Chapitre XXVIII.
Trompé de Numéros est enfin de retour ! Ouiiii ! Je suis tellement contente de reprendre cette fiction après tant d'absence ! Ça m'a tellement manqué, mais c'est bon, je suis de retour ahah. Et puis vous m'avez tous manqués, vos commentaires et tout 💖
Surtout, j'ai été agréablement surprise du nombres de personnes qui m'ont souhaité bonne chance pour mon bac, qui m'ont encouragé et qui ont été compréhensible pour mon absence, franchement ça m'a fait mais tellement plaisir ! J'étais super contente, je m'attendais pas du tout à ça, alors vraiment merci beaucoup, vous êtes tellement adorables 💖
Et enfin, ne vous en faites pas, cette partie vous semblera peut-être sans intérêt, mais c'est un peu comme une partie de transition. Dans le prochain chapitre, deux personnes vont se rapprocher, ça c'est sûr, et certain(e)s vont être heureux(ses) ! 😉
Bonne lecture !
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Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ?
Isaia se sentit perdu. Définitivement abandonné par sa raison.
Premièrement, ce baiser enflammé qu'il avait échangé avec le brun, deuxièmement, le message qui écartait un temps soit peu celui-ci et surtout, et sans aucun doute le plus incompréhensible, le baiser papillon dans la voiture.
Mais qu'est-ce qu'il t'a prit ? Hurla sa conscience.
Il avait été heureux de savoir que ce n'était pas Ilyes qu'il s'était emporté en laissant aller ses désirs.
Désormais, il ne pouvait plus le nier : il était attiré par Ilyes. Il aimait sa compagnie, le sentir prêt de lui, lui parler, le voir sourire et... L'embrasser. La sensation que le brun lui procurait était si extatique, et ses lèvres étaient si douces, tendres, expertes et mouillées. Et son corps, qui se frottait sensuellement au sien... Jamais il n'avait connu d'extase, de plaisir aussi intense. Quand Ilyes l'embrassait, Isaia sentait tout son être se retourner. C'était bon, et il voulait toujours recommencer.
Il passa ses mains sur ses joues en feu, on aurait pu croire qu'il faisait 40°c au dehors et qu'il revenait juste d'une partie de foot en plein air, mais non, il était juste dans sa chambre, la fenêtre grande ouverte, laissant le vent froid venir inonder la pièce et le rayon de la lune se projeter dans celle-ci. Il n'avait qu'un drap léger posé sur ses cuisses, mais son corps était brûlant lorsqu'il se remémorait les deux baisers d'Ilyes.
Il pensait plus à cela plutôt qu'à son bourreau et le nouvel indice qu'il venait d'apprendre.
Son esprit était confus, partagé en deux : celui qui assumait, qui avouait être indéniablement attiré par Ilyes, et l'autre qui niait, qui tentait vainement de trouver des excuses pour justifier son comportement et ses réactions dites ‹‹ anormales ››.
Est-ce que le fait d'être attiré par un garçon faisait de lui un... Gay?
Était-il gay ?
Il ouvrit grand ses yeux en se posant lui-même cette question.
- Non, non impossible... murmura-t-il la voix tremblante.
Il avait trop peur de l'être, autant pour l'acte sexuel que pour l'image qu'il renverrait.
Être homosexuel, c'est se donner des complications en plus dans la vie.
Et puis, son père ne semblait pas être particulièrement dérangé de cette orientation sexuelle, mais qu'en serait-il des autres ? Est-ce que sa famille l'accepterait? Et Sélim ? Il savait très bien que Sélim resterait auprès de lui si jamais il aimait les hommes, mais ça changerait quelques choses entre eux. Certes Sélim s'amusait à le taquiner, mais ça c'est parce qu'il croit Isaia hétérosexuel. Et puis la famille de son père, tout le monde connaissait la fierté démesurée des Italiens. Jamais ils n'accepteront Isaia.
