20
Angélique se réveillait en sursaut. Son rêve l'avait conduit à travers un dédalle de ruelles sombres où sa mère, sa tante et d'autres jeunes femmes l'avaient appelées à l'aide.
Elle était couverte de sueur et c'était le cœur battant à tout rompre, qu'elle se levait pour aller prendre une douche bien chaude.
La jeune femme fermait les yeux et laissait son esprit revenir doucement à la réalité. Les larmes coulaient sur ses joues. Son monde sombrait peu à peu dans le néant et rien ne semblait pouvoir l'en empêcher.
Elle s'habillait et rangeait la chambre. Elle avait décidé de retourner à Paris. La jeune femme devait travailler avec son équipe sur leur enquête et surtout elle voulait pouvoir lire tranquillement les dossiers, que lui avait remis Maurice Dugrand.
Avant de partir, Angélique décidait d'aller sur la tombe de sa mère. Elle sortit par la cuisine et levait les yeux au ciel, en pensant qu'elle n'avait toujours pas fait réparer la porte et le volet. La jeune femme passait sous le grand chêne, ouvrit la barrière en fer forgé, de leur cimetière familial et s'agenouillait.
Elle avait envie de lui poser des milliers de questions, mais toutes resteraient désormais sans réponses. Ses doigts caressèrent le prénom de sa mère et elle soupirait.
- Maman... tu... te me manques tellement. Murmura-t-elle, en retenant ses larmes.
Elle repensait à ce jour, celui où son père lui avait annoncé, que sa maman était partie au ciel. Ce fut le moment le plus dur, de toute sa vie. La douleur était encore si vive par moment, qu'elle avait l'impression, que son cœur avait été brisé en deux.
- Mademoiselle Delmare? Demandait soudain une voix, qui venait du côté de la maison.
La jeune femme sursautait, séchait ses larmes et se levait. Elle se penchait par-dessus la barrière et tombait nez à nez, avec Maurice Dugrand.
- Désolé de vous déranger. La porte était fermée, mais comme votre moto est là, je me suis permis de faire le tour. S'excusa-t-il, en remarquant ses larmes.
Il vit les tombe et dut s'éclaircir la voix. Il se rendait compte, qu'il y était allé un peu fort, lors de leur entretien.
- Pas de souci. Que puis-je pour vous? Demandait Angélique, en sortant du cimetière.
Maurice regardait les tombes et comprit une fois de plus, qu'il n'y avait pas le moindre doute sur son identité familiale.
- Vous êtes de la famille de Juliette et Ludivine De-La-Tours? Demandait-il, pour formuler à voix haute, ce qu'il savait déjà.
- Oui. Ludivine était ma mère. Assurait la jeune femme.
L'ancien policier dut laisser l'information arriver jusqu'à son cerveau. Elle était donc bien, la fille de Louis, son ancien ami. Il soupirait et hésitait un instant à retourner chez lui, sans donner le motif de sa présence.
Angélique regardait Maurice, en se demandant, pourquoi il était venu jusqu'ici pour la voir.
- Ma compagne... je veux dire, désolé pour hier soir. Cette affaire me touche de très près et je n'aurais pas dut vous parler ainsi. Fit-il de son mieux, pour s'excuser.
Il tendit un dossier à la jeune femme, en se demandant, s'il avait raison de faire ça. Elle le prit et remarquait qu'il n'y avait pas de nom, ni même de numéro.
- C'est une copie. Expliqua-t-il. Je crois que vous avez raison. Je sais, que vous n'êtes pas l'un de ces journalistes prêts à tout, pour faire de l'audimat. J'espère vraiment que ça vous aidera à retrouver le ou les coupables. Décidait-il de rester évasive.
Il n'était clairement pas à l'aise et espérait pouvoir partir au plus vite. Ce lieu lui donnait des frissons dans le dos, comme si quelqu'un était en train de les observer, machinalement, il se tournait vers la tombe de Ludivine.
- Merci. Je vous présente également mes excuses. Disait la jeune femme, contente qu'il aille comprit qu'elle n'était pas ce genre de personne.
- Bien, au revoir, Mademoiselle Delmare. Prenait-il congé. Et bonne fin de journée.
Maurice partait en direction de sa voiture, mais s'arrêtait après quelques pas et se retournait, pour plonger dans le regard bleu-or, de la jeune femme.
- Angélique... soyez très prudente. Le passé n'est pas toujours bon à déterrer.
Puis, il repartait comme il était venu. La jeune femme le regardait s'éloigner, sans comprendre le sens de sa phrase. Elle regardait le dossier, qu'elle avait dans la main et se demandait, ce qu'elle allait encore découvrir d'autre. Machinalement, elle regardait sa montre et arrêtait de respirer.
- Fait chiez. Gronda d'elle, en entrant précipitamment dans la cuisine.
Il était 13 heures, il lui fallait environ 6 heures pour rentrer, si elle continuait à flâner, elle ne serait jamais à l'heure pour sa réunion. 10 minutes plus tard, la jeune femme mettait le cap sur Paris.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top