Chapitre 17 : Son sang
"Tessa !" Crie Christal
Peter n'a pas d'autre choix que de capitulé, même si cette fille l'a drogué, il ne peut pas se résoudre à la laisser se faire tuer. Il se place devant la fille de Iron Man et lève les mains.
-"D'accord, ne leur faites pas de mal." Peter espère vraiment que les deux filles vont être épargnées. La situation est critique. Que peut-il bien faire ?
En quelques minutes, trois hommes encerclent Peter, deux s'occupent de Christal et celui qui retient Tessa ne baisse pas son arme. En tout une dizaine d'hommes sont rassemblés autour de nos trois jeunes. Ils sont conduits au cinquante-huitième étage, dans une pièce spacieuse et richement agencée, un beau bureau, en bois exotique, est visible sur le fond, il y a une baie vitrée énorme derrière celui-ci. Quand les adolescents sont poussés un peu plus à l'intérieur, Tessa est libérée, elle baisse la tête, passe à côté des deux autres et a vraiment l'air de s'en vouloir, encore une fois elle les a trahis, elle est complice de celui qui a organisé leur enlèvement. Elle se dirige directement vers le gros fauteuil de cuir qui est tourné vers la fenêtre et de dos à tous les autres. Peter peut voir et entendre la jeune fille discuter avec la personne leur tournant le dos.
-"Tu as très bien fait ma puce, grâce à toi, les affaires vont reprendre et on pourra enfin être reconnu comme il se doit." Dit une voix froide et profonde. Le fauteuil se retourne et un homme aussi ténébreux que richement vêtu est assis et remercie sa fille pour avoir piégé ses amis. Christal est choquée. Peter voit les larmes sur les joues de Tessa. Elle doit vraiment être partagée entre son père et son amie.
L'homme se lève, il est grand et assez imposant. Il s'approche doucement de Christal, il la regarde intensément et se permet de poser une main sous le menton de la jeune fille afin de lui relever la tête. Il plonge son regard bleu acier dans les yeux chocolat de l'adolescente.
-"Tu lui ressembles tellement ! Ton cher papa doit être si fier de toi." Dit-il avec une voix qui n'exprime que du mépris. La jeune fille est choquée et terrorisée, cet homme est Arthur Conwell, il est extrêmement connu pour ses recherches pharmaceutiques, et aussi et surtout, pour ses échecs récurrents dans la production d'un sérum pouvant améliorer les attitudes humaines. Il est le père de Tessa, voilà pourquoi cette dernière n'arrêtait pas de s'excuser. Des larmes coulent sur les joues de Christal.
Peter respire bruyamment, il veut arracher la main qui soutient le visage de la brune, rien n'autorise ce type à toucher la jeune fille. L'homme tourne sa tête en direction du jeune homme sans jamais lâcher le visage de Chris.
-"J'ai mis du temps à te retrouver." Dit-il de sa voix écoeurante. "Mais Stark l'a fait pour moi. Et tout s'est confirmé quand j'ai fait attaquer cette jeune fille, l'autre soir, derrière le club et que j'ai vu tes performances. Moi qui croyais que Spider-Man était mort, tu n'imagines même pas tout le bonheur que m'a procuré le film qu'avait fait un de mes hommes, enregistrant tes aptitudes si fantastiques, tu es parfait, cher petit protégé de Stark." Le chef d'entreprise inspire pour calmer sa joie. "Vous savez quoi faire !" Dit l'homme en relâchant le visage de mademoiselle Stark. "Et faites attention à lui. Il nous faut tout ce que nous pouvons prélever sur lui pour créer le sérum." Peter essaie de se défaire de ses assaillants mais quand il voit une arme pointée sur le visage de Christal, il s'arrête instantanément. Il serre les dents et fronce les sourcils, il a vraiment une grosse envie de tout casser.
Un homme s'approche et la chair de poule est de retour, Peter sait qu'il va se passer quelque chose. Il n'a pas le temps de comprendre ce qui va arriver qu'une seringue est introduite dans son cou. Merde ! encore cette drogue.
-"Non ! " Crie Christal.
Le jeune homme sent ses jambes faiblir, il tombe mais deux hommes le retiennent par les bras, Arthur Conwell s'approche et lui arrache ses lances-toiles.
-"Tu n'auras pas besoin de ça."
Peter est dans un brouillard épais, il n'est pas inconscient mais pas tout à fait éveillé non plus. Il se sent faible et regrette de ne pas pouvoir aider la jeune fille. Les hommes les séparent. Ils emmènent Chris, qui ne cesse de hurler le prénom du jeune homme dans une cellule et traîne le brun dans un laboratoire.
