✎ Société ~ Dessin 25 Personnes (fait À L'école) ✎
Hey!
Vous allez bien ?
Désolée, je n'ai pas été très active, ces derniers temps... Mais je reviens avec le chapitre que j'avais promis: un chapitre entier sur un dessin que j'ai dû faire pour l'école. On devait dessiner 25 personnes: 2 au premier plan, 13 au deuxième, et 10 tout derrière. On devait également dessiner un fond cohérent.
Il est pas magnifique, mais il parle de sujets importants.
J'ai voulu profiter de ce dessin pour faire quelque chose qui me tenait à cœur: un dessin sur les différents combats, les discriminations, etc... Et pour dénoncer la Société. Alors, j'ai décidé d'inventer une histoire à chacun des parsonnage. Et, enfin, j'ai terminé. Je vous laisse donc avec le dessin, et les histoires, pour un chapitre bien plus long que d'habitude...
~ Vingt-cinq personnes. Vingt-cinq personnes rassemblées devant la Centrale nucléaire. Vingt-cinq personnes liées par leurs combats, leurs idéaux, leurs problèmes. Vingt-cinq personnes unies par la Société, et par ses injustices. ~
~ Qui sont-elles ? Pourquoi sont-elles là ? ~
Au début de la journée, l’affluence devant la Centrale était normale. Quelques personnes par ci par là, rien de plus. Aucun travailleur, aucun employé n’y a fait attention. Et pourtant, ils auraient dû. Au fur et à mesure que le soleil montait dans le ciel, de plus en plus de gens arrivèrent. Entre treize et vingt ans, de plusieurs origines, apparences… Certains venaient seuls, d’autres par petit groupe. Personne ne savait ce qui les rassemblait devant la Centrale nucléaire, en ce jour pluvieux d’automne. Peut-être bien qu’eux-mêmes non plus. Mais ils se trouvaient bien là, droits et fiers ou tordus et détruits, seuls et unis à la fois, plantés comme les arbres qui s’étaient tenus là, avant que les Hommes ne viennent les arracher, pour les utiliser comme combustibles. Ils se tenaient bien là, devant la Centrale, cet ensemble de constructions destructrices, qui polluaient la planète toute entière. Ils se battent, pour des causes, contre la Société, pour leur vie.
Qui sont-ils ?
(Premier plan, de gauche à droite)
Les premières arrivées sont Aïssa et Charlie.
Aïssa a 15 est d’origine Africaine, bien qu’elle soit née en Europe. Depuis qu’un jour, lors de son tout premier jour d’école, un petit garçon l’a mise de côté à cause de sa couleur de peau et qu’elle ait par la suite été rejetée par tous les élèves, Aïssa défend la cause des Noirs et milite pour qu’ils aient les mêmes droits que tous les autres êtres humains. Pourquoi en est-il autrement ? Voici quelque chose qu’Aïssa, aussi intelligente qu’elle soit, n’a jamais compris (moi non plus, d’ailleurs…). Peut-être parce que cette espèce de peur irrationnelle de la différent n’a rien de logique ou de justifiée.
Après plusieurs années de mise à l’écart, Aïssa est invitée per une autre fille, Charlotte, alors qu’elle a treize ans, à venir jouer avec elle. Les deux jeunes filles deviennent rapidement amies. Charlotte à elle aussi été longtemps rejetée à cause de l’intolérance de ses camarades (voir : Charlie). Bientôt, un sentiment plus fort naît entre les deux ados. Leur amour, accompagné par l’évolution de Charlotte, amène Aïssa à militer pour les droits des LGBTQ+.
Charlie a également 15 ans. Alors qu’elle était petite, elle a vite remarqué qu’elle n’était pas comme les autres enfants. En effet, la jeune Charlotte était née dans un corps qu’elle ne percevait pas comme le sien ; un corps de fille. Depuis toute petite, Charlie savait qu’elle était un garçon. Et pourtant, sa famille, sa maîtresse et tous ses camarades persistaient à l’appeler par un nom de fille et à accorder les phrases la désignant au féminin. Alors, elle s’est résignée, et a commencé à jouer et à parler avec les gens de sa classe, à se faire des amies… Pourtant, elle savait qu’elle n’était pas à sa place dans son corps. Un jour, la jeune fille a rassemblé son courage et a expliqué sa situation à ses « amies ». Ces dernières, presque dégoûtées, l’avaient chassé de leur petit groupe et Charlotte s’est retrouvée seule. Jusqu’à l’arrivée d’Aïssa. Elle aussi semblait exclue. Alors, Charlotte est allée la voir. Elles se sont parlées. Elles se sont comprises. Elles se sont aimées. Aïssa a trouvé ce surnom, Charlie, un prénom qui convient aussi bien à une fille qu’a un garçon. Charlie se bat pour la cause des LGBTQ+ et les droits des Noirs. Et il est heureux.
