39 : Black & Red
♠️ Black & Red ♥️
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Parfois, le pressentiment du dernier instant peut inciter quelqu'un à entreprendre ce qu'elle n'aurait jamais imaginé accomplir un jour.
Ce même pressentiment peut par moments engendrer une douleur si profonde que la réalité semble se dissoudre dans l'illusion.
Le pressentiment... Une énigme qui danse entre les ombres de nos émotions.
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C'était la teinte écarlate, imposée pour les femmes proches de la mariée. Alors, des heures durant, j'ai fouillé avec Paloma pour dénicher la plus somptueuse robe rouge qui conviendrait à quelqu'un comme moi. À cet instant, j'ai compris que je pouvais être exigeante. Mais finalement, j'ai trouvé et Paloma aussi. Elle avait opté pour une robe rouge en satin, épousant élégamment ses formes. Un décolleté subtilement audacieux, une vision de magnificence. Quant à moi, j'ai fait un choix bien différent.
La robe, en velours, d'une nuance rouge profonde, se drapait en moulant mes courbes jusqu'à la taille, pour ensuite s'évaser doucement sur mes jambes. Une légère fente, parcourant le début de ma cuisse gauche, ajoutait une touche de séduction. Cependant, le détail le plus difficile à accepter était le décolleté qui mettait en valeur ma poitrine. Les manches, longues, s'ouvraient gracieusement de l'intérieur. La robe était tout simplement splendide. Lorsque je l'ai enfilée pour la première fois, Paloma m'a supplié, voire même obligée, de la choisir.
Et c'est précisément ce que j'ai fait.
En cet instant même, je gravis lentement les marches du château, cheminant vers le premier étage. La foule est si dense que mon absence passera inaperçue, et puis, de toute manière, Zac m'a assuré qu'il me couvrirait.
En atteignant le premier étage, la scène qui se dévoile est tout simplement splendide. La lueur du coucher de soleil se reflète sur d'immenses miroirs qui ornementent le couloir. Les moulures dorées, sur les plafonds et les murs, semblent tout droit sorties d'une autre époque. C'est comme si je découvrais un lieu d'une beauté saisissante, digne d'un château français du XVIIIe siècle, et cela me fascine au plus haut point.
Fond du couloir, chambre du fond à gauche.
Mes pas avancent alors que mon cœur commence à résonner sans explication dans ma poitrine. Une légère idée de la raison pour laquelle je me trouve ici émerge, et c'est précisément cette notion qui fait naître un rire béat dans le silence de ce couloir.
Lorsque j'atteins la porte, je lève brièvement les yeux vers le plafond, comme pour recueillir une dernière dose de courage. Puis, mon regard revient rapidement vers ma gauche, vérifiant avec précaution que personne ne m'a suivie. Enfin, je pousse doucement la porte pour laisser apparaître ce qui se trouve à l'intérieur.
La chambre s'ouvre devant moi, imprégnée d'une élégance écarlate qui caractérise tout le château. Au cœur de la pièce, un lit gigantesque trône majestueusement, un véritable chef-d'œuvre de linge de maison. La décoration mêle harmonieusement des touches classiques et raffinées, reflétant le style qui imprègne chaque recoin de ce lieu enchanteur.
La lumière tamisée crée une atmosphère envoûtante, révélant avec douceur chaque détail, chaque moulure dorée. Chaque instant passé ici semble porteur de promesses et de mystères, ajoutant à l'intimité de cet espace.
Alors que mes yeux explorent la pièce, mon regard est captivé par une silhouette de dos. Un homme se tient près d'une grande fenêtre, vêtu d'un costume d'un noir profond. La veste a été délaissée, laissant la chemise soigneusement glissée dans le pantalon. La stature est familière, un équilibre subtil entre muscles et grâce. Mon cœur s'emballe, et la forme de cette silhouette ne me trompe pas : c'est bien Denis Hernandez, se tenant face à la fenêtre, à quelques pas de moi.
Il pivote alors, ses yeux parcourant chaque détail de ma tenue, du haut jusqu'en bas, dans un mouvement captivant. Puis, un sourire léger se dessine sur son visage.
