Tome II, chapitre XIII.
Alors j'ai écrit, écrit, écrit sans me rendre compte des pages qui défilaient sur word et nous voilà avec un chapitre de plus de 3000 mots. x) Et encore, j'allais enchaîné avec un autre point de vu, mais c'est là que j'ai réalisé que ça faisait beaucoup, donc la suite sera très prochainement là, je pense ahah.
Bonne lecture !
— Sérieusement Jihane, tu dois partir, mon père ne va pas tarder à rentrer, soupira Isaia en déposant son sac dans l'entrée.
— Je vais déjà rencontrer ton père ?
Isaia leva les yeux au ciel, puis regarda Jihane partir dans le salon et découvrir sa maison par lui-même.
— Même pas la peine d'y penser, répliqua le châtain en partant se servir un verre d'eau, sans même demander ce que son invité forcé voulait boire.
— Il sait pas que t'es gay ? Oh merde, me dis pas qu'il est homophobe ? demanda Jihane, la voix lointaine.
Le châtain crut recracher son eau, reposant son verre et partit rejoindre le blond, enfin blanc. Celui-ci regardait les vinyles de son père attentivement, passant ses doigts dessus avant d'en tirer un et de le brandir face à Isaia.
— On peut le mettre ?
Le lycéen commençait à désespérer. Il comprenait que l'autre était trop à l'aise et sans gêne pour le faire partir. Il lui fit non de la tête mais celui-ci ne l'écouta pas, mit en marche la platine vinyle, retirant le disque de son emballage pour le poser dessus et lança la musique. Un crépitement se fit entendre avant que la chanson ne débute. Très bon choix, se fit-il remarquer à lui-même, une musique lente et douce, assez ancienne, très agréable mais très mélancolique également.
— Premièrement, qu'est-ce que cette question vient faire là ? Comme si en te voyant, il allait se dire « oh mon fils est homo » et deuxièmement, non mon père est une personne très tolérante.
— Parce que j'ai l'air très gay, au lycée je me faisais insulter à cause de mon apparence et mon style vestimentaire et à chaque fois que je rencontre des parents, d'amis ou amants, la première question qu'ils posent à leur enfant est « il est gay ton ami ? ». Et puis de suite, ils s'imaginent que j'entretienne une relation avec leur gosse, comme si ça n'était pas possible pour un gay d'avoir des amis garçons.
Il eut envie de répliquer, mais son téléphone vibra dans sa poche, le tirant de sa conversation avec son intrus. Il y jeta un coup d'œil, de toute façon pas décidé à répondre, et lu :
« J'espère que ton copain ne sera pas trop jaloux des suçons que je t'ai fait... D'ailleurs, passes lui le bonjour ! » 16 :40.
Ses yeux s'écarquillèrent, il relit le message plusieurs fois et serra les dents. Il comprit qu'Ilyes les avait vu au lycée.
— Qui c'est ?
Isaia sursauta en entendant la voix juste à côté de lui et quand il tourna le visage, Jihane était assis à ses côtés et fixait son écran. Il verrouilla son téléphone et s'écarta de lui, mettant une bonne distance entre eux.
— Ça te regarde pas.
— Dis Isaia... T'as un mec ?
— Quoi ? Non ! s'exclama-t-il, comme s'il venait de l'accuser d'une atroce chose.
Jihane demeura silencieux quelques instants, sûrement réfléchissait-il. Puis, il haussa simplement les épaules en se relevant, lâchant :
— Dis lui que je lui souhaite aussi le bonjour, alors.
La châtain s'empourpra en comprenant qu'il avait lu son message, quel culot ! Mais surtout, il fut encore plus gêné en se disant que Jihane savait pour les suçons, à présent. Pour qui allait-il le prendre ? Isaia n'était ce genre de mec, à coucher avec des gens sans sentiments. A coucher tout court, en fait.