(Deuxième plan, de gauche à droite)
Après Aïssa et Charlie, d’autres personnes commencèrent à arriver, progressivement.
Tout d’abord, Azélie, la jeune albinos. Azélie a 14 ans. Depuis son plus jeune âge, les autres enfants la fuient, terrifiés par ses yeux rouges, contrastants avec son teint pâle et ses cheveux blancs. Rejetée, Azélie a fini par se faire à son sort, et s’est habituée à la solitude et aux regards mauvais ou empreints de peur de ses camarades. Mais cela ne veut pas dire que ça ne lui fait rien. Au contraire, sa situation la détruit un peu plus chaque jour. Alors oui, Azélie est en colère. Elle en veut aux autres, elle en veut à la Société, cette Société qui juge les gens à leur physique, à leurs différences, à leurs handicapes. Et comment lui donner tord ?
Peu après la jeune albinos, vint Tyana. Cette jeune fille de 16 ans vit pratiquement dans la forêt depuis sa naissance. Depuis que ses parents lui ont montré des images de déforestation et de nature agonisante, Tyana se bat pour la protection de la nature. Elle s’investit énormément et encourage son entourage à en faire autant.
(Ligne au-dessus)
Juste derrière Azélie et Tyana se tient Sasha. Sasha est non-binaire. Iel ne se sent ni tout à fait femme, (alors que c’est son sexe assigné) ni tout à fait homme. Mais iel a de la chance ; iel a des amis fidèles et très tolérants. Sasha défend plus que tout la cause des LGBTQ+.
À côté d’ellui, se trouve Sohan. Il a 17 ans et vient de Syrie. Alors qu’il n’avait que 15 ans, Sohan à été contraint de faire la guerre. Trop faible et mal préparé, il a perdu son œil droit, un bout de sa jambe gauche, et garde de nombreuses cicatrices. Il a alors déserté les combats, pour survivre. Pour sa sécurité, il a dû quitter son pays avec sa mère et sa jeune sœur. Lui seul a survécu à ce voyage vers l’Europe.
Une fois arrivé, il a été emmené dans un camp de réfugiés. Il vit ici, depuis, et n’a jamais pu aller à l’école. Souvent, on le regarde avec pitié, voire de la peur et du dégoût à cause de ses blessures. Sohan se demande fréquemment s'il pourra un jour être pleinement heureux.
Juste derrière Charlie, il y a Kyle. Il vient d’Amérique et a 18 ans. Plus jeune, son oncle, qui l’élevait depuis la mort de ses parents, lui a rempli le crâne d’idées horribles. Comme quoi Dieu l’enverrait au Paradis s'il commettait un attentat, car c’était ce qu’Il voulait… Le jeune garçon l’a cru, et l’a aidé à préparer son coup. Kyle devait allumer la bombe. Selon le plan, il devait mourir. Mais il a miraculeusement survécu. Interrogé par la police, il a dénoncé son oncle, qui finit en prison. Kyle fut envoyé dans une famille d’accueil. Mais la culpabilité ne cesse de le ronger. C’est pourquoi il a décidé de s’engager dans la police, pour pouvoir rendre la justice aux gens comme son oncle.
(Ligne au-dessus)
Derrière Sasha, se tient Taho. Taho est japonais, et est arrivé en Europe il y a près de 8 ans, alors qu’il en avait sept. Ses parents, ambassadeurs, avaient eu une opportunité intéressante et avaient décidé de déménager sans même prendre en compte l’avis de leur jeune fils. Taho n’a jamais réussi à apprendre la langue malgré tous ses efforts. Son enseignant, persuadé que ce n’était qu’une question de mauvaise volonté, l’a pris en grippe. Ses camarades ont commencé à se moquer de lui, et ses parents, presque toujours absents, ne l’ont jamais écouté.
