12


La silhouette


Je restais immobile, pendant plusieurs minutes, qui me parurent une éternité. Mon cœur martelait ma poitrine et l'adrénaline se déversait dans tout mon être. Je souriais, en me demandant si malgré la pénombre, ma rose sauvage n'avait pas développé un putain de 6ème sens.

- Tu as encore faillit me voir. Murmurais-je, en me léchant les lèvres sous l'onde d'excitation qui s'emparait de moi.

Ici, elle se croyait en sécurité, alors que je pouvais la prendre, à l'instant même où je le déciderais. Je sentis ma queue se gonfler et j'inspirais profondément dans l'espoir de me calmer. Je me frottais les mains et obligeait mon corps à frissonner, en réponse à l'air, qui devenait de plus en plus glaciale. Je m'enveloppais dans mon sac de couchage, en me demandant très sérieusement, combien de temps, j'allais encore tenir, avant de céder à ma pulsion.

J'avais tellement envie de la baiser, que s'en était presque douloureux et mes plaisirs solitaires ne me suffisait plus. Je la voulais et seul le Diable en personne, savait à quel point je voulais cette petite rose sauvage.

Je m'appuyais contre l'une des branches. D'ici, je pouvais entre voir le pied de son lit, à travers les volets qui ne fermaient plus correctement. C'était un miracle que cette baraque tienne encore debout, mais un avantage certain, qu'elle soit en si mauvais état, lorsque je forçais la porte de la cuisine. Avant même que je m'en rende compte, les ténèbres nous envahirent et je soupirais longuement. A cause du décalage horaire, elle était vraiment crevée.

- A moins que de me sentir enfin, commence à la perturber. Murmurais-je en me délectant de cette idée.

J'éloignais mes mains de mon entre jambe. Il fallait que je reste calme, car dans moins d'une heure, j'entrerais dans cette foutue baraque.

Lentement, je descendais de la cabane et m'approchais de la porte de la cuisine. J'ouvrais le volet, que j'avais prit soin de ne pas fermer, la dernière fois que j'étais entré et agrippait la poignée. Je me servais d'elle pour soulever légèrement la porte et d'un coup sec, j'abaissais la poignée. A cause de l'usure, les deux pênes de la serrure, étaient devenu court et il suffisait de faire un mouvement de levier, pour que la porte s'ouvre. J'entrais dans la pièce et un silence apaisant me répondit. J'enlevais mes baskets, que je pris soin de coller contre la porte afin de la maintenir fermée. La maison était grande, mais le moindre courant d'air, pouvait l'alerter de ma présence. L'odeur oppressante de refermer, me piquait le nez et je me demandais une fois de plus, ce qu'elle pouvait bien trouver à cette baraque, surtout que sa mère y était morte.

J'y venais depuis 4 ans maintenant et j'y avais passer de nombreuses heures. Il m'arrivait même de dormir et de me faire plaisir dans les draps de son lit, lorsque pressée de repartir, elle ne les changeait pas. Son odeur de rose était une véritable damnation. Je soupirais profondément à plusieurs reprises avant de monter l'escalier en marbre qui donnait sur l'étage. Ici, tout n'était que pierre, dalle ou marbre et s'était sans doute les seules choses de bien, car rien ne craquait sous mon poids.

Plus je me rapprochais de sa chambre et plus j'avais l'impression que son odeur m'imprégnait. Je serrais les poings et m'obligeais à rester maitre de mes émotions et surtout de mes pulsions. J'entendais sa respiration lente et endormie, à travers la porte entre ouverte de sa chambre et souriait à l'idée, qu'elle se croyait vraiment seule.

J'étais là. À trois mètres d'elle. Je pouvais entrer dans sa chambre, l'attacher à son lit et la baiser comme aucun de ces connards ne l'avaient fait. Je fermais les yeux et il me fallut quelques secondes pour reprendre le contrôle de mon esprit et de ma queue.

J'approchais de sa porte et me figeais légèrement sur place, en me demandant une fois de plus, si j'allais réussir à contenir ma pulsion. Je déglutissais et soupirait silencieusement. J'ouvris légèrement la porte et me faufilait dans sa chambre, en sachant que j'allais une fois de plus être foudroyer sur place.

Angélique dormait profondément et je m'agenouillais près du lit. J'haussais les sourcils, en voyant qu'elle ne s'était même pas mise en pyjama. Elle portait son pantalon de moto et un col roulé gris et fin, qui rendait grâce au haut de son corps. Putain, ce que j'aimais la regarder et encore plus lorsqu'elle se croyait en sécurité.