Il soupira un bon coup, tentant d'évacuer ses peurs et ses craintes, ses interrogations et ses angoisses.
Il passa une main dans ses cheveux et joua avec une mèche, la tortillant entre ses doigts d'une façon nerveuse.
Lui qui avait pour philosophie de toujours être en accord avec lui-même, voilà que toutes ses pensées étaient chamboulées. Il n'arrivait plus à y voir clair.
Les événements des derniers mois, s'est ce qui tourmentaient son esprit et ce qui lui donnait des envies irrépressibles de se tirer les cheveux.
Il se rallongea, essaya de se rendormir, mais pas moyen. Dès que ses paupières se fermaient, une multitude d'image défilait dans sa tête, terriblement parasites.
Comment faire pour s'en débarrasser ? C'était mission impossible. Il avait l'impression que l'on faisait des expériences sur lui afin de tester l'endurance psychologique de l'homme face à des situations difficiles, avec le bourreau qui le fait chanter, ses amis qui n'en sont pas vraiment, et Ilyes qui s'ajoute à la liste pour... Désir incontrôlé, il n'en voyait plus la fin.
Cette fois, par il ne sait quel miracle, il réussit à trouver le sommeil.
Il passa tout son dimanche devant son PC à retoucher quelques photos, à les imprimer et les faire en double. Il alla même revoir celles de la Japonaise, ainsi que celles d'amis qui avaient accepté de se prêter aux jeux, ayant de nouvelles idées.
Il se rappela d'ailleurs qu'il n'avait toujours pas fait ceux d'Ilyes. Il aimerait beaucoup les faire avant l'exposition qui se tenait dans la ville voisine et qui concernait tout les jeunes photographes. C'était son père qui l'avait poussé à s'y inscrire, il y avait aussi un concours du meilleur cliché et du meilleur photographe, même si Isaia savait qu'il n'avait aucune chance, il voulait tout de même se prêter aux jeux. Cela pourrait toujours le faire connaître au grand public. Il fallait d'ailleurs qu'il demande l'autorisation d'exposer les clichés qu'il avait fait de l'Asiatique à la concernée.
Il passa donc son temps à sélectionner ses photos et à les améliorer.
Vers vingt-deux heures, il commença à faire ses valises. Il n'oublia pas d'embarquer son PC, son appareil photo - surtout que l'Italie était un très beau pays et qu'il pourrait en profiter - et d'autres affaires personnelles.
Le lendemain, il se réveilla très tôt afin de ne pas louper son vol. La veille il avait fait appel à un taxi pour ne pas déranger son père, il prit juste la peine de lui écrire un mot où il lui dit qu'il partait et qu'il lui enverrait un message lorsqu'il atterrira.
Dans l'aéroport, Isaia se sentit légèrement perdu, il avait pourtant l'habitude, il avait prit des centaines de fois l'avion avec ses parents, mais depuis l'épisode tragique qui lui avait enlevé sa mère, il n'y avait plus remit un pieds.
Cependant, il réussit à s'y retrouver et à monter dans le bon avion. Apaisé, il sortit un bouquin, de tout manière, il n'y avait pas beaucoup d'heures de vol.
Lorsque l'avion atterrit, il partit chercher ses deux grosses valises et sortit afin, respirant l'air pure de l'Italie. Une vague de joie l'envahit entièrement, il était heureux de remettre les pieds ici, et se réjouit à l'idée de retrouver tout le petit monde. Il était sûr et certain que sa grand-mère avait déjà invité toute la famille pour l'accueillir.
Une personne en particulier effleura son esprit, il se demanda un instant si il allait la revoir. Puis il chassa cette pensée, se disant qu'elle avait dû déjà partir loin d'ici.
Étant donné que son avion avait été plus vite que prévu, il décida de faire un petit tour dans la ville. On le remarquait facilement avec ses bagages à la main.