Il se tata un instant, lui répondre « il te passe le bonjour aussi » ferait du bien à sa fierté, le rembarrant bien comme il le fallait, car il savait qu'Ilyes lui avait envoyé ce message juste pour le provoquer une fois de plus. En revanche, il avait pris la décision de faire la paix avec lui, il devait donc se tenir afin d'optimiser son pourcentage en sa faveur. Pour la première fois depuis l'annonce d'Isaac, il lui répondit de façon neutre.
« Ce n'est pas mon copain, et il te passe le bonjour également. » 16 :50.
Ainsi, il ne l'incitait pas à répliquer, avouant de pas être en couple mais le défiait d'une certaine manière, lui montrant son insoumission en lui retournant son bonjour. Oui, il savait qu'il réfléchissait beaucoup, mais il connaissait son adversaire et avait eu expériences de ce fin stratège à plusieurs reprises. Ilyes était loin d'être bête, il l'était simplement dans les relations humaines.
Quand il releva la tête vers son invité, il remarqua que celui-ci le fixait, l'air pensif et Isaia fronça les sourcils.
— Quoi ?
— Merde, je ne peux m'en empêcher mais... Celui qui t'a envoyé le message, c'est bien Ilyes Nassen ?
— Naessen oui, le reprit-il. Pourquoi ? Tu le connais ? demanda craintivement Isaia, le regard scrutateur.
— Oui, fin vite fait quoi. C'est l'un des meilleurs potes de Simon, donc forcément je connais un peu.
Isaia commençait à prendre peur. Ce n'était pas possible, tout le monde connaissait ce type ou quoi ? Est-ce qu'Ilyes était en fait une star mais que seul lui ignorait ? Sur ses gardes, il zieutait la porte d'entrée, prêt à le sortir de force de sa maison si la réponse ne lui plaisait pas.
— Tu sais quoi de lui ? poursuivit Isaia, sur le même ton méfiant.
Jihane releva la tête en l'air en jouant avec son téléphone en mains.
— Que ses potes le surnomment « Marguerite », sourit-il, amusé.
— Marguerite ? répéta le châtain, interrogateur.
— C'est un fan inconditionnel de Saez et dès qu'il se fait chier, il fredonne souvent cette musique, ce qui lui a valu ce surnom. D'ailleurs, je vois que vous partagiez cette passion.
— Quoi ?
L'intrus se retourna et choisit un vinyle qu'il lui montra, où était inscrit dessus et en gros « Saez ». Isaia sentit ses joues chauffer en détournant le visage, il l'avait acheté cette été, sur un pure coup de tête.
— Oh, euh ouais, mais j'aime juste cette album, bredouilla-t-il en réponse. Et sinon, comment tu sais ça ?
— C'était lors d'une soirée chez Simon, un mec est venu me demander « Marguerite est arrivé ou pas encore ? ».
Le châtain acquiesça, pour l'instant, il était cohérent. Il lui laissait donc une chance.
— Mais je lui ai jamais trop parlé. Je t'avoue que dès que je l'ai rencontré, je l'ai trouvé hyper sexy mais j'ai direct compris qu'il n'était pas de ce bord, puis surtout...
Il se stoppa net dans sa phrase, il se retourna et changea de disque, prenant celui de Lana Del Rey en s'extasiant littéralement dessus, lui disant que c'était l'homme de sa vie rien que pour ça.
Il vint se rasseoir aux côtés d'Isaia, un petit sourire en coin.
— Mais j'y pense, tu dois déjà le savoir, puisqu'il t'a fait des suçons ?
— C'était un malentendu, se précipita-t-il, répondant de but en blanc ce qui lui était en premier venu en tête. Puis je le connais pas tant que ça, alors pourquoi ce « puis surtout » ? ajouta-t-il pour détourner la conversation et satisfaire sa curiosité.
— Bah si tu le connais, même un peu, tu saurais qu'il se fout en l'air.
— Comment ça ?
Que voulait-il entendre par « il se fout en l'air » ?
— T'es sûr qu'on parle de ce même Ilyes Naessen ? le questionna Jihane, courbant un sourcil.
