Tome II, chapitre XXV.
Comme je l'ai dit dans mon à savoir, mon pc est définitivement mort, donc il faut que je m'en rachète un mais mon frère m'a passé le sien pour que j'écrive ce chap ! :) J'espère qu'elle vous plaira, bonne lecture :3
Je voulais aussi vous remercier pour vos nombreux et très gentils commentaires, ça me fait toujours énormément plaisir d'en recevoir !
Dernière petite chose : chapitre non relu et je l'ai écrit dans la nuit, donc il se peut qu'il y ait pas mal de fautes :x
Isaia se réveilla de lui-même en entendant des voix d'abord lointaines. Une odeur ensuite alléchante vint titiller ses narines, mais il n'arrivait pas à savoir de quels aliments s'agissaient-ils, tout ce qu'il savait, c'est que ça avait l'air délicieux. Il commença à remuer sous cette épaisse couverture qui le faisait se sentir dans un four et la repoussa sans ouvrir les yeux. Il tendit ses bras au dessus de son visage et poussa sur ses jambes pour les réveiller. Il bailla et se décida enfin à ouvrir les paupières, il réussit à les garder facilement ouvert grâce à la très faible luminosité de la pièce.
Quand il se souvint du propriétaire de la maison dans laquelle il était, il sentit ses joues rougir, mais encore plus quand des flash de leur baiser emplirent son esprit. Baiser consentant, qui plus est.
Qu'est-ce qu'il foutait encore chez lui, avec lui ? se demanda-t-il désespéré.
Il se sentait encore fatigué, mais cette petite sièste lui avait rendu la capacité de se défendre et de répliquer, de retrouver de son caractère, en quelques sortes. Assis sur le canapé, il demeura figé plusieurs minutes, écoutant attentivement les voix qui lui parvenaient jusqu'aux oreilles. Il reconnait aisément celle d'Ilyes, en revanche l'autre... Il était certain de ne l'avoir jamais entendu. C'était celle d'une femme, au ton de sa voix, il pouvait deviné qu'elle était joyeuse, elle riait beaucoup et semblait parler avec entrain. Ilyes aussi, avait la parole facile.
Son téléphone était sur la table basse devant lui, il fronça les sourcils en s'en saisissant. Il ne se rappelait plus l'avoir posé là. Enfin, il avait un mot de passe général, un autre qui protégeait ses photos et un dernier qui débloquait ses conversations SMS. Quand on ressort d'une histoire de vol, on apprend à être plus prudent, ça nous rend presque paranoïaque.
Il dévérouilla son téléphone et remarqua aucune notification, il le referma et le plaça dans sa poche de jean. Il décida d'enfin rejoindre la pièce d'où provenait les voix, c'est-à-dire dans la salle à manger, juste à côté.
Lorsqu'il fit un pas dans la pièce, il resta bouche-bée devant la fille qui lui faisait face, à lui et Ilyes, qui était donc de dos à Isaia. Elle aussi s'arrêta de parler pour le regarder, d'abord avec surprise avant qu'un sourire ne se dessine sur son visage. La grande rousse se releva aussitôt et contourna la table pour se positionner face au châtain.
- Enchantée de te connaître, Isaia ! s'exclama-t-elle joyeusement, en lui tendant sa main.
Craintivement, Isaia attrapa sa main pour la serrer brièvement. Ce n'était pas habituel, qu'une femme serre la main, mais il décida de ne pas s'en formaliser et la fixa, comme il le faisait souvent, sans rien répondre. Il savait à qui il avait à faire.
Ilyes les rejoignit et sourit lui aussi, mais d'un autre sourire, pas celui mesquin et taquin dont il avait le droit en règle générale. Il n'arrivait pas à déchiffrer celui-ci.
- Isaia, je te présente Alexandra, annonça-t-il naturellement.
Le châtain hocha simplement la tête et cette fois, Ilyes eut un sourire qu'il reconnue comme étant amusé. Il reporta son attention sur la jeune femme, qui attendait probablement un mot de sa part, qui ne vint pas. Quand elle le comprit, elle eut une sorte de sourire gênée envers Ilyes et partie se rasseoir à sa place, bien gentiment.
Isaia se rappella de sa question de départ : est-ce qu'Ilyes était le père du gamin de cette femme ?
Cela ne l'aida pas pour la concevoir objectivement. Il n'avait pas envie de la rencontrer, pas envie de parler, il voulait juste avoir cette fichue réponse à cette foutue question et rentrer chez lui pour dormir !
Ilyes s'approcha d'Isaia et lui glissa :
- Sois sociable, bébé.
