40 : Aftermath
Aftermath 🩸
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« On n'a pas choisi nos vies, ni nos familles, ni nos problèmes. Mais toi et moi, on s'est choisis, et personne ne pourra jamais nous enlever ça. »
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"Diviya?"
Je ne peux pas rester ici à attendre l'arrivée de Zac, car une sensation profonde en moi me dit que quelque chose ne va pas.
Mon regard croise celui de Paloma, empreint d'inquiétude. Les impulsions électriques de mes neurones semblent enfin se réactiver, car la seconde suivante, je me retrouve déjà dans le long couloir, précipitamment vers les escaliers, sans la moindre hésitation.
À mesure que je descends vers l'étage inférieur, mon cœur s'emballe, et le doux murmure d'ambiance qui baignait les murs est désormais submergé par un tumulte de voix anxieuses. Mes pas me guident avec une hâte presque frénétique vers l'entrée du château, où une foule s'est rassemblée pour masquer la réalité de ce qui s'est déroulé.
Prise de panique, je cherche le regard de ma sœur et le trouve rapidement. Elle est aux côtés de son mari, et mes parents les encadrent. Ma sœur a une main sur la bouche, et son mari pose délicatement la sienne sur son épaule.
Mon attention se détourne ensuite vers Zac, qui se tient un peu plus loin. Agissant sur un instinct impulsif, je m'avance vers lui.
-Zac ! Dis-moi ce qui se passe.
- Je t'avais demandé de la retenir, putain ! s'énerve Zac en fixant un point derrière moi, que j'imagine être Paloma.
Sachant qu'il essaie de me cacher quelque chose, je ne prends pas le temps de réfléchir. Je le pousse de toutes mes forces et me fraye un chemin vers... Jaï.
Mon frère biologique est à genoux près de ce qui semble être un corps étendu sur les pavés blancs de l'allée majestueuse menant au château.
Certains de ces pavés arborent maintenant des taches écarlates, visibles à mesure que je m'approche de Jaï. Lorsque je suis à une distance suffisante, je contourne mon frère qui appuie ses mains sur l'abdomen d'un homme vêtu de noir.
À la vue de la victime, mon cœur se serre violemment, menaçant de sortir de ma poitrine.
Le brouhaha qui avait été mon angoisse grandissante jusqu'à présent n'est plus qu'un murmure lointain, tandis que pendant plusieurs interminables secondes, tout ce que je peux voir c'est le corps de Denis, étendu à même le sol, et le sang qui coule de son abdomen de manière alarmante.
Non.
Non.
Ce n'est pas possible...
Il ne peut pas...
Mon esprit se désolidarise de mon corps, mais je sens que tout s'effondre autour de moi. Des mains, apparemment les miennes, se précipitent pour saisir le visage inconscient de Denis. Elles tremblent violemment alors que ma voix finit par s'échapper en un cri déchirant.
- Non, non. Non, non, non ! Non... NONNN ! Denis... ?
Puis des sanglots étouffés semblent surgir du plus profond de mes entrailles lorsque je réalise qu'il ne répond pas et que ses yeux sont clos. Je soulève sa tête, comme si cela pouvait l'aider à mieux respirer, mais il reste immobile. Son corps est devenu une masse inerte, et chaque minute qui s'écoule semble emporter avec elle un peu plus de ma raison.
Soudain, je sens quelqu'un me soulever par l'arrière, et je réalise que c'est mon père qui tente de me remettre debout. Mais je le repousse de toutes mes forces, m'écarte et me mets à genoux près du corps de Denis.
Il était avec moi il y a à peine une heure. Nous étions tous les deux dans cette chambre, ensemble, et je me sentais vivante et heureuse comme jamais auparavant.
Mon regard se pose alors sur les mains ensanglantées de Jaï, qui compriment autant que possible la plaie béante. Son costume blanc est maculé de rouge vif.
Le sang de Denis.
Quand je regarde mes propres mains, je réalise qu'elles sont dans le même état. Je les fixe, mes larmes embuant ma vision.
Son sang.
Son sang est entre mes mains.
Denis... il est en train de mourir sous mes yeux.
Il ...
