Pactiser avec le corbeau du mal

Point de vu d'Auracio

La nuit fut assez courte pour moi. Je me lève tôt et je vois Raven qui se pose sur le dossier de ma chaise.

-Tu te lèves tôt ce matin ?

-Je n'ai pas le choix.

Je m'étire pour ensuite prendre une douche et m'habiller. J'avale un rapide petit déjeuner.

-Raven. Dis aux anomalia que je reviendrai dans l'après-midi. Et qu'ils ne fassent pas de bétises.

-Comme d'hab et j'imagine que tu veux que Rabastan commence l'entraînement des deux nouveaux arrivants ?

Je le regarde.

-Ouaip.

-Reçu.

Je me téléporte dans le centre d'exécution des Lestrange, là où sont enfermés ceux qui attendent la mort. Les Aurors en surveillance de centre me sourient par politesse et non par sincérité. Il faut dire que je suis l'électron libre du clan et que j'ai imposé à tous ma liberté d'agir et mon caractère sadique et cruel ainsi que mon caractère bien trempé. Pour un enfant de cinq, je me dis que je suis un poil différent et peut-être une erreur de la nature.

-A quoi tu penses Auracio... Tu n'as pas le choix que de grandir plus vite que les autres enfants de mon âge.

Je me dirige vers la partie des traîtres magiques.

-Altesse. Que faites-vous ?

Me demande une jeune aurors, son supérieur lui pose sa main sur sa tête.

-Allons, tu sais que le prince fait ce qu'il veut.

-Mais...

Si je n'agis pas ça va mal se terminer.

-Navré de perturber le bon fonctionnement des exécutions mais je dois m'entretenir avec un traître...

-Sa Majesté est au courant ?

-Disons que je préfère éviter que ce traître se fasse exécuter pour ne pas avoir à gérer une tentative de rébellion parmi nos rangs.

-Si c'est pour le bien du clan, on vous laisse accéder.

-Merci et encore navré du dérangement...

-Ce n'est rien voyons Altesse.

Il m'ouvre la porte et une fois seul dans cette partie, il n'y a plus un bruit. Je m'avance dans ce labyrinthe de cellules qui sont plus ou moins pleines de criminels magiques de différentes lignées.

-Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour assurer la loyauté de ses anomalia... Je vous jure, que des sacrifices...

Ai-je dit en me dirigeant vers la cellule de Rodolphus Lestrange. Il est allongé dos au mur. Une chaîne métallique qui le relie à son collier. Les poignets sont liés à des chaînes tout comme ses chevilles. Habillé d'une simple robe à manches courtes. Il a des bleus partout et des blessures. Il me regarde.

-Tu peux t'asseoir ?

L'automatisme lui fait s'asseoir contre le mur et me regarde avec des yeux qui ont perdu tout espoir d'échapper à la mort. J'entre dans la cellule et je m'assois en face de lui. Il se méfie mais il semble me reconnaître.

-Bonjour Rodolphus.

-Bonjour mon prince.

Il baisse la tête avec l'envie de me demander un truc.

-Si tu veux me dire quelque chose dis le.

-Je voudrais terriblement le revoir, lui dire adieu...

Je le regarde avec un sourire.

-Et si on passait un pacte toi et moi.

Il lève la tête en la penchant sur le côté.

-Un pacte ?

Il s'avance vers moi à quatre pattes car il ne peut pas se lever mais avec la chaîne l'empêche d'aller plus loin. Ses yeux me regardent avec l'envie d'en savoir plus.

-Oui.

-Il consiste à quoi ?

Sa voix me donne l'impression qu'il a l'espoir de sortir d'ici.

-Signe le livre des Lestrange de ton nom.

Il se remet contre le mur en lâchant un rire.

-Vous voulez me tuer à petit feu en me tenant enchaîné... vous êtes l'enfant le plus cruel que j'ai croisé... mais je préfère encore attendre le jour de mon exécution...

