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Paris

Vendredi 29 octobre 2010


Cela faisait moins d'une semaine, que Ryan s'était installé chez Angélique. La jeune femme faisait de son mieux, pour maintenir le cours de sa vie et pour se concentrer sur son travail. Son reportage avançait doucement et cela même si Luc commençait à briller, par ses absences répétées. Fred n'approuvait pas l'installation de Ryan et elle ne pouvait lui en vouloir, mais elle devait tout de même reconnaitre, qu'une partie d'elle, se sentait plus en sécurité. Julien, comme toujours, avait mis à plusieurs reprises les pieds dans le plat, en disant à Angélique, à quel point le Profiler était beau et qu'il ferait un excellent mari, ce qui avait déclenché la colère de Fred. La jeune femme hésitait à officialiser leur relation, mais compressif, il lui avait proposer d'attendre encore un peu, ce qui la troublait davantage.

Ryan, quant à lui, avait repris le contrôle de son esprit et c'était plonger dans son travail. Même si plus le temps passait et plus il était gêné, lorsqu'il se retrouvait dans la même pièce, que la jeune femme. Néanmoins, être chez elle, en pouvant travailler librement, l'avait considérablement fait avancer. Il avait pris contact avec le commissaire Hardyl, qui lui avait envoyé une copie de tous les dossiers, supposément liés à cette enquête. Il avait établi une chronologie des meurtres, le profil du tueur de Thonon, ainsi que celui du Copycat. Le traqueur n'avait pas repris « contact » avec la jeune femme et Ryan en était soulagé.

Une fois de plus, il relisait ses notes :

Ryan avait séparé les séries de meurtres, en trois parties. Celle de la région de Thonon, celle de la région de Lörrach et les trois meurtres plus récents. Leur temporalité était importante, car cela accentuait la montée en puissance des crimes.

Tout avait commencé en 1970, avec le meurtre d'Adèle Lamberts. Aucun meurtre de cette nature, n'avait été découvert dans la région de Thonon avant cette date, ce qui pouvait laisser supposer, qu'il s'agissait de son premier crime.

L'année 1972, n'avait pas connu de crime de cette nature ou du moins aucun cadavre, n'avait été découvert sur cette période.

Les crimes avaient repris en 1973 et 1974 et Ryan avait relevé, que Juliette Picard, la victime numéro 3, avait été battue. Sur les photos, qui se trouvait dans le dossier d'autopsie, son visage était méconnaissable. Ce meurtre semblait plus « émotif » pour le tueur, tout comme celui de Lucie Gauthier.

Le dernier meurtre de la série de Thonon était celui de Charlotte Rey et le Profiler savait, qu'il était impossible pour un violeur/tueur de s'arrêter. Ce qui voulait dire que, soit le tueur avait déménager et avait recommencer une nouvelle série de crime, dans une autre ville, région ou pays, soit il avait été ou était encore en prison, soit il était mort.

Pour cette série de viol et de meurtre, Ryan n'avait gardé dans un premier temps, que les crimes avec le même profil de victime, de scène de crime ou de mode opératoire. Il relevait, que les dates étaient moins précises, mais la plupart des victimes avaient été retrouvée en forêt ou dans un endroit isolé, après plusieurs jours exposés aux éléments naturelle, ce qui changeait son mode opératoire, par rapport à celui de Thonon, où toutes les victimes avaient été retrouvées sur les rives de la Dranse. Le tueur était passé d'une « constance », à des « opportunités ».

Les viols avaient été décrit avec beaucoup plus de violence par les légistes allemands, ainsi que par les deux médecins qui avait examiné Claudia Graf et Frieda Sutter. Deux jeunes femmes retrouvées vivantes, 24 et 36 heures après les faits. Mademoiselle Graf n'avait plus aucun souvenir de l'agression et mademoiselle Sutter était décédée, 10 jours plus tard, des suites de ses blessures, qui parlait d'hémorragies internes, de lésions profondes et d'hématomes.

La déviance sexuelle du tueur s'était accentuée pendant cette période. Ce qui pouvait confirmer la supposition d'Hardyl et Maurice Dugrand sur le fait, qu'il devait y avoir de nombreuses autres victimes.

Cette série de crime était complètement différente et bien plus complexe, que les deux autres.

Le premier viol et meurtre était une copie de la 1ère série de meurtre et les photos de la scène de crime le confirmait. La position du corps de Louise Bovet avait été placé exactement dans la même position que celui de Charlotte Rey, ce qui indiquait que le tueur était froid et méthodique. Que tout avait été pensé dans les moindres détails, ce qui n'était pas compatible avec le profil du tueur de Thonon.

Le deuxième meurtre était encore plus froid, en total déconnexion physique.

Et enfin, le troisième était dans le control le plus absolu qui soit. Il avait commencé par la tuer d'une balle, en plein cœur et avait attendu plus de 30 minutes avant de lui mettre une balle en pleine tête. Il avait pratiqué plusieurs actes de nécrophilie et avait pris soins de nettoyer les parties intimes du cadavre, de la rhabiller et de lui mettre les mains en croix sur le ventre, au point que sur les photos de la scène de crime, on aurait pu croire qu'elle dormait.

Le profil de ce tueur était complétement différent de l'autre, ici, il s'agissait d'un être froid, manipulateur et cruel. Pour lui, tout acte sexuelle n'était que soumission, violence, emprise, souffrance et puissance. Il avait pleinement conscience de ce qu'il faisait et le préméditait bien à l'avance, ce qui était purement du sadisme.

Le commissaire, Angélique et Maurice avaient parler de 13 victimes, mais Ryan savait qu'avec ce genre de profil, le nombre allait augmenter bien au-delà des 4 victimes qui venait de s'ajouter à la liste et lorsqu'il fermait les yeux, il pouvait voir des cadavres squelettiques, des roses et du lierre, la monstruosité de cet être, n'avait plus aucune limite.

Maintenant, il s'agissait de comprendre les liens qui unissaient les tueurs, les victimes et ceux qui travaillaient de près ou de loin sur cette enquête. Il devait déterminer le rôle de chacun, s'il voulait arrêter cet homme avant que sa déviance soit à son paroxysme. Il devait également établir avait certitude une chronologie des faits dans leur ensemble, car de nombreuses pièces manquaient.

Pourquoi il n'y avait pas eu de meurtre en 1972 et cela avait-il un rapport, avec Juliette De-la-Tours, la tante d'Angélique, qui avait vécu un évènement traumatisant cet été-là, avant d'inscrire les noms des deux premières victimes quelques jours avant son décès.

Il semblait y avoir une interruption de 4 ans, entre 1977 et 1981 dans la série de crimes, de la région de Lörrach et il devait déterminer ce qui c'était passé. Et que venait faire le dossier de « l'inconnu du Lac » dans cette affaire, qui coïncidait avec l'arrêt des deux premières séries de crimes.

Mais la question qui tournait en boucle dans l'esprit du Profiler était, quel était le lien entre les deux tueurs, car désormais il en avait la conviction, il ne s'agissait pas d'un, mais bien de deux tueurs distincts. Ryan hésitait même à ajouter, que si le crime de 2008 avait été une copie, l'être qui avait commis cet acte, était devenu à son tour un tueur en série.

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