Chapitre 74
- Tiens, ça va te faire du bien.
- J'en veux pas ! Rouspété-je.
John s'accroupît devant moi et ouvre la bouteille d'eau en insistant. Je finis par accepter alors que mon sang boue encore dans mes veines. Quand je laisse mon regard virer vers Denis assis à l'autre bout de là pièce, il n'ose même pas croiser le mien. Il fixe le sol d'un air pensif.
Je bois avant de rendre la bouteille à John.
Mon téléphone vibre de nouveau dans ma poche et je n'ai pas besoin de le sortir pour découvrir de qui il s'agit. C'est mes parents. Je leur ai promis de les appeler toutes les trente minutes ! C'est génial !
Sans me demander la permission, John ouvre ma poche de veste et sort le téléphone pour répondre.
- Bonsoir Madame Taller.
...
- Vous inquiétez pas, votre fille est avec Paloma.
...
- Elles se sont endormies, vous voulez que je la réveille ?
...
- Je lui dirai. Bonne nuit.
Et il raccroche en me tendant de nouveau mon téléphone.
- Je pense que tu devrais écouter ce qu'il a te dire Diviya.
Il a l'air aussi abattue que moi. Peut être pas en colère mais son expression est tout sauf joyeuse. Il se passe plusieurs fois les mains dans les cheveux comme il le fait souvent en étant frustré. Il doit probablement en vouloir à John de m'avoir appelé.
- Je n'ai plus rien à lui dire. Dis-je encore en colère.
John secoue mes cheveux comme s'il gratifiât une petit enfant avant de répondre :
- Allez arrête de faire la bornée. J'ai beau avoir dit qu'il n'aurait pas dû venir ici, j'ai aucun doute qu'il t'aime Diviya. Allez, fait-le pour moi. Parle-lui.
John me jette un clin d'œil avant de sortir de la pièce et nous laisser seuls avec Denis.
Je ne dirais pas le premier mot.
*
Ça doit faire combien de temps ? Quinze minutes au moins que John est sortie et qu'aucun mot n'est sortit de ma bouche. Ni de la sienne au passage.
Je finis par me relever pour détendre un peu mes jambes qui commençaient à s'engourdir et c'est là que je découvre le reflet de mon visage sur un miroir dans état qui laisse drôlement à désirer. Je remarque que j'ai une trace rouge sur mon cou.
Elle a réussi à me griffer avec ses ongles de quatre mètres de long, la sotte !
Denis a finit par se relever pour s'approcher moi, je le dévisage assez surprise qu'il se soit approché alors que depuis quinze minutes il n'a même pas osé me regarder.
Pendant quelques secondes, son regard vient enfin s'accrocher au mien. Aucune expression ne trahit son visage sérieux. Puis, sans rien demander, il lève sa main et l'approche de mon cou. D'un geste délicat, ses doigts effleure ma peau.
D'un côté, je ne pense qu'à m'éloigner et lui hurler de ne plus jamais me toucher de sa vie mais je n'y parviens pas. La douceur de son geste semble avoir brisé tout semblant de courage. Il finit par incliner sa tête en se rempochant de ma plaie et je sens alors son souffle chaud s'écraser contre ma peau. Je le laisse faire encore une fois paralysé par mes émotions. Un frisson me parcourt l'échine.
Je mourrais d'envie de ne pas ressentir cela à cet instant. Je ne veux pas me sentir aussi bien près de lui, pas après ce qu'il a fait.
- Je te déteste. Dis-je alors.
Est-ce que je le pense vraiment ? Absolument pas. Mais, j'ai tellement envie de le ressentir sincèrement que je le dis à haute voix. Pour lui et pour moi. Malheureusement, ça ne semble ni l'empêcher de s'approcher de moi ni me donner envie de m'éloigner.
Sans répondre, je vois qu'il approche sa tête de plus en plus de mon cou. Je retiens mon souffle comme si j'étais en pleine séance d'apnée. Je sens mon coeur résonner à l'intérieur de mon corps. Lorsque je finis par sentir ses lèvres sur ma peau, juste à l'endroit où elle m'a griffé, je ferme les yeux et reprends ma respiration en expirant bruyamment l'air que je contenais.
- J-je te déteste. Dis-je de nouveau sans pouvoir le repousser.
J'ose simplement espérer que ça va le décourager. Si je ne parviens pas à le faire, je dois au moins essayer de le dissuader. C'est un échec.
Au contraire, il se met à embrasser mon cou assidûment et je me rends compte qu'il remonte de plus en plus haut. J'ouvre alors les yeux pour essayer de reprendre mes esprits mais ça ne mène à rien. Il est fort. Très fort.
Il finit par s'éloigner de moi après plusieurs minutes. Je dois probablement être toute rouge. Sûrement de gêne ou de surprise. Mon cœur bat à toute allure et même si j'ai envie de lui reprocher un tas de choses, je n'y arrive pas. C'est comme s'il avait réussi à me calmer.