— Bon dieu, Ilyes Naessen, dix-neuf ans et en prépa littéraire dans mon lycée, ami avec Simon et meilleur de cet abruti de Johan, oui c'est bien lui ! s'impatienta le châtain.
L'autre esquissa sourire étrange.
— Tu t'énerves vite Isaia.
— Parce que j'ai l'impression que tu instaures un mystère !
— Ok ok, dit-il en levant les mains. Il est un peu perturbé, j'irai même jusqu'aux limites de l'instable, c'est tout. Tu n'as jamais remarqué ?
Isaia fronça les sourcils en secouant la tête. Il réfléchit un instant s'il avait déjà vu Ilyes « instable », il pensait à son ignorance du début d'année et de son changement de comportement quand il s'était retrouvé chez lui et drogué. Est-ce que c'était de l'instabilité ? Notamment aux faits qu'il s'amusait à le repousser, puis à le ramener vers lui inlassablement, jouant au jeu du chat et de la souris. Le châtain avait plutôt pensé à de l'indécision, mais pas à quelque chose d'aussi fort que de l'instabilité.
— Pourquoi ?
— D'après Simon, c'est familial.
Familial ? Il essayait de se souvenir de ses conversations avec Ilyes pour tenter de retrouver des informations qu'il lui aurait peut-être lâché. Mais il s'aperçut que de sa famille, il ne connaissait que Calvin et Mélina. Il avait également rencontrer sa mère, mais il en avait un vague souvenir et il se rappelait plus de l'échange entre mère et fils. Cette nouvelle lui donna terriblement envie d'en savoir davantage et il pensait déjà à en parler avec Claire, peut-être qu'elle savait des choses ? Puis, il se rappelait qu'ils étaient en conflit, par sa faute... Il avait été très cruel envers elle, lui remémorant la période de sa vie où sa fierté et son cœur avaient été mis à mal. Il devait aller lui demander pardon, il n'aurait pas du lui balancer ça si méchamment. Il s'en voulait.
Quand la musique de the great gatsby débuta, Jihane sauta sur ses jambes et entraîna Isaia avec lui, tirant sur son poignet pour le relever. Le châtain ronchonna un peu avant qu'il ne fut plaquer contre son corps. Il balbutia une phrase de désapprobation mais l'autre ne l'écouta pas et se mit à faire des pas de danse, dans son salon. Isaia fut obligé de suivre pour ne pas tomber, accrochant ses mains à ses épaules tandis que Jihane les posait sur sa taille.
— Qu'est-ce que tu fais ?
— Chut et apprécies, le somma le blond.
Heureusement que son salon était assez grand pour qu'ils ne se cognent pas contre les meubles. Finalement, après quelques protestations, Isaia se laissa faire et se prêta au jeu. Il pouffa même de rire quand il se trompa dans les pas et qu'il manqua de tomber par terre, Jihane le retenant de justesse et le suivit dans son rire.
— Oh attends, je peux mettre une musique sur tes sonos ? demanda-t-il finalement en désignant les grosses enceintes qui étaient de part et d'autre de la pièce.
— Si tu veux, tu peux te connecter par Bluetooth.
Jihane reprit son téléphone en main, pianotant quelques secondes dessus et enfin, une musique retentit dans son salon, à un volume assez élevé.
— Qu'est-ce que c'est ? le questionna curieusement Isaia.
— De la salsa, répondit Jihane, le regard brillant et le sourire large, dévoilant ses dents blanches.
— Sérieux ? Tu sais danser ça toi ?
Isaia haussa un sourcil de façon suggestif, il comptait réellement danser la salsa ? Avec lui, qui plus est ? Le désastre de la non-coordination de son corps ne lui avait pas suffit ? Le châtain s'apprêtait à se rasseoir quand une fois de plus, son poignet fut tiré et le corps du blondinet se colla au sien, mais al contrario de leur première danse, Jihane passa une jambe entre les siennes et leur torse se touchèrent, leur visage très proche l'un de l'autre.
— T'es mignon quand tu rougis Isaia, mais t'en fais pas, je vais pas te sauter dessus, rit Jihane en commençant ses mouvements.
