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Ryan sortit sur la terrasse, car il avait besoin d'un instant pour lui. L'air était froid et le ciel gris. L'atmosphère était électrique et pas seulement à cause de ce qui venait de se passer, avec Roussel. Angélique avait un comportement vraiment étrange, depuis qu'elle avait appris pour le légiste. Lorsqu'il le lui avait annoncé, le Profiler avait cru, avoir mal prononcer sa phrase, mais maintenant, il devait avouer, qu'il y avait vraiment quelque chose de troublant.

La jeune femme passait du rire, aux larmes. Elle était soudain très en colère et lorsqu'elle avait frappé son ex, il avait eu l'impression que ce coup de poing, ne lui était pas vraiment destiné. Qu'elle soit en colère était une chose, mais pourquoi avait-elle perdu le control ?

Elle venait aussi d'apprendre, que sa tante s'était donner la mort et là, la jeune femme semblait contrôler ses émotions. Séparément, il n'y avait rien d'anormal et encore moins, avec ce qui c'était passer avec son père, mais mit bout à bout, tout le ramener à ce jour-là.

Le jour où elle avait passé la journée, chez Magalie Neuville et était revenue dans un état second, expliquant avoir chuter à moto. Plus le temps passait et plus un sentiment terrifiant, grandissait en lui. Il sentit son téléphone vibrer et lisait les messages de Carter.

Ryan revenait dans la cuisine et tombait sur Éric, qui se resservait un café.

- On a le nom de l'inconnu du Lac. Disait-il en anglais. Il se nommes Jean Orgueilan.

Le mentor soupirait content de constater, qu'il ne l'avait pas induit en erreur, en interprétant le journal intime de Juliette.

- Le type s'appelle Jean ! Ne pouvait-il s'empêcher de dire à voix haute. Et tu en sais plus ?

- Pas sur ce type. Je vais voir avec Biga, mais il a eu un accident de voiture en 1977, 3 mois de coma, fracture du bassin et les deux jambes cassées, ce qui explique les années, où il n'a commis aucun meurtre. Expliquait le Profiler, soulagé que tout cela aille enfin un sens.

- Et maintenant ?

- Carter a trouvé le nom d'une personne à contacter en cas de décès. Un certain Daniel Fournier. Relisait-il les messages de son ami. À Caen.

- Daniel Fournier ? Demandait soudain Angélique, en arrivant dans la cuisine.

Ryan et Éric se tournèrent vers elle, en essayant de faire comme si tout était normal. Ils avaient décidé d'enquêter de leur côté. De tout reprendre à zéro, afin de ne plus se laisser perturber par les histoires de la famille Delmare, mais le jeune homme comprit, qu'elle connaissait ce nom.

- Tu connais cet homme, Daniel Fournier ?

- Oui... il est mort, mais son fils Olivier était l'ancien fiancé de ma tante. Expliqua-t-elle.

Les deux américains durent retenir leur souffle. Alors tout était vraiment lié.

- Sais-tu où vit cet Olivier ?

- Oui, à Caen, il a toujours le domaine, celui qui est juste à côté, de celui des De-la-Tours... il... euh... mon héritage à vrai dire. Expliqua-t-elle. Ma grand-mère m'a légué le domaine, en plus de la maison de Thonon.

- Et... Jean Orgueilan. Tu connais cet homme ?

- Non... je ne crois pas... mais il me semble que l'un des garçons de ferme, s'appelait ainsi... mais, je n'en suis pas sûr. Pourquoi ?

- Dans le vrai rapport du légiste, il y avait le numéro d'une prothèse chirurgicale et Carter a retrouvé l'identité de l'inconnu du lac. Il se nommais Jean Orgueilan. Décidait-il de la mettre dans la confidence.

Il n'arrivait pas à avoir confiance en elle, sur ce point, mais elle restait l'un des liens de cette affaire.

- Euh mais comment... je veux dire... le tueur de Thonon serait... un garçon de ferme et l'inconnu du lac ? Essayait-elle de comprendre.

Elle voulait remettre en place les pièces du puzzle. Cet homme avait un lien avec les Fournier et de ce fait, avec sa tante. Elle se souvenait, de ce qu'elle avait lu dans le journal de ce type et se rendit compte, que cela avait un sens, mais alors pourquoi ? Pourquoi tuer et violer ? Pourquoi faire ça, à sa tante ? Surtout qu'elle l'avait aidé, lui-même l'avait exprimé dans son journal. Elle lui avait appris à lire et à écrire. Elle avait été une amie douce et sincère, alors pourquoi ?

- Je... je pense que nous devrions aller sur place. Proposait Éric, en comprenant le trouble de la jeune femme.

- Oui... tu... tu en penses quoi ? Lui demandait le Profiler.

Angélique n'avait aucune envie de retourner là-bas, mais c'était le seul moyen de comprendre, ce qui était vraiment arrivé à sa tante, avant de repartir traquer Friedrich Auer.

- Ok... Demain ? Nous pourrions partir dans la matinée. Proposait-elle.

- Parfait. Répondit alors Ryan, en soupirant.

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