Tome II, chapitre XXIV.

Je dédicace cette partie aussi à @@Hellicatie car c'est son anniversaire aujourd'hui, alors joyeux anniversaire ! :*

Ainsi qu'à @@ForeverAndAlwaysYes car c'était hier ! ;) 

Voilà, bonne lecture! 



         Isaia en était désormais à sa deuxième cigarette et tenait son téléphone de son autre main. Il fxait l'écran noir en marchant. 

Après la bombe qu'Ilyes avait lâché à propos de l'enfant, le châtain avait pâli et lui avait demandé quel était le rapport avec lui, mais le brun s'était contenté de lui dire qu'ils en parleraient demain, à sa soirée. Isaia était en train de se faire des films, même s'il savait parfaitement qu'Ilyes lui avait répondu ça pour qu'il vienne chez lui comme prévu. 

Son côté rationnel lui disait que son ex-bourreau n'était pas le père, sinon ça se serait probablement su. De plus, Ilyes n'avait jamais mentionné ou fait allusion à une progéniture. Mais... Il n'avait jamais parlé non plus d'Alexandra. Ilyes était très secret, mystérieux, il gardait tout pour lui et au final, le châtain ne savait pas grand chose sur lui. 

          Arrivé chez lui, il sortit sa clé de sa poche et entra. Son père était reparti en Italie depuis quelques jours déjà, le laissant seul une nouvelle fois. Il jeta son sac dans l'entrée et partit directement dans la salle de bain. Il était crevé après sa séance de shooting photo. 

Il réfléchissait au message d'Ilyes, encore, en se brossant les dents et en enlevant ses vêtements pour ne garder que son boxer. Comment réagirait-il s'il apprenait que celui-ci était père ? Peut-être était-ce pour cela qu'il travaillait ? Pour subvenir aux besoins d'un enfant... Il se sentait mal en l'imaginant papa. 

Il s'écroula sur son lit, s'enroula dans la couverture molletonneuse et poussa un petit soupir de bien-être. Cependant, ses allusions d'un paisible sommeil volèrent en éclat quand son téléphone sonna et qu'il vit afficher " Sélim " sur l'écran.  Isaia hésita  à répondre, ça faisait énormément de temps qu'ils n'avaient pas discuté ensemble ou s'étaient vus, mais en même temps, il mourrait de fatigue et ne souhaitait que dormir. Surtout que demain, il avait cours et la soirée chez Ilyes, à son plus grand dam. 

Finalement, son cousin lui manquait trop pour qu'il lui mette un vent et il décrocha, se lançant pour plusieurs heures de conversations...

Il s'endormit au alentour de cinq heures, complètement épuisé et ayant un mal de crâne horrible. Cela ne s'arrangea pas car il passa son unique heure de sommeil à cauchemarder, finissant définitivement de l'achever moralement 

A six heures, son réveil sonna et il dut attendre la cinquième sonnerie pour daigner ouvrir les yeux, tout en poussant un râle grognon. C'est l'esprit cotonneux qu'il eut juste le temps de se brosser les dents et de s'habiller avant de partir vers le bus. Comme son père n'était pas là, il devait donc se réveiller plus tôt pour prendre le bus, et alors qu'en temps normal ça ne le dérangeait pas, là, il regrettait bien le départ de son père.

Il se dirigea tel un zombie vers l'arrêt de bus et passa le trajet dans le vague. 

Comme tout les vendredi, il rejoignit Claire et Mattéo devant la grille de l'établissement, attendant patiemment que les portes ouvrent. 

  — Dis donc toi, t'as fait quoi avec Jihane cette nuit ? lui demanda Claire avec un sourire pervers aux lèvres. 

Isaia fronça les sourcils, comment savait-elle qu'il avait vu Jihane cette nuit ? 

 — J'ai vu votre conversation sur mon insta, ajouta-t-elle devant son air interrogateur. 

Le châtain vit la curiosité sur le visage de Mattéo, qui attendait lui aussi une explication.

  — Ah. On a juste fait des photos, répondit-il en haussant les épaules. 

La jeune femme posa ses mains sur ses hanches, toujours avec ce même sourire. 

  — T'as vu la tête que t'as ? Moi je pense plutôt que tu n'as pas dormi de la nuit, insista-t-elle avec un clin d'œil. 

  — Claire, vire tes pensées perverses de fan de gay, on a rien fait du tout, pas même un effleurement de bras, juste des photos. Il est parti tard et ensuite Sélim m'a téléphoné, je suis resté avec lui toute la nuit, il avait besoin de parler, avoua à demi Isaia. 

Il n'avait pas envie de leur dire qu'Ilyes avait aussi été là, sinon ils l'auraient harcelé pour avoir des détails de toute la soirée et il n'avait pas très envie de raconter ce qu'il s'était passé, surtout le moment Alexandra.  Sa moue se fit maintenant boudeuse. 