Le châtain trouvait ça... Vraiment trop proche, leur entre-jambes étaient compressés contre la cuisse de chacun et cela le mit mal à l'aise... Autant que ça chauffait quelque chose dans son ventre. Il décida de l'ignorer et de se concentrer sur la marche à suivre, subissant avec lenteur et langueur le rythme que lui imposait son partenaire d'une soirée. Ses mains posées sur ses hanches le guidèrent dans leur valse sensuelle mais quand Jihane intensifia leur proximité, appuyant sur le bassin d'Isaia, celui-ci s'écarta aussitôt.
Le blond se mit à rire de sa réaction.
— Ça c'était trop proche, fit remarqua Isaia en le défiant du regard.
— Ok ok ! Mais une salsa se danse encore plus proche tu sais, c'est même presque sexuel entre les deux partenaires.
— Ouais bah sans moi alors.
— Très bien, on restera soft dans ce cas, annonça-t-il conciliant.
Ce que trouvait étrange Isaia, était que s'il dansait de cette manière avec Ilyes, non seulement il aurait perdu toute capacité et serait devenu rouge tomate dans l'instant, à l'évocation même d'être proche de lui. Tandis qu'avec Jihane, il avait ce petit quelque chose qui mettait en confiance, peut-être à cause de sa franchise ou sa maladresse ? Il aurait très bien pu le repousser, mais il avait envie de tenter, voire ce qu'il pourrai faire de lui.
Il soupira en se rendant compte qu'encore une fois, il comparait au brun.
Jihane reposa ses mains sur ses hanches et Isaia sur ses épaules, rapprochant leur corps innocemment. Il fit bouger son bassin pour lui montrer ce qu'il devait faire.
— Quand tu danses une salsa, il faut que ton bassin bouge sensuellement. Comme ça, dit-il en le reproduisant pour lui montrer la démarche à suivre.
— Je sais pas danser, soupira le châtain.
— Suis mes mouvements alors, sourit Jihane en reprenant leur danse.
Isaia le suivit alors et étonnement, il ne s'en sortait pas si mal que ça. Il se crispa quand il sentit le visage de son invité allait dans son cou, mais sans se poser.
— Tu dis que tu sais pas danser, pourtant c'était pas mal ce que tu avais fait dans le bar, susurra le blond à son oreille.
Le plus jeune prit énormément sur lui pour ne pas se décoller de son corps, une envie oppressante de s'éloigner de ce garçon avant qu'il ne dérape. Puis il repensa aux mots de Claire : « accro à Ilyes », « passes à autre chose », « arrêtes de rester bloquer sur lui », « ouvres toi aux autres » ou encore « continues de voir Jihane, c'est un type bien ». Ces phrases tournaient en boucle dans sa tête, il ne savait plus à quoi penser. Il était persuadé que même s'il laissait une chance à ce Jihane, Ilyes y fourrerait son nez et détruirait tout. « Instable » avait dit le blond... Ce mot l'effrayait mais prenait également son sens dans certains cas. Un souvenir lui revint soudainement en tête, il se rappelait du Ilyes tendre et affectueux pendant le retour de l'Italie, dans sa voiture, puis sa réaction complètement contraire lorsqu'il a su qu'Isaia connaissait la vérité.
Trop perdu sans ses pensées, il fit, inconsciemment, un croche-pieds à Jihane et tout les deux tombèrent par terre lourdement, Isaia sur le blond.
— Fallait le dire, si tu voulais directement passer aux choses sérieuses, le taquina-t-il en riant.
Isaia se releva d'un bond, extrêmement gêné.
— Euh... Désolé, je me suis perdu dans mes pensées.
— Isa t'es rentré ?
Le châtain tourna sa tête vers la porte d'entrée, il fit signe à Jihane d'éteindre les enceintes, c'était bien trop suspect deux mecs debout face à face en train d'écouter de la musique pour de la salsa. Surtout que son père le prenait pour gay avec Ilyes. Pour une fois, le blond s'exécuta et plus un bruit se fit entendre, avant de voir apparaître Leo Gianni dans la pièce, scrutant son fils et ce qui semblait être son ami.
