Chapitre 8 : L'Endeavour
Eadith dans une grande inspiration sortit la tête de l'eau de son bain. Ce dernier avait été préparé pour sa personne. Et bien qu'elle ne parvenait à comprendre les aimables intentions de Beckett envers elle, la jeune femme savait que cela cachait un but qu'elle n'apprécierai guère. Néanmoins, elle devait avouer que le fait de se laver était plus qu'agréable. La sensation de propreté lui avait grandement manqué.
La Marsh regardait ses doigts fripés par l'eau, et songeait que grâce à elle, Adalynn était libre. Bien que renoncer à la recherche de sa sœur avait été une lourde décision, c'était sans doute mieux ainsi. Mieux valait la savoir en vie et arpentant les océans, que pendu comme une vulgaire pirate.
"Il vaut mieux qu'elle ne me connaisse pas plutôt qu'elle me sache au coté de ses ennemis, pensa t-elle avant de saisir de l'eau au creux de ses mains pour se l'éclabousser au visage."
Son cœur se serra en songeant au Black Pearl, à Jack Sparrow, à ses deux amis Pintel et Ragetti, à Elizabeth et Will, bien qu'elle en voulant à ce dernier pour sa trahison, et à l'étrange mais aimable Hector Barbossa. Elle ne les reverrait sans doute jamais. Ou pire, elle rédigerait un ordre d'exécution à leur nom. Qu'allait t-elle dire à Beckett lorsqu'il lui demanderait des informations sur l'équipage et leurs intentions? Devrait t-elle lui mentir? Voilà une cruelle chose de lui demander ceci. La rousse frappa du poing dans l'eau, et cette dernière partit tapisser le sol de ses gouttes.
Prise dans ses pensées, Eadith en fut sortit brusquement par son propre cri de stupeur. Un homme en uniforme bleu venait d'entrer dans ses appartements. Il eut un sursaut en retour lorsqu'il l'aperçu dévêtu et dans son bain. Rapidement, la jeune femme plongea un peu plus dans l'eau pour tenter de cacher sa poitrine et lui se retourna pour ne pas la mettre davantage mal à l'aise.
"Pardonnez-moi..j'ai frappé, je n'ai pas eu de réponse, je vous pensais partie et j'ai tout de même voulu vérifier mais je ne pensais pas que..je vais attendre dehors..bafouilla l'homme en décampant à l'extérieur."
La sœur d'Adalynn sentit ses joues la brûler de honte. Elle, qui était la seule femme à bord de ce rafiot, venait de s'offrir nue à la vue d'un inconnu. La rousse posa ses mains sur son visage et gémit de désespoir.
"Cela ne serait pas arrivé sur le Pearl, les pirates ne se lavent pas, grogna t-elle en se retirant du bain."
Eadith se vêtu d'une robe déposée pour elle, comme si Beckett avait entièrement prévu l'avenir. L'étoffe bien que beau et riche de dentelle, était diablement sinistre. Le tissus était d'un vert fort foncé, surplombé d'un corset sombre. Jamais elle n'avait porté une telle robe. Sa seule expérience vestimentaire était son habit de religieuse et sa robe mauve qui ne possédait pas le moindre corset ou broderie. La Marsh se trouva surprise de sentir ses seins aussi compressés, et elle n'était pas de celles qui en possédaient le plus. Elle termina sa présentation en se brossant les cheveux pour se saisir de deux grosses mèches qui pendaient autour de ses visages afin de les ramener en arrière et de les tresser ensemble. Satisfaite du reflet qu'elle admirait dans le miroir, reflet qui l'avait effrayé la veille, elle se dirigea vers la sortie. Car oui, Eadith avait foulé le sol de l'Endeavour le jour précédent, mais n'avait pas prit peine de se laver et s'était contentée de s'allonger sur ses draps propres, tant elle avait été prise d'un grand sommeil. La peur l'avait épuisé.
La sœur d'Adalynn pressa la poignée et sortit de ses quartiers. L'homme qui l'avait surprise nue, se tenait bien là et n'osait lui lancer un regard. Elle fit de même. La gêne éprouvée était encore présente dans leurs mémoires.
"Lord Beckett m'a envoyé vous chercher, et j-je ne pensais pas vous trouver..occupée. Vous m'excuserez de.. avait t-il prononcé les yeux fixés devant lui.
