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Angélique restait figée pendant de longues minutes, après que Friedrich aille fermer la porte à clé et qu'il soit tombé lourdement sur le sol. Elle pleurait toutes les larmes de son corps, tant elle était sous le choc de ce qui venait de se produire.
À moitié dévêtue, elle faisait de son mieux pour contenir les sanglots qui secouait son être. Elle fermait les yeux et essayait de chasser tout ce qui venait de se passer, mais la sensation de ces doigts en elle, refusait de s'effacer et encore moins le fait, qu'il avait failli la pénétrer.
Malgré le fait, qu'il soit sorti précipitamment de la chambre, depuis plusieurs minutes, voir même heure, elle sentait encore ses mains glacées sur son ventre et la chaleur dégoutante de son corps, sur le sien.
- Tu mouilles tellement. Croyait-elle entendre à nouveau sa voix, alors qu'elle frissonnait de dégout.
Prise brusquement d'un haut le cœur, la jeune femme eu juste le temps de tourner la tête, avant de vomir. Comme elle avait le ventre vide, elle sentit sa gorge s'enflammer sous la bile, qui sortait avec violence. Haletante, elle s'essuyait la bouche contre sa manche et les sanglots reprirent, alors qu'une boule terrifiante se formait en elle.
Elle allait mourir ici. Ce monstre allait revenir la violer et la tuer, comme il l'avait fait pour Amalia et pour toutes ces autres femmes. La jeune femme écarquillait brusquement les yeux, en réalisant ses pensées.
- Il... oh... mon... il y en a d'autres...
Les sanglots qui s'échappèrent alors de son être, furent aussi violent, que ce qu'elle venait de réaliser.
Ses muscles étaient tellement tendus, qu'elle commençait à avoir une crampe au mollet, elle se tordait soudain de douleur, en hurlant de toutes ses forces et en se contorsionnant, pour atténuer sa souffrance.
Une partie d'elle voulait laisser tomber. En finir une bonne fois pour toute, avec cette histoire. Sa tante avait tellement souffert, que maintenant, elle comprenait son geste et cela même, s'il ne l'avait pas encore violée, de cette façon.
Elle pensait aussi à Amalia, qui non seulement avait été violée par son oncle, ainsi que par les amis de ce dernier, sous les yeux de sa mère, mais qui lorsqu'elle était tombée follement amoureuse, c'était non seulement de son propre frère, mais aussi d'un être qui n'avait jamais rien eu d'humain. Et maintenant, Angélique savait qu'il y avait d'autres femmes et elle n'avait aucun doute sur le fait, qu'elles devaient être nombreuses.
- Comment... comment... ai-je pu aimer... un monstre pareil ! Murmurait-elle, proche du désespoir.
Elle se mit alors à crier, lui ordonnant de se réveiller et de venir finir le travail. Elle lui hurlait tout ce qui la dégoutait chez lui et même bien plus encore. Puis, elle se déchainait dans le lit, jusqu'à ce que ses poignets et ses chevilles soit en sang.
Son cœur se fracassait contre son être. Son corps épuisé suppliait pour avoir un peu de répit et sans même qu'elle ne s'en rende compte, son esprit vacillait dans un étrange halo de lumière.
- Maman. Suppliait-elle. Maman, je t'en prie... dis... dis à papa et Henri que je les aime. Madame et monsieur Davis, si vous m'entendez, je vous demande pardon, pour ce que j'ai fait à Ryan ! Je suis... je suis tellement désolée.
Sa voix se déformait sous le coup des émotions qui se déchainaient en elle.
- Juliette... Juliette... Olivier... il... il t'aime... je suis sûr, que son père l'a obligé à... à se marier avec cette... Solange... Je t'en prie... pardonne lui.
Les larmes coulaient jusque sur le matelas et elle reniflait, avant de s'essuyer le nez, contre son autre manche.
- Amalia ? Amalia... je... je te demande pardon. Je vous demande à toutes pardon... je... je ne savais pas...
Son cœur la faisait souffrir. Elle avait mal à la tête, aux yeux, à la gorge. Elle souffrait dans la moindre parcelle de son être.
Angélique n'en pouvait plus. Son corps se relâchait doucement, en même temps qu'elle décidait d'excepter son sort, car après tout il avait raison. Elle aussi, était un putain de monstre.
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