— Bon... Bonjour monsieur, bégaya Jihane.
Isaia ne put retenir un petit rire devant la soudaine timidité de son partenaire de danse. Il semblait si à l'aise en temps normal et là, il s'était décomposé sur place devant son père. Tout les deux lui jetèrent un regard interrogateur, mais le châtain n'ajouta rien.
— Papa, Jihane. Jihane, mon père.
— Enchanté jeune homme, lança son père en lui tendant une main.
Jihane écarquilla les yeux en voyant la main de Leo tendu devant ses yeux. Il déglutit avant de s'en saisir maladroitement.
— Euh, moi aussi, il finit par répondre.
L'invité regarda Isaia et son père bavarder de « tirages argentiques » que le géniteur aurait reçu aujourd'hui. Il ne comprenait rien à ce qu'ils se disaient, à part que c'était des photos. Il trouvait ça cool que les deux aient une passion commune. Cependant, il se sentait de trop, alors qu'il avait voulu rencontrer son père, car en voyant les parents, on en apprenait sur l'enfant.
— Tu veux rester manger avec nous, Jihane ? proposa gentiment le père.
— Non ça va aller, merci de votre invitation mais je vais devoir... Devoir y aller, prévint-il.
Isaia le regarda récupérer son téléphone et sa veste avant de se diriger vers la porte. Il l'accompagna tout de même jusqu'à celle-ci.
— A une prochaine fois, le salua son intrus et le châtain hocha simplement la tête, le sourire encore moqueur.
Son père lui donna l'enveloppe qui contenait ses photos argentiques avant qu'il ne parte dans la cuisine pour préparer le dîner. Isaia regarda l'heure et fut surpris en voyant dix-huit heures, il avait donc passé à peu près une heure avec Jihane. Le temps a passé vite.
Alors que Leo tentait d'élaborer une nouvelle recette, Isaia défit les photographies et les admira, l'œil plein de fierté en voyant les magnifiques clichés qu'avaient encore pris son père.
— Ce Jihane, c'est un ami du lycée ? demanda finalement son géniteur et accessoirement, son plus grand idole.
— Non, c'est un ami de Claire.
— La petite blonde qui vient à la maison ?
— Elle est châtain et oui, c'est elle, répondit Isaia.
— Elle va bien ?
Le châtain accusa le coup. Il n'avait pas envie de se ressasser leur petite altercation verbale.
— Je suppose.
Il remercia intérieurement son père pour avoir changer de sujet de conversation suite à sa réponse. Ils mangèrent tranquillement et Isaia fit légèrement la grimace, c'était bien trop salé et son père se mit à rire en approuvant. Il était certes une perle pour la photographie, mais alors lui et la cuisine... Ça faisait dix au minimum.
Puis, lui vint une question, apparue sans réelle logique mais qui lui trottait dans la tête.
— Dis... Au première abord, tu préfères Ilyes ou Jihane ? finit-il par lâcher, sentant déjà les prémices de la gêne l'envahir.
— Ton cœur balance ? le questionna Leo naturellement.
Isaia ravala difficilement sa salive.
— Non ! Je te demande... Amicalement.
— Mh, mon avis n'est pas très personnel et un peu influencé, mais je dirais Ilyes, avoua-t-il après quelques secondes de réflexion.
— Pourquoi ?
Leo Gianni remua nerveusement sur sa chaise avant d'engloutir une nouvelle bouchée. Il avala et répondit :
— Ta... Ta mère aimait bien les hommes... Ténébreux, bruns aux yeux noirs. Quand je l'ai connu, son atelier était rempli de toiles représentant ce genre de garçons, dit-il en souriant tendrement à ce souvenir. Puis, elle appréciait les garçons sûrs d'eux, qui n'ont peur de rien, très taquin et ce Ilyes m'en a tout l'air.
Isaia en resta littéralement bouche-bée.
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