[ Nda : Vous vous doutez bien que les conversations seront en italien, mais je vais les laisser en français pour vous faciliter la tâche, et aussi car je ne me pense pas capable de traduire de l'italien de pure souche ahah, donc imaginez que c'est en italien 😉 ]
Un grand marché se tenait pas loin de l'aéroport, il décida d'y aller, et d'y acheter quelques trucs, aussi pour vérifier si son italien était toujours correct.
Lorsqu'il s'adressa à un homme pour acheter des nectarines, il eut un peu du mal à comprendre sous la rapidité du débit de paroles de celui-ci. Mais il assimila rapidement et su lui répondre convenablement. Une fois la première fois passée, il se sentait enfin totalement encré dans ce pays. Il acheta également quelques bonbons, il savait que sa grand-mère en raffolaient, puis un petit pain et un chocolat, on était encore le matin.
Il partit s'asseoir sur un banc, et mangea tranquillement, avant de recevoir un message de Victoria, sa tante, qui le prévenu de son arrivée.
Son téléphone vibra une seconde fois, mais cette fois ce fut un message d'une autre personne.
" J'espère que tes vacances vont t'aider à penser à moi, et pourquoi pas réussir à trouver mon identité ? Soyons fou. " 08:17.
Isaia eut un frisson en le lisant, mais il n'y fit pas plus attention que cela. Il n'avait pas envie de se préoccuper de ce connard.
Il repartit donc devant l'aéroport et attendit sa tante.
- Isaia ! S'écria une voix féminine, qui prononçait son prénom d'une manière différente que les français, détachant bien chaque lettre de celui-ci.
En face de lui se trouvait Victoria, les bras bien tendues devant elle, faisant un énorme câlin au fils de son frère.
- Mon dieu ce que tu nous as manqué mon chéri ! S'exclama-t-elle toujours aussi bruyamment et Isaia avait oublié pendant une seconde que les Italiens étaient très démonstratifs.
- Vous aussi vous m'avez manqué, répondit Isaia en refermant ses bras sur la taille de mannequin de sa tante.
Elle finit enfin par le relâcher, et l'examina tout entier.
- Ça va ? Tu as maigri ! Tu manges bien au moins ? S'inquiéta-t-elle.
- Oui t'en fais pas, tout va bien, la rassura-t-il avec un sourire.
- Par contre, t'es toujours aussi beau !
Isaia se sentit gêné, il la remercia et ils partirent vers la voiture de celle-ci. Dans la voiture, le châtain voulut en savoir un peu plus.
- Il n'y a pas les garçons ? Demanda-t-il.
- Ils ont encore l'école eux, d'ailleurs je te préviens, Ugo a eu un bonhomme qui sourit à sa dernière interrogation alors il risque un peu de te le rabâcher souvent, rit-elle, se moquant gentiment de son fils.
Isaia rit à son tour, il avait tellement hâte de revoir ses petits cousins, ils avaient dû vachement grandir depuis quatre ans. Il n'était même pas sûr que les derniers se souviennent de lui.
- Et toi mon chéri, ça va à l'école ? Ton père m'a dit que tu étais en ES ?
- C'est ça.
- C'est vraiment bien ! Je suis contente pour toi. Et tu aimes toujours faire de la photographie ?
- Toujours, lui sourit-il.
Le châtain savait parfaitement que c'était des questions rhétoriques, qu'elle connaissait les réponses car son père et elle étaient toujours en contact, mais ça lui faisait tout de même plaisir qu'elle demande.
- Et les amours alors ? Demanda-t-elle enthousiaste.
Isaia se raidit instantanément, c'était la question qu'il redoutait le plus. Qu'était-il sensé répondre, d'ailleurs ?
- Euh... Bah, rien, ne sut-il répondre.
- Rien ? Insista-t-elle.
- J'ai personne, quoi.