- J'aurais dû vous répondre, c'est à moi de m'excuser, coupa Eadith qui regardait le sol. Je vous suis.
- Par ici."
La Marsh dû presque courir derrière l'homme tant il avait de grandes jambes et une bonne foulée, contrairement à elle. De plus sa robe semblait lui peser une tonne. C'était une chose désagréable à porter. Ce fut en arrivant sur le pont que la jeune femme osa briser le silence qui régnait entre eux deux.
"J'espère que vous excuserez ma question, je sais que vous m'avez escorté hier jusqu'à mes appartements, mais je n'ai pas souvenir de votre nom, monsieur? demanda t-elle alors qu'elle accéléra l'allure pour atteindre son coté.
- Vous n'avez pas à vous excuser, je suis le lieutenant Groves, mademoiselle Marsh.
- Et qu'en est t-il de votre prénom?
- Nous sommes arrivés, Lord Beckett vous attend dans son bureau, déclara Groves sans donner suite à la question de la rousse."
D'un pas tout aussi hâtifs, il s'éloigna, laissant la jeune femme seule. Anxieuse, elle frappa deux coups et attendit qu'on l'autorise à entrer. La voix de Beckett résonna et lui donna l'accord. Elle entra. Le bureau, était la même pièce dans laquelle elle avait été conduite la veille, or, elle remarqua qu'elle n'avait pas fait attention à beaucoup de détails. Aussi se trouva t-elle admiratrice de la tonne d'objets, de cartes, et de tableaux qui s'y trouvaient.
"Prenez place, ordonna Cutler en pointant un petit bureau face au sien."
Elle s'exécuta et y trouva encre, plume et papier en quantité.
" Votre premier travail consistera à rédiger les actes de décès des pirates exécutés et des soldats tués. La liste des identités se trouvent à votre gauche, et j'ai rédigé un exemple à votre droite."
Eadith ne se trouva pas particulièrement enjoué de son premier travail. Au contraire, elle s'en trouvait fort mal à l'aise. Mais elle préféra ne pas discuter et s'atteler à la tâche. Plusieurs minutes passèrent, des minutes durant laquelle la présence de Cutler Beckett la mit particulièrement mal à l'aise. Il avait certes un calme olympien et une voix contrôlée, elle le savait dangereux. Pourtant, en lisant l'identité du pirate qu'elle s'apprêtait à écrire, elle ne put empêcher les paroles qui lui échappèrent.
"C'est un enfant, avait t-elle soufflé entre ses lèvres.
- C'est un criminel, rectifia Beckett qui semblait l'avoir clairement entendu. Un enfant certes mais qui a prêté aide à la piraterie.
- Vous l'avez fait pendre, et pour les mêmes raisons que moi, et je suis en vie.
- Je n'ai pas à me justifier, mademoiselle Marsh.
- C'était un enfant.
- Et il est inutile de le pleurer, son cadavre pourri déjà sous les becs des mouettes. Remettez-vous au travail."
Sans mot dire, Eadith se tut de nouveau et poursuivit. Elle remarqua par la suite de nombreux autres enfants. La peine l'accabla alors qu'elle rédigeait leurs actes de décès.
La rousse ne sut dire combien de temps elle s'était muée dans le silence et l'écriture, mais sa tâche cessa lorsque l'on frappa à la porte du bureau de Beckett. La tête du Lieutenant Groves passa dans l'entrebâillement et demanda à son supérieur d'accourir sur le pont dans les plus brefs délais. Cutler approuva et invita la Marsh à le suivre.
Le soleil et le vent frappaient le pont de L'Endeavour, lorsqu'ils arrivèrent. Mais aucun n'eut à admirer l'horizon. Tous les regards étaient déjà posé sur tonneau sur lequel se trouvait un cadavre au dos meurtrit par les becs des mouettes et en phase de décomposition accéléré à cause de son séjour en mer. Ce fut l'odeur qui frappa Eadith dans un premier temps, cela lui noua l'estomac. Mais elle resta coi et choquée à la vue du mort. Tremblante et blême, elle se recula auprès du bastingage pour s'y agripper. Malgré l'horrifique vision qu'elle avait, la rousse ne pouvait en détourner le regard.
