Chapitre 34 Je ne veux pas que tu t'en ailles

J'adore la musique que j'ai mis en média : musique d'Insurgent ;) --------->

10,2k.....17,5k sur le premier tome... C'est un truc de fou... Merci!

Bon, je dois vous prévenir. Je me suis fait arracher deux dents de sagesse alors je n'étais pas trop en état d'écrire, j'espère que ce chapitre vous plaira quand même...

/Lisez la note de fin!/

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Point de vue de Tris :

        J'ai senti Tobias venir s'allonger à côté de moi il y a un certain temps. Je crois qu'il s'est même endormi. Soudain, une odeur pas vraiment agréable parvient à mes narines. J'ouvre difficilement les yeux pour tenter de comprendre ce qu'il se passe. Je secoue Tobias pour qu'il se réveille mais il ne bouge pas. Je recommence et il commence à bouger.

"Qu'est ce qu'il y a?" grogne-t-il.

        Décidément, en ce moment, il est ronchon au réveil. Je soupire.

"Non, rien."

        Il tourne la tête pour ne plus être face à moi. Quant à moi, je me lève et vais voir ce qu'il se passe. Je rentre dans la cuisine et je comprends immédiatement : Tobias a mis quelque chose à cuire sauf qu'il s'est endormi; le plat a trop cuit. J'ouvre la porte du four. La fumée qui en sort me bloque la vision pendant quelques instants. Je m'apprête à attraper le plat lorsqu'une voix m'en empêche.

"Laisse, je vais le faire."

        Je me tourne et trouve Tobias à moitié réveillé, portant seulement un jogging. Ses cheveux sont ébouriffés, comme je les aime. Ses yeux bleus ont l'air fatigué mais il y a toujours cet éclat qui y brille. Cet éclat que seul moi parvient à faire apparaître. Je m'écarte du four et le laisse faire. Il attrape le plat avec un torchon et le pose rapidement dans l'évier avec une grimace.

"Tu t'es brûlé?" je m'alarme.

"Oui, mais c'est rien de grave." me dit-il.

        Je prends sa main et m'empresse de la passer sous l'eau froide. Il se laisse faire. Je passe mon pouce sur la petite parcelle de peau qui a été en contact avec la chaleur du plat. Ce n'est rien mais je ne peux pas m'empêcher de prendre soin de lui dès que je le peux. Lorsque je juge que c'est bon, j'éteins le robinet et lâche la main de Tobias.

"Merci." me souffle-t-il.

        Je ne réponds que par un sourire. Le sien n'est pas sincère. Je fronce les sourcils.

"Qu'est ce qu'il y a?" je lui demande en lui caressant la joue.

"C'est juste que...j'ai l'impression que nous nous sommes éloignés. L'initiation, Marcus , ..." me dit-il sans me regarder dans les yeux.

"C'est vrai? Je ne m'en étais pas rendue compte..." je murmure, étonnée.

        Il ose enfin me regarder dans les yeux. Je vois qu'il ne m'en veux pas et j'en suis soulagée.

"Je ne veux pas que ce qu'il s'est passé nous éloigne. Je te veux près de moi..."

        Si ma seconde main n'était pas dans le plâtre, je l'aurais posée sur son autre joue. A la place, je le serre dans mes bras. Il me rend immédiatement mon étreinte.

"Je suis fatiguée de tout ça Tobias. Je veux reprendre notre vie d'avant." je murmure dans son oreille.

"Moi aussi mon coeur."

        Soudain, ses bras forts me soulèvent. Je lâche un cri de surprise suivi d'un rire.

"Ça me fait du bien de t'entendre rire à nouveau." me dit-il amoureusement.

        Je lui souris et niche mon visage dans le creux de son cou pendant qu'il m'amène jusqu'au canapé du salon. Il me pose délicatement dessus puis s'asseoit à côté de moi. Je regarde l'heure : 21 heures.

"Tu veux faire quoi?" je lui demande.

"Tout ce que tu veux."

"Qu'est ce que tu dirais de regarder un film?"

"Ça me va!"

"Choisis pour moi."

Point de vue de Tobias :

        Je me lève du canapé pour aller choisir un film. Je choisis une comédie, un truc léger pour aérer nos esprits. Je retourne m'asseoir aux côtés de Tris.

"Très bon choix!" s'exclame-t-elle lorsqu'elle voit le film que j'ai choisi.