Quand la réalité s'installe vraiment, ma respiration devient saccadée et superficielle. Je me redresse, pressant mes mains contre ma gorge comme si cela pouvait me donner un peu d'air. Puis, avec une fermeté accrue, quelqu'un me tire en arrière, m'éloignant suffisamment pour que la vue d'agonie de l'homme que j'aime ne soit plus mon cauchemar en direct.
"Diviya !"
"Regarde-moi ! Hé !"
Deux mains se positionnent de part et d'autre de mon visage, et mon regard rencontre des yeux gris, un visage marqué par la maturité et des cheveux grisonnants.
"Il va s'en sortir, tu m'entends ? Les secours sont en chemin, il va s'en sortir."
Zac me retient fermement entre ses mains, m'empêchant de m'effondrer ou de retourner auprès de Denis.
"Jaï ! Dis-moi qu'il respire encore, bon sang !"
"Il... son pouls est faible, mais il respire toujours. Il perd trop de sang, je ne pourrais pas le maintenir comme ça encore longtemps."
J'ai l'impression de regarder un film se dérouler sous mes yeux. C'est comme si j'étais en retrait, au troisième plan, incapable d'interagir directement avec les personnes qui m'entourent.
Puis, plus tard, le son strident d'une sirène perce l'air suivi de près par l'arrivée d'un camion de secours. Des hommes en uniforme se précipitent vers le corps, et cette fois-ci, les mains de Jaï se trouvent fermement contre son cœur, exécutant un rythme de compressions régulières.
Mon corps retrouve soudainement sa détermination, guidé par l'urgence du moment, et je parviens à me libérer une fois de plus de la prise de Zac, bien que ses mains me rattrapent presque immédiatement.
Dans ses yeux, je perçois la panique qui le submerge, une panique que je ressens également. Il me semble discerner une certaine humidité au coin de l'un de ses yeux, et je sens la douleur qui l'envahit.
- S'il te plaît... laisse-moi être près de lui, supplié-je.
Comme par réflexe, ses mains me lâchent brusquement, et je m'avance précipitamment vers Denis. Les secours l'ont allongé sur un brancard, et Jaï maintient cette fois-ci une compresse contre la plaie tout en suivant le brancard vers le camion.
"La balle n'est pas ressortie, il est stable pour l'instant."
Je les suis, ne prenant même pas le temps de me poser davantage de questions. Déterminée, je m'approche du camion, prête à me joindre à eux, mais l'un des secouristes me bloque le chemin.
- Je suis désolée, Madame, vous devrez nous rejoindre à l'hôpital.
- Non... vous ne comprenez pas, je dois... j'ai besoin...
Mais la voix de Zac m'interrompt par-derrière.
- Elle vient avec vous. Et c'est non négociable.
Sa voix est coupante, teintée de menace, et l'homme devant moi semble hésiter quelques instants avant d'acquiescer et de me laisser passer.
Je monte alors dans le camion, me positionnant au plus près de Denis. Une femme déchire sa chemise dans la précipitation, essayant d'extraire la balle de sa plaie. Puis, la seconde suivante, une lueur d'espoir émerge lorsque les yeux de Denis s'ouvrent soudainement, plongeant immédiatement dans les miens.
Ses lèvres se mettent en mouvement et un son presque inaudible semble vouloir émerger, mais je ne parviens pas à déchiffrer ce qu'il dit.
Je m'approche de son visage, captant finalement son message.
- Ri...chardson. Il... viendra pour toi aussi.
- Denis ? Je suis là, je reste avec toi. Tu m'entends ?
Puis son regard se fixe intensément, juste après avoir prononcé une dernière phrase qui transperce mon cœur.
- N'ai pas ... peur. Je t'aime.
Hffmbx.
SALUTTTT!!✨✨
J'espère que vous allez bien et pour ceux qui vont en cours que ça se passe bien pour vous !
Voilà un petit chapitre assez ...intense !
Je vais essayer de rester active au maximum mais pour ma part mes semaines sont vraiment chargées et il m'est souvent assez difficile de trouver le temps d'écrire ....
Mais promis je vous oublie pas !
Je compte bien terminer cette histoire comme elle le mérite !
Voilà voilà gros bisous ✨
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