Beckett, quant à lui, ne s'en trouva pas gêné le moins du monde. Il attrapa une bouteille de verre qui pendait après le tonneau et la brisa sur la rampe des escaliers qui menaient au gouvernail. Il en tira un papier sur lequel figurait la marque de la Compagnie des Indes.
"Monsieur, appela l'un de ses officiers en lui pointant la direction du bastingage sur lequel Eadith était appuyée."
La jeune femme comprit vite que ce n'était pas elle qu'ils regardaient, mais l'océan. Elle osa se tourner pour découvrir qu'au loin, un autre tonneau avec un cadavre s'y trouvait et qu'une multitude de mouettes allaient s'y nourrir.
"La piste des miettes de pain, et nous sommes censé la suivre, observa Cutler.
- Un traître parmi eux? Ou bien un piège? demanda l'officier à son coté.
- Un coup de maître par un adversaire talentueux, modifier notre cap.
- Monsieur?
- Espérons seulement arriver à destination avant qu'ils soient à court de cadavres."
Eadith passa le reste de la journée à écrire, si bien qu'elle en eut mal aux doigts. Elle se trouvait à regretter ses ouvrages sur le Pearl, elle s'y était accoutumée. Durant ces derniers, la jeune femme pouvait bouger, marcher, parler, faire une pause quand bon lui semblait, mais là, assise à son bureau, ce n'était plus la même chose. A force d'être courbée, son dos la faisait souffrir, sa nuque également. Ses yeux fatiguaient et ses jambes demandaient à bouger. La sœur d'Adalynn fut donc bien heureuse lorsque Beckett la congédia.
"Vous seriez bien aimable d'accepter mon invitation à boire le thé de ce soir, lui avait glissé Cutler avant qu'elle ne parte.
- Bien sûr, quelle est l'heure?
- Venez aux alentours de vingt heures."
La Marsh avait donné son accord sur sa venue et avait quitté, avec soulagement, le bureau de Beckett. Après avoir traversé le pont et s'être engouffrée dans les couloirs qui la mèneraient à sa chambre, son chemin fut perturbé par la venue de l'homme vêtu de noir qui l'avait effrayé la veille.
"Mademoiselle Marsh, glissa t-il la voix trop enjouée pour qu'elle soit réelle.
- J-je crains ne pas vous connaître.
- Je suis Monsieur Mercer, il est vrai que nous n'avons jamais été présenté, et je dois dire que vous ressemblez beaucoup à votre sœur.
- V-vous connaissez Adalynn?
- C'est une vieille connaissance en effet, elle était au bout de ma lame et j'aurais put lui trancher la gorge si l'un de ses matelots ne l'avait pas sauvé de peu. Ne pas l'avoir tué est un grand regret."
Eadith avala difficilement sa salive. Mercer sembla remarquer son trouble car il se mit bien droit pour la surplomber de sa hauteur. La rousse fit un pas en arrière, il fit un pas en avant. Et cette danse horrifique se poursuivit jusqu'à ce que le dos de la jeune femme ne heurte le mur et qu'elle n'ait plus le moindre échappatoire.
"Je n'aime pas beaucoup les Marsh, mademoiselle. Et je ne comprend pas pourquoi une corde n'a pas encore rompu votre cou, siffla t-il en s'emparant de la mâchoire d'Eadith pour la presser avec force. Vous êtes chanceuse que je sois dans l'obligation de quitter l'Endeavour car croyez-moi, un jour viendra où Lord Beckett ne vous protégera plus, et ce jour là, je vous tuerai lentement."
D'un élan de courage, propulsé par la peur et la douleur, la sœur d'Adalynn gifla Mercer qui, déstabilisé la lâcha. Elle profita de l'ouverture qu'il venait de lui offrir pour fuir à toute allure.
La rousse prit un couloir avant d'en emprunter un autre, ignorant où ses pas la menaient. Ne cessant sa course et ne trouvant plus le chemin de sa chambre, tout en se faisant la réflexion que ce navire était fort grand, elle tourna sur un couloir à sa gauche et heurta un obstacle. Sans prêter attention et craignant que cela soit Mercer, elle poussa avec force celui dans lequel elle venait d'entrer en collision.
"Vous aller bien?"
Ce ne fut qu'à cet instant, qu'elle remarqua que ce n'était autre que le Lieutenant Groves.