        La voir ainsi me libère d'un poids que je ne savais pas que je tenais. Je la regarde rire au film sans vraiment prêter attention à l'écran. Elle est vraiment magnifique. Je m'approche doucement d'elle et la serre contre moi, posant ma tête sur son épaule. Mes bras entourent sa petite taille.  Allez savoir pourquoi, mais j'ai besoin d'affection de sa part en ce moment. Elle baisse les yeux sur moi et m'attire contre elle. Ses mains caressent mes cheveux comme elles savent si bien le faire. Je ferme les yeux, profitant du moment. L'attention de Tris retourne sur le film. Je la sens bouger contre moi à cause du rire.

        Elle finit par se concentrer à nouveau sur moi.

"Tu ne regardes pas le film?" me demande-t-elle.

"Non." je réponds les yeux toujours clos.

"Tu veux aller dormir?"

"Non plus. Je veux juste rester ici dans tes bras." je réponds dans un murmure.

        Nous restons ainsi quelques minutes, à profiter de la présence de l'autre. Lorsque Tris prend une de mes mains. Elle soulève son T-shirt et pose ma main sur sa peau nue. C'est la première fois qu'elle me laisse la toucher depuis ce qu'il s'est passé. Je relève la tête et ouvre les yeux, lui demandant implicitement la raison de ce changement de comportement.

"Ne va pas plus loin pour ce soir." est tout ce qu'elle me dit.

        Je hoche la tête avec un petit sourire. Je passe mes doigts sur ses côtes blessées. Normalement, elles seront presque guéries dans quelques jours. Bien qu'elle ne me le dise pas et qu'elle préfère prendre sur elle, je sais qu'elle souffre physiquement aussi.

        Je la sens frissonner sous mes doigts, comme elle le faisait avant tout ça. Je suis heureux qu'elle recommence à avoir un minimum de confiance en elle. Je compte pas aller plus loin, non seulement parce qu'elle me l'a demandé mais aussi parce que je sais que c'est déjà beaucoup lui demander. Elle enlève ses mains de mes cheveux et vient timidement poser sa main valide sur la mienne. Je la laisse faire et ne dis rien, pensant qu'elle va me demander de la retirer. mais non, elle décale ma main un peu plus haut. Son coeur s'emballe et j'ai peur qu'elle ne veuille dépasser ses limites juste à cause de ce que je lui ai dit plus tôt. Alors je prends la décision de redescendre ma main où elle se trouvait initialement. Elle lâche un petit soupir de soulagement sûrement involontaire vu comment elle essaye de le camoufler avec une sorte de toux.

"Tris, ne te force à rien pour moi, je te l'ai déjà dit." je la réprimande sévèrement.

        Elle hoche la tête; presque honteuse. Je me redresse. Je retire ma main et replace son T-shirt. Elle a les yeux baissés. Je prends son menton entre mes doigts et le relève. Ses yeux bleus-gris rencontrent enfin les miens.

"Ma puce, je t'ai déjà dit de ne pas faire ce genre de chose avec moi. C'est à cause de ce que je t'ai dit plus tôt?"

        Elle hôche doucement la tête.

"Je n'ai pas envie de te décevoir. Je n'ai pas envie que tu ailles voir ailleurs. Je ne veux pas que tu t"en ailles." m'avoue-t-elle doucement.

        Une larme coule le long de sa joue. Une seule. Je l'efface avec mon pouce. Je me lève et m'agenouille face à elle. Elle fuit à nouveau mon regard.

        Avant que mon père ne revienne, je commençais à croire que je n'étais pas comme lui et Tris commençait à croire qu'elle valait beaucoup mieux que ce qu'elle pensait. Mais, depuis cet incident -si je peux appeler cela comme ça - tous les doutes refont surface. Je ne peux en vouloir à la jeune fille assise en face de moi.

"Tris, nous avons déjà eu cette discussion. Je t'ai dit que jamais, au grand jamais je ne te laisserais pour quelqu'un d'autre. Je suis prêt à attendre comme j'ai attendu que tu sois prête. Je pourrais attendre toute ma vie parce que tout ce que je veux, c'est vivre avec toi. Regarde moi ma puce." Je lève son menton mais elle tourne les yeux."Regarde moi." je répète plus doucement.

        J'attends quelques minutes immobiles jusqu'à ce qu'elle le fasse. Ses yeux timides rencontrent enfin les miens. Elle penche la tête sur ma main pour approfondir le contact.

