La silhouette

Je me penchais légèrement sur le côté, pour regarder Angélique entrer dans son garage. Ma petite rose sauvage semblait sur les nerfs et même à deux doigts de perdre son sang-froid. Je me léchais les lèvres, enivrer par l'idée que j'étais la cause de son état. Je humais l'air en essayant de contenir la vague de plaisir qui menaçait mon entre jambe.

- Bon sang, Angie... tu ne perds rien pour attendre. Soupirais-je en fermant légèrement les yeux.

Elle se figeais soudain et se retournait pour regarder en direction d'un arbre qui se trouvait à l'opposé de moi. Un chat sautait et je souriais en imaginant, qu'elle devait sérieusement penser devenir folle.

Chaque minute devenait aussi insupportable qu'enivrante et mes petits plaisirs solitaires étaient littéralement en train de me consumer. Pour me détendre, je jetais un œil en direction de sa perfide voisine. Décidément, cette vieille folle ne perdait rien pour attendre. Je regardais intensément son petit clébard en me demandant, si je ne devrais pas abréger ses souffrances. Mais ce n'était ni le lieu, ni le bon moment.

Je glissais mes mains dans mes poches et serrait mes poings de toutes mes forces. J'étais prêt du but. Tellement près de ce but, que je devais inlassablement lutter pour contenir mes pulsions meurtrières et surtout sexuelles. Plus que jamais, je devais faire preuve de patience.

Je regardais autour de moi et soupirais longuement. Le crépuscule était en train de gagner le ciel ombragé. Une pluie fine commençait à tomber et j'enfilais la capuche de mon sweet, bleu foncé.

Lentement, je plaçais mes mains dans mes poches et commençait à remonter sa rue, afin de faire le tour du quartier et de trouver meilleur un poste d'observation. Un immense sourire se dessinait soudain sur mes lèvres, lorsque je compris que malgré mon envie de la prendre sauvagement, j'avais réussi à reprendre le contrôle de la situation. Enfin, pour le moment.