La Colombe
La jeune femme appuyait sur le 12 et se laissait aller contre le fond de l'ascenseur de son immeuble. Elle tournait légèrement la tête et remis ses cheveux bruns mi-longs, en place. Sa journée de travail avait été horrible et elle avait vraiment besoin, d'un bon verre de vin. Les portes s'ouvrirent et elle s'engageait dans le couloir, sortit ses clés et ouvrit la porte de son appartement.
- C'est toi ma chérie? Demandait une voix masculine.
- Bien sûr que c'est moi. Répondit-elle en souriant.
Qui croyait-il que ce soit? Elle déposait son sac et son manteau dans l'entrée et arrivait dans le salon. Sa fille se précipitait dans ses bras, en criant de joie. Son époux arrivait près d'elle et l'embrassait tendrement.
- Tu as l'air crevée. Lui faisait-il remarquer.
Il n'était que mercredi et effectivement, la jeune femme était déjà crevée.
- Chut. Murmura-t-elle, en posant un doigt sur la bouche de son homme. On ne parle pas de boulot.
- Comme vous voudrez Madame. Rigola-t-il. Oh, tu as reçu une lettre, elle est sur la table de la cuisine.
La jeune femme fronçait les sourcils. Qui pouvait bien lui écrire ? C'était surement encore une invitation à un mariage ou à un anniversaire. Elle prit l'enveloppe et s'étonnait encore plus, en voyant le cachet de la poste. Elle venait de Genève, en Suisse. Elle l'ouvrit et découvrit une carte de vœu, avec une colombe dessus.
- Tiens. Disait son mari, en lui tendant un verre de vin blanc, qu'elle prit en ouvrant la carte.
Elle écarquillait les yeux et se figeait sur place, le cœur battant à tout rompre. Avec, se trouvait un article de presse qui racontait qu'un serveur d'Annemasse, avait été froidement abattu d'une balle en plein cœur et d'une autre dans la tête, dans la soirée du 14 octobre. Sans doute un règlement de compte, avait ajouter le journaliste, qui avait écrit l'article.
Les larmes coulèrent sur ses joues, des milliers de frissons transcendèrent son être et le verre de vin se fracassait sur le sol.
- Chantal tout va bien? S'inquiéta soudain son époux, en arrivant près d'elle.
Elle chiffonnait l'article et le serrait dans ses bras en pleurant à chaudes larmes, comme si elle pouvait enfin respirer librement.
- Allons que ce passe-t-il ma chérie, tu me fais peur.
Elle se reculait d'un pas et lui fit un sourire, remplit de larmes.
- Rien. Il a juste que je t'aime... et qu'ici-bas, toi et notre fille, Sophie, êtes les plus belles choses, qui me sont arrivées. Tremblait-elle de soulagement et de reconnaissance.
Il la serrait à nouveau dans ses bras et ne put s'empêcher de lire la carte. Il soupirait contre ses cheveux et il ne lui en fallut pas plus pour comprendre, qu'elle était enfin libre.
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