"Arrête de douter de ça. Je t'en prie. Je ne t'ai jamais menti, si?"

        Elle tourne la tête négativement.

"Je ne vais pas commencer maintenant. Tu me fais confiance?"

        Cette fois-ci, elle tourne la tête positivement.

"Alors crois moi quand je te dis que je ne partirais pas."

        Je pense l'avoir convaincue puisqu'un petit sourire se dessine sur ses lèvres.

"Je te crois." déclare-t-elle.

        Mais jusqu'à quand? Elle est comme moi au fond : elle doute d'elle et elle a toujours besoin qu'on la rassure. Je lui souris en retour et me relève pour m'asseoir à nouveau à côté d'elle. Cette fois-ci, c'est elle qui a besoin d'affection et je ne me fais pas prier. Je porte ma main à son cou et en extirpe le collier que je lui ai offert. Tris baisse les yeux sur le pendentif et me sourit tendrement. Nous ne disons rien : il n'y a rien à dire. Le silence entre nous est confortable et je l'apprécie comme toujours.

        Le film vient de se terminer; nous ne l'avons même pas regardé.

        Soudain, son ventre émet un bruit étrange. 

"Mademoiselle aurait-elle faim par hasard?" je lui demande avec un petit sourire en coin.

"Ce n'est pas de ma faute si Monsieur a fait brûlé notre repas." réplique-t-elle.

"Je me suis endormi, je n'ai pas fait exprés!" je me défends.

"En plus, il n'y a plus rien à manger, on va devoir sortit..." se plaint-elle.

"Reste ici, je vais y aller." dis-je en me levant.

        Mais sa main et sa force m'en empêche.

"Je viens avec toi. Allons nous changer."

        Elle saute du canapé et se dirige vers la chambre. Je ne tarde pas à la rejoindre. Dès qu'elle voit que j'entre dans la pièce, elle tente de se cacher un minimum. Sentant son malaise, je ne la regarde pas et m'habille rapidement. Je ne fais que passer un T-shirt. Je sors de la chambre, la laissant se changer en toute intimité. Elle sort rapidement vêtue du même jogging qu'il y a quelques minutes et d'un T-shirt propre. Par-dessus, elle a enfilé un gilet m'appartenant.

"Je sais que je te l'ai déjà dit, mais je trouve que mes vêtements te vont bien, mieux qu'à moi même." je lui dis.

        Ses joues prennent une teinte rouge et elle sourit. Je lui prends la main et nous allons chercher de quoi manger. Nous prenons du poulet et des pâtes, de l'eau et du gâteau Audacieux bien sûr! Tris rit face à la quantité de gâteau que je prends. Je hausse les épaules, comme si c'était normal. Tris se penche et ajoute une autre part dans mon plateau.

"Tu devrais en avoir assez comme ça." me dit-elle en souriant.

        Je souris en la remerciant. Vu l'heure : 22h50, la majorité des Audacieux se trouvent ailleurs qu'au réfectoire : dans les bars principalement. Il n'y a qu'une dizaine de personnes ici. Nous nous asseyons face à face et nous commençons à manger. Tris a du mal à couper sa viande à cause de son plâtre. A chaque fois, je veux l'aider mais elle est trop fière pour accepter. Cette fois, je ne lui laisse pas le choix. J'éloigne mon plateau sur le côté et avance le sien devant moi.

"Qu'est ce que tu fais?" me demande-t-elle.

"Je t'aide à te nourrir." je réponds simplement.

"Mais-"

"Tris, tu as vu comment tu as du mal à couper ta viande?"

        Elle soupire mais n'ajoute rien. Je coupe donc sa viande. Une fois que j'ai terminé, je la nourris comme une enfant.

"Tobias! Je pense que je peux manger seule!" s'énerve-t-elle.

"Tant pis." dis-je en haussant les épaules.

        Je lui rends son assiette. Elle tente de manger mais rate sa bouche de peu, ce qui fait qu'elle en a plein sur la joue. Je ris. Je prends ma serviette et me penche vers elle pour l'essuyer. Elle fait la moue. Elle déteste être dans l'incapacité de faire quelque chose, elle se sent faible. Pourtant, elle est la personne la moins faible que je connaisse.

        Je commence à manger ce qu'il y a dans mon assiette, la laissant avec la sienne. Sauf que tout ce qu'elle fait, c'est me regarder manger.

"Tu en veux un peu?" je lui demande avec un sourire en coin..

