Qui l'aurait cru?

Toi l'étranger vivant sur une autre terre,
insulté et méprisé par ceux qui auraient dû être tes frères.

Rejeté avec une si rare violence et mis à l'ecart,
hué ou simplement ignoré comme venant d'un monde à part.

Battu et menacé pour que tu quittes leur contrée,
Moqué et psychologiquement éprouvé pour t'éloigner.

N'auraient ils pas dû être ta nouvelle famille?
N'auraient ils pas dû être les piliers de ta nouvelle vie?

Au lieu de cela, ils te font vivre un vrai cauchemar,
t'obligeant à te trouver un autre rempart.

Quelle honte, que de nos jours,
on pointe du doigt et terrorise ceux qui ne sont pas les nôtres au grand jour!

Quelle solidarité, pour une même race de s'entre-déchirer,
à cause d'une différence de nationalité!

Quelle absurdité, pour un continent qui se veut en développement,
que ses ressortissants se fassent la guerre à cause du nom ou de l'origine de leurs parents!

Ne serait-il pas temps d'oublier ces incongruités?
Et de poser des actes sensés que de s'adonner à ces futilités?

Ou est-ce là l'exemple que nous voulons montrer à nos enfants?
Condamner et détruire tous ceux avec qui nous ne sommes pas parents?

Nous devons comprendre que ce n'est qu'ensemble,
que nous serons à même de construire l'Afrique.

Essayons alors de transcender nos différences,
car notre unité nous sera toujours bénéfique.