32

La pluie avait suivi Angélique jusqu'à Thonon et lorsqu'elle garait son Honda, elle se rendit compte qu'elle était trempée jusqu'aux os. Elle soupirait un grand coup, sortait son téléphone et fut soulagée lorsque son père répondait à la deuxième sonnerie. Elle lui disait bonjour et l'informait de but en blanc, qu'elle était à la maison de vacances et qu'elle acceptait sa proposition.

La jeune femme faisait de son mieux pour cacher sa peur et surtout sa colère, mais le temps de pause de son père lui fit comprendre, qu'il avait un doute. Mais que cela ne tienne, elle devait reprendre le control de la situation et de son enquête.

24 heures plus tôt, elle s'était réveillée en pleine nuit et en sursaut, après avoir entendu un bruit étrange. Elle s'était levée et avait cru voir une ombre, sauté par-dessus le mur entre chez elle et sa voisine. Mais encore endormie, elle avait laissé cela sur le compte de son imagination et était retournée se coucher.

Plus tard dans la journée, cette histoire de dossier d'autopsie avait fini par avoir raison d'elle. Pourquoi Maurice Dugrand lui avait-il donner un document qui de prime abord, n'avait rien à voir avec cette enquête.

Elle était montée pour revérifier le rapport et en ouvrant la porte de la petite chambre, son cœur avait failli cesser de battre. Le dossier était posé en évidence sur le bureau, avec un cran d'arrêt planter dedans, entourer d'une douzaine de roses séchés, recouvertes de sang. La petite fenêtre n'était pas correctement fermée et elle avait failli céder à la panique, en comprenant qu'un intru était venue chez elle. Mais le pire avait été, lorsqu'elle avait découvert son mot :

C'était une chose d'en avoir l'impression et une autre d'en avoir désormais la certitude. Chaque mot qu'il avait écrit, sonnait comme une menace et elle avait dû courir aux toilettes pour vomir. Entre la fatigue et le stress, elle avait presque réussi à se convaincre, qu'elle était devenue folle. Mais maintenant, elle savait.

La peur implacable avait été le premier sentiment à la marteler durement, puis la colère et la haine l'avaient complètement submergée, réduisant en cendre, la moindre parcelle de frayeur, du moins en ce qui la concernait. Puis elle avait pensé à son père et Thomas qui travaillaient aussi sur l'affaire et même à Henri. La jeune femme réalisait alors, qu'elle n'avait pas la moindre idée de quoi était vraiment capable ce malade. Et désormais, le pressentiment qui avait grandi en elle, depuis quelque temps, prenait tout son sens.

Mais une fois remise de ses émotions, elle avait décidé de tout mettre en œuvre pour le confondre et elle ne voyait qu'un seul moyen pour y arriver, Ryan Davis. Voilà pourquoi, elle avait accepté de le revoir et de le faire finir à Thonon. En restant près de lui, elle pourrait comprendre ce type et faire en sorte que toutes ces jeunes femmes puissent enfin reposés en paix.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top