-Comme tu voudras. Ceci est ta décision.

J'allais partir et je le regarde.

-Attendez...

-Oui ?

-Qu'est-ce que j'y gagne si je signe le livre des Lestrange qui me privera de toute identité civile vis-à-vis du monde magique et du clan ?

-Tu pourras revoir ton frère. Tu n'obéiras qu'à moi et moi seul. Tu n'auras plus de compte à rendre ni au clan ni à ce sang argenté. Tu me devras obéissance, loyauté, fidélité, soumission et docilité envers moi. En bref, un esclave immortel. Accepte d'être en laisse et ton frère n'aura pas à subir toutes les humiliations dûes à ceci. Sauf si tu préfères mourir et laisser ton frère entre mes griffes.

Rodolphus connaît donc le livre. Intéressant. Je sens sa main sur ma robe de sorcier.

-J'accepte de signer ce livre si vous me garantissez que Rabastan aura une vie meilleure que la mienne.

-Ton frère est un anomalia, un serviteur, de ce fait, même s'il est en laisse comme toi, il est aussi mon gardien.

-Et vous y gagnez hormis ma liberté, mon allégeance, ma docilité, ma soumission, ma loyauté, ma fidélité, ma docilité et mon obéissance ?

-Hormis ça, pas grand chose. Mais je suis prêt à faire ce pari. Et tu ne seras plus dans le planning des exécutions du clan.

-Si cela me permet d'échapper à l'exécution, j'accepte de devenir votre anomalia mon prince...

Il me lâche et je lui lance un doloris, il hurle de douleur en se tordant.

-Le métal est aussi conductible pour le doloris.

-Pitié...

Je le lève et je détache la chaîne au collier. Il me regarde en se levant pour me suivre.

-Cesse donc de pleurnicher, pour un sang-pur c'est pathétique.

-Pardon maître...

Il apprend vite ce corbeau. On quitte la partie des exécutions.

-J'ai une faveur à vous demander.

-Laquelle ?

-Pourrais-je me venger de celui qui nous a accusés de trahison ?

Je lui souris.

-Bien évidemment. Sa Majesté la Reine d'Angleterre souhaite que je l'élimine. Mais comme c'est un mangemort en fuite.

-Il a déserté les rangs du Lord ?

-Oui. En plus de rendre les jardins de la Reine merveilleux, je dois m'occuper des traîtres internationaux magiques. Pour un enfant âgé de sept ans, c'est bien fatiguant.

Rodolphus rit en me suivant à l'extérieur et repart en ville.

-On ne va pas au manoir ?

Je le regarde.

-Le livre des Lestrange.

-Oui... Pardon...

On se dirige vers le centre d'enregistrement des Lestrange. Les gardes me regardent et je montre mon collier de naissance et les portes s'ouvrent. Rodolphus me suit jusqu'à la salle d'enregistrement. Il avance et voit le pupitre.

-Tu sais ce qu'il te reste à faire.

-Oui maître.

Il pose sa main dessus et le livre des Lestrange apparaît et de son sang, il signe le renoncement de ses droits et de sa liberté. Il accepte de devenir mon esclave pour toujours et à jamais. La marque des corbeaux enchaînés se dessine sur sa poitrine côté cœur. Le collier change et devient un collier d'identité magique. Il me regarde.

-Et maintenant ?

-Maintenant, on va aller voir la reine Elizabeth.

-Bien...

Il me suit de prêt mais ses réflèxes de mage noir sont actifs malgrés ses sept ans d'enfermement. On arrive au palais où la reine nous attend.

-Au fait, petit corbeau.

Il lève la tête.

-Ne fais pas de vague avec la reine et tiens ta langue. Je ne supporterai pas que tu puisses parler comme tu le fais avec ton frère. Compris ?

-Oui maître... J'ai compris...

-Bien, bon corbeau.