Alors, Taho espère. En vain. Il souffre toujours. Mais il espère. Qui sait ? …
À côté de Taho, Roan, 16 ans et demi. Roan à toujours été entouré, Fils unique choyé par ses parents, garçon populaire entouré d’amis, beau gosse aimé par toutes les filles… Roan à longtemps été heureux. Mais un jour, lors de sa onzième année d’école, Roan est tombé amoureux. A première vue, rien d’incroyable. Il était déjà sorti avec plusieurs filles, même s'il avait toujours fini par rompre. Mais cette fois-ci, c’était différent. Car la personne qu’il observait du coin de l’œil, qui faisait battre son cœur et qui s’immisçait dans ses rêves n’était pas une fille. C’était un garçon.
Après six mois, n’y tenant plus, Roan a fini par lui confier ses sentiments pour lui. Il n’oubliera jamais l’expression de dégoût qui était passé sur son visage, ni les insultes quille lui avait crié avant de lui tourner le dos, et de partir. Roan a beaucoup pleuré, les jours suivants. Il n’avait jamais été aussi triste de sa vie. Le garçon avait tout raconté à ses amis, et du jour au lendemain, il a été mis de côté, comme un enfant rangerait un jouet trop vieux.
Et puis un jour, presqu’un an plus tard, Roan a rencontré Léonel. Entre eux, ça a été le coup de foudre. Très vite, ils l’ont compris. Lorsque Roan a présenté Léonel à ses parents, ils ont été surpris, mais ont bien réagis. Pour eux, le plus important c’est le que leur fils soit heureux. Et Roan l’est.
Serré contre Roan, se trouve Léonel. Les deux garçons ont le même âge, mais se sont rencontrés pendant l’année de leurs 16 ans. Léonel est, de nature, plutôt discret et réservé. Sage, bon élève, il n’a jamais vraiment eu d’amis proches. On le traitait d’intello et on le laissait généralement seul dans son coin. Le fait qu’il déménage pratiquement tous les ans n’aide pas à son intégration. Ses parents ne parviennent pas à trouver un lieu qui leur convienne pour habiter, malgré leur argent. Mais, cette année-là, ils étaient convaincus d’avoir trouvé la perle rare. Une belle maison, un grand jardin, une vue magnifique… Et une école toute proche ! Léonel espérait un nouveau départ. Mais à peine arrivé, une bande de garçons ont commencé à l’insulter. Et ce n’est pas allé en s’améliorant. Les semaines suivantes ont été les pires de sa vie. Et puis un jour, un garçon s’est interposé. Les harceleurs l’ont insulté, mais il ne les a pas écoutés. Il regardait Léonel. Et Léonel le regardait. Ils ont tout de suite su. Tout de suite aimés. Roan et Léonel. Après quelques mois, Léonel a osé parler à ses parents. Leur réaction lui a porté un coup. Ils ont semblé choqués, puis dégoûtés. Et enfin, en colère. Il s’est mis à pleurer, leur a balancé toute la vérité. Le harcèlement, année après année, la manière dont ses parents ne pensaient qu’à eux, jamais à leur fils, et combien il aimait Roan, puis… Il est parti. Lorsqu’il est revenu, la nuit était tombée. Ses parents se sont excusés. Et même s'ils ne comprennent toujours pas vraiment, Léonel s’en fiche. Il prend ses distances. Tout ce qu’il veut, c’est être avec Roan.
Derrière Kyle, il y a Soléa. Cette jeune fille de 17 ans est atteinte d’autisme sévère, et elle n’a jamais été comme les autres enfants. Elle ne supportait pas les contacts physiques, n’arrivait pas à suivre les règles, semblait souvent absente, … Soléa a toujours eu du mal à aller vers les autres. Jusqu’à l’âge de 15 ans, elle n’avait aucun ami. La plupart de ses camarades étaient indifférents à se présence. Certain même la méprisaient et se moquaient de son handicap. Elle a toujours été bien accompagnée par diverses personnes, mais uniquement des adultes. Jusqu’au jour où Soléa a rencontré Tyana, qu’elle cherche actuellement dans la foule. Tyana a été sa première amie, et lui a inculqué une passion, un véritable but : La nature, et comment la protéger. Soléa se bat pour l’écologie, pour une planète en bonne santé. En vie.