  —  Je suis déçue, je m'attendais à des détails croustillants qui auraient énormément plu à mon imagination, en plus en sachant qu'il était bourré... siffla-t-elle. 

Isaia roula des yeux. Pour rendre heureuse son amie, il lui suffisait juste de se taper un garçon et de lui raconter, là, il était sûr qu'elle serait aux anges. Ah, les filles et leur délire avec les gays... 

 — Et toi, avec Hugo ? demanda-t-il pour faire distraction, mais aussi parce que ça l'intéressait. 

  — Je sais pas, répondit-elle dans le vague. 

 — Tu sais pas ? 

  — Non je sais pas. Des moments il va être super affectif et tactile avec moi, et d'autres moments, il va être plus distant et à peine me calculer... Je sais plus quoi faire. Hier on a fait une soirée chez une de ses amies, et j'ai du le passer avec une fille que je ne connaissais même pas, parce qu'il a passé son temps avec son pote là, révéla-t-elle en soupirant. 

Le châtain ne savait pas quoi lui répondre, il était nul pour ce genre de chose. Mais ça le peinait que ce Hugo fasse galérer sa meilleure amie, elle ne méritait pas ça et il se promit de lui parler s'il le voyait. 

  — Tu sais, les mecs aussi sont compliqués, peut-être même plus que les filles, lança-t-il.

 — Ouais je sais Isamour,  mais bon, qu'il essaie de contrôler sa bipolarité, ou qu'il me dise clairement s''il veut de moi ou non, tu vois ? 

Isaia hocha la tête, elle avait raison. Claire s'approcha de lui et posa son bras autour de sa taille, auquel le châtain se força à passer lui aussi son bras sur ses épaules, il était toujours aussi mal à l'aise avec les démonstrations d'affections, et même si son amie le savait, elle s'en fichait et l'habituait à être tactile. Elle posa sa tête contre lui et ils entrèrent, toujours collés l'un à l'autre, dans le lycée, aux côtés de Mattéo. 

 En parlant du loup, Ilyes et Hugo étaient juste en face d'eux et s'avancèrent quand ils les virent. Isaia avait bien remarqué que les deux fronçaient imperceptiblement les sourcils en voyant Claire agrippée à lui.  

  — Que le monde est petit, souffla Claire en voyant Hugo. 

Alors que le jeune homme s'apprêtait à la prendre dans ses bras, Claire coupa court à ses illusions en s'approchant et en lui faisant amicalement la bise, s'écartant aussitôt. Isaia eut envie de rire en voyant son expression complètement perdue. 

Ne jamais faire galérer une fille, se dit-il mentalement.  

 Amusé, il serra la main d'Hugo et passa à Ilyes. A l'opposé de son ami, Ilyes ne se contenta pas de lui serrer simplement la main,  il l'attira à lui, le faisant lâcher Claire pour lui faire une brève accolade en passant sa main dans ses cheveux. 

  — T'as l'air fatigué Gianni, j'espère que tu n'as pas fait de folie cette nuit, constata Ilyes, un brin jaloux. 

Isaia lui lança le regard le plus lasse qu'il avait en réserve. Il en avait tellement marre qu'on lui demande ce qu'il avait fait en insinuant des choses salaces, comme si c'était son genre. 

  — Si, la nuit entière, je suis complètement crevé là, ironisa Isaia. 

Même lui s'étonnait à sortir ça, c'était la fatigue, ça le rendait ronchon. Ilyes fut surpris quelques secondes avant de pouffer de rire. Le brun posa une main sur sa hanche et lui murmura à l'oreille : 

  — Tu n'as pas pu passer une nuit de folie, étant donné que je n'étais pas là. A ce soir bébé. 

Le châtain frissonna tandis que son ex-bourreau prit la fuite avec son ami, qui était toujours sous le choc du comportement froid de Claire. 

  — Il t'a dit quoi ? demanda Mattéo. 

 — Rien d'intéressant, conclut-il en reprenant leur marche.

Claire se plaignit encore un peu d'Hugo avant qu'ils n'entrent tous de leur côté en cours. 

La journée se passa plutôt rapidement, il menaçait de s'endormir à chaque cours et prit du café à toutes les pauses pour se rebooster, mais il réussit à tenir et se demandait comment il allait faire pour ce soir. 

Il s'apprêtait à prendre le bus quand on lui attrapa le poignet, il se retourna pour tomber sur Ilyes. 

— Je t'emmène chez moi, annonça-t-il. 

Isaia regarda sa montre. 

  — A dix-sept heure dix ? demanda le châtain en haussant un sourcil. 

 — Comme ça je suis sûr que tu viendras, sourit Ilyes, dévoilant ses dents aux canines un peu plus longues. 

