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La citation et le petit mot était écrit en anglais. Le cœur de la jeune femme se mit à battre la chamade. Ça ne pouvait pas être, une simple coïncidence. Elle inspirait doucement et comme si te rien n'était, elle retournait à sa moto. Elle enfilait son casque, mit le livre dans sa veste et démarrait sa moto. Sa tête était en feu et elle avait beaucoup de peine, à retrouver son calme. Un flot d'adrénaline se déversait en elle et elle comprit, que cet incident était en réalité une rencontre.
Elle se demandait alors, ce que savait son père, sur cette affaire. Hors du fait, qu'il était policier et comment l'avait-il eu, alors qu'il était commissaire à Paris et que les faits s'étaient déroulés, sur Thonon.
- Bien. Pensait-elle. Il faut vraiment que je parle avec Maurice Dugrand et que je découvre, qui sont le tueur de Thonon et son copycat. Il le faut. En mémoire de ma tante. Martelait-elle chaque mot.
Ryan Davis allait entrer dans le commissariat, lorsqu'il s'aperçu, qu'il avait oublié son livre. Il retournait en arrière et vit Angélique Delmare, démarrer sa moto et partir. Il regardait dans la ruelle et se rendit compte, que son livre avait disparu.
En la voyant, quelques minutes plus tôt, bouleversée et les larmes aux yeux, il n'avait pas pu s'empêcher de provoquer cet incident. La jeune femme était bien plus belle et sauvage, qu'il ne l'avait imaginée et aucunes des photos qu'il avait reçues d'elle, n'arrivaient à lui rendre grâce.
- Bon sang Ryan, reste calme. Pensa-t-il. Tu as fait assez de conneries pour la journée.
Le jeune homme secouait la tête et ne put s'empêcher de sourire. Certes, il avait perdu le livre, que lui avait offert son mentor. Mais il avait l'impression, d'avoir fait la rencontre qui allait changer le cours de sa vie.
Sur ce constat, le Profiler retournait en direction du commissariat. Il était temps d'aller se présenter et de se mettre au travail.
Angélique traversait la ville, en faisant les choses machinalement. Elle avait l'impression d'être sortie de son propre corps. Arrivant dans sa rue, elle dut freiner brutalement, juste devant son garage. Sa voisine avait décider de sortir son chien.
La dame âgée, lui lançait un regard noir et la jeune femme dut se retenir, pour ne pas forcer le passage. Pendant des années, sa voisine n'avait jamais rien dit, à propos du jardin ou du garage et voilà que maintenant, rien n'allait comme il le fallait. La jeune femme avait même dû installer des vitres sans teint dans sa cuisine, car le passe-temps favori de sa voisine, était d'espionner tout le quartier.
- Vous devriez faire plus attention avec cet engin, jeune fille. Lui intima la dame âgée.
Angélique serrait son guidon, en faisant attention, à ne pas mettre les gaz.
- Et vous. Pensait-elle. Vous devriez très sérieusement vous mêler, de ce qui vous regarde.
Enfin, sa voisine était assez loin, pour qu'elle puisse rentrer. La jeune femme passait la première et fit exprès de mettre un coup de gaz, qui raisonnait dans tout le quartier.
- Oups. Pardon. Railla-t-elle, en se garant.
Alors qu'elle enlevait son casque et prenait ses clés, elle sentit un regard se poser sur elle. Croyant qu'il s'agissait de sa voisine, elle se retournait d'un coup et cru voir une silhouette, se cacher soudainement, derrière l'un des arbres de la rue. Elle restait un moment sans bouger, pour voir si c'était vraiment quelqu'un ou son imagination. Soudain un chat noir sautait de l'arbre et regagnait tranquillement son foyer.
La jeune femme secouait la tête. Elle était vraiment en train de devenir parano. Elle attrapait ses affaires, fermait la porte du garage et montait en direction, de la porte de derrière. Celle qui donnait sur le vestibule.
La jeune femme arrivait enfin chez elle. Elle déposait son casque, ses gants et ses clés. Elle enlevait sa veste et jetait le livre, sur la desserte de l'entrée.
Elle avait besoin de prendre une douche et de dormir un peu avant de partir pour Thonon. Elle enlevait ses bottes de moto et restait un moment, appuyée contre le mur. Elle réfléchissait aux événements de la journée et surtout à sa rencontre, avec Ryan Davis, l'un des meilleurs Profiler des USA. Il était bien plus beau, qu'elle ne l'avait imaginé. Et son regard l'avait quelque peu ébranlée. Une fois de plus, la jeune femme fermait les yeux et chassait ses pensées. Angélique passait devant son téléphone fixe et se rappelait soudain, que son portable était cassé.
