DENIS HERNANDEZ

Putain fais chier !

Je tape.

Son regard.

Je tape.

Sa peau.

Je tape.

Ses lèvres.

Je tape.

- Mec, t'es sûr que ça va, putain ?

La voix de Zac me sort de ma transe. Je balance mes gants de l'autre côté de la pièce et je tourne ma tête vers Zac.

- Je vais bien.

- Ne me prends pas pour un con, Hernandez. Je sais reconnaître quand ton foutu cœur bat comme un putain d'adolescent. Il éclate de rire.

Putain, ce connard se moque ouvertement de moi.

- J'suis là pour toi, mec. Toujours là pour t'écouter.

- Ferme ta putain de gueule, Zac.

Je me masse la nuque, putain j'ai vraiment du mal aujourd'hui. Ma tête est ailleurs. Je ne peux m'empêcher de repenser à ce qui s'est passé ce matin, et putain, j'ai pas le droit de me faire des illusions. Je sais qu'elle ne voudra plus jamais rien de moi. Elle ne me fera jamais confiance. Elle est juste attirée par moi, rien de plus. Faut que ça rentre dans ma putain de tête.

Alana a vraiment franchi les limites. Je lui avais pourtant dit merde de pas mêler Diviya à tout ce bordel. Je voulais juste qu'elle soit au courant de ma mission, rien de plus. Elle a insisté pour la voir et c'est là qu'elle balance cette connerie d'entraînement. J'ai pensé, ok, c'est pour qu'elle se défende, on sait jamais, même si je serai toujours là pour la protéger. Mais putain, la présenter à Richardson, ce mec c'est un putain de taré et je veux pas qu'il pose les yeux sur elle. C'est mort, putain.

- Tu sais, parfois ça fait du bien de parler. Ça soulage un peu le poids sur les épaules.

Je me retourne brusquement vers Zac, prêt à lui faire comprendre qu'il ferme sa gueule, mais il me prend au dépourvu en me balançant un verre d'eau en plein visage. Il a vraiment pété les plombs !

- Ça va te rafraîchir, mec.

- Putain, cours Zac. Vite. Parce que si je t'attrape, je te défonce la gueule.

Il me lance mes gants de boxe et enfile les siens avant de se diriger vers le ring.

- Viens, je t'attends.

Je le vois rire comme un fou. Ce mec est vraiment taré, putain. Sans réfléchir, je me dirige vers lui et lui envoie un coup dans la gueule pour lui remettre les idées en place.

- Allez, Hernandez. Imagine la tête de John à ma place.

Putain, il sait comment me pousser à bout.

Les coups s'enchaînent sur le ring, nos gants s'entrechoquent dans une danse violente. La tension entre nous est palpable, mais il y a aussi cette énergie libératrice qui se dégage de chaque coup asséné. Je sens l'adrénaline qui pulse dans mes veines, chaque mouvement calculé pour toucher mon adversaire.

Zac esquive habilement mes attaques et riposte avec une vitesse déconcertante. Son sourire narquois me provoque encore davantage. Je me concentre, cherchant le moment opportun pour le toucher, pour lui montrer que je suis toujours là, prêt à me battre.

Le rythme s'accélère, nos pas résonnent sur le sol du ring. Chaque coup est un défi, une affirmation de notre force et de notre détermination. Je me laisse emporter par l'effort physique, laissant mes pensées s'envoler. C'est un exutoire, une façon de canaliser ma colère et mes frustrations.

Soudain, je parviens à toucher Zac avec un crochet puissant. Son visage se déforme légèrement sous l'impact, mais il ne bronche pas. Il me fixe avec un regard déterminé, comme pour me dire que le combat n'est pas terminé.

La sueur perle sur mon front, mon souffle est haletant, mais je suis déterminé à continuer. Nous nous engageons dans un combat acharné, repoussant nos limites, cherchant à surpasser l'autre.

- Putain, c'est tout ce que t'as ? Imagine ton meilleur pote qui essaie de te piquer ton ex, bordel. Imagine-les ensemble pendant trois ans pendant que tu chiales en secret devant chez elle.

Les mots de Zac me frappent de plein fouet, et soudainement tout se met en place. Je réalise à quel point j'ai été con de laisser mon meilleur pote s'approcher de la femme que j'aime. Je me rappelle des jours où je faisais le trajet jusqu'à chez elle, me cachant comme un putain de fou. Je voulais juste la voir, m'assurer qu'elle allait bien sans moi, même si ça me faisait souffrir. Je l'ai confié à celui en qui j'avais le plus confiance, et il a fini par me poignarder dans le dos.

