Maha, les bras chargés de course demanda a sa cousine, Mélina, de l'aider a les monter au premier étage parce que Mélina était plus grande et plus corpulente qu'elle, ce qui l'aidait bien dans ce type de contexte. 

Maha et Mélina, âgées respectivement de vingt trois et vingt quatre ans, vivaient dans une petite maison au style rustique a Prescott depuis le décès de leur tante, voilà environ neuf mois. Il s'agissait de la maison familiale depuis des générations entière. 

Maëlys et elles, les trois cousines avaient grandi ensemble dans cette maison, leurs parents étant tous décédés dans un accident a laquelle seule leur tante avait survécu lorsqu'elles étaient enfants, leur tante avait alors décidé de les accueillir et de les élever ensemble, comme des sœurs, pour garder un bout de sa famille avec elle. Maha et Mélina s'entendaient bien malgré des caractères différents. Maha ne supportait pas l'un des défauts de sa cousine, son impulsivité. Maha espérait vainement que Mélina gagnerait en maturité et apprendrait a mieux contrôler ses émotions et faisait tout pour que ça arrive mais cela n'arrivait jamais. Elle avait même du mal a comprendre comment Mélina avait réussi a avoir des relations de couples aussi durables dans le passé. 

Une fois les courses rangées, Mélina essaya de démêler des fils tout entortillés les uns dans les autres, a même le sol, avant de commencer a passer ses nerfs sur ceux-ci. 

- Tu y arrives ? 

- Non ! Se plaignit Mélina. Ah, au fait, comment s'est passé ton entretien ? Tu es institutrice maintenant ? 

- Pas encore, répondit Maha. Le directeur exige un essai. Il faut que je retourne a l'école demain et que je prépare une activité a la fois ludique et amusante pour les enfants. 

Un boom les fit sursauter et les extirpa de leur conversation. Mélina se précipita dans la cuisine pour voir qu'un tableau, mal accroché, venait de s'exploser au sol. Comme a son d'habitude, Mélina jura, tandis que Maha sentit une vague d'émotion la submerger. Maha était d'une extrême sensibilité qui la rendait attachante. 

Les objets anciens et la décoration de leur tante occupaient toujours la petite maison. Les vieilles photos de familles s'alignaient dans l'entrée et laissait paraître une enfance heureuse malgré le drame qui avait pu se passer dans leurs familles. Maha les regardait, pensive, avant de s'apercevoir a quel point la maison était lumineuse grâce aux fenêtres, bien décorées, aux quatre coins de la maison.