119
Vers 19 heures, Ryan et Éric furent rejoint par Louis et Henri qui avait décidé d'accompagner son ami. Jane avait, avec l'aide de la femme de son petit-fils, préparer sa maison afin de recevoir tout ce petit monde. Elle se trouvait dans la cuisine en train de préparer un bon repas, pendant qu'ils discutaient dans l'ancien bureau de son défunt mari.
- Donc, nous n'avons aucun indice sur le lieu où il a emmené ma fille ? Demandait clairement Louis, après le résumé complet de la situation.
- Mais... il doit bien... comment... ou a-t-il bien pu l'emmener ? Essayait de demander Henri, qui n'avait pas fermer l'œil depuis plusieurs jours.
L'idée que ce malade fasse du mal à Angélique était en train de tous les consumer. La situation était aussi complexe, que tendue. Hardyl serrait les dents et osait à peine regarder Louis. Il s'en voulait tellement de ne pas avoir compris plus tôt, qui était vraiment Friedrich, que la culpabilité semblait filtrer par tous les pores de sa peau.
- Il y a encore plusieurs zones d'ombre. Expliquait Éric.
- Comme quoi ? S'énervait soudain Louis. Vous. Se tournait-il vers Ryan. A quoi vous servez ?
- Louis...
- Stop. L'intimait le mentor. Ryan n'est pas magicien, il est Profiler et pour votre gouverne, le profil qu'il a fait du copycat est exactement celui de Friedrich Auer, ainsi que celui de Frédérique Gueilan. Je vous rappelle également, qu'il ne vous a jamais promis d'assurer la sécurité de votre fille.
- Éric... c'est... merci. Commissaire, nous avons besoin de clarifier certaines choses. La situation exige des réponses à plusieurs questions. La première est... qui a tué Jean Orgueilan, l'inconnu du lac.
Louis se tournait vers Henri et un long silence s'installait. Hardyl essayait de comprendre ce qui se disait, mais ils parlaient rapidement et son français n'était plus aussi bon. Il reçut un appel et se servit de cette excuse pour laisser les 4 hommes seuls.
- Louis...
- Non.
- Ecoute... cela a assez duré et si monsieur Davis pouvait retrouver Angie...
- En quoi répondre à cette question pourrait-elle ramener ma fille ?
- Peut-être parce que de tout évidence le tueur croit le savoir. Il veut se venger, faire éclater la vérité. Il refuse d'être le seul tueur dans cette histoire. Exposait Ryan.
- Je... euh... vous devez comprendre que... que nous n'avions pas le choix et...
- Henri. Nous avons fait une promesse et...
- Angélique a été enlevée par ce malade. Nous avons promis de la protéger et nous avons échouer. Criait Henri. Il n'y a plus de promesse qui tienne, nous l'avons déjà rompue, dès le moment où ce type est entré dans sa vie.
Il se tournait vers Ryan et inspirait profondément.
- Le 28 octobre 1985...
- Henri... je... je t'en supplie...
- Nous n'avons plus le choix. Le 28 octobre 1985, en fin de journée, Louis m'a demandé de me rendre en urgence à la maison de vacances. Commençait par expliquer Henri. Lorsque je suis arrivé... Jean... Jean gisait dans une mare de sang. Il était mort depuis... depuis au moins 2 heures. Ludivine m'a expliqué qu'elle et Angélique se trouvaient près du grand chêne, à la recherche de bolet. Tout se passait bien... jusqu'à ce qu'il surgisse de nul par et essaie de l'étrangler. Il... il croyait qu'Angélique était... sa fille. L'enfant qu'il aurait dut avoir avec Juliette...
Il marquait une pause et peinait à reprendre son souffle tant ce souvenir était monstrueux.
- Nous... nous savions que Jean pouvait être violent. Juliette ne l'avait jamais clairement dit à sa sœur jumelle, mais elle avait bien compris que quelque chose clochait... Angélique... elle... a juste voulu protéger sa mère. Avouait-il devant les regards horrifies de Ryan et d'Éric.
- Attendez... que... que dites-vous ? Demandait soudain le mentor.
Henri se tournait vers son ami et le suppliait du regard de vider son sac, une bonne fois pour toute.
- Il avait empoigner ma femme par le cou et ma fille... Angélique lui a donné plusieurs coups de couteau... pour la protéger. Sachant... que cela pourrait détruire sa vie, nous avons tous les trois décider, de ne rien dire. Dans un premier temps, nous avons caché le corps, dans le congélateur du restaurant d'Henri, qui était le seul à y avoir accès. Continuait Louis, en parlant comme un automate. Puis Ludivine est tombée malade et... et elle est décédée, en nous faisant jurer de ne jamais en parler.