"O-oui, je vais bien, pardonnez moi de vous avoir heurté ainsi, j-je ne regardais pas où j'allais, je cherchais ma chambre et je ne la trouvais plus, dit t-elle précipitamment sans même reprendre son souffle.
- Votre visage est..
- Pouvez-vous me reconduire jusqu'à mes appartements? Je suis épuisée, j'aimerais me reposer, coupa t-elle peu désireuse de poursuivre la conversation."
Groves acquiesça sans poser d'autres questions. La sœur d'Adalynn se sentit bien plus en sécurité à ses cotés. Elle remarqua également qu'il marchait beaucoup moins vite que dans la mâtiné et qu'il lui jetait des regards avec discrétion. Du moins, se croyait t-il discret.
Eadith poussa un soupire de soulagement en entrant dans sa chambre. Elle avait à peine prit le temps de remercier le Lieutenant avant d'y entrer. Et sans attendre une seconde, la rousse se laissa tomber assise sur le sol, ramena ses genoux contre elle et sanglota dans les pans de sa robe. La Marsh se mit à regretter sa vie à bord du Black Pearl, les pirates lui semblaient bien plus amicaux. Certes ses début sur le bateau aux voiles noir n'avaient pas été simple, mais elle s'y était fait et avait fini par s'y sentir bien. Alors que sur l'Endeavour, tout était une épreuve. Elle travaillait à coté d'un homme dangereux qui détenait un cœur encore battant et qui avait réussi à mettre Davy Jones sous ses ordres. Cet homme, Mercer, désirait sa tête plus que tout et semblait fort adepte de la violence. Grand bien lui fit, celui-ci devait quitter le navire. Quant aux soldats vêtu de bleu, tous la regardaient avec affront. Il n'y avait rien pour la mettre en confiance. A l'exception du Lieutenant Groves, qui semblait être le plus compréhensif. Oh, bien évidemment, Cutler Beckett s'était lui aussi montré aimable, mais ses raisons étaient incompréhensibles et son dessein sans doute sombre.
La nuit était tombée sur l'océan, et vingt heure s'approchait. Eadith avait été obligé de se passer de l'eau fraîche sur le visage pour faire dégonfler ses yeux bouffi par ses pleurs. Quelques peu anxieuse de se retrouver face à Beckett, elle marcha lentement jusqu'au bureau de se dernier. A croire qu'il y passait ses jours et ses nuits dans ce bureau. Mais c'était bien là qu'il l'avait convié, c'était donc là, qu'elle se rendait.
A son arrivée, la jeune femme lissa le devant de sa robe et frappa deux coups ferme pour signaler sa présence, on l'invita à entrer, elle s'exécuta.
"Ah! Mademoiselle Marsh, accueillit Cutler."
La rousse, à son arrivée n'avait aperçu que l'homme à la perruque et non son invité inattendu, celui-ci étant caché à par l'avancement du mur.
" Will ! s'exclama t-elle en reconnaissant l'invité.
- Eadith! s'enjoua t-il en retour avant de se lever pour la prendre dans ses bras."
La sœur d'Adalynn, bien que Turner était trempé de la tête au pied et qu'il les avait trahis, profita de cette étreinte qui lui rappelait les pirates avec qui elle avait navigué. Elle avait l'impression que cela faisait des siècles qu'elle les avait quitté alors que seule une journée s'était écoulée. Ils écourtèrent leurs retrouvailles et prirent place autour de la table, où le thé figurait.
Ce fut lorsque Beckett déposa un sucre dans la tasse de Will qu'un autre invité arriva. Celui-ci était prévu, mais Eadith n'en avait pas été informé.
"On ne peut pas me convoquer comme un vulgaire moussaillon! cracha le nouveau venu."
La jeune femme à la vue de ce dernier, lâcha sa tasse qui ne se brisa pas, mais se renversa sur la nappe. Se tenant dans l'encadrement de la porte, Davy Jones. Sans mot dire et avec frénésie, elle attrapa quelques serviettes pour éponger le thé gaspillé.
"C'est pourtant ce que je fais, répondit calmement Cutler sans tenir compte des gestes maladroits de la rousse et en poursuivant de sucré sa boisson. Je pense que vous vous connaissez, continua t-il en désignant Will d'un geste de la main.
