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Angélique rangeait sa moto, dans le garage de sa maison de Paris et soupirait longuement. Éric arrivait près des marches du perron et elle lui proposait d'entrer par le garage. Ils rangèrent leurs affaires et la jeune femme montait à l'étage préparer son bureau en chambre d'ami pour le mentor. Après quelque minute, elle sortait son téléphone et regardait enfin ses messages.

Répondit-elle simplement.

Elle retenait ses larmes et décidait de régler les choses aussi avec ces collègues. Afin de finir leur reportage et de se laisser un peu de temps pour réfléchir à leur avenir.

La jeune femme ne s'étonnait même pas qu'il ne reçoive pas les messages. Il avait surement et comme souvent éteint son téléphone. Elle envoyait les mêmes à Julien, qui lui répondit presque instantanément.

N'eut-elle pas le cœur de répondre autre chose.

Ils avaient vraiment besoin de temps et de vacances. Cela faisait plus d'un an, qu'ils travaillaient tous les quatre sans relâche. Il fallait qu'ils fassent un break.

Ecrivait-elle le cœur battant à tout rompre.

Elle ne savait plus trop ce qu'elle voulait, mais elle pensait avoir des choses à régler et ce qui comptait le plus pour elle, c'était d'avoir l'occasion de parler avec Fred.

La jeune femme soupirait de soulagement. Les deux personnes les plus importantes de sa vie, Julien et Fred lui avaient répondu, ce qui voulait dire, que ce n'étaient pas eux. Pour Luc, elle savait qu'il mettait souvent son téléphone sous silence et qu'elle aurait rapidement de ses nouvelles. Le message de Fred était bref et ne laissait rien paraitre de bon, mais elle se sentait déjà beaucoup mieux.

Angélique redescendait et tombait nez à nez avec Ryan qui venait d'arriver. Il la saluait à peine et cherchait Éric, qu'il emmenait soudain en direction de la terrasse.

- Je suis allé voir Sophie Müller. Avouait le Profiler de but en blanc. Non seulement Angélique en sait bien plus, sur cette putain d'enquête que nous, mais en plus, Maurice est aussi passé la voir, car il revenait de Lörrach.

- Mais... attends, pourquoi ils... pourquoi Angélique ne t'en parle pas ? Je ne comprends pas. Avouait le mentor, qui ne comprenait plus rien.

- J'ai contacter Hardyl. Le commissaire Delmare lui aussi ne me dit pas tout. S'énervait le Profiler.

- Putain mais c'est quoi cette affaire ? Pourquoi il y a autant de secret ? Essayait-il de comprendre.

Doucement, Éric prit le visage de Ryan entre ses mains.

- Il faut que tu te calmes. L'implorait-il.

- Ils me mentent. Putain. Hurlait-il les larmes aux yeux. Il m'a fait venir ici pour résoudre cette enquête... mais... mais regarde où j'en suis. Et Angie... le danger... BORDEL.

- Ryan. Ne laisse pas tes émotions prendre le dessus...

- Et comment tu veux que je fasse ça, en travaillant dans ces conditions. Je... Putain mais le problème ce ne sont même plus les tueurs... c'est eux. Grondait-il fou de rage.

- Ok. Tu as entièrement raison. Que t'as dit madame Müller, ainsi que Hardyl ?

- Elle m'a... raconter son histoire. Cependant, j'ai eu le sentiment, qu'elle ne me disait pas tout. Mais, c'est une victime du tueur de Thonon et... elle a eu une fille, Amalia Vogël, qui est l'enfant du viol. Maurice, et je suis de son avis, pensait que le corps de l'adolescente, qui a été retrouver dans le charnier de Lörrach, était celui de cette jeune fille. Hardyl a décidé de rouvrir l'enquête et madame Müller va effectuer des tests de comparaisons ADN.

- C'est... monstrueux. Donc... tu... tu confirmes que cela pourrait être son premier meurtre. Enfin, celui du Copycat ? Demandait clairement le mentor.

- Oui... j'en ai la certitude et il n'avait qu'une 20ene d'année à l'époque. Peut-être moins.

Éric sentit des milliers de frissons parcourir son corps. Alors ce type était vraiment un psychopathe. Il comprenait alors l'horreur absolue de cette enquete et la colère de Ryan. Il serrait les poings et soupirait longuement.

- Angélique est au courant de tout cela ? Demandait-il enfin.

- Oui. Soufflait le jeune homme, avec les larmes aux yeux.

- Putain...

- Je... je suis désolé de... de...

- Ryan, je suis vraiment soulagé, que tu m'ailles demander de venir. Je comprends enfin ce qui se passe et pourquoi tu... tu as l'impression de ne pas y arriver. Mais maintenant, on va enquêter à ma manière. Ton amie Biga est déjà sur le coup ?

- Oui.

- Alors qu'elle reprenne tout depuis le début. Qu'elle épluche la vie de tous ceux qui ont un rapport avec cette enquête. Demande aussi à Carter, s'il peut reprendre toutes les autopsies. Désormais, plus question de bosser avec ces français. C'est toi et moi. Expliquait-il clairement. On reste auprès de mademoiselle Delmare pour sa sécurité, comme je te l'ai promis, mais on ne fait plus confiance à personne. Et on reprend cette affaire depuis le début.

- Très bien. Éric... je... merci. Le prenait-il soudain dans ses bras.

- Ce n'est rien mon grand. Tu vas y arriver. On va arrêter ce malade.

Ryan n'avait jamais été aussi soulagé de toute sa vie. Son mentor avait toujours été son roc. Sa figure paternelle et grâce à cette affaire, il se rendait enfin compte, de l'être précieux, qu'il était dans sa vie.

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