On entre pour aller à la rencontre de la reine. Elizabeth me sourit.

-Mon jeune prince, tu n'as pas oublié notre rendez-vous.

-Comment oublier ce rendez-vous.

-Et lui qui est-ce ? Et ne me sort pas que c'est un prisonnier que tu viens tout juste de capturer.

-Du point des non maj, c'est un criminel qui a été puni.

-Et du point de vue des Lestrange ?

-C'est un corbeau tenu en laisse dont je suis le maître.

-Je vois. Allons prendre le thé. Et tu te souviens des règles pas vrai ?

-Bien évidemment.

Je regarde Rodolphus qui se tait.

-Présente - toi à la reine de ton pays natal.

Il s'incline.

-Je suis Rodolphus Lestrange, enchantée de faire votre connaissance Majesté.

-Moi de même. Auracio, ce corbeau semble bien éduqué.

-Il l'est. Et puis, de toute façon, il n'a pas le choix que d'être poli.

Le petit déjeuner se fait dans le jardin royal et Rodolphus prend ce dernier avec nous en ayant plus les chaînes aux chevilles et aux poignets. Après ce petit déjeuner royal, on se rend en ville.

-Tu es toujours méfiant envers moi ?

-Non maître... Je me méfie surtout de ne pas croiser les mangemorts... Je ne veux pas les voir pour le moment...

Je comprends parfaitement son sentiment. Je lui prends la main avec un sourire d'enfant. Je le sens hésiter mais la prend sans rien dire. On va dans la maison de couture magique Starlight.

-Bonjour Alexis.

-Mah regardez qui nous rend visite. Bonjour Auracio. Toujours aussi élégant à ce que je vois.

-Et vous, toujours aussi flatteur.

-Mah, que voulez-vous ?

-Une nouvelle garde robe pour ce corbeau.

-Je devrais prendre ses mesures. Je te l'emprunte pour prendre ses mesures.

-Un tissu adaptable, si vous voyez ce que je veux dire.

-Bien évidemment.

Rodolphus le suit et moi je vais regarder les tenues en attendant. Je patiente le temps jusqu'à 12h. Alexis me dit qu'il m'enverra les tenues au manoir. On sort et il me regarde.

-Tu as pris ton temps.

-Désolé... Je ne voulais pas vous faire attendre maître...

-Ne t'en fait pas. En revanche, c'est l'heure de manger.

-Bien maître...

-Tu veux manger quoi ?

-Un fish and chips... S'il vous plaît...

-Bien. Le mieux c'est d'aller dans cette brasserie.

On se fait une pause déjeuner pour reprendre les forces. Ensuite, on se transplane pour rejoindre le manoir. Je vois Lily pester.

-Hé bien, tu es de mauvaise humeur aujourd'hui ?

Elle me regarde.

-Non... C'est jusque...

-Que quoi ?

-Rabastan a commencé l'entraînement des deux garçons.

-Tant mieux. Et toi, tu fais quoi ?

-Je range leur bazard.

Je lève un sourcil.

-Comment ça leur bazar ?

-James et Rabastan ont eu une petite discussion entre anciens ennemis... Ce qui a donné qu'ils se sont lancés des sorts en pleine tronche... comme deux gamins sans cervelle.

-Je pense surtout que Rabastan voulait vérifier que les deux n'ont pas perdu de leur capacité magique.

Elle hausse les épaules.

-Bon, je te laisse lui faire le tour du manoir, je serai dans la bibliothèque si tu me cherches petite chose.

Je vois Rodolphus rire à cette phrase et je lui lance un doloris à pleine puissance. Il hurle de douleur ce qui fait que ses cris résonnent dans tout le manoir. Le trio les a sûrement entendues. Il se tord de douleur et je sens comme un plaisir sadique à le voir souffrir jusqu'à pleurer de douleur. Je vois la main de Lily sur la mienne avec son regard supplicateur et je romps le sort.