- Ah! On revient se joindre à mon équipage maître Turner! ri le tentaculaire.
- Pas le votre, le sien, rétorqua Will, oh! Jack Sparrow vous salue, Jones.
- Sparrow? Cracha amèrement le Capitaine du Hollandais Volant.
- Vous ne lui avez pas dit? continua Turner à l'intention de Beckett qui semblait quelque peu irrité. Nous avons réussi à sauver Jack ainsi que le Black Pearl.
- Y'a t-il autre chose que vous ayez oublié de me dire? questionna Davy Jones.
- Il y a une chose beaucoup plus préoccupante, il me semble que vous connaissez une personne nommée Calypso, dit Beckett."
Jones tiqua à l'entente de ce nom.
"Pas une personne, rétorqua t-il, mais une déesse païenne, qui prend plaisir à nous faire miroiter nos rêves les plus fou avant qu'ils se révèlent insignifiant et médiocre. Le monde se porte mieux sans elle.
- Ce n'est plus tout à fait le cas, la confrérie à l'intention de la libérer, informa Will.
- Non! Ils n'en ont pas le droit, la première confrérie à promis de l'emprisonner à jamais! C'était notre pacte!
- Oh! Votre pacte, releva Cutler.
- Oui, je leur ai montré comment l'emprisonner, on ne pouvait pas se fier à elle, e-elle ne m'a pas laissé le choix. Nous devons agir avant qu'ils la libèrent.
- Vous l'aimiez? remarqua soudain Will. C'était cette femme et vous l'avez trahit.
- C'est elle qui a fait semblant de m'aimer, c'est elle qui m'a trahit !"
Turner se leva face au tentaculaire. Nul peur ne peignait son visage alors qu'Eadith osait à peine respirer.
"Et après quelle trahison vous êtes vous arrachez le cœur, Capitaine? défia le compagnon d'Elizabeth."
Davy Jones, irrité par de tels propos, jeta avec colère la tasse de Thé que Will tenait entre ses mains.
"Ne me pousse pas à bout, menaça le Capitaine du Hollandais Volant.
- Je n'avais pas terminé..Vous allez libérer mon père ! ordonna t-il à Jones avant de s'adresser à Beckett. Et vous allez garantir la sécurité d'Elizabeth ainsi que la mienne.
- Vous êtes exigeant Monsieur Turner, il va nous falloir prouver votre valeur, répliqua Cutler.
- Quant à moi, j'accepterai un seul prix, Calypso doit mourir !
- Calypso est à bord du Black Pearl..commença Turner."
La jeune Marsh fronça les sourcils. Une déesse avait navigué à leur coté sans même qu'elle ne s'en rende compte. Elle ne voyait qu'une personne assez étrange et emplit de connaissance pour être cette déesse..Tia Dalma. La rousse commençait à comprendre certaines informations.
"Et Jack a amené le Black Pearl à la baie des Naufragés, poursuivit t-il.
- Vous n'êtes plus à son bord, alors comment vous proposez vous de nous y conduire? interrogea Beckett."
La compagnon d'Elizabeth se mit à arborer un étrange sourire en coin. Il attrapa un petit objet, pendant à son ceinturon, et le leva à la vue de tous. La jeune femme reconnu avait aisance le compas de Sparrow.
"Que désirez-vous le plus au monde? attisa t-il."
Cutler regarda la boussole avec des yeux emplis de convoitise et de satisfaction. Eadith, quant à elle, ne se sentant pas le moins de monde en sécurité malgré la présence de Will, décida de mettre fin à son calvaire. Faisant crisser les pieds de sa chaise, elle se leva et s'en attira les regards.
"Pardonnez-moi de vous interrompre, mais j'aimerais vous demander l'autorisation de me retirer, monsieur.
- Vous pouvez disposer, nous nous reverrons demain, approuva Beckett."
Soulagée, la sœur d'Adalynn ne se fit guère prier et décampa bien vite. Quant à Will, il ne manqua pas de remarquer le regard de Cutler sur la jeune femme.