Devant son aveu, Ryan retenait son souffle et Éric peinait à croire que ce soit possible, pourtant, cela expliquait soudain, tellement de chose.
- Louis n'avait pas le choix, que de rester à Paris, car il venait d'être promu. J'ai revendu mon restaurant et à la fin du mois d'août 1986, nous avons balancé le corps au milieu du lac. Avouait Henri à son tour.
- Quand j'ai appris qu'un cadavre avait été retrouvé, j'ai demandé à Maurice de falsifier le rapport d'autopsie, en lui disait que cela avait un rapport, avec une vieille affaire. Que je ne pouvais lui en dire plus, mais que cela devait passer pour un accident ou un suicide. Charles Durieux était lui aussi dans la confidence. Après cela... Maurice a voulu savoir pourquoi et je lui ai redit, que je ne pouvais en dire plus... alors... alors coupé les ponts avec moi. Ajoutait Louis, avec une pointe d'amertume et beaucoup de culpabilité.
- Mais vous... vous saviez ? Qui était... cet homme ? Qu'il était le tueur de Thonon. Finissait par demander Éric, en ne reconnaissant même pas sa propre voix.
- Non... je veux dire... nous n'avions que des suppositions, même si nous étions avec ma femme sûr et certain, qu'il avait abusé de Juliette. A aucun moment, je n'ai pensé que c'était lui, le tueur de Thonon. D'ailleurs, l'enquete menée par Maurice, Charles et Hardyl, a débuté deux ans après le meurtre, de Charlotte Rey, la victime retrouvée en juillet 1985. Clarifiait Louis en tremblant.
Il était conscient qu'à partir de cet instant, la vie, la carrière de sa fille risquait de s'effondrer. Il fermait les yeux et essayait de se dire, que ces aveux étaient un mal nécessaire et qui sait, ce qui pourrait en sortir de bon. Il avait vécu tellement longtemps dans les mensonges et les secrets, qu'il ne voulait désormais plus qu'une seule et unique chose. Que sa fille revienne saine et sauve.
Ryan était sous le choc, ainsi qu'Éric. Ils avaient supposé à quelques scenarios, mais jamais à celui où Angélique, alors petite fille de 5 ans, tuerait un dangereux tueur en série pour protéger sa mère.
- Mais après ? Pourquoi... pourquoi ne pas en avoir parler ? Voulait comprendre le Profiler. Vous êtes commissaire et...
Louis se tournait soudain vers Henri, qui baissait les yeux et il comprit qu'il y avait autre chose. Un autre secret.
- Nous avions fait une promesse et...
- Oui, au point de mentir à la seule personne, qui méritait de connaitre la vérité. S'énervait Ryan.
- Elle n'avait que 5 ans et s'était de la légitime défense. S'écriait Louis.
- Et depuis, elle se mets en danger. Elle enquete en secret sur une putain de série de crime, dont elle a tué l'auteur. Sans compter qu'elle est traquée par Friedrich Auer. Putain... mais que croyez-vous qu'il va faire... si...
- Ryan... on est sûr de rien. Le coupait Éric. Il est fasciné par Angélique et d'ailleurs, dans son esprit, il pourrait très bien s'être fait ce scénario, ce qui expliquerait qu'elle soit encore en vie. Ajoutait-il, pour calmer tout le monde.
- Pourquoi ! Pourquoi vous avez fait appel à moi ? Exigeait soudain de savoir Ryan, en plongeant durement dans le regard de Louis.
- Monsieur Davis... ce... ces meurtres devaient être résolu et... Voulut dire Henri, pour protéger son ami.
- Car j'ai fini par comprendre qu'il y avait un copycat. Qu'il n'était là que pour Angie et qu'elle courrait un grave danger. Avouait enfin le commissaire.
Le Profiler serrait les poings et essayait de rester maitre de lui-même, car il savait qu'il y avait autre chose.
- Vous saviez qu'il avait un fils ? Demandait-il encore plus durement.
- Non. Je... J'ai plutôt imaginer un malade qui avait appris des trucs, je pensais qu'il finirait par nous faire du chantage. Jamais, je n'aurais pu imaginer que... que cela irait aussi loin... je... je n'ai jamais souhaiter la mort de Maurice, de Charles, de ces jeunes femmes ou même celle du légiste. Je... je voulais juste protéger ma fille. Assurait Louis, de toute son âme.
Ryan voulait insister, mais Éric lui fit comprendre que cela ne servait à rien. Que pour l'instant et tant que le tueur croyait qu'Angélique avait tué, lorsqu'elle était enfant, le tueur de Thonon, ils avaient encore une chance de la retrouver en vie et s'acharner sur Louis, n'aiderait pas.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top