Le long de Berbisey

Moi mon monde ne s'éveille que tard ; et si par hasard je m'ose à marcher sur les traces du soir, là où l'aube s'affriole d'une noire ribambelle, alors tout disparaît. Tout s'efface et laisse place à l'odeur des yeux brouillés qui crépitent en un silence monochrome. Je vis. Tout le monde court autour, mais mes pas lourds dodelinent le long de Berbisey, en écho ma tête tente de chasser la sensation tenace des êtres aimés. Comme une esbroufe, je m'étire et me secoue. La ville m'aspire et j'en oublie quand tous dorment encore les restes de nous. 

N.B. : Berbisey est le nom d'une rue dans laquelle j'ai habité quelques années. 

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