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Les mains de Ryan entourèrent ses hanches, resserrant son étreinte et elle faillit se perdre davantage. Elle était à bout de souffle sous les baisers passionnés du Profiler. Elle n'avait jamais ressenti quelque chose d'aussi fort. D'aussi brutale. Elle avait tellement envie de lui, qu'elle en perdait la raison. C'était complètement différent de tout ce qu'elle avait vécu jusqu'à présent.
- Fred. Pensa-t-elle soudain.
Elle repoussait Ryan et put reprendre son souffle, ainsi que ses esprits.
- An... Angie je suis désolé. S'excusa-t-il, en peinant à reprendre son souffle.
- C'est moi. Pas vous. Je... je ne peux pas. Affirma-t-elle, en pensant à Fred.
Il ne méritait pas ça. Pas lui. Pas comme ça. C'était injuste et cruel, et d'ailleurs, Ryan ne méritait pas cela. Personne ne méritait de souffrir de cette façon, elle en avait fait l'amer expérience avec Thomas.
- Je... je vais aller me coucher. Expliqua-t-elle, au bord des larmes. Y a une chambre au fond et tenez. Lui plaquait-elle le journal de sa tante, contre la poitrine. Vous pouvez le lire. Ajouta-t-elle, en tremblant.
Faire du mal à Fred ou à qui que ce soit, était la dernière chose, qu'elle voulait. Elle ne supporterait pas de lui faire un truc aussi mesquin. Ryan reculait de plusieurs pas et comprenait, qu'elle venait à nouveau de lui claquer la porte au nez et que de tout évidence, elle était en couple avec son collègue.
- A propos du baiser, je...
- Stop. Je veux juste aller dormir. Bonne nuit Monsieur Davis.
Et la jeune femme courrait dans sa chambre. Elle se mettait en pyjama, se couchait et se blottissait contre son coussin en pleurant en silence. Jamais elle n'avait été aussi seule et perdue de toute sa vie.
Ryan soupirait une fois de plus, en se maudissant. La passion avec laquelle, ils s'étaient embrassés avait effacer ses plus lourds secrets. Ses blessures et même fait vibrer son cœur et son âme comme jamais. Il fermait les yeux et faisait son possible pour rester rationnelle, mais en réalité, ce baiser tournait en boucle dans son esprit.
Il s'installait dans un des fauteuils de la pièce et commençait à lire le journal de Juliette. Au moins, Angélique serait en sécurité à partir de maintenant.
Dès la première page du journal, Ryan restait figé sur place et ne put s'empêcher de lire le poème à plusieurs reprises, qui avait été recopier d'une main fine et délicate. Les majuscules étaient féminines. Voluptueuses et dans un style gothique.
Il s'agissait de Caligula-IIème chant, de Gerard de Nerval, quoi de plus normal pour une grande romantique et fan de rose, comme semblait l'avoir été Juliette De-la-Tours, que de recopie avec soin, l'hymne des roses vermeilles.
Mais ce n'était pas cela qui l'intriguait, ce poème était dans le même style, que ceux laisser par le tueur en série, qui se faisait appeler le TRIEB et qui tuait, deux fois par années, depuis 2006 entre le Canada et les Etats Unis. Particulièrement intelligent, il ne laissait pas la moindre trace, si ce n'est un poème énigmatique, écrit en manuscrit et portant sa signature.
Des milliers de frissons parcoururent son corps. Il avait jusqu'alors penser que le tueur jouait avec la police, mais grâce à ce journal, il venait de comprendre, qu'il s'agissait en réalité d'un message adresser à une personne très précise.
- Comme... une... une menace. Murmurait-il.
Ryan inspirait profondément et se calmait. Posément, il continuait à lire le journal qui était effectivement un véritable hymne à l'amour, à la passion et aux roses. Comme Angélique, il remarquait que les dernières pages étaient brutales. Presque menaçante. Et faisait allusion au jugement de Dieu. Décrivant ce qui arrivait à ceux, qui trahissait la parole du Seigneur et ses 10 commandements, trois en particulier avaient été entourer de nombreuses fois :
Il se rangeait objectivement derrière la conviction d'Angélique, un évènement était arrivé à sa tante, après l'annonce de ses fiançailles avec un certain Olivier en juin 1972, soit 4 mois avant sa mort. Et selon toute vraisemblance, elle savait qui était le tueur.