J'en avais rencontré des femmes dans ma vie et j'en avais baisé beaucoup, mais Angélique Delmare était l'œuvre la plus parfaite de ce monde. Ses longs cheveux bruns, soyeux et ondulés tombaient en cascade de chaque côté de son visage, d'une perfection à damner les morts, dominés par ses grands yeux bleus-or, qui cachait soigneusement tous ses secrets. Et quelles putains de secrets.

Son corps me faisait frémir de plaisir et imaginer ses mains ou ses lèvres sur ma peau était une véritable torture. Pourtant, un jour viendrait où elle devrait me faire face et je profiterais alors de chaque parcelle de son être. Un vague de chaleur envahissait brusquement mon être suivit d'une onde de désir et sans que je ne puisse le contrôler, j'effleurais doucement son cou. Sa peau électrifiait la mienne et je compris que je devais sortir immédiatement de cette chambre, sous peine de céder à absolument toutes mes pulsions.

- Tu vas me perdre, mon Angélique sauvage. Murmurais-je en me relevant.

Chacune de ses repirations devenaient un appel et je clignais des yeux, dans l'espoir fou de reprendre le contrôle. Elle était en train d'effriter ma muraille et cela à chaque seconde que je passais à côté ou loin d'elle.

Je retenais ma respiration et sortait de sa chambre, tant que j'avais encore une once de raison. Ce n'était ni le lieu et ni le bon moment. Il fallait attendre. Attendre qu'elle soit si proche de moi, qu'elle ne pourrait plus m'échapper. Je descendais les escaliers, le plus rapidement possible et inspirait profondément, lorsque je fus au rez-de-chaussée. Je fermais mon esprit et me dirigeais vers la cuisine. J'enfilais mes baskets et me rendis compte que je tremblais de désir. Mon cœur martelait mon être. J'avais le visage en feu et il fallait vraiment que je soulage mon corps.

L'air frais, fut comme une bouffée d'oxygène et je me redis compte, que je n'y arriverais sans doute plus. J'en avais beaucoup trop envie et si je laissais reproduire ce qui venait de se passer, je la baiserais et de toutes les façons d'on j'en crevais d'envie. Alors que j'allais remonter dans la cabane du grand chêne, je me figeais soudain sur place. Mon échine dorsale irradiait et je sentis comme des ondes étranges et implacable, se propager autour de moi. Je serrais les marches en bois, qui étaient fixées au tronc et m'obligeais à ne surtout pas me retourner.

Quelqu'un m'observait. Je le sentais dans mes tripes. L'air de rien, je remontais à mon poste d'observation, enlevait mes chaussures, prenait mon arme à feu et mon couteau et restait de longues minutes sans bouger, avant de me glisser dans mon sac de couchage. Rien. Il n'y avait pas le moindre bruit, ni le moindre mouvement.

Je me détendis un peu et la lumière de la chambre d'Angélique m'éblouissait soudain. Quelques secondes plus tard, je vis la lumière de sa salle de bain et j'entendis le bruit sourd de sa douche. J'oubliais alors ce qui venait de se passer et je m'imaginais en train de toucher sa peau. Me délectant de la moindre parcelle de son être. J'ouvris mon jeans et baissait mon boxer, libérant ma queue qui était de plus en plus dur. Je la pris dans ma main et commençais à me faire plaisir, en m'imaginant dans la chatte de ma rose sauvage. En l'imaginant humide, jouissante et hurlant mon véritable prénom.

Ma queue me brulait tellement, que je devais me branler plusieurs fois par jour, pour ne pas la baiser une bonne fois pour toute. Les ondes de plaisirs et de désirs se mélangèrent et j'accélérais mon mouvement, alors que mon souffle se faisait de plus en plus court.

- Oh... oh putain... Angie... oh... oh oui. Murmurais-je, dans l'obscurité.

Un jour. Un jour qui devenait de plus en plus proche, je lui montrerais. Je la baiserais de toutes mes forces et je lui ferais, tout ce que j'avais refoulé pendant ces 4 putains d'années. Je serrais les dents et me cambrais, lorsqu'enfin je jouissais.

Mon cœur martelait durement mon être et je peinais à reprendre mon souffle. La lumière de la salle de bain s'éteignit et j'inspirais longuement, en baillant. Il fallait que je dorme, car cette journée semblait ne plus avoir de fin. Après quelques minutes, je m'endormais et mes rêves me menaient droit à elle. Mais dans les ténèbres de mon âme endormie, le corps d'Angélique Delmare, m'appartenait entièrement.

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