(Ligne du dessus)
Juste derrière Taho, se tiens Oxane. Elle a un cancer depuis l’âge de 10 ans. Elle se bat depuis cinq longues années. Oxane pourrait mourir chaque jour. Elle vit pratiquement à l’hôpital et ne voit presque plus ses amies, si bien que plusieurs d’entre elles ne viennent même plus la voir. Oxane se sent seule. Elle sait très bien qu’elle n’a aucune chance de guérir. Si elle n’abandonne pas, c’est uniquement pour ses parents. Elle a peur. Pas pour elle. Pas de la mort. Elle a peur pour ceux qui resteront. Elle a peur de leur tristesse. De leur réaction si elle venait à succomber. Voilà pourquoi Oxane continue de vivre, de respirer avec peine à l’aide de sa canule, de surprendre les regards des gens sur son crâne chauve, sur sa bonbonne… Elle espère, jour après jour. Advienne que pourra.
À côté d’Oxane se trouvent Rosanne et Laïa, les sœurs siamoises. Depuis leur naissance, il y a 19 ans, on les a toujours regardées de travers. Même leurs parents n’ont jamais caché leur répulsion pour elles. Pourtant, Rosanne et Laïa ont toujours été intelligentes, bonnes élèves, calmes, gentilles… Elles n’ont pas choisi de naître collées. Alors pourquoi tout le monde les regarde comme si c’était leur faute ? Comme si elles avaient fait quelque chose de mal ? Heureusement, tout le monde n’est pas si dur avec les deux sœurs. Elles ont des amis fidèles, qui ne les jugeraient pour rien au monde. Mais c’est toujours dur pour elles de subir la frustration de leurs parents. Rosanne, particulièrement, est très sensible, et Laïa doit souvent la consoler. Car elles s’aiment plus que tout, et n’échangeraient ça contre aucun autre corps, ni aucune opération quelconque.
À la gauche des deux sœurs, derrière Léonel, se tient Imaé. Cette jeune femme de 20 ans semble froide au premier abord, mais les horreurs qu’elle a vécues le justifient ; Il y a six ans, Imaé s’est fait violée par son propre père. En effet, la jeune femme à toujours été très belle, et n’a jamais vu d’inconvénient à porter des habits courts, et même “provocants”. Son père n’a “pas pu résister” (hum hum). Imaé n’a rien dit à personne. Elle n’était alors qu’une enfant, terrorisée par son père et les menaces qu’il avait proféré. Ce n’est que quatre années plus tard qu’elle se décide à porter plainte. Son père est envoyé en prison, et on espère bien qu’il y restera jusqu’à la fin de ses jours, même si… Faut pas trop rêver. Depuis ce traumatisme, Imaé est plus frêle, plus fragile, plus renfermée… Et paradoxalement, plus forte et plus combattive. Depuis sa majorité, elle aide des jeunes filles dans le même cas qu’elle. Imaé veut se battre.
Un peu plus loin, derrière Soléa, il y a Ambérine. Elle a 13 ans et est orpheline. Depuis la mort de sa mère il y a une année, seuls ses amies et son amoureux lui avaient permis de tenir le coup. Mais son petit ami l’a laissé tomber, et ses copines se sont peu à peu éloignées, juste quand Ambérine avait besoin d’elles. La jeune fille avait toujours été discrète et calme, mais alors, elle était triste. Triste et en colère. Elle a commencé à se faire du mal. À se mutiler. Personne n’a rien remarqué. Et pour une fois dans sa vie, Ambérine avait besoin qu’on voie. Qu’on comprenne. Alors, elle a tenté de se suicider. Elle a été sauvée juste à temps, et on l’a transféré dans un hôpital psychiatrique. Depuis, Ambérine a changé. Elle désobéit dès qu’elle le peut, elle fait tout pour qu’on fasse attention à elle, … Mais en réalité, Ambérine veut tout simplement mourir.
Tout près d’elle, assis dans son fauteuil roulant, se trouve Orens. Âgé de 14 ans, ce jeune garçon est paralysé, et ce, suite à une fracture de sa colonne vertébrale. Orens est, certes, bien entouré, mais ça ne l’empêche pas de percevoir les regards dans son dos, et de se sentir dépendant. Il ne peut pas aller se promener seul dans la rue, il ne peut pas suivre les cours normalement… Il ne peut presque rien faire. Par chance, Orens s’est trouvé des amis, et même une copine. Et il se battra comme il le peut pour vivre.