Je demeure figée, tiraillée entre l'émerveillement devant Denis et celui suscité par la chambre qui m'environne. Lui, est impeccablement vêtu. À l'exception de ses cheveux bruns qui retombent négligemment sur le côté, dévoilant une touche de désinvolture, tout est impressionnant.
Ses traits, sculptés par l'ombre et la lumière, portent une sorte de magnétisme. Le sourire sur son visage ajoute à cette allure presque surréelle. Mon cœur bat un peu plus vite en le voyant ainsi, et je reste là, suspendue dans le temps, incapable de détacher mes yeux de lui.
Puis, lentement, il finit par s'avancer vers moi, chaque pas mesuré empreint d'une confiance tranquille. Chaque mouvement semble calculé, précis, comme s'il déchiffrait chaque recoin de mon être en même temps que je le faisais avec le sien. Chacune de ses avancées dévoile une assurance mêlée à une certaine retenue, une danse silencieuse entre nous.
Mes doigts frôlent inconsciemment le tissu de ma robe, tandis que le temps paraît s'étirer. Le silence enveloppe la pièce, seulement rompu par le doux frémissement des émotions qui dansent entre nous deux.
Puis, brisant enfin le silence qui nous enveloppait, il prononce les mots que je n'osais espérer entendre.
- Tu es magnifique, murmure-t-il d'une voix à la fois douce et profonde.
Ses paroles, simples mais chargées d'une signification profonde, résonnent dans l'atmosphère feutrée de la chambre.
Un léger sourire se dessine sur mes lèvres, un mélange d'étonnement et de gratitude. Sa voix, comme une caresse dans l'air, glisse à travers mes sens, et je me surprends à rougir légèrement sous son regard bienveillant. La tension dans la pièce semble se dissoudre, remplacée par une connexion subtile qui ne peut être exprimée que par ce regard partagé et ces mots échangés.
- Merci, réponds-je avec un léger sourire, ma voix douce mais empreinte de sincérité.
Cependant, alors que l'échange se poursuit, une pensée soudaine surgit dans mon esprit et se fraie un chemin jusqu'à mes lèvres.
- Attends, dis-je doucement, mon regard se fixant sur lui avec une lueur d'intrigue. Comment as-tu fait pour rentrer ici ? Je veux dire, tu n'as pas été invité ....
Ma curiosité l'emporte sur toute autre émotion, mon désir de comprendre l'inexplicable guidant mes paroles.
Il baisse alors son regard le verrouillant au mien.
- C'est pas un simple bout de papier qui va m'empêcher de venir te voir.
Ses mots résonnent avec une détermination indomptable, et dans cet instant, je ressens une onde de chaleur qui se propage à travers moi, réchauffant chaque recoin de mon être.
- Oh, euh, d'accord, dis-je, un léger rire nerveux s'échappant de mes lèvres. Tu n'as croisé personne, enfin je veux dire, personne ne t'as reconnu ?
Ma voix trahit à la fois ma surprise et mon inquiétude, tandis que je me demande comment il a réussi à échapper aux regards attentifs et curieux qui peuplent l'événement. Mon regard reste ancré dans le sien, cherchant des réponses et trouvant une certaine réconfort dans la proximité que nous partageons.
- Disons que je sais me faire discret quand il le faut, répond Denis avec un petit sourire en coin, empreint d'une touche de malice.
Je ne peux m'empêcher de laisser échapper ma remarque sans réfléchir :
- Avec cette tenue, c'est difficile de ne pas faire attention à toi.
Je réalise immédiatement que mes pensées ont dépassé mes mots, et une sensation de chaleur s'empare de mes joues alors que je baisse légèrement les yeux, gênée par ma propre audace. Cependant, en relevant mon regard, je découvre que son sourire s'est élargi, capturant l'essence de mes pensées non dites.
- Alors, comment ça se passe ? ajoute-t-il, brisant doucement mon malaise.
- C'était... euh, beau, dis-je avec un sourire tendre, mes yeux reflétant encore les émotions ressenties. Non, magnifique. Je n'ai jamais vu ma sœur aussi heureuse. C'est officiel, ils sont mariés maintenant, et je suppose qu'ils doivent être dans la cour à l'arrière.
