Promenade en ville
J'avais promis la suite cette semaine, la voici !!
Il vola un moment sous forme de chauve-souris, appréciant cette sensation. Sous lui, la ville était si étrange, des bâtiments si haut à l'architecture peu esthétique, d'étranges engin sur les routes, des routes si dures, pas un cheval et d'étranges barre de fer à laquelle pendait des lumières.
Rejoignant le sol il épousseta ses vêtements. La jeune fille l'avait bien rassasié. Maintenant il devait préparer le terrain pour la prochaine victime.
Il marcha d'un pas trainant dans la rue, espérant pouvoir trouver un journal où il apprendrait où trouver les prochains évènements mondains. Mais les étranges véhicules qui allaient bien trop vite attiraient plus son attention quand lui attirait l'attention de tous.
Se sentant dévisager il dévisagea les passants à son tour. Ils étaient des plus étranges, portant des vêtements vraiment bizarre, très cintrés, qui en dévoilait bien trop. Et il découvrit d'autres filles les bras nues, parfois même les jambes et horreur la plupart portaient des pantalons ! Quant aux hommes aucun n'avaient de couvre-chef ! Quel honte pour un homme digne de ce nom de paraitre nu-tête. Et impossible de voir des moustaches bien taillées, non ces drôles d'énergumènes étaient imberbes ou bien portait une barbe parfois très fourni, parfois à peine de sorti. D'ailleurs les boutiques qu'ils croisaient vendaient de bien étrange chaussures et des vêtements absolument indécents. Des gens payaient vraiment pour cela ?
Où était-il tombé ? Il se croirait presque dans un autre monde. Tout était si étrange. Il fallait absolument qu'il voit un journal. Il tomba sur un groupe de jeunes hommes vêtus de pantalons déchirés assis ensemble sous un abribus. Bien sûr il ignorait que c'était un abribus, cela ressemblait à ses yeux à une écurie, plus propre, sans foin, avec un banc. Il se demandait bien à quoi cela pouvait-il servir ? Peu importe les garçons l'intéressaient plus, du nombre de cinq ils portaient d'étranges bijoux sur leurs visages, des vêtements usés, et l'un d'eux venait d'Afrique. Sans doute de pauvres ouvriers qui n'avaient pas de quoi se payer un nouveau pantalon.
- Et tu vas à un bal costumé Dracula ? l'interpella l'un d'eux.
Il tenait comme ses compères une cannette de bière à la main et il était déjà visiblement ivre.
- Pardonnez-moi monsieur, vous devez me confondre, mon nom est Albert Ernest Gustave Morville comte de Soisson !
- La vache le nom de vieux ! lâcha un autre des pauvres garçons.
- Puis il se prend pour un duc !
- Un comte ! corrigea le vampire.
Jamais il ne se prendrait pour un duc enfin ! Il aurait trop peur des représailles, surtout que la plupart des ducs étaient connus.
- Ouais ouais que des gens à qui on a coupé la tête !
Le vampire ferma les yeux. La révolution avait été une bonne période pour lui en tant que vampire. Mais en tant qu'ancien noble cel l'avait aussi dégoûté de voir le peuple oser se révolter. Mais quand on était vampire on ne s'attardait pas là-dessus. On mangeait point.
- Il a du s'échapper de l'asile celui-ci !
- Messieurs j'aimerais vous demander un petit service, je suis prêt à payer !
- Ah ouais ? T'es de la police ?
- Non pas du tout !
Comment pouvait-on le prendre pour un agent ? Ils avaient un uniforme quand même ! Et puis qu'est-ce que « ouais »voulait dire enfin ? C'était bien laid comme mot.
- Jamais un flic se déguiserait comme ça voyons ! T'es con Dylan !
- Ta gueule Kévin !
Drôle d'expression ce dernier possédant une bouche qui n'avait rien d'animal.
- Dis-nous ce que tu veux ! interrompit l'africain.