(Dernière ligne)
Derrière Orens se tient Jennifer. Elle a 18 ans. Autrefois, Jennifer était une fille calme, qui rentrait bien dans les codes. Populaire, mais pas trop, appréciée, gentille… Et puis, les autres ont commencé à profiter de cette gentillesse. Elle est sortie avec plusieurs garçons, qui l’ont tous larguée, l’un après l’autre. Mais un jour, Jennifer a rencontré un garçon qu’elle pensait différant. Un garçon qui l’aimait vraiment. Mais, après quelques mois ensemble, il a à son tour abusé de sa douceur et de sa naïveté. Il l’a violée. Et il a disparu. Alors, Jennifer a décidé de changer. Elle a mal tourné, entre drogue, alcool, et mauvaises fréquentations. Elle a même passé quelques jours en prison. Maintenant, elle a décidé de changer. D’aider les autres, plutôt que de continuer à s’égarer dans le labyrinthe qu’est la vie. Elle doit y arriver. Pour elle et pour les autres.
Un peu plus loin, derrière Charlie, se trouve Mai-Li. Elle a 13 ans, et est aveugle de naissance. Elle a toujours eu du mal à s’intégrer, et son handicap ne l’y aide pas. Excellente élève, pour ses camarades elle est “l’intello aveugle”. Elle a toujours été seule, avant de rencontrer Laurys. Ce jeune garçon est rapidement devenu son meilleur ami, et ils sont maintenant très proches. Ils se comprennent et, grâce à lui, Mai-Li commence à mieux accepter sa cécité.
Laurys est à côté d’elle. La vie n’a pas toujours été facile pour ce jeune garçon. Lui et sa famille ont toujours été très pauvres, et il devait les aider à gagner de l’argent. Un jour, ils ont été retrouvés morts, assassinés. L’enquête n’a jamais abouti. Laurys a été envoyé dans un orphelinat et ses anciens copains ont coupé le contact. Puis, il a rencontré Mai-Li. Jamais il n’a eu meilleure amie qu’elle. Ils ne sont plus seuls, ni l’un, ni l’autre.
Plus loin, à la droite de Laurys se tient Ann. Elle a 16 ans. Depuis toute petite, Ann se bat pour l’égalité des sexes et les droits des femmes. Elle a très vite compris l’ampleur de la tâche, et a rallié le plus de gens possible à sa cause. Elle est ici déguisée symboliquement en femme pirate, car à l’époque, une femme sur un bateau était ne chose maudite. (Ici petite référence à la femme pirate Anne Bonny, l’une des plus célèbre de l’Histoire :)) Ann est prête à tout pour l’égalité.
Près d’Ann, se trouve Léonora. Elle a 17 ans. Depuis toujours, Léonora mange, beaucoup, trop, sans arrêt. Elle mange, et elle grossit. Et depuis qu’elle côtoie d’autres enfants, ces derniers se moquent d’elle. Léonora ne sait pas comment faire, alors elle mange, encore et encore, et grossit toujours plus. Et les moqueries, le harcèlement continue. Léonora n’en peut plus. Elle a mal. Elle est fatiguée. Et elle veut en finir.
Tout ça à cause des autres… De cette société qui impose aux femmes d’être minces et jolies… Tout ça pour ça…
À quelques pas devant Léonora, il y a Airelle. Airelle a 18 ans et est atteinte de boulimie. Elle a toujours une envie irrépressible de manger. Puis, elle se fait vomir. Parce qu’Airelle se trouve grosse. Énorme. Alors qu’elle est mince. Trop mince. Elle ressemble presque à un squelette. Mais Airelle ne le vois pas. Elle ne voit rien. Elle se remémore seulement les paroles d’une de ses anciennes amies : « Tu es trop grosse. » Airelle est anorexique. Quelque part en elle, elle le sait. Mais elle refuse de voir la vérité, parce que pour elle, elle est trop grosse. Et personne ne s’en rend compte. Airelle se meurt à petit feu et personne ne voit rien.