-Maître...

Je vois Lily vérifier l'état de ce dernier qui le regarde, moi je me rends à la bibliothèque. 

Point de vu de Rodolphus

Je vois Lily venir vers moi et poser ma tête sur ses genoux. La douleur de ce doloris me fait terriblement mal et je ne peux pas lutter contre ce qu'elle me fait à cause de ça.

-Je vais réduire la douleur au maximum pour que tu puisses te relever et marcher.

-Lily...

-Je sais, son doloris est bien plus violent que celui auquel nous sommes tous habitués. Reste tranquille un instant.

Sa voix est douce et réconfortante. Je me laisse faire en la regardant dans les yeux. Comme elle me l'a dit, les effets sont réduits au maximum.

-Tu peux te lever ?

-Oui, je crois...

Je tente de me lever mais j'ai des vertiges.

-Tiens, prends ceci.

-Merci

J'avale et les vertiges disparaissent.

-Dis, pourquoi tu es gentille ?

-Parce que tu es désormais l'un des nôtres comme ton frère, c'est pour ça que je compte t'aider.

-Tu sais que je ne suis pas comme mon frère...

-Vu la marque sur ton torse, tu es un corbeau en laisse, un esclave sans aucune importance aux yeux du maître. Même ton frère n'a pas signé le livre mais s'est vu imposer la marque des anomalia.

Je la regarde surpris de ces dires, elle connaît notre fonctionnement ?!

-Pour répondre à ta surprise, je connais parfaitement la Monarchie Sacrée et l'ordre des familles. J'ai eu des cours particuliers quand j'étais petite parce que ma mère est juge au tribunal des sacrées et mon père est juge au tribunal des corbeaux.

-Tes parents côtoient la magie ?!

-Oui. Le grand-père du maître a été leur maître avant que son propre fils, le roi actuel, l'exécute et la transmission de propriété a été faite en faveur du prince. Je les vois uniquement quand j'accompagne le maître lors des procès magiques ou dans les rares fois où il me donne l'accord de les voir...

-C'est pour ça que tu es si renseignée sur nos lois et nos fonctionnements.

Elle me sourit.

-Hé oui. De nombreux corbeaux sont venus m'interroger sur votre situation à tous les deux

-Tu nous aurais pas annoncé aux corbeaux pour te venger ou autre motif ?

-Si je ne vous ai rien dit sur les localisations des membres de l'ordre ou autres durant vos petits jeux sadiques, ce n'est pas pour vous balancer aux corbeaux. Soit t'as des principes soit t'en as pas mais quoi que tu fasses, ne joues pas à la girouette pour ta vie. Une baffe fait toujours mal mais c'est sur l'instant présent, une trahison, c'est une douleur interne sans savoir si un jour on pourra l'apaiser et passer à autre chose.

-Tu as dit quoi ?

-Officiellement c'est Voldy qui menait mais que dans l'ombre c'était vous deux qui tiraient les ficelles. Après, je ne sais pas qui vous a dénoncé... Mais ce qui est sûr, c'est que je ne suis pas la personne, vu que j'étais enfermée durant toutes ces années.

Elle se lève et me tend la main que je saisis pour me relever.

-M'enfin bon, je suis encore en vie comme ma famille et mes amis et c'est ce qui compte pour moi. Même si je dois bien l'avouer que je voudrai bien avoir une discussion avec Severus et Peter en leur remettant les idées en place à ces deux girouettes magiques.

-Peter et Severus sont des mangemorts...

-Je le sais et j'avais plus ou moins compris pour Peter. Mais bon, le déni.

-Je comprends... Mais Sirius, il compte faire quoi ?

-Sirius a choisi de fuir et de tenter de vivre en terre libre...

-Mais il est marqué et s'il se fait contrôler, il sera renvoyé au clan et puni... Si ce sont des Chasseurs ou des Aurors du clan, il va être exécuté...

