Chapitre 21
Le jour du départ arriva. Annabeth était debout à l'aube, finissant de cocher ses différentes listes avec la satisfaction qu'elle se devait d'avoir en tant que personne organisée. Voire maniaque par moments... La dernière case ornée d'une croix, elle referma sa valise avec soin. Elle se mit à chantonner avec entrain la célèbre chanson des Pixies:
And you'll ask yourself; where is my mind?*
Des bruits de pas sourds se firent entendre. Annabeth se redressa et attendit que la personne entre, sa chambre étant l'unique pièce du troisième étage elle savait qu'on venait pour elle.
C'était sa belle-mère, venue les mains dans le dos.
- Tu as terminé de préparer tes affaires ?
- À l'instant, il ne me manque plus que mon sac à dos et j'attends qu'on vienne me chercher.
- Bien, fit Anne en hochant la tête. Je voudrais te parler de quelque chose...
La blonde passa de la perplexité à la gêne la plus grande lorsqu'Anne dénoua ses mains pour lui tendre une boîte, la boîte qui serait certainement accompagnée de la conversation.
***
Annabeth dévala les marches du perron presque sans les toucher, pressée de s'échapper de sa maison. Dans son dos, elle entendait le bavardage ensommeillé de ses demi-frères tandis que le rire de son père lui fit accélérer le pas; Anne devait lui relater la réaction proche de la crise d'angoisse de sa belle-fille quand elle lui avait parlé de femme à femme.
- Tu es poursuivie par Cerbère ou bien ? lança Piper alors que l'adolescente entrait en trombe dans la voiture postée au bord de la route.
- Pire, marmonna son amie.
La jeune Cherokee se pencha du siège passager pour chuchoter à l'oreille d'Annabeth, elle assise sur la banquette arrière:
- Au fait, il y a quelque chose qui dépasse de ton sac. Pas sûre que tu sois heureuse qu'on sache que tu transportes des pré...
- Tais-toi par les dieux !!!
La blonde fourra précipitamment son sac derrière son siège, sous le rire de Piper. Cette dernière se tourna vers Jason, qui s'apprêtait à démarrer pour se diriger jusqu'à l'aéroport. Là-bas ils retrouveraient le reste de leurs amis, même ceux qui ne venaient pas - Travis et Katie voulaient rester et Connor prétextait que le voyage serait gâché par l'absence de son frère, ce pourquoi il déclinait l'invitation. La complicité des deux frères était incroyable, même s'ils n'étaient en réalité pas des jumeaux.
Annabeth repensa à sa rapide discussion sur la sexualité avec Anne, au cours de laquelle elle n'avait pas pu retenir un rire nerveux avant d'avouer qu'elle ne se sentait de toutes façons pas prête. Elle avait tout d'abord dit ça pour faire taire sa belle-mère, intarissable sur le sujet. Maintenant elle se demandait ça n'était pas la réalité. Elle adorait Percy, là n'était pas le problème. Mais à dix-sept ans, elle ne se sentait pas capable de passer à l'acte même si la plupart des jeunes de son âge n'étaient plus innocents. Elle ne parvenait pas à expliquer son ressenti quant à cette étape importante de la vie; quoiqu'il arrive, elle était sûre que Percy comprendrait son choix ou du moins l'accepterait.
Mais est-il lui-même prêt ?
La blonde réalisa qu'ils étaient arrivés à l'aéroport JFK en entendant la voix monocorde annonçant un vol et rappelant les retardataires à l'ordre. Heureusement, la destination du dit vol n'était pas la leur.
Jason, Piper et elle rejoignirent comme convenu leurs amis à côté de l'embarquement après avoir fait enregistrer divers bagages autres que leurs sacs de voyage. On annonça le début de l'embarquement quelque minutes plus tard; Léo ne tenant plus en place sur sa chaise, il était grand temps.
Annabeth s'assit près d'une place libre, que Percy ne tarda pas à prendre. Peu après un décollage angoissant pour le brun, il finit par somnoler.
L'adolescente l'observa un instant, avant de se décider à profiter du calme ambiant pour croquer (dans le sens faire un croquis) de mémoire une vue de Miami affichée dans la cuisine chez ses parents. Elle fut surprise par l'annonce du pilote comme quoi l'avion allait entamer sa descente, et rangea à grands regrets ses affaires de dessin.
Puis elle tenta de réveiller Percy, passant sa main dans ses cheveux noirs - c'était devenu une véritable thérapie pour elle - jusqu'à ce qu'il finisse par remuer dans sa sieste matinale avant d'ouvrir lentement les yeux.
- Mmh...? On est arrivés ?
À le voir si détendu et ensommeillé, Annabeth aurait presque eu envie de se lover contre lui pour dormir à son tour. Mais l'avion amorça la descente. Soudain parfaitement éveillé, Percy se redressa prudemment puis agrippa ses accoudoirs. D'après Jason, sa phobie de l'avion venait du fait que ses grand-parents étaient morts dans un vol, laissant Sally orpheline à cinq ans. Cette dernière avait fini par transmettre son aversion pour les trajets dans le ciel à son fils.
Le brun se décrispa progressivement sous les mots rassurants de sa petite amie, qui lui tenait la main en veillant à ne pas se faire écrabouiller les doigts.
Un des nombreux inconvénients des petites mains, pensa Annabeth en grimaçant légèrement. Y avait-il seulement un seul avantage à avoir des petites mains ?
Enfin, le vol se posa et tous purent descendre retrouver un air plus ou moins frais, en fait extrêmement lourd de par la chaleur ambiante. Le vol ayant duré un peu moins de trois heures et le groupe ayant décollé un peu avant huit heures, il était à peine onze heures à Miami; ce qui n'empêchait pas le soleil d'agresser la rétine et le capital solaire de tout nouvel arrivant.
- Bien ! lança Piper une fois que tous eurent récupéré leurs valises et se furent aspergés d'eau glacée pour survivre quelques heures de plus. Comme la villa est assez loin, je propose que l'on marche jusqu'en ville où on prendra un taxi pour finir le trajet. C'est d'accord pour tout le monde ?
- Oui m'dame, fit distraitement Léo en sautillant sur place. Je pars devant !
Et il fonça.
- On ne va pas y arriver, marmonna Thalia avant de poursuivre le latino. Reviens le moustique, par là c'est le duty free !...
*Oui j'incruste mes goûts musicaux dans mon histoire, d'ailleurs vous devriez aller écouter cette chanson car tout le monde doit la connaître et puis juste je vous l'ordonne - Apollon me dit à l'instant qu'ignorer cet ordre serait passable d'une punition d'ordre divin.
***
Coucou !
J'espère que vous allez tous bien, et que vous ne vous cachez pas derrière ma porte avec un couteau pour vous venger de cette attente que je vous inflige (et puis je vais la fermer et arrêter de vous donner des idées, voilà c'était tout pour moi)
PS: Si je continue à ce super rythme que je viens de reprendre, je pourrais peut-être vous sortir le prochain chapitre avant l'année pro- avant le mois prochain !
PPS: Est-ce que j'ai attendu juin pour publier ce chapitre avec le post scriptum ci-dessus ? Peut-être ben qu'oui, peut-être ben qu'non...
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