Christal est poussée violemment dans une pièce aux nombreuses parois vitrées, les doubles porte se referment automatiquement et un homme les verrouille de l'extérieur. Elle tape de toutes ses forces sur le verre mais aucun bruit ne se fait entendre, c'est insonorisé. Les hommes ne la surveillent même pas, ils se contentent de partir et de la laisser là. Elle panique une minute mais se reprend très vite, elle doit trouver le moyen de sortir d'ici et de prévenir son père...
-"Une minute..." Chuchote-t-elle tout bas. "Prévenir mon père...oui !" Elle lève sa main devant ses yeux et regarde son annulaire... elle est si bête, elle aurait dû y penser plutôt ! "Quelle conne !" Se dit-elle tout bas.
Les deux types traînent Peter dans un laboratoire immaculé et incroyablement froid, ils le jettent sur un fauteuil ressemblant un peu à ceux qui sont chez les dentistes. Ses poignets et ses chevilles sont enclavés par des liens en acier. Apparemment, cet Arthur Conwell a attentivement examiné et étudié les dons de Spider Man, Peter ressent une grande fatigue, il est bien affaibli par le sédatif.
-"On va pouvoir commencer les prélèvements." Dit un homme ressemblant à un médecin, il porte une blouse blanche et enfile des gants de latex, il a les cheveux longs, blancs et filendreux, un nez aquilin et de petites lunettes.
Il se dirige vers Peter et le regarde avec convoitise. Il fait un geste aux deux hommes qui s'empressent de quitter le cabinet médical. L'homme étudie l'adolescent avec intention, il prend sa tension, pose des électrodes sur ses tempes. Il attrape une paire de ciseaux et découpe le tee-shirt du garçon, Peter essaie de lutter mais c'est peine perdue. Plus il lutte et plus il est faible. Le fou de laboratoire pose ensuite des électrodes sur sa poitrine, le tout relié à des ordinateurs mesurant les données et les relevées vitales de l'adolescent. "Ce sédatif est plus puissant, nous avons augmenté la dose, ainsi j'aurais tout le loisir de pomper ton sang pour en extraire les cellules-souches qui abritent tes pouvoirs et ainsi enfin créer le sérum qui va révolutionner la médecine mais aussi les forces armées."
-"Vous êtes fou..." Souffle Peter.
-"Non mon petit." Dit le médecin en caressant les cheveux de Peter. Ce geste le dégoûte. "Je suis un révolutionnaire, il n'y a pas de petit sacrifice, le tient jouera un rôle important pour la médecine."
Peter essaie encore et encore de garder le contrôle. Il voudrait tant se défaire de ses liens et sauver la jeune fille. Le médecin continu à faire le tour du fauteuil afin d'examiner le jeune homme plus en détails, il s'arrête un instant et se dirige finalement vers une petite table en inox où des ustensiles sont posés sur une serviette blanche. Le fou attrape ce qui peut s'apparenter à une intraveineuse et avec un sourire sadique plante l'aiguille dans le bras de Peter, il relie le tout à une machine qui pompe et fait tournoyer le sang qui commence à s'écouler dans le tube, le bruit est insupportable pour les oreilles sensibles de l'adolescent.
Christal fait tourner sa bague trois fois autour de son doigt, ça va marcher, ça doit fonctionner, sa vie et celle de Peter dépende de ce bijou. Elle regarde frénétiquement à travers les vitres que personne ne la voit. Elle attend une minute, puis deux et elle commence doucement à perdre espoir quand la voix de FRIDAY se fait entendre faiblement à travers l'objet...
-"Oui ! Oui !" Christal est si heureuse que les larmes lui montent aux yeux, son père va pouvoir les sauver.
-"Papa..." Tessa est anéantie, elle se sent sale et elle regrette son geste, elle aime son père, oui ! De tout son cœur et plus encore depuis que sa mère les a quittée après de longs mois à souffrir avant de mourir. Elle sait que c'est cela qui a motivé son Père en premier lieu, la guérison de maladies mortelles mais elle l'a vu se perdre en chemin et finalement préférer l'appât du gain. Comme elle regrette que sa mère ne soit plus là pour raisonner son père. "Je ne sais pas si nous avons raison de faire ça, il va mourir ! Papa ! Nous ne sommes pas des assassins !" Son père l'ignore et continue à se diriger vers l'ascenseur. Il attendra chez lui que le docteur en ait fini avec le jeune homme.
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