-Je sais, je prie pour qu'il ne soit pas retrouver ni par les Mangemorts ni par les corbeaux car dans les deux cas, c'est la mort qu'il attend... puisque je sais que le prince va le tuer si les Mangemorts le retrouvent.

-Tu veux qu'il revienne par lui-même ?

-Cela serait moins risqué pour lui en effet puisqu'il sera puni et non tué.

Je ris légèrement et elle me regarde.

-Quoi ? J'ai dit un truc qui te fait rire ?

-Non, désolé... Je me disais que finalement c'est ce qu'on mérite tous... Notre arrogance et notre stupidité ont fait qu'on se retrouve à être ainsi. Les sangs-purs sont bien plus débiles que les nés-moldus...

Elle me regarde avec un sourire tendre.

-Allez viens, je vais te faire la visite pour ne pas te perdre.

Elle me fait le tour du manoir en montrant la chambre qui m'est commune avec Sirius.

-Je dormirai ici avec lui ?

-En théorie... Tout dépendra de lui.

Après ce tour du manoir, elle me donne les règles du jeu avec le maître et je comprends rapidement que tout le monde est anomalia. Pour le bien de mon frère, je me dois être docile et obéissant.

-Va te reposer.

Je vais dans la chambre pour me reposer un peu. Je me dis que cette pièce est bien mieux que la cellule où j'étais enfermé jusqu'ici.

-Avec un peu de chance, je ne serai jamais exécuté si je me tais et que je suis un oiseau docile et obéissant tout en étant soumis au jeune prince.

Point de vu de Sirius

Je suis en fuite avec une bourse que j'ai pu voler au prince pour tenter de récupérer ma liberté. Je regarde cette dernière et il me reste assez pour une citronnade et une sucrerie. Je regarde le journal et je lis que James est devenu l'esclave du Prince Auracio Royal Lestrange. Et Remus l'est aussi. Je me souviens des paroles de mon grand-père vis-à-vis des anomalia en fuite. Je jette un œil à la cicatrice sur mon bras.

-Je dois rentrer, je n'ai pas le choix si je veux rester en vie... Si un mangemort ou leurs alliés me retrouvent... Je suis mort...

Je paie ma citronnade après l'avoir fini. Je me rends au manoir via la téléportation magique. Je me retrouve dans le jardin en voyant l'emblème du maître, ma gorge se serre et la boule au ventre revient.

-Me revoilà dans mon enfer. Courage Sirius, fais-le pour tes amis...

Je rentre dans le manoir, je vois Lily me sourire.

-Bon retour à la maison. Le maître est dans la bibliothèque.

-Merci.

-Tu vas bien ?

-Oui.

Je lui fais un baiser sur la joue avant de filer rejoindre le maître. Je sens le stress monter.

-Allez courage mon grand.

J'entre dans la bibliothèque et du regard je scrute les lieux pour trouver le jeune maître. Je finis par voir mon maître lire. Je reste contre le mur en silence pour ne pas le déranger et surtout par réflexe.

-Tu as fini par rentrer.

-Oui maître...

-Cela fait trois mois que tu as disparu du manoir. Lily était inquiète.

Il ferme son livre et il me regarde.

-Tu sais que tu vas être puni pour ta fugue Sirius Orion Regel Black ?

Je déglutis, je savais qu'en ayant choisi de fuguer, j'allais être puni si on me chopait ou qu'il me chope...

-Je... Oui, je le sais. Je voulais juste retrouver ma liberté...

J'ai conscience que je pourrai être exécuter pour ça. Il sort sa baguette et la pointe vers moi.

-Approche.

Je m'avance sentant mon coeur battre la chamade, la peur fait naître le regret de ma fuite. Il me lance un doloris atrocement douloureux. Je me tords dans tous les sens en hurlant de douleur. Cette douleur insupportable à briser l'esprit des sorciers les plus rebelles parmi les anomalia.