Putain de traître !

Je retire mes gants, conscient que si je laisse ma rage éclater sur Zac, je vais le détruire. Je vais le laisser en lambeaux, et ce n'est pas ce que je veux. Pendant trois ans, Zac me tenait informé. Il me racontait comment ils s'amusaient tous les vendredis soirs au club. Il me disait que John s'occupait d'elle, que ça lui faisait du bien. Mais putain, quand Zac m'a appris que ce connard que je considérais comme mon meilleur ami commençait à la regarder d'une manière différente, qu'il y avait quelque chose de plus dans son regard de merde, j'ai complètement vrillé, bordel.

Je vais m'asseoir sur le banc pour la nième fois. Je prends ma tête entre mes mains et je sens Zac poser sa main sur mon épaule. Je le laisse faire trop occupé à m'imaginer les scènes des deux ensembles. Ça me rend dingue.

Zac me regarde avec compassion, sa voix empreinte de sincérité.

- Hernandez, putain, si j'avais su que tu tiens autant à cette fille, j'aurais foutu le feu au cul de ce connard dès le début. J'aurais pas laissé ça arriver. Je suis vraiment désolé, mec.

Je le fixe intensément, mes sourcils se fronçant légèrement.

- C'est trop tard. Je lance d'un ton teinté de colère et de frustration.

Zac soupire, secouant la tête.

- Putain, Hernandez, c'est jamais trop tard si t'as les couilles de te battre pour ce que tu veux. Si t'es prêt à mettre tes tripes sur la table et à tout risquer, alors y'a toujours une putain de chance.

Un rictus traverse mes lèvres alors que je relève le regard vers Zac, la détermination brûlant dans mes yeux.

- J'ai les couilles, Zac. J'ai les couilles et je serais prêt à tout foutre en l'air pour elle. Mais...

Zac hoche la tête, un sourire malicieux s'étirant sur son visage.

- Y'a pas de mais putain ! Montre-lui ce que t'es vraiment, bordel ! Ne la laisse pas filer sans te battre.

Un feu ardent brûle dans ma poitrine, alimentant ma détermination. Je serai un putain de guerrier pour elle, prêt à tout affronte mais au fond de moi, je sens que ça ne sera jamais suffisant.

- Merci, Zac. Je sais que je peux compter sur toi.

Il me tape amicalement dans le dos, un sourire taquin aux lèvres.

- Ouais, tu peux compter sur moi, Hernandez. Et rappelle-toi, les vrais hommes se relèvent toujours, peu importe les coups qu'ils ont encaissés.

Alors que je fixe Zac avec détermination, un peu plus résolu à reconquérir ce qui m'appartient, je vois le patron du club faire irruption.

- Hernandez ! Putain, ça fait un moment que je te cherche, lâche Richardson d'un ton autoritaire.

Je me redresse immédiatement, prêt à affronter son regard glacial. Ce type me répugne à chaque fois que je le vois, putain. Mais je reste silencieux.

- J'ai un boulot pour toi, lâche-t-il.

Mon intérêt est soudainement piqué. Zac s'est rapidement éclipsé derrière le bar, nous laissant seuls avec Richardson.

- Quel genre de boulot ? je demande d'un ton sec.

- Le genre de boulot qui te rapportera. Je veux que tu élimines un type, Hernandez. Je veux qu'il meurt sans causer de dommages, je le veux intact. Cet enfoiré a osé poser les yeux sur ma femme. Autant que ces putains d'organes me rapportent du fric.

Ce mec est vraiment cinglé, putain. Mais je dois jouer le jeu, me fondre dans son univers. Je dois me faire passer pour un putain de dégénéré afin de le voir pourrir en prison.

- Tu le veux pour quand ? Je demande.

- Pour demain.

Demain, bordel !

- Donne-moi une adresse où je peux le trouver et je te l'apporterai où tu veux.

- Il traîne dans un bar du centre-ville tous les soirs, The Green je crois. Tu me l'apportes à l'adresse que je t'enverrai. Je veux qu'il soit mort, Hernandez.

Je serre mes poings dans mes poches pour éviter de les lâcher sur ce taré.

- Tu l'auras ton gars.

- Parfait, ça fait plaisir d'avoir un mec qui a des couilles, putain.

Ouais, et tes couilles à toi, tu vas vite les perdre quand tu te retrouveras derrière les barreaux, sale enfoiré.

Je souris comme si tout était normal, et putain, je me rapproche de mon objectif. J'aurai enfin accès à l'adresse d'une de ses planques.

Hffmbx.

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