Chapitre 2

Just because I'm losing
Doesn't mean I'm lost!
Doesn't mean I'll stop
Doesn't mean I.....

Annabeth tapa son réveil..... qui en fait était son portable.

Pendant qu'elle le ramassait puis se levait, elle réalisa qu'elle avait programmé la chanson qu'écoutait l'inconnu du banc comme réveil.

Elle avait pensé à lui pendant plusieurs heure après être rentrée la veille.

La blonde s'était, sur le moment, demandé qui il était.

Maintenant, elle se demandait pourquoi elle était obsédée par la pensée du brun, avec ses cheveux de jais en bataille, ses yeux aux milles reflets d'eau, sa carrure athlétique, son profil aux traits doux....

Ça suffit !

Annabeth se donna une gifle mentalement.

À quoi bon penser à lui ? Je ne le reverrai peut-être jamais.
À moins que....

Une idée s'insinua dans son esprit.
Comme elle l'avait remarqué hier, il avait l'air d'être un adolescent de son âge, il était donc possible qu'il soit dans le même lycée qu'elle.

- N'importe quoi ! protesta-t-elle à voix haute dans sa chambre. Il y a plein de lycées ici. Mais si je le voie à Goode, je lui demande son numéro.

Ça semblait débile, mais elle était attirée par le brun.

Étant fan de mythologie grecque, elle rajouta après sa promesse:

- Je le jure sur le Styx.

Au même moment, dans le ciel orageux de New York, le tonnerre retenti, comme pour sceller sa promesse.

***

Alors qu'elle passait le portail du lycée Goode, une exclamation retentit derrière Annabeth et elle se retourna.

- Annabeth !

- Piper !

La dénommée Piper, une jolie adolescente de seize ans d'origine amérindienne, couru à la rencontre d'Annabeth.

Piper venait de rentrer d'une excursion en Californie avec sa classe, qui comprenait son meilleur ami, Léo, un latino hyperactif qui s'occupait toujours les mains avec divers objets mécaniques (boulons, tournevis...), et Jason, son petit ami depuis peu.

- C'était comment la Californie ? demanda Annabeth.

- Génial ! Même si on a bien cru qu'on allait y passer à un moment....

- Ah ?

- La passerelle du Grand Canyon sur laquelle on était a tangué dangereusement à cause d'une tempête, et on s'est retrouvés coincés dessus pensant une heure car les portes d'évacuation étaient bloquées.

- Ben ça alors ! Ça a du plaire à Léo, j'imagine....

- Tu ne peux pas savoir, soupira Piper. Il arrêtait pas de courir sur la passerelle, malgré les ordres de Hedge.

Monsieur Hedge était un coach de sport qui plafonnait à 1 mètre 50 (et encore) et qui motivait les troupes par sa batte de baseball et son haut parleur.

- Il vous a fait ça pendant une heure ? demanda Annabeth, qui essayait de ne pas rire en imaginant Léo faire des sauts de cabri sur une passerelle qui se balançait à quelques centaines de mètres au dessus du vide.

- Heureusement que non ! s'écria Piper. Il a failli tomber, et là il ne serait plus qu'une flaque de sang au fond du canyon si Hedge ne l'avait pas rattrapé. Maintenant, notre cher entraîneur pense que Léo lui doit une dette à vie.

Elles aurait pu continuer à discuter ainsi pendant des heures, mais la sonnerie retenti dans le hall du lycée.

Elles se séparèrent donc dans leurs cours respectifs.

Annabeth, qui avait cours d'histoire avec son amie Silena, partit de son côté tandis que Piper se dirigeait vers sa salle de maths avec Léo, qui salua Annabeth au passage.

Jusque là, l'adolescent de la veille lui était sorti de la tête.

À midi, Annabeth sortit de ses cours et alla ranger des affaires à son casier.

Alors qu'elle terminait de ranger ses affaires, une personne passa entre elle et son casier, lui faisant renverser ses classeurs.

- Eh bien Chase, on est encore plus maladroite que ses pieds ?

- Drew, soupira Annabeth. Va te vernir les ongles ailleurs tu veux ?

- Miss Bouquin a parlé ? répondit la peste.

Annabeth fit mine de ne rien entendre, et bouscula légèrement la barbie brune pour s'atteler à ce qui restait de rangement à faire dans son casier.

Clac

Drew venait de refermer la boîte métallique sur les doigts d'Annabeth.

Alors que cette dernière regardait, abasourdie, le sang s'écouler de sa main gauche, elle ne vit pas l'ombre qui s'interposa entre Drew et elle.

- Tu la laisses tranquille.

Annabeth releva la tête vers le prétentieux qui osait intervenir, et reconnu le brun de la veille.

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