-James et Remus sont ici et sont des anomalia à mon service. Sache aussi que ton très cher neveu est dans l'annexe spéciale. Si tu ne veux pas qu'il reçoive le doloris, tu sais ce que j'attends de toi.

Mes amis sont ici, mon filleul est sauvé de l'exécution... Il est nourri comme ceux qui y sont là-bas. La douleur me rappelle rapidement que désormais je devrais supporter tout ceci si je ne veux pas que mon filleul soit mêlé à tout ceci.

-La prochaine fois, je te donne à manger aux loups-garous de mon clan. Compris ?

-Oui maître... Veuillez me pardonner... Pitié...

La douleur continue, il finit par lever le sort. Il me roue de coup comme à son habitude et je sens ma lèvre saigner, il me prend par les cheveux.

-File dans ta chambre et je ne veux pas te voir jusqu'à demain.

Il me lâche et je tente de me lever malgré la douleur pour aller dans ma chambre. Je rentre dans cette dernière et je vois Rodolphus qui sursaute en me voyant. Je ne pose aucune question et je m'allonge sur le lit. Lui en revanche semble en avoir.

-Dis...

-Qu'est-ce que tu veux ?

-Tu n'es pas surpris de me voir ici ?

-Je ne cherche même plus à comprendre les choix du maître et je ne les constaterais jamais. Je te conseille de faire de même si tu veux avoir une espérance de vie assez longue.

Je tourne le dos à Rodolphus.

-Je vois...

-Je me demande quand même un mangemort comme toi, a pu atterrir dans le manoir du prince.

Il commence à me raconter toute l'histoire et je comprends qu'il a pactisé avec le maître pour éviter à son frère d'être exécuté ou de devenir un esclave comme nous.

-Je comprends. Tu as une idée de celui qui vous a balancé au clan ?

-Non... j'ignore son identité.

Je m'assois sur le lit en tirant une tête de douleur.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Je viens de me faire doloriser par le maître... Rien d'important...

-Je vois... Attends, tu as inventé un verbe ?

-Oui, depuis un petit moment avec James m'enfin bref. Tu sais ce qu'il t'attend ?

-Oui... Je serai son jouet...

-Tu devras supporter les humiliations et les douleurs des coups sans raison et pour son plaisir. Tout en priant d'avoir quelque chose dans l'assiette pour la journée... Et j'en passe...

-Le prix à payer pour protéger mon frère...

Je ris.

-Quoi ?

-Rien, j'ai l'impression de m'entendre...

-Regulus est ici ?

-Il est souvent en mission à l'étranger, je ne le vois pas souvent mais je sais qu'il va bien et c'est tout ce que je veux...

-Pourquoi tu as été torturé ?

-Mais dis moi, tu es devenu bien curieux à mon sujet ?

-Désolé... Ceci ne me regarde pas en plus...

Il se met contre le lit par réflexe, j'imagine. Je lui caresse les cheveux.

-Ce n'est pas grave tu sais. Et je vais même te répondre.

Ai-je dis avec le sourire.

-J'ai été puni parce que j'ai voulu fuir. Il me laisse la vie sauve pour le moment mais maintenant, je dois me tenir tranquille, puisque mon filleul est entre ses griffes...

-Je comprends. Ta famille, tes amis...

-Et le fait que je sois un Black me donne aucunement voix au chapitre.

-Ha oui c'est vrai... Le sang bleu coule dans tes veines... comme pour moi le sang noir coule dans les miennes mais j'ai trahi le clan et j'ai brisé l'avenir de mon frère... Rabastan est un corbeau soumis mais moi, je suis en laisse...

Je le prends dans mes bras pour le réconforter.

-Ne pense pas aux choix que tu as fait mais à ceux que tu devras faire pour lui éviter le pire.

-Oui...

Je le caresse tendrement et je sens qu'il se calme... 

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