- Pouvez-vous me dire la date d'aujourd'hui ?
Alors les garçons se mirent à s'esclaffer et pousser des cris qui ressemblaient à une succession de « Po ». Décidément ils ne devaient pas parler très bien le français.
- Un vrai fou ! s'écria Dylan.
- On est le dix mars deux-mille dix-sept crétin !
- C'est impossible !
Il avait dormi presque cent quarante ans ! Ça devait être son record. Il avait déjà dormi pendant de longues années, suites à des blessures, un repérage ou bien une lassitude, mais il ne s'était jamais réveillé plus d'un siècle plus tard, c'était compliqué de s'adapter après. Surtout qu'il avait quitté une époque qui connaissait de grands changements.
- Fume avec nous ça te feras du bien vieux ! lança Kévin en lui tendant du tabac roulé dans du papier.
Vieux ? Il était à peine plus âgés qu'eux !
- Non merci. L'un de vous aurait-il par hasard un journal !
- Oh steuplait ! C'est pour les vieux le journal ! Si on veut savoir quelque chose on a nos téléphones !
Ils sortirent des pavés très fins et très étranges qu'ils agitèrent sous son nez.
- On peut tout faire avec ! Regarde !
L'un appuya sur il ne savait quoi avec le pavé et le retourna vers lui. C'était lui, mais avec des oreilles de lapin.
- C'est très étrange !
- Viens avec nous le barj ! Qu'on fasse un snap tous ensemble !
Et ils l'entourèrent, leur reflet s'afficha dans le pavé et l'un appuya sur un cercle qui était apparu dessus.
- Voilà ! Les fous sont de sortis c'est un bon texte non ? dit le propriétaire de l'engin en tapant dessus rapidement.
Les autres approuvèrent par des onomatopées.
- C'est de la magie ! s'effraya Albert.
- Mais non ! C'est de la science gros !
- Mais enfin je ne suis pas gros !
C'était la deuxième fois ce soir ! Pourtant il n'avait pas pris de poids et avait croisés des hommes bien plus imposants.
- Oh t'es susceptible toi ! On dirait une fille ! se moqua un des garçons en riant grassement. C'est une expression !
- Bon qu'est-ce que tu veux savoir alors ?
- J'aurais aimé quels soirées étaient prévus en ce moment ?
- Quentin en fait une vendredi ! Il y aura du monde, de la vodka, des mecs et des filles !
- Quentin ? C'est quelques riches hommes de la région ?
Ils s'esclaffèrent.
- Pas du tout ! Si c'est des riches que tu veux je sais pas ! Faut monter à Paris, c'est là que tu trouves tous les bourges !
- Il n'y a pas de théâtre ou de concert prochainement ?
- Rooh le beauf ! soupira un des garçons.
Décidément il ne les comprenait pas. L'un tapa encore sur son pavé et annonça :
- Il y a l'attachiante à partir de vendredi.
Il nota mentalement le nom et l'adresse du théâtre.
- Et t'as Ted is dead le mardi suivant en concert !
C'était un bien étrange nom d'opéra mais au moins il pourrait y faire des rencontres.
- Merci bien jeunes gens !
- Raboule le fric !
De sa bourse il tira une pièce pour chacun d'entre eux.
- Non mais c'est quoi cette arnaque ! s'écria Kévin en balançant sa pièce. C'est rien du tout ça !
- Pour des pauvres qui n'avez pas de quoi vous payer un pantalon neuf vous êtes bien difficile.
- Pardon ! T'as dit quoi !
Ils se levèrent d'un air menaçant.
- Je suis sûr qu'avec cette pièce vous pourrez avoir un bon repas chaud.
- Tu vas voir le fou ce que je vais te faire, gronda Dylan en balançant son poing vers lui.
Mais déjà il s'envolait transformait en chauve-souris. Personne ne croirait des pauvres ouvriers ivres si jamais ils parlaient de vampire et la fille l'avait assez rassasié pour ce soir.
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