        Elle soupire à nouveau.

"Tu peux m'aider?"

"Bien sûr."

        Nous mangeons comme ça, moi nourrissant Tris,  tout en discutant quand quelqu'un vient s'asseoir à nos côtés.

"Salut vous deux!" s'exclame Tori.

        Nous la saluons en retour.

"Comment allez vous?"

"Très bien et toi?"

"Génial. Tris, je me demandais quand est-ce que tu revenais au salon. J'ai besoin de toi pour trouver de nouveaux motifs. Et puis, le salon est plus amusant avec toi."

        Tris sourit, fière que Tori ressente le besoin qu'elle revienne. Elle se tourne vers moi.

'Quand est-ce que l'initiation finit?" me demande-t-elle.

"D'ici deux semaines je dirais. Un peu moins."

"Génial! Tu pourrais me trouver quelques nouveaux tatouages?"

"Pas de problème."

"Merci! Bon je vous laisse entre amoureux alors."

        Elle s'en va, nous laissant seuls. Nous continuons à discuter de tout et de rien. Nous finissons par rentrer main dans la main.

"Demain, il y a encore des simulations et ce jusqu'à vendredi je pense. Ensuite, c'est l'étape trois." je lui explique.

"J'aime beaucoup être instructrice mais c'est épuisant."

        Nous marchons encore un peu ensemble et nous croisons nos  initiés. Ils crient, courent, rient. Ils respirent la joie et la bonne humeur. Tris sourit et pose sa tête sur mon épaule.

"Tu penses que quels intiés vont réussir?" me demande-t-elle.

"Je ne peux pas te répondre. J'ai quelques idées mais la troisième étape peut tout changer."

"Lorsque tu m'as vue, tu savais que j'allais y arriver?" me demande-t-elle soudainement. "Sois honnête." ajoute-t-elle dans un souffle.

        Je m'arrête dans le couloir et m'appuie contre le mur. J'attire Tris entre mes jambes.

"Au début, j'avais un doute quant au fait que tu réussisses. Ensuite, j'ai vu que tu t'en donnais. Tu t'entraînais tard le soir, tu faisais tout pour y arriver. Lorsque j'ai su ce que tu étais, j'ai su que tu arriverais. Lorsque j'ai vu ta force - autant mentale que physique - j'ai su que tu y arriverais. Il ne fallait surtout pas qu'ils le sachent. Tu étais en danger. Mais maintenant, même s'il y a toujours un risque, tu es Audacieuse et tu es avec moi. Je ne pouvais rien demander de plus."

        Elle me sourit. Elle se dresse sur la pointe des pieds et m'embrasse langoureusement.

"Vous ne pouvez pas faire ça ailleurs?" demande un Audacieux derrière nous.

        Tris s'écarte de moi, rouge. Je lance un regard Quatre à la personne qui a brisé notre moment. J'emmène Tris dans l'appartement qui se trouve quelques couloirs plus loin.

"Tobias, je suis fatiguée, je pense que je vais aller me coucher..." déclare-t-elle une fois que nous sommes entrés.

"D'accord, je te rejoins de suite."

        Elle va dans la chambre tandis que moi je verrouille la porte et éteins toutes les lumières. Je rentre dans la chambre pour trouver Tris qui s'est déjà changée et qui m'attend dans le lit. Je retire mes chaussures et mon T-shirt et je me glisse dans les couvertures. Tris se met dos à moi et je l'entoure de mes bras, son dos contre mon torse. Je niche mon visage entre ses omoplates et y dépose un baiser.

"Bonne nuit, je t'aime." je lui murmure avant de l'embrasser sur la tempe.

"Bonne nuit, je t'aime aussi."

        Nous nous endormons en cuillère. J'attends de l'entendre s'endormir pour suivre le même chemin qu'elle.

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Petites infos :

1) Je me suis présentée aux Watty Awards français ( le premier tome puisqu'il est terminé). Voilà, je voulais que vous soyez au courant puisque c'est grâce à vous que j'ai voulu tenter ma chance!

2) Je pensais faire un tome 3, quelques années plus tard, vous en penseriez quoi?

3) J'ai l'impression que mon histoire tourne en rond, non? Ils ont toujours les mêmes sujets de discussion... Je ne sais pas, vous en pensez quoi?

        Hâte d'avoir votre avis parce que je n'aime pas ce chapitre....

Tinefan ~ <3

        

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