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Si vous devez vous plaindre, c'est à Levesque3 et Jyselle22 (ouais je vous accuse ouais) parce que moi je l'avais écrit le chap hein x).
Bref. Bonne lecture. On se retrouve à la fin :D.

- ARRÊTEZ UN PEU DE VOUS BATTRE ! criais-je à mes demies-sœur.

Mais non, elles continuaient de se battre avec leurs fichues pelles. Ah non Marie a un poignard. De mieux en mieux.
Je ne sais pas comment elle a eu cette idée mais depuis que je suis arrivée, Charlotte se bat avec une pelle.
Mais attention par n'importe laquelle, sa pelle à elle, elle se transforme en épée. Surprenant n'est-ce pas ?

- Elles n'arrêteront donc jamais...dis-je.
- Non, et c'est exaspérant... me répondit Nico, assis à côté de moi sur la plage.

Mais elles continuent de se battre. Mieux que ça, maintenant elles se menacent.
Je n'ai jamais compris si leurs bagarres étaient sérieuses ou pas.

Attends quoi ?! Une minute, une minute.
Je n'ai pas vraiment vu ce qui s'est passé mais Charlotte s'effondre sur le sol. Je cours vers elle en criant à Nico d'aller me chercher de l'ambroisie.

J'allonge correctement Charlotte sur le dos en lançant un regard noir à Marie.
Voilà où nous mènent leurs disputes ridicules.
J'engueulerai Marie plus tard.

Nico revient. Je prends un morceau d'ambroisie et je le fais manger à ma demie-sœur.
Puis je la prends sur mon dos et l'emmène à l'infirmerie. D'ici quelques heures elle se réveillera, mais je préfère ne pas prendre de risque.

Je la dépose sur un lit de camp. Will me dit que ça n'a pas l'air très grave et qu'elle se réveillera d'ici quelques heures. Mes sœurs sont stupides.

Je suis restée 20 heures à veiller à côté de Charlotte, j'étais super fatiguée et j'avais des valises sous les yeux. S'il y avait une infime chance qu'elle se réveille, je voulais être là. Alors qu'elle dormait, du moins j'espérais qu'elle dormait, je l'entendis murmurer "Papa". À quoi est-ce qu'elle pouvait penser ? Je n'en sais rien. Mais ça me rappela un tas de souvenir. Quand j'ai rencontré mes sœur, ma première nuit dans le bungalow 13, ma première quête et ce soir, dans mon dortoir, où j'ai rencontré mon père.

Je sais pas comment il a fait pour entrer dans le couvent. C'est un dieu après tout.

À l'orphelinat on se couchait à 7h du soir après la prière. Comme chambre on avait juste une grande pièce avec une cinquantaine de lits.
On priait agenouillées devant le notre.
Je finissais de prier, quand en relevant la tête je l'ai vu.
Il portait une grande robe noire. Des motifs bizarres.
Ses longs cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules.
Les autres filles ne semblait pas le voir ni l'entendre quand il me dit d'une voix forte et grave :
- Lesso.

Moi, petite fille de neuf ans, innocente, peureuse, naïve, ne croyant qu'en la religion catholique, j'ai crié.
J'ai crié devant une cinquantaine de filles et une dizaine de bonnes sœurs. J'ai crié devant un homme à l'allure suspecte qui s'avérait être mon père. J'ai crié, assise sur un sol froid dans un couvent.
L'homme m'a dit que je n'avais rien à craindre, plus facile à dire qu'à faire, ce fou à lier s'était introduit dans ce putain d'orphelinat sans autorisation et m'avait fichu la trouille de ma vie. Et j'ai eu beaucoup de trouilles dans ma vie.

La fois par exemple où la sœur Edith avait jugé bon d'envoyer une gamine de six ans nettoyer les toits d'un bâtiment de quatre étages et de la faire redescendre avec ce qu'elle avait appelé « les moyens du bord ». Ce qui, en résumé, consistait à descendre avec une corde attachée par mes petits doigts potelés à une gouttière. Malheureusement cette gouttière n'était pas très solide.

Ou cette fois où, au camp, Léo m'avait attaché le pied au fond du lac (me demandez pas comment il a fait) et que j'étais restée cinq minutes à contempler ce que j'appelais déjà « mon funeste destin ». Pourtant en mort je m'y connais, et la mort noyée est sans doute celle que je trouve la plus stupide après la chute dans les escaliers. Heureusement que Percy passait par là.

Tout le monde dans le dortoir me regardait bizarrement. C'est étonnant !
Ce gars a soupiré avant d'agiter ses mains et les gens autour ont cessé de me considérer. 