- Comment ça ? Non j'y crois pas ! Un si beau garçon que toi, n'avoir personne ? Impossible ! Ou alors t'es un vrai Don Juan c'est ça ? Dit-elle en se tournant vers lui, lui lançant un clin d'œil complice.
Lui ? Un Don Juan ? Est-ce que sa tante était devenue folle en l'espace de quatre années ? Très probablement. Tout le monde dans sa famille savait qu'Isaia ne sortait avec personne, et qu'il s'intéressait pas à tout ça.
Isaia s'enfonça un peu plus dans le siège passager, voulant esquiver cette question plus que embarrassante.
- Pas vraiment, rit-il d'une façon crispée.
Sa tante l'accompagna dans son rire.
- T'inquiète pas, je sais que tu n'es pas comme Adriano, conclut-elle.
Isaia sourit face à cette remarque, alors son cousin n'avait donc pas changé. La dernière fois qu'il l'avait vu, il avait quinze ans, là il en avait dix-neuf, ça aussi, ça allait lui faire bizarre. Mais surtout, il avait hâte de voir si celui-ci avait toujours des rancunes envers Isaia ou non. Quand ils étaient petits, ils se chamallaient énormément, pourtant Isaia n'était pas un enfant perturbateur ou encore turbulent.
Il était même plutôt calme. Mais lorsqu'il était en compagnie d'Adriano, c'était le jour et la nuit, il devenait un petit diable. Alors quand Sélim s'ajoutait à la partie, c'était encore pire, les deux cousins français contre celui italien.
Une heure après, et des conversations clôturées, ils arrivèrent enfin chez la grand-mère, et comme Isaia le pensait, il y avait presque toute la famille réunie, mis à part les enfants qui étaient à l'école.
Il eut un sourire lorsqu'il vit justement Adriano, posé nonchalamment sur la porte de l'entrée.
Il salua et fit des câlins à tout le monde. Puis quand vient le moment de dire bonjour à Adriano, il se posa en face de lui et sourit sincèrement, presque narquois.
- On vient pas dire bonjour à son cousin préféré ? Le taquina Isaia.
Adriano, qui avait les sourcils froncés, changea d'expression en une seconde, s'avançant avec le sourire vers son cousin et lui faisant une accolade.
- Mec, t'as grandi, fut impressionné celui-ci.
Isaia le dévisagea à son tour, remarquant qu'il avait grandi aussi, il devait faire dans le mètre quatre-vingt. Ses cheveux bruns étaient un peu plus long qu'auparavant, il avait maintenant de la barbe, ce qui le vieillissait et il avait prit en muscle. Adriano était toujours aussi beau, mais cette fois il ressemblait plus à un homme, et Isaia comprit Victoria lorsque celle-ci lui avait avoué implicitement qu'il était Don Juan.
- Je peux dire pareil pour toi, répondit Isaia.
Après plusieurs heures, et après avoir répondu à bon nombres de questions venant de toute sa famille, lui et Adriano s'étaient enfermés dans sa nouvelle chambre.
Alors débuta une nouvelle série de questions, enfin, surtout axé sur une chose bien précise.
- Bon, parlons peu, parlons bien, parlons cul, t'en as eu combien ? Questionna son cousin, comme si sa question était parfaitement normale.
Isaia se sentit rougir. Si seulement il savait que le châtain n'avait embrassé qu'un mec... À plusieurs reprises qui plus est.
- Zéro, répondit franchement Isaia.
- Sérieux ? S'étonna Adriano.
- Absolument.
Il fixa intensément Isaia, essayant de déceler une part d'ironie ou de mensonge dans ce qu'il venait de dire.
- Bon, c'est une bonne chose que tu sois venu, on va y remédier, annonça-t-il avec un sourire carnassier.
Et soudainement, Isaia se souvient de la raison pour laquelle ils s'engueulaient toujours étant petits : Adriano était le genre de personne extrêmement têtu et qui veut tout contrôler sur la vie des autres.
Dans quel pétrin s'était-il encore fourré...
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