Derrière Airelle se trouve Orama. Elle a 15 ans. Aussi loin qu’elle se souvienne, le père d’Orama à toujours frappé sa femme et sa fille. Il les a transformées en véritables esclaves terrorisées par leur maître. Par lui. Chaque jour, à l’école, Orama doit cacher ses blessures, prétendre qu’elle est tombée dans les escaliers, ou qu’un chat inexistant l’a griffé. Mais un jour, elle découvre sa mère morte sous les coups de son mari. Depuis ce jour la situation ne fait qu’empirer. Le père d’Orama la fait trimer, de plus en plus. Jusqu’au jour où, ne supportant plus, la jeune fille prend son courage à deux mains et décide de dénoncer son père. Après un long procès, celui-ci est expédié en prison. Mais Orama gardera à jamais en mémoire les dernières paroles qu’il lui a adressé : «Tu me le payeras.»
Près d’Orama, derrière Oxane, se tient Victoire. Iel a 18 ans et est né.e en Guadeloupe. Il y a à peine deux ans, tout le monde l’appelait encore Vick, le prénom qu’on lui avait attribué à la naissance. Pourtant, depuis son plus jeune âge, iel sentait bien qu’iel n’était pas à sa place, dans ce corps, dans cette catégorie. Mais iel ne savait pas comment en parler à ses parents, à ses amis… Et quand ses parents et lui ont déménagé loin, en Europe, iel y a vu une chance de changer. De devenir ce qu’iel est. De se transformer en Victoire. Alors, iel a commencé à se déguiser. Cependant, la Société étant ce qu’elle est, Victoire n’a pas reçu un bon accueil. Ce n’est que grâce à ses amis qu’elle parvient à survivre. Car ses parents, furieux et dégoûtés, rejettent sa vraie nature. Alors, oui, Victoire pleure. Elle pleure pour elle, et pour tous cell.eux dans le même cas qu’elle. Elle pleure son incapacité à changer le monde, sans comprendre qu’elle est une véritable héroïne. Elle pleure le manque d’ouverture d’esprit des gens. Et enfin, elle pleure l’existence de la Société.
Ils n’ont pas crié. Ils n’ont pas détruit. Ils se sont simplement tenus là, plus unis, plus liés qu’a aucun moment de leur vie. Ils n’ont rien dit. Parfois, le silence parle plus que les mots. Ils n’ont rien fait, et pourtant, ils ont agi plus qu’ils ne l’avaient jamais fait. Ils se sont contentés de regarder, immobiles, les policiers appelés en renforts, de peur qu’ils attaquent la Centrale. Ils ont résisté, tous ensemble, à leur manière. Et ils ont vaincu. Quel que soit leur tristesse, leur ressentiment, leur joie, leur peur ou leur amour, ils n’ont pas flanché. Ils sont restés là, jusqu’à la tombée de la nuit. Tous unis par leurs combats, par leurs histoires, par leurs blessures. Par le mal que la Société leur à fait. Car, oui, la Société est la responsable. Les gens fermés d’esprits et de cœur qui la composent. Contrairement à ce qu’elle prétend, la Société de crée pas, elle détruit. La Société de guérit pas, elle blesse. La Société de fait pas la paix, elle engage la guerre. La Société ne donne pas la vie, mais la mort. La Société n’entend pas, elle est sourde. La Société est manipulatrice, vicieuse, rusée, destructrice, … Elle broie avec indifférence les vies des plus faibles, des gens ne rentrant pas dans les cases, cell.eux qu’elle qualifie de différents. Elle leur interdit d’être elles/eux-mêmes, de s’exprimer, de vivre. Elle les fait évoluer dans la peur.
Mais si on se battait ? Si on s’unissait ? Tous ensemble, contre cette Société pourrie jusqu’aux racines. On pourrait vaincre. On pourrait l’anéantir. Et Les libérer. Leur rendre la vie. Alors pourquoi ? Je suis peut-être une idéaliste, je suis peut-être folle… Ou tout simplement, différente. Mais, en mon cœur est logé l’Espoir, et je veux croire en un avenir meilleur. Un avenir juste. Un avenir sans Société.
Voilà, c'est peut-être un peu... Brute, comme message. Mais j'y ai mis ce que je voulais. Et le pire, c'est que je n'ai pas eu de peine à trouver autant de discriminations. Il y en a même beaucoup, tout aussi importantes, que je n'ai pas pu mettre. Mais bon, j'espère que ça vous a plu, et que vous avez eu le courage de lire jusqu'au bout (ouais, j'y suis pas allée de main morte...)... Ah, et aussi que je vous ai pas trop fait déprimer...!
Bonne fin de journée, et portez vous bien !
À bientôt !
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