- Tu cours à ta propre perte.

- Qui... qui êtes vous ?

- Tu le sauras bien assez tôt.

- Mais...

- Tais-toi.

Sympa le mec.

- J'ai pas beaucoup de temps, une tâche importante t'attend, une chose que personne ne pourra contrôler. Et tu dois ne parler à personne de notre rencontre.

- ...

Avant de partir il m'a donné un bracelet que je trouvais franchement hideux à l'époque et que Mère Lucille avait qualifié "d'habité par le démon". C'était un bracelet en cuir tressé, avec des petits trucs blancs glissés ça et là. Je ne savais pas ce que c'était mais je me suis rendu compte que c'est des os. Je le porte encore. Je ne sais pas s'il va me servir à quelque chose un jour et je le trouve toujours hideux, mais il compte beaucoup pour moi. Il a une signification particulière. C'est le premier, et le seul d'ailleurs, cadeau que mon père m'a fait. Cadeau que j'étais en train de tripoter parce que ça me détend.

Nico vint me voir. Il faisait nuit mais Chiron m'avait donné la permission de rester près de ma demie-sœur.

- Je sais pas pourquoi tu t'inquiètes.

- ...

- Will a dit que c'était pas grave.

- Will a dit qu'elle se réveillerait en quelques heures.

- ...

Je sais que mon frère n'aime pas trop qu'on parle de Will en disant qu'il se trompait mais je ne réfléchis pas quand je parle et je dis ce que je pense.

- Désolée.

J'ai passé trois jours de merde. J'ai refusé qu'on me relaie au chevet de ma sœur.
Le troisième jour tout le monde vint voir comment aller la comateuse.

- Ça fait déjà trois jours... dit Marie.

Je m'énervai encore une fois. Je n'avais toujours pas digéré que leur dispute ait failli tuer ma sœur.

- Elle ne se réveillera jamais, commençais-je. C'est ta faute aussi, le bouclier en pleine tête ! Quelle idée !

- Mais on était en plein combat ! C'est normal de se défendre ! Surtout qu'elle était encore en train de gagner...

-Eh calmez vous, vous disputer ne servira à rien. Et elle va se réveiller, ça prend juste plus de temps que prévu, essaya de nous calmer Will.

- J'espère que tu as raison Sunshine, dit Nico en sortant de l'ombre.

Au moment où il dit ça Charlotte commença à remuer. Je stoppai Will et Marie d'un geste de la main, qui commençaient à partir dans un débat sur les différentes recettes de crumble (?).

- SOLANGELOOOOO !!

Ma sœur courut vers le mur en arrachant les tuyaux qui lui permettaient de rester en vie.
Marie tomba de sa chaise ce qui fit exploser de rire Charlotte que je m'empressais de prendre dans mes bras.

- T'es réveillée !

- Toujours présente quand il y a du Solangelo ! Dit-elle en fixant Nico et Will d'un air insistant.

-C'est pas nouveau ça, rigola Marie.

Nico se mit alors à râler, mais Will l'embrassa pour le faire taire.

Charlotte se retourna vers nous. Elle sourit comme si elle venait d'apprendre qu'ils allaient sortir un 9 opus de Star Wars.

-Je vois que tu vas mieux ! Déclara Will, le baiser terminé.

La concernée continua de sourire et il poursuivit.

-Tu pourras sortir de l'infirmerie dans deux jours. En attendant, ralonge-toi.

Le visage de Charlotte se décomposa. Je compris que ses combats avec Marie allaient lui manquer.
Cette dernière explosa de rire et je lui écrasai le pied. Elle cria de douleur et se fit engueuler par Will, - qui ne m'avait pas vu - parce que Charlotte avait besoin de calme, sans pouvoir en placer une.
Je tapai dans la main de mon frère.

Quand tout revint dans l'ordre, je demandai à mes sœurs de s'asseoir côte à côte sur le lit malgré les conseils de Will.
Je souris et giflai chacune de mes sœurs. Elles restèrent quelques secondes à me regarder, la main sur la joue, sans comprendre.

- Euh... Alexia je sais pas si... enfin Charlotte...

- La ferme Solace.

- Mais...

- La ferme Di Angelo, écoutez moi bien toutes les deux, la prochaine fois que ce qui s'est passé se reproduit je vous jure que je vous fais manger le sol avant de vous étriper, compris ?

- Com...pris ?

- Parfait ! Dis-je. On va manger ? Enfin sauf toi Charlotte.

Re ! Juste pour vous dire qu'on va essayer de poster plus régulièrement et pas avec 5 mois d'intervalle.
Voilà voilà.
À plus.