Le plus jeune lui lança un regard tueur. Il venait de comprendre que cette soirée etait en fait un dîner, entre lui, Ilyes et peut-être, la mère de son enfant. Quoi de mieux ?
Isaia tira une chaise, devant une assiette et des couverts pour lui, entre son ex-bourreau et cette rousse trop souriante et s'assit nonchalament dessus. Il n'était vraiment pas prêt à faire des efforts pour eux.
- Je te sers quoi, Gianni ? demanda le brun.
- Peu importe, lâcha-t-il enfin.
- Du pespi ?
- Ouais.
- Ok, j'arrive.
Il partit dans la cuisine pour aller chercher la bouteille de pespi au frais, tandis qu'Isaia empoigna sa fourchette pour jouer avec distraitement.
- Où est votre enfant ? balança Isaia sans la regarder.
Alexandra pouffa en répétant :
- Notre enfant ?
En insistant bien sur le " notre ". Cela attisa sa curiosité et il daigna tourner sa tête vers elle. Ses dents se serrèrent en voyant à quel point Ilyes avait raison, elle était vraiment très jolie, son visage était symétrie et délicatesse. Et ses longs cheveux roux qu'elle arborait fièrement et qu'elle repoussa d'une main dans son dos, lui allait à merveille.
- Tu as un enfant, n'est-ce que pas ? Demanda-t-il plus poliment.
- C'est exact. Mais c'est... Pas celui d'Ilyes, avoua-t-elle en baissant le regard.
Isaia se redressa correctement sur sa chaise et croisa les bras sur la table.
- Ca n'a pas l'air de te plaire, qu'il ne soit pas le père, interprêta-t-il sa réaction.
La jeune femme n'eut pas le temps de répondre qu'Ilyes revint dans la pièce avec son pepsi. Il en versa un peu dans le verre de son invité avant de s'asseoir.
- Je vous ai entendu parlé, vous parliez de quoi ? questionna-t-il curieusement.
- De l'enfant d'Alexandra, répondit Isaia en le regardant.
Ilyes tomba dans son regard et sourit une nouvelle fois, encore amusé. Il prit son téléphone et en synchronisation, les enceintes de la maison se mirent à diffuser une musique... Du Saez.
- J'aurais aimé qu'il soit là, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu le petit bout, avoua Ilyes en reposant son téléphone à côté de son assiette.
- Si je l'amenais, il aurait dormi ici et impossible de le bouger quand il dort, rit-elle légèrement.
- Pas grave, il aurait dormi dans la chambre de Cal', toi et moi aurions dormi dans ma chambre et Gianni aurait pris le canapé.
Ilyes accompagna ses mots d'un clin d'oeil vers son ex et celle-ci se tourna vers Isaia. Le châtain se renfrogna et se remit sur sa chaise pour clairement dire " je m'en fous ". Le brun finit par s'esclaffer, prendre une gorgée de son verre et reprendre sa phrase :
- Je déconne, Alex sur mon canapé et Isaia dans mon lit, rectifia-t-il avec son air taquin.
- Rêve, répondit le lycéen en frissonnant.
Il ne voulait même pas savoir ce qu'Ilyes lui ferait s'il dormait ensemble. Enfin... Si Isaia acceptait de le laisser faire, parce qu'il avait compris qu'Ilyes ne le toucherait pas sans consentement. Et le châtain avait sérieusement peur de sa réponse, après tout, il s'était laissé embrasser quelques heures plus tôt et... Ca lui avait plu.
- Oh, pour une fois que je n'ai pas de remarque acerbe ! Est-ce que la présence d'une jolie demoiselle te rendrait timide ?
C'était le mode de fonctionnement d'Ilyes : le faire rougir pour ensuite le mettre en colère, ou inversement. Il ne savait pas faire l'un sans l'autre.
Le châtain allait lui faire payer ses mots, mais la rousse le devança.
- Ilyes, arrête.
Le brun lui fit le salue militaire comme si elle était son chef. Ils rirent ensemble tandis qu'Isaia prit son verre pour boire à son tour. Ce dîner lui faisait déjà bien chier. Maintenant qu'il avait sa réponse, il voulait partir.
Puis, une musique passa sur les enceintes et ils regardèrent et se mirent à chanter en même temps, faisant les mêmes gestes, surtout Alexandra qui semblait à fond dedans et qui avait un grand sourire. Isaia les regarda tour à tour, ils semblaient dans leur petit monde, à part, il avait même l'impression d'avoir été oublié et cette constatation lui fit serrer les dents et les mains. Si c'était ça pendant tout le dîner, Ilyes allait lui payer très cher.
