qui dit tout simplement "Je t'aime". Il me le dit très souvent, moi, j'ai encore du mal à ne pas juste répondre "moi aussi", alors je me suis dit que d'avoir ces sept lettres écrites noir sur blanc lui ferait plaisir.

Pour l'ambiance, j'ai misé sur un repas aux chandelles. Nous cuisinons souvent ensemble, alors je commence à me débrouiller, du coup, ce sera donc un plat maison aussi. 

J'ai un peu la pression, car il est vraiment doué aux fourneaux, alors que moi y'a pas si longtemps, je savais seulement cramer une omelette.

Eijiro : Je peux entrer ?

Shoto : Attends, je vais te cacher les yeux jusqu'à la salle de bain

Eijiro : Tu viens avec moi ?

Shoto : Heu...

Eijiro : Je déconne

Je sais bien qu'il espérait quand même que je dise oui. Ce n'est pas qu'il est pressant là-dessus, mais je ne me suis jamais montré ne serait-ce que torse nu en sa présence. 

Je sais bien qu'il a de l'expérience et qu'à un moment, jouer les prudes va avoir ses limites.

En plus, ce n'est pas que je n'ai pas envie de me montrer nu devant lui, encore moins de le voir nu, mais je me suis découvert un côté timide en étant en couple. 

Parfois, pour un simple baiser, je rougis jusqu'aux bouts des oreilles, ce qui le fait bien rire.

Eijiro : Tu sais, je peux garder les yeux fermés si tu veux

Shoto : C'est-à-dire ?

Eijiro : J'ai remarqué que lorsqu'on est dans le noir, tu es plus à l'aise, voire légèrement entreprenant, alors...

Shoto : Je veux bien essayer

🍋 Je me sens un peu con de ne pas y avoir pensé, moi qui cherchais justement comment me "décoincer", ça pourrait marcher. 

Il allume l'eau, se déshabille et entre dans la douche. Honnêtement, je n'en ai pas perdu une miette et si j'avais encore un doute sur le désir que je ressens pour lui, ma "réaction" vient de le balayer. 

Je retire mes vêtements à mon tour et le rejoins avant de manquer de courage.

Comme promis, ses paupières sont closes, ce qui ne m'empêche pas de bloquer sur "et maintenant, je fais quoi ?", jusqu'à ce qu'il me tende le gel douche. 

Je commence donc à en étaler minutieusement dans son dos, puis descend lentement, avant de me raviser.

Eijiro : Si tu veux, je fais le reste mon chat

Shoto : Désolé

Eijiro : Tu es nu dans la même pièce que moi, c'est déjà pas mal. Par contre, j'ai remarqué que tu étais dans le même état que moi. Tu me laisserais m'en occuper ? Toujours avec les yeux fermés, évidemment

Shoto : Je veux bien

J'en crève d'envie serait plus juste...

Il se retourne et pose une main sur ma joue avant de m'embrasser langoureusement tout en descendant l'autre et de saisir nos virilités. Il entame de lents va-et-vient puis accélère progressivement.

Entre le plaisir que je ressens et l'atmosphère étouffante de la cabine, j'ai l'impression de manquer d'air. 

Mes doigts s'aventurent sur son torse divinement sculpté, ce qui ne fait qu'augmenter mon excitation jusqu'à arriver à la délivrance quelques secondes avant mon amant.🍋

Après m'être rincé, je l'ai laissé finir sa douche tranquille. Je suis allé terminer de cuire notre repas et il est sorti pile à temps. 

Quand l'eau s'est coupée, j'ai dressé nos assiettes et lui ai dit qu'il pouvait venir sans fermer les yeux cette fois.

En voyant ce que j'avais préparé, il était ému, mais pas autant que lorsque je lui ai dit que c'était normal que je prenne soin de lui comme il prend soin de moi. 

La réciprocité, c'est quelque chose qu'il n'a jamais vécu avec ses autres petits amis et je mets un point d'honneur à le faire dès que j'en ai l'occasion.

Cet imbécile s'est excusé de m'offrir des chocolats qu'il avait achetés, et non préparés lui-même... alors qu'il a missionné Mina pour aller dans une boutique spécialisée où le moindre éclat de noisette coûte un bras.

Pour le cadeau, je lui avais dit de ne pas m'en faire, mais il n'a pas pu s'en empêcher. Il a trouvé l'édition collector d'une figurine que j'avais dans ma chambre à l'internat au lycée et que j'avais cassée en terminale.

J'étais dévasté parce qu'en plus, j'en avais perdu un morceau, ce qui la rendait impossible à réparer, c'était ma préférée et la seule que j'avais ramenée de chez moi. 

Du coup, j'ai pleuré en voyant la boîte.

De mon côté, j'avais prévu quelque chose de beaucoup plus "léger" émotionnellement, qui l'a bien fait rire. 

Comme il m'appelle mon chat et que moi, je le surnomme nounours, je nous ai acheté à chacun une veste en pilou pilou.

La mienne est grise et blanche, avec des pattes de chat brodées sur les poches et bien sûr, il y a des moustaches et des oreilles sur la capuche. 

La sienne est à peu près identique, dans les tons de marron et version ours.