La porte pourpre-ivoire
Il y est des pièces tout à fait merveilleuses,
Laissez-moi je vous prie en raconter l'histoire.
Sa porte pourpre-ivoire était douce et soyeuse,
Les deux lampes vertes surplombant son butoir
M'invitaient à entrer, à effleurer la soie
De son capiton rouge, ouvert sur les plaisirs
Annoncés d'une nuit à l'abandon de soi.
Un souffle et je glissai là où l'esprit chavire,
Et crus apercevoir l'émeraude éclater
De joie. J'étais entré. Les yeux clos je sentis
Le sang en pulsations, les battements ratés,
Un doux vent de chaleur sur mon cœur apprenti.
Je me trouvais happé, comme dans un étau,
Par cet espace étrange hier inconnu encore,
Ce cocon qui m'absorbe et ses atours létaux.
Mon esprit lâchait prise aveuglé par mon corps,
Et ma cécité neuve illuminait ma glisse
Parmi les courants forts et les soupirs induits,
En de subtils touchés, par ses tentures lisses
Ou les coussins moelleux d'où je gisais enduit
De multiples douceurs. Elle avalait mon âme,
Consumait ma raison ; je me sentais ailleurs,
Perdu dans la passion de sa folie infâme.
Ma porte pourpre-ivoire et ses yeux verts rieurs.
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