Il les regardait bavarder ensemble, comme deux amis proches en pleine discussion, et se demandait ce qu'Ilyes avait dit sur lui à cettte fille. Elle n'avait pas semblée s'outrer ou être surprise quand le brun avait soumis l'idée de le mettre dans son lit, pire, ils avaient échangé un regard complice... Lui avait-il dit qu'ils s'étaient à de nombreuses fois embrassés ? Qu'Ilyes lui avait fait du chantage en voulant ses photos ? Ces questionnements commençaient à peupler son cerveau et l'envie irrésistible de demander le prit.
- Et toi Isaia ? le coupa Alexandra dans ses pensées.
- Quoi moi ? répondit-il sur ses gardes.
- Tu aimes Harry Potter ?
- Jamais vu, lâcha Isaia.
La jeune femme forma un parfait " O " avec sa bouche, choquée par sa réponse.
- Outch, tu vas t'attirer ses foudres là, se mit à rire Ilyes.
- Comment tu as pu passer à côté d'Harry Potter ? Ce pure chef-d'oeuvre que tout le monde devrait avoir vu au moins une fois dans sa vie ! On devrait même le mettre au programme scolaire ! s'emporta la rousse.
Ilyes rigolait de l'excessivité de son ex-copine et Isaia haussa un sourcil, elle paraissait tellement enfantine dans ce genre de moment, qu'il avait du mal à croire qu'elle était mère. Il la laissa déblatterer à propos d'Harry Potter et lui promis de regarder pour se débarrasser de ses éloges et de son insistance. Il ne comprendrait jamais les gens autant accroché à un film, une série ou une fiction, comme le disait le dernier mot, ce n'était que des choses fictionnelles, comment pouvait-on s'accrocher à une chose qui n'existait pas ?
Ilyes lui demanda après ça s'il pouvait l'aider à ramener le repas, Isaia accepta. Il était vraiment trop mal à l'aise avec cette fille, il ne savait pas vraiment pourquoi.
Lorsqu'ils furent tout les deux dans la cuisine, Isaia put enfin voir le délicieux repas qui lui avait donné l'eau à la bouche en se réveillant. Il saliva devant le plat qui sortit tout juste du four par Ie brun.
- Prends la salade et ramena la sur la table s'il te plait, demanda Ilyes.
Isaia hocha la taille et prit le saladier, mais avant de retourner en compagnie d'Alexandra, le sosie de Johnny Depp le stoppa.
- Sois plus détendu, Gianni, sourit-il. T'es vraiment crispé, là.
- " Des invités ", que tu m'avais dit, lui repocha-t-il.
- Désolé, c'était une surprise.
- Une surprise c'est fait pour faire plaisir, pas faire chier, cracha Isaia.
Ilyes posa son plat sur la table et s'approcha du châtain très sérieusement.
- Qu'est-ce qu'il se passe Gianni ? Il y a quelques heures, t'étais adorable et là, tu redeviens le connard froid que j'ai detesté au tout début, qui méprise et juge sans connaître, dit franchement son hôte.
Sa phrase surprit Isaia, qui allait répliquer méchamment mais qui s'abstint en réalisant que la phrase de son ex-bourreau n'était pas totalement dénudée de sens. Il était vraiment irracible depuis le début, ne donnant aucune chance à cette belle rousse, alors qu'elle ne lui avait concrètement rien fait. Il se revoyait, quelques mois auparavant et cela ne lui plut pas du tout. Ilyes s'avança encore et toujours très sérieusement, il passa une main au dessus de lui et s'appuya contre l'encadrement de la porte.
- Tu sais pourquoi tu es comme ça Gianni ? Parce que...
- La ferme, répliqua Isaia en le coupant.
Il entendit Ilyes soupirer quand il repartit dans l'autre pièce. Il posa le plat sur la table et se rassit. Que devait-il faire ? Même s'il se rendait compte que son comportement était injuste envers Alexandra, il ne savait comment se comporter avec elle. Le châtain tenta donc une approche :
- Et donc... Hum, tu fais quoi ? Je veux dire, dans la vie, bégaya-t-il d'inconfort.
- Je fais des études pour devenir infirmière, sourit-elle poliment. Et toi, tu es en terminal ES, c'est ça ?
Ilyes lui avait donc parlé un minimum de lui.
- C'est ça, acquiesça-t-il.
- Et ça te plait ? demanda la jolie rousse.
- Ca peut aller.
