Son téléphone sonne alors que ça fait maintenant plusieurs minutes que je ne me suis toujours pas détachée de lui. Je n'en ai vraiment pas envie. Malheureusement, la personne qui appelle Denis semble vraiment insister alors je fais un effort et détache mes lèvres des siennes.

Je profite de cette petite pause pour calmer ma respiration qui s'est largement affolée.

- Qu'est-ce tu fous ? Me demande-t-il surprit.

- Euh je te laisse répondre...

- Reviens-là. J'en ai rien à faire, ils rappelleront.

Denis m'attrape par les hanches pour me coller contre lui, je glousse assez amusée par la situation.

- On ne va pas continuer à s'embrasser pendant des heures. Dis-je alors.

Son regard me scrute l'air amusé comme toujours. Je remarque au passage que la paume de mes deux mains sont naturellement déposées contre son torse sans que ça ne me procure aucune gêne. Je suis drôlement tactile quand c'est lui.

- Pourquoi pas ? T'en a plus envie ?

- Non ! Enfin, si j'en ai toujours envie mais euh je ne sais pas...je..

Je bégaye, voilà. Avec cela, un supplément rouge tomate sur les joues et on arrive au summum de ma timidité maladive. Je m'imagine un tas d'autres choses que Denis avait probablement avec Jessy et puis...

Le téléphone sonne de nouveau et cette fois-ci, j'en profite pour m'éloigner pour de bon.

Le regard de Denis a changé tout à coup lorsqu'il observe la distance que j'ai volontairement tiré entre nous.

Il finit par sortir son téléphone de la poche arrière de son jogging.

- Oui John.
...
- Non, elle ne m'a pas frappé.
...
- C'est bon n'en rajoute pas.

Denis finit par raccrocher et se diriger vers son teeshirt. Il le remet malheureusement avant de se diriger ensuite vers moi.

Il repositionne ma chemise comme elle était avant que...tout ça n'arrive. J'ai du mal à réaliser que j'ai pu être aussi proche de lui. C'est comme s'il portait une partie de moi à présent.

- On remettra ça à plus tard. Dit-il enfin en m'offrant un clin d'œil.

Je sourie complètement folle amoureuse de ce personnage.

Denis va alors ouvrir la porte et nous tombons sur un John assis au sol dans le couloir.

Oh. Mon. Dieu.

J'espère sincèrement qu'il n'est pas resté devant la porte durant tout ce temps. Est-ce qu'il a entendu ce que nous nous disions ? Euh et puis peut être que nous étions un peu trop silencieux au moment où ...

J'ai honte.

John se relève alors un grand sourire aux lèvres. Il passe devant Denis et entre dans la salle.

- T'as remis ton teeshirt a l'envers Hernandez. Lâche-t-il.

Mes yeux vont directement sur Denis qui visiblement n'a pas son teeshirt à l'envers. Il a sûrement mal vu...

- Putain mais arrêtez, vous êtes cramés tous les deux c'est bon, pas besoin de faire genre on s'est très bien ce qui s'est passé au moment où j'ai mis les pieds hors de cette pièce.

Je n'ose plus rien dire et Denis semble aussi comprendre à quel point je suis gênée de la situation.

- Ferme-là, John ! Il s'est rien passé.

- Mais ouais bien sûr, c'est pas ce que j'ai entendu hein ...

- Qu'est-ce que tu as entendu ? M'inquiété-je.

- Diviya, perd pas ton temps à répondre à ce trou de cul. Il se fou de ta gueule.

Oh.

John se met alors à rire avant d'aller s'asseoir sur le banc en plein milieu de la salle.

- J'ai pas besoin d'avoir entendu pour comprendre. T'étais prête à lui bousiller la gueule y'a à peine une heure et maintenant t'es toute calme et toute rouge petite Vivi.

- Fou lui la paix, putain.

Denis se dirige alors vers moi et à ma plus grande surprise, il m'embrasse le front avant de passer un bras sur mes épaules en faisant face à John.

Qui est ce Denis sérieusement ?

- Mais qui es-tu ? Demande soudain John en s'adressant à Denis.

Apparemment je ne suis pas la seule à voir ce changement en Denis.

- Moi même. Bon on se casse d'ici ?