- Je te déteste vraiment. Dis-je encore.
Je croise enfin son regard envoûtant et son sourire prêt à faire fondre n'importe qui sur son passage. Je suis obligé de lever la tête un peu plus haut pour ne pas être tenté par ses lèvres si proches des miennes.
- Et moi je t'aime comme un fou. Me répond-il.
- Tu m'avais promis de ne jamais...
Et c'est repartie...Cette fois il s'attaque à l'autre partie de mon cou. Il retire ma veste en même temps et la lisse glisser au sol. Délicatement, il écarte la bretelle de ma chemise pour avoir accès à mon épaule.
Concentre toi, Diviya ! Bon sang, il ne peut pas gagner comme ça. Pas aussi facilement.
- ...Tu m'as dis que tu ne reviendrais plus ici.
- Mmh ? Dé..solé. Je ne recommencerai plus.
Ok, là stop ! Je veux des réponses. Il me faut un courage énorme mais je réussi à le repousser en remettant mon chemisier correctement. Je m'éloigne de deux pas en arrière afin d'espérer réfléchir correctement.
- Denis !
- Diviya ! Il rigole.
Je n'arrive pas à le comprendre sérieusement. Il continue à me fixer comme si...je ne sais pas. Il n'a pas du tout l'air concentré et ça m'agace.
- Si t'avais envie de faire ce genre de chose, il fallait demander à Valentina !
Ah ! Là, je l'ai réveillé. Denis fronce les sourcils comme si je venais de sortir la chose la plus improbable qui puisse exister. Pourtant c'est bien elle qui avait ses mains posés sur lui il y'a à peine une heure.
- J'en ai rien à foutre de cette fille. Je te l'ai déjà dit Diviya.
- Ah bon ? Alors qu'est-ce que tu faisais collé à elle ?
- J'avais même pas capté qu'elle était là. J'étais concentré sur ce putain de combat.
- Ok. Dis-je quand même ennuyée.
Je finis par aller m'asseoir sur le banc en croisant mes bras comme une enfant.
Denis viens me rejoindre.
- Je te pensais quand même pas capable de te battre pour moi, Vi. Ça j'avoue que tu m'as surpris.
- Hahaha. Tu trouves ça drôle ?
Il s'abaisse alors de sorte à ce que son visage se retrouve de nouveau en face du mien.
- Non. Plutôt sexy.
Un silence s'installe. Je ne pensais pas que quelqu'un pourrait dire ça sur moi. Jamais au grand jamais !
Denis finit par approcher ses lèvres puis il les dépose sur les miennes. Je ne bouge pas dans les premières secondes essayant probablement de me prouver à moi même que je suis capable de résister à son charme.
Il finit alors par reculer avec un air sérieux.
- Ne me pousse pas à employer les grands moyens, Vi.
Hein ? Mais de quoi il ...
Brusquement, il finit par poser ses mains sur mes hanches et me hisser contre son corps tout en se relevant. Je me retrouve les jambes croisés autour de lui et mes yeux grands ouverts de surprise.
- Je suis très fort à ce jeu, tu sais ?
- Ah oui, qui te l'a dit ? Valentina ?
- Non, toi dans quelques minutes.
Et puis il tente de nouveau de m'embrasser. Je résiste mais j'avoue laisser apparaître un léger sourire d'amusement lorsque je sens les doigts de Denis tenter de me faire des chatouilles.
Il est fort mais peut être pas autant qu'il le pense.
Alors il finit par me laisser de nouveau atterrir sur mes pieds. Cette fois, il retire son tee-shirt et je fais de mon mieux pour ne pas quitter son regard. Je ne dois pas me laisser distraire.
- Pfff quoi ? C'est en retirant ton teeshirt que tu penses m'avoir ? Dis-je en rigolant.
- Non, je me préparais juste à aller chercher Valentina. Vue que tu ne veux pas de moi, je pense qu'elle, elle ne me refusera pas.
Mon sourire disparaît quand je l'imagine aller la voir comme ça. Cette fois, j'aventure mes yeux le long de son corps musclé. Ses cheveux noirs sont en bataille sur son crâne ce qui le rend encore plus beau et ses yeux sont bien plus sombres qu'habituellement. C'est vrai qu'il est beau. Trop beau.
Il sourit quand il remarque mon regard et puis il finit par se diriger vers la porte et au moment où il s'apprête à tourner la clé, je fonce vers lui pour déposer mes mains autour de son cou et attirer sa tête vers la mienne pour l'embrasser.
- Je veux de toi. Dis-je alors entre deux baisers.
Je sens alors son sourire apparaître sous mes lèvres.
Il est fort. Très fort.
Hffmbx.
Coucou !
J'espère que ça va pour vous tous. Bientôt les vacances, j'ai tellement hâte de pouvoir enfin reprendre un meilleur rythme d'écriture.
J'essaierai de publier le prochain chapitre la semaine prochaine !
N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensez de celui-là.
🫶🏼
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