Elle hocha la tête, satisfaite. Un blanc s'installa entre eux, où Alexandra joua avec son téléphone, le faisant tourner entre ses doigts et Isaia gratta sa fourchette contre la nape de la table. Quand Ilyes revint enfin, Isaia en fut soulagé, pour la première fois de sa vie, c'était trop gênant de se retrouver qu'avec elle, alors qu'ils n'avaient strictement rien à se dire.
Alexandra complimenta Ilyes sur sa cuisine pendant qu'il servait et se vanter de ses prouesses culinaires.
- Tu devais pas travailler, toi ? lâcha Isaia en les coupant dans leur conversation.
Tout les deux se tournèrent vers lui.
- Un collègue me devait un service, comme je le remplace souvent.
Isaia acquiesça de la tête et regarda sa montre. Il espérait sincèrement que le dîner passe vite pour pouvoir leur échapper. Son téléphone se mit à vibrer et alors que les deux commencèrent à manger, il regarda le prénom de son interlocuteur. C'était Jihane.
" Hello Isaia ;) "21:34
" Salut " 21:35
Il vérrouilla son téléphone quand Ilyes le regarda avec trop d'insistance. Il mangea donc et comme il l'avait pensé plus tôt, c'était délicieux. Il en prit de grosses bouchées et finit son assiette plus vite que les autres.
- C'était bon ? Sourit Ilyes fièrement.
- Super bon, avoua Isaia.
- Je te sers une autre assiette ?
Isaia lui tendit bien gentiment son assiette et le brun en remit une portion.Il leur servit également un verre de vin blanc, mais le châtain n'y toucha pas, préférant continuer avec le pepsi. Il n'était pas vraiment alcool et il se rappellait aussi des fois où il en avait un peu abusé. Il continua de les écouter parler, du beau temps et de la pluie.
Le châtain lança quelques phrases de temps en temps pour leur faire plaisir, mais continua d'être sur son téléphone après le repas.
" Ca te dit qu'on se voit ? " 21:37
Sa proposition était vraiment tentante. Cela lui permettrait de partir d'ici et puis, Jihane n'était pas de mauvaise compagnie, malgré ses petites gaffes.
" Je suis pas chez moi " 22:15
" Je peux venir te chercher si tu en as envie " 22:15
Isaia réfléchit sérieusement à sa proposition, et finalement, il répondit :
" Ok, je suis chez Ilyes. " 22:20
Il savait que c'était impoli ce qu'il faisait, mais si Ilyes ne lui avait pas menti dès le début, il aurait peut-être fait un effort.
"J'arrive dans 5 min ;) " 22:22.
Il se sentait de trop, ici, entre ces deux personnes qui avaient vécu une idylle passée, qui avait un passé en commun, qui avaient appris à se connaître et qui savaient les petits tics de l'un et l'autre, qui avaient même couché ensemble... Un frisson parcouru son échine à cette pensée, le décidant définitivement de rejoindre Jihane.
Il se leva soudainement, incapable de regarder ses deux compagnons de dîner, sous peine d'imaginer des ébats qu'il ne voulait absolument pas avoir en tête, et annonça :
- Je dois y aller, les prit-il de court.
Il ne laissa le temps à personne de répondre et se dirigea déjà dans l'entrée. Il avait pour habitude de remercier la personne qui l'invitait à la fin, mais Ilyes ne le méritait pas, pour sa fourberie. Il reprit son sac dans l'entrée et remit correctement son blouson et son écharpe. Alors qu'il ouvrait la porte, Ilyes vint à sa rencontre.
- On a même pas encore mangé le dessert, annonça-t-il.
- J'avais déjà quelque chose de prévu, et puis, je pense que ça va pas changer grand chose que je sois là ou non, répliqua-t-il en se tournant vers lui.
Ilyes se passa une main derrière la nuque.
- Désolé, ça fait longtemps qu'on s'est pas vus dans ce genre de cadre, on a... Toujours beaucoup à se dire.
- Ouais bah la prochaine fois, évite de m'inviter.
Isaia allait passer le pas de la porte, mais Ilyes lui retint le poignet.
- Reste encore un peu, elle va pas tarder à partir... Le supplia presque le brun, tendrement.
Le châtain fut étonné de son ton doux et calme, il baissa le visage au sol pour réfléchir à une phrase convenable à lui répondre.
- Jihane, hein ?
Isaia releva la tête et vit Ilyes regarder devant sa maison en fronçant légèrement les sourcils. Il se tourna à son tour pour voir la voiture de son ami, stationnée juste devant. Le châtain se sentit coupable, prit en flagrant délit de fuite. Le brun le lâcha aussitôt.
- Bonne soirée Gianni, lança-t-il faussement courtois avant de lui fermer la porte au nez.
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