Le jeune homme se réveillait en sursaut. Il sentait une présence près de lui et balayait du regard, la pièce plongée dans l'obscurité. Qui avait éteint la lumière ? Il vit une ombre bouger près de la porte et son instinct se réveillait d'un coup. Il se levait d'un bon, attrapait l'ombre par le bras et la plaquait contre le mur. Dans un rayon de lune, il reconnut Angélique.
- Putain. S'écria-t-il en se reculant. Tu m'as foutu la trouille. Est-ce que tout va...
La jeune femme s'approchait de lui et posait un doigt sur sa bouche. Il reculait jusqu'au bureau et dut fournir un effort surhumain, pour ne pas recommencer à l'embrasser. Mais alors qu'il touchait le meuble, Angélique l'embrassait soudain avec fougue et passion. Perdu, il lui rendit son baiser. Il prit son visage dans ses mains et se laissait aller. Elle posait ses mains brulantes, sur son torse et il se mit à frissonner. Son corps se tendit comme un arc. Il était à deux doigts de craquer.
- Angie. La supplia-t-il presque. Je croyais que... que... qu'il ne fallait pas.
Les baisers de la jeune femme se firent plus intense. Il sentit son esprit céder et il plaquait soudain la jeune femme contre le bureau. Elle caressait son torse, ses épaules et ses bras. Lentement, il crut mourir de désir. Jamais, il n'avait vécu quelque chose d'aussi intense.
Angélique se cambrait sous son corps et commençait à enlever ses sous-vêtements. Il dut se mordre les lèvres, pour garder le contrôle. Il avait tellement envie d'elle, qu'il arrivait à peine à réfléchir.
Ryan la relevait doucement et elle déboutonnait son pantalon, avant de glisser sa main tremblante, dans son boxer. Il l'embrassait avec fougue, pendant qu'elle le caressait. La jeune femme s'arrêtait et le plaquait à son tour, contre le bureau. Il n'avait jamais laissé une femme, prendre ainsi le contrôle sur lui. Elle le caressait de plus en plus vite et il se penchait pour embrasser son cou. Gémissant de plaisir, il l'embrassait à nouveau, proche du désir ultime.
Mais alors qu'il allait la prendre, Angélique se figeait et le cœur de Ryan cessait de battre, lorsqu'il vit une lame plantée dans son corps, le sang dégoulinant jusqu'au sol.
- Elle est mienne... pour l'éternité. Gronda un visage, avec un sourire carnassier.
Il fermait les yeux sous les chocs et les rouvrit aussitôt, en hurlant le prénom de la jeune femme.
- Angie. Murmura-t-il, en sueur dans son lit.
Il regardait ses mains, le corps tremblant et l'esprit en feu. Haletant, il mit plusieurs minutes à reprendre son souffle.
- Ce n'était... ce n'était qu'un rêve. Murmura-t-il, en prenant sa tête entre ses mains.
Il respirait profondément et sursautait soudain, quand un petit coup fut donner à sa porte.
- Heu monsieur Davis. Il est 9 heures. Vous allez bien? Lui demandait la voix d'Angélique.
Jamais, il n'avait été aussi soulagé de sa vie.
- Oui. Désolé, j'ai oublié de mettre mon réveil. Bredouilla-t-il.
- Ah ok. Vous pouvez prendre une douche. Le petit déj est prêt. L'informa-t-elle.
- Merci. Fut la seule chose, qu'il puisse lui répondre.
Il entendit la jeune femme descendre les escaliers et reprit peu à peu ses esprits. Il se levait et décidait de se rafraîchir.
- Bon sang, Ryan, retrouve ton calme. Pensa-t-il à la première partie de son rêve, alors qu'il entrait dans la douche.
Mais lorsqu'il se vit nu, il comprit que c'était peine perdue.
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