- Ouais ! Paloma m'attend.

- C'est vrai ? On peut venir nous aussi ? Demandé-je enthousiaste.

Ça fait un moment que nous n'avons pas vraiment discuté. J'ai envie de lui raconter ce qui s'est passé avec Jessy.

Je vois John lâcher des regards étranges à Denis. Ils semblent communiquer par là pensés ces deux là.

- Une autre fois Diviya, on va les laisser tous les deux pour ce soir. Me dit Denis.

- D'accord.

Je ne cherche pas vraiment à comprendre et me laisse entraîner par les deux hommes à l'extérieur de la salle. Un a ma droite l'autre à ma gauche, ce n'est pas faux d'avouer que je ne me suis jamais sentie aussi protégée de toute ma vie ! Je pèse tous mes mots.

Nous traversons alors le couloir où je remarque des personnes avachies contre les murs. Ils semblent pas du tout dans des états normaux. C'est comme s'ils étaient à la fois vivants et morts. C'est effrayant. Pas autant que de croiser le regard de ces hommes aux dents manquantes qui entraient dans cette pseudo chambre dans laquelle j'ai subit les pires atrocités lorsque j'avais 7 ans, mais quand même.

Nous finissons par sortir du club, je décide de m'arrêter un moment et les garçons font de même.

Denis me jette un regard interrogateur.

- Qu'est-ce qui te prend ?

Je me retourne et c'est là que je l'aperçois de nouveau. Elle fume une cigarette et ne me lâche toujours pas du regard.

J'ai envie de faire quelque chose ! Très stupide, puéril, enfin tout ce qu'on veut mais ça me ferait un bien fou. Juste pour lui montrer que je sais le tenir et que jamais elle ne l'aura.

Je m'approche alors de Denis et sans rien demander, je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Je ne me préoccupe même pas du regard de John.

Je l'embrasse vraiment super bien. Je suis même surprise de mes mouvements. Denis me suit sans me refuser l'accès total à sa bouche et j'en profite.

Après quelques minutes,  je décide de m'éloigner non pas car je suis gênée ou quoi, j'ai juste envie de voir sa réaction à elle. Je me retourne alors vers Valentina et c'est là que je la vois écraser sa cigarette avec son pied avant de rentrer dans le club en bousculant les deux gardes dans son passage.

Bien fait !

Je retombe sur le regard de Denis et John qui me scrutent tous les deux d'un air choqué.

- Quoi ? J'allais pas là laisser s'imaginer des films quand même.

- Tu peux me dire de quels films tu parles ? Demande Denis contenant son sourire.

- Le film où elle pense un jour avoir une chance avec toi, Hernandez.

Je me dirige alors vers la Chevrolet noir de Denis et me met à côté du de la porte côté passager.

- Elle a de la poigne, putain ! Lâche John en tapotant le dos Denis.

- Allez, va retrouver Paloma, je t'appellerais. Déclare Dénis en me rejoignant.

- Bonne soirée, les amis ! Pas trop de bêtises !  Ajoute John mort de rire.

Denis ne lui répond pas mais sourit dans sa barbe en prenant place dans sa voiture. Je fais un signe de la main à John avant de monter à mon tour dans la voiture.

Nous quittons alors le parking et Denis reprend la parole.

- Tu m'as vraiment surpris ce soir.

- Oui toi aussi. Après tes promesses, je ne pensais pas que tu reviendrais ici avec Valentina.

- Arrête, Diviya. Tu sais très bien que je m'en fous d'elle.

- Pourquoi t'es venu alors ?

- Pas pour elle.

- Donc pourquoi ?

Denis commence à s'agiter derrière le volant. Son regard s'assombrit légèrement avant qu'il ne détache son regard de la route pour le poser dans le mien :

- J'ai besoin de thunes, voilà !

Hffmbx

Coucou!

Désolé pour le petit retard de publication ! J'étais pas mal occupée ces derniers temps.

Le chapitre est un peu court mais j'espère qu'il vous a plu.

Promis, je me remets à l'écriture je vais essayer de reprendre un bon rythme afin d'avoir de nouveau quelques chapitres d'avances sur la publication.

J'espère que vous êtes prêts pour la suite qui s'avère plutôt riche en émotions !

🫶🏼