Eadith crut sortir d'une longue apnée lorsqu'elle gagna le pont. La nuit était fraîche, et cela lui fit grand bien. Elle n'avait pas le désir de dormir, et voulu s'aérer les idées, avant de rejoindre sa chambre. De ce fait, elle monta à l'avant du navire, et s'agrippa au bastingage. Pourquoi diable Beckett l'avait t-il convié à ce thé? Voulait t-il l'effrayer avec la venue de Davy Jones? Elle ne parvenait à cerner cet homme. Quant à Will, quel sorte de plan courrait ses pensées, et comment avait t-il pu avoir le compas de Jack? Il y avait tant à comprendre et déceler. Ce monde était bien trop vaste pour la rousse qui perdait espoir. L'aventure qu'elle avait désiré, n'était pas celle dans laquelle elle s'était embarquée.
"Théodore, dit t-on dans son dos."
La jeune femme tressaillit et fit volte face. Le lieutenant Groves se tenait là, les mains croisés derrière lui.
"Théodore Groves, c'est là mon nom complet."
L'officier s'approcha de deux pas et posa ses mains sur le bois du bastingage. La rousse fit de même et dans le silence, ils contemplèrent l'horizon assombrit par la nuit.
"Eadith Marsh, se présenta t-elle, brisant le calme.
- Je ne veux pas vous offenser, mais je le savais déjà."
La sœur d'Adalynn ne put empêcher un sourire la prendre. Ils se turent de nouveau et admirèrent les flots se jeter sur la coque de l'Endeavour. C'était un spectacle reposant et apaisant. Eadith ne put s'empêcher de penser à Pintel et Ragetti, avec qui elle avait passé bien des soirs à contempler la mer. Ils lui manquaient. Et la mélancolie la prit.
"Vous semblez troublée, nota Groves.
- Oh, j'ai passé une soirée exécrable.
- Je ne peux que compatir, j'ai vu le Capitaine Davy Jones entrer dans le bureau de Beckett.
- Je ne pensais pas qu'il se joindrait à nous, la simple présence de Beckett m'effraie et voila que Jones arrive. Oh! Ne lui dites pas que je vous ai dit ça!
- Je ne dirai rien."
Dans un soupire, la rousse appuya ses coudes sur le bastingage et déposa son menton dans l'une de ses paumes.
"Je ne cesse de me demander comment j'en suis arrivée ici. Rien ne s'est passé comme prévu. J'étais partit à la recherche de ma sœur et voila que je me retrouve à assister Cutler Beckett au sein de la Compagnie Des Indes. Et je crois que je me sentais mieux sur le Pearl, ici, tous me regardent avec mépris, ils me voient comme une odieuse pirate. Mais vous, pourquoi ne me détestez-vous pas?
- Parce que je ne vois pas le moindre pirate en vous, seulement une jeune femme au milieu d'un monde qui n'est pas le sien.
- Je n'ai plus rien à quoi me raccrocher, j'ai tout perdu. Dieu lui-même m'a abandonné, alors que puis-je bien faire? J'en ai assez, je ne peux pas même rentrer chez moi, cela fait bien longtemps que je n'ai plus de chez moi.
- Je sais bien que je suis officier de la Marine Royal, que nos chemins diffèrent, mais si vous avez la moindre question, je serai heureux que vous veniez me trouver."
Eadith tourna un regard embué sur l'homme qui parlait avec grande sincérité. D'un élan non prémédité, la sœur d'Adalynn se jeta dans les bras du lieutenant qui se trouva d'abord bien surpris, mais qui accepta cette étreinte.
Le jour était levé depuis longtemps, dans le bureau de Beckett, la rousse poursuivait l'écrit de ses actes de décès. Elle était cependant fort songeuse. La jeune femme se remémorait les paroles du lieutenant. Tout deux avaient beaucoup échangés avant de se quitter. Elle avait trouvé en lui un homme bien trop aimable pour faire partie de la Marine Royal. Eadith ne pouvait pas dire qu'ils étaient amis, mais discuter avec lui était chose agréable. La Marsh se surpris à sourire malgré elle en repensait à la veille, mais son sourire se perdit bien vite et son cœur manqua un battement lorsqu'elle lu le nom de l'un des décédés présent sur le registre.
"James Norrington, souffla t-elle."
The next is coming..
🏴☠️
Salutation !
V'là t'y pas deux chapitres en deux jours!
Je me sens inspirée héhé,
J'espère que ce chapitre à bord de l'Endeavour vous a plût hihi!
Je vous salue de la main gauche !
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