Le photographe se demanda ce quelle sensation elles devaient provoquer sur sa peau... Il eut un gros frisson avant de revenir à la réalité, les joues chauffés. 

  — Ok, lâcha-t-il. 

De toute façon, il n'avait pas la force de se battre avec lui, il était tellement épuisé qu'il serait prêt à le suivre dans une cave sombre... Quoique, il l'avait déjà fait ça, et en très bon état. Il n'en pouvait plus de lui, il se désespérait.

Il le suivit sagement jusqu'à sa voiture et laissa traîner son regard sur lui, contrairement à hier, il avait revêtu son éternel slim bleu et son sweat rose pâle, ainsi que ses baskets blanches. Du Ilyes tout craché. Cependant, il faisait toujours autant d'effet et Isaia remarqua bien les petits regards qu'on lui jetait, auquel le brun ne fit même pas attention. 

 — Ça été ta journée? demanda Ilyes, brisant la glace entre eux. 

  — Ouais, et toi ? répondit-il poliment. 

  — Pareil. 

Ils traversèrent la rue et gagnèrent sa vieille voiture. Ils entèrent tout les deux à l'avant, déposant leur sac à l'arrière. Le châtain posa aussitôt sa tête contre la vitre et ferma les yeux. Il n'y avait que quelques minutes entre le lycée et la maison d'Ilyes, et pour une fois, il aurait préféré de longues heures afin de pouvoir se reposer et d'être d'attaque pour la soirée qui l'attendait. Malheureusement, dix minutes après de silence, ils arrivèrent à destination et Isaia soupira. Ilyes s'empressa de prendre leur sac et ils entrèrent chez lui. 

  — Va te mettre dans le canapé et repose toi un peu, il n'y a personne chez moi et les invités arrivent à dix-neuf heures, annonça Ilyes en rangeant les sacs et la veste du châtain dans l'armoire près de l'entrée. 

Isaia  hocha la tête, un peu de repos ne serait pas de refus. 

 — Ou tu préfères aller dans mon lit ? proposa Ilyes, le sourire en coin. 

  — Le canapé me va très bien. 

 — Dommage, tu connais le chemin de ma chambre, de toute manière, continua-t-il avec son expression mesquine. 

  — Oui oui, lança Isaia, incapable de chercher une réplique cinglante. 

Il préférait le laisser avec ses sous-entendus pervers et ses regards explicites. Il se frotta les yeux et quand il les rouvrit, Ilyes le fixait en se mordant la lèvre inférieure. Ils restèrent bloqués dans le regard de l'autre quelques secondes, comme hypnotisés. Ilyes s'avança d'un pas, rompant la distance entre eux et posa sa main sur sa joue. Isaia vit sa pomme d'Adam monter et descendre, cette fois, Ilyes ne souriait pas et ses yeux demeurèrent scotchés sur le visage du châtain. Doucement, leurs visages s'approchèrent l'un de l'autre, Isaia se laissa complètement faire et ses yeux se plissèrent au fur et à mesure, jusqu'à se fermer entièrement en sentant les douces lèvres du bourreau de son cœur sur les siennes. L'autre main du brun se posa délicatement sur sa hanche et il resserra son corps contre le sien en gémissant d'aise. Cependant, il n'approfondit pas et se recula légèrement en souriant. 

  — Sale profiteur, soupira Isaia. 

Il profitait de son état endormi pour l'embrasser. Ilyes eut un grand sourire. 

 — Même endormi, si tu ne l'avais pas voulu, tu m'aurais repoussé Gianni. 

Isaia s'apprêtait à répliquer, mais sa lèvre inférieure fut happée par les dents d'Ilyes avant d'être léchée sensuellement. Son ventre se tordit face à son geste et il sentit son bas-ventre réagir... S'ils continuaient à être aussi proches, il allait avoir un sérieux problème entre les jambes. 

  — Ça m'excite trop quand on me fait ça, lâcha-t-il tout bas, comme s'il souhaitait que seul Isaia l'entende. 

Le châtain avait ses joues en feu et probablement la lèvre rouge. 

  — Allez viens, je t'emmène au lit bébé, enfin, au canapé plutôt, s'amusa Ilyes. 

 — Arrête, lâcha Isaia. 

Le rire du vampire mangeur de lèvre inférieure résonna dans la pièce quand ils arrivèrent dans le grand salon. Ilyes le poussa dans le canapé et l'aida à retirer ses baskets et prit une couverture pour la poser sur lui. 

  — Je vais faire à manger et préparer la table, je te réveillerai un peu avant qu'ils arrivent, le prévint-il. 

Isaia hocha la tête et s'emmitoufla dans la couverture, déjà prêt à rejoindre le pays des rêves pour quelques heures à peine.  




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