- Merde. Grommela-t-elle. Fred. La réunion.
Elle avait failli oublier de le prévenir. La jeune femme s'exécutait aussitôt. Il était déjà presque 16 heures. Le téléphone sonnait trois fois dans le vide.
- Fred ? Salut c'est Angie. Disait-elle, alors qu'il décrochait.
- Bonjour, je ne suis pas là, mais laissez-moi un message après le bip et je vous rappellerais.
- Salut c'est Angie. Je dois partir pour une urgence. Je suis obligée de reporter notre réunion du jour, à vendredi soir vers 20 heures, si cela joue pour vous trois. Oh et mon téléphone portable est HS, je ne pourrais pas le changer avant ce weekend. Encore désolée, à vendredi. Salut.
La jeune femme reposait le combiné, montait dans sa chambre et se déshabillait. Elle prit une bonne douche chaude, mit son réveil sonner pour 21 heures et sombrait presque aussitôt dans le sommeil.
Elle avançait dans les rues de Paris et semblait chercher un lieu, qu'elle ne trouvait pas. Elle voyait des ombres s'arrêter, puis repartir. Elle tombait sur une ruelle pavée. Complètement vide, presque comme un décor de cinéma. Ses pas resonnaient. La lumière des lampadaires étaient ternes et machinalement, elle se frottait les bras, en tremblant.
- Angélique. L'appelait une voix douce, mais ferme.
Elle se retournait et se retrouvait plaquée, contre le mur de l'une des maisons. Elle sentit une main la frôler et ne put s'empêcher de frissonner. Elle fermait les yeux et se blottissait contre lui. Là, dans ses bras, elle était en sécurité. Alors que ses lèvres frôlaient les siennes, son cœur se mit à battre la chamade.
- Ma douce rose sauvage. Murmurait-il soudain contre son oreille.
Elle avait tellement envie d'être dans ses bras, que sur l'instant, elle ne faisait pas attention à ses paroles. Ses lèvres glissèrent le long de son cou et brusquement, il lui attrapait les mains et les plaquaient au-dessus de sa tête. Il n'avait plus de visage et elle voyait des ombres, des silhouettes s'approcher d'eux, alors qu'elle essayait de se libérer.
- Rose sauvage. Disait-il, tout contre ses lèvres, avant de l'embrasser avec violence.
Elle se plaquait contre le mur, refusant son baiser. Elle se débattait de toutes ses forces, avant de réussir à le frapper, à l'entre jambe. Il lui fit un immense sourire et la lâchait d'un coup. La jeune femme tombait en avant et se retrouvait prisonnières de dizaines de mains, qui sortaient du sol. L'homme s'approchait et posait son doigt sur ses lèvres.
- Angélique. Ma rose sauvage. Tu m'appartiens. Souriait-il.
La jeune femme levait son regard et forçait son esprit à se réveiller. Elle luttait de toutes ses forces. Mais l'homme pris une autre forme et frôlait à nouveau ses lèvres. Sous le choc, du visage qui venait d'apparaitre devant elle, Angélique ouvrait enfin les yeux.
C'est tremblante et couverte de sueur, que la jeune femme se levait et se dirigeait vers sa salle de bain. Elle se passait de l'eau sur le visage et but quelques gorgées. L'eau bien fraiche l'aidait à se réveiller et à retrouver ses esprits. Elle se frottait le visage et s'asseyait un moment sur les toilettes. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et sa respiration était toujours aussi saccadée. Jamais, elle n'avait fait un rêve ou un cauchemar de cette nature. Elle se levait enfin et regardait son réveil, il n'était que 20 heures.
- Tant pis. Disait-elle en l'éteignant.
Elle n'allait pas se recoucher pour une heure et encore moins pour refaire un rêve aussi tordu. Elle préparait ses affaires et en passant dans l'entrée, elle vit, qu'elle avait un message sur son répondeur.
- Salut c'est Fred. Ok. J'espère que ce n'est rien de grave. J'ai regardé avec Julien et Luc, ils étaient crevés, alors pas de souci. A vendredi. Fait gaffe à toi. Bisous... à plus.
Règle numéro 1 : ne pas coucher avec l'un de ses collègues et encore moins, avec l'un de ses amis. Elle effaçait le message. Il était temps, qu'elle retourne chez elle. Car même si son père lui avait laisser leur maison de Paris, la maison de Thonon, celle de sa mère était chez elle. Le seul endroit au monde, où elle se sentait vraiment bien.
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