Mes mots s'écoulent avec une certaine légèreté, et la scène de bonheur que j'ai récemment quittée prend vie à travers mes descriptions. La présence de Denis à mes côtés semble adoucir les bords de l'événement, et je me sens plus à l'aise.
- Et toi ? Tu te sens comment ? demande-t-il, brisant le silence avec une curiosité évidente dans ses yeux.
Je suis pris au dépourvu par sa question, mais son regard insistant me pousse à lui livrer sincèrement mes pensées les plus profondes.
- Je me sens heureuse et triste à la fois,avoué-je, laissant mes émotions affleurer à la surface.
Son regard se durcit, et je le perçois dans le simple froncement de ses sourcils qui semblent avoir une aura intimidante. Une sensation de vulnérabilité m'envahit, tout en sachant que je peux me permettre d'être honnête en sa présence.
- Développe.
- Je... suis heureuse pour Amber, parce qu'elle mérite vraiment ce qui lui arrive. Allan est quelqu'un de calme, qui semble la chérir follement, et j'ai hâte de la voir s'épanouir dans sa nouvelle vie de famille. Et d'un autre côté, il y a moi, avec mes pensées qui semblent gâcher tout. Je ne peux m'empêcher de repenser à Aless et à la tristesse que je ressens, sachant qu'il n'a jamais eu la chance de voir Amber à l'un de ses jours les plus beaux, dis-je d'une voix douce, laissant échapper un soupir chargé d'émotions. Mon regard se perd dans le vide, comme si les souvenirs et les regrets dansaient devant mes yeux, et je sens un poids oppressant dans ma poitrine.
- Je comprends exactement ce que tu veux dire, répond-il d'une voix empreinte de compréhension.
Lorsque je relève les yeux, je réalise que je ne suis pas la seule à vivre cette misère du manque d'un être cher. Son regard révèle un écho similaire de douleur et de perte. Le lien qui nous unit se renforce, enraciné dans nos expériences partagées de chagrin et de souffrance.
- Kate n'aura jamais la chance de rencontrer la personne qui me rend heureux, non plus, dit-il d'une voix teintée de tristesse.
Je réplique, "Je suis désolée," mon ton chargé de compassion et de regret.
Soudain, je sens deux mains se poser sur ma nuque, me tenant doucement mais fermement. Mon regard se lève pour croiser le sien, captivée par l'intensité de son regard.
- Ne le sois pas, murmure-t-il, sa voix porte une note de détermination. On n'a pas choisi nos vies, ni nos familles, ni nos problèmes. Mais toi et moi, on s'est choisis, et personne ne pourra jamais nous enlever ça.
Ses mots pénètrent dans mon cœur, chassant momentanément la tristesse. Je me rends compte que dans cet instant, au milieu de toutes les émotions qui nous entourent, nous avons trouvé un havre de compréhension mutuelle et de réconfort.
Soudain, quelque chose résonne en moi, une émotion que je n'ai jamais ressentie auparavant. C'est un mélange étrange de peur et d'envie, une combinaison complexe qui défie toute logique.
Sa proximité, son regard profond, sa prise ferme sur ma nuque, tous ces éléments se mêlent à mes émotions. Une peur sourde s'entrelace avec un désir grandissant, créant une fusion étrange que je n'avais jamais expérimentée.
Au sein de cette proximité, de ce moment partagé, une certitude s'insinue en moi. Tout à coup, les préoccupations du passé, mes imperfections, mes démons intérieurs, tout cela s'efface. Rien d'autre ne compte que ce moment, que lui et moi.
Rien ne peut surpasser l'intensité de mon amour pour lui, et la peur de voir ce moment disparaître à jamais. C'est comme si l'univers tout entier se contractait autour de nous, créant une bulle hors du temps, où nos sentiments se dévoilent sans retenue.
C'est à cet instant précis que je le sens, que je le sais.
Je le désire.
Comme si nos pensées se synchronisaient, je perçois son regard qui se fixe intensément sur mes lèvres. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine, battant au rythme d'une excitation grandissante.
Avant même que mes inquiétudes aient l'occasion de prendre le dessus, ses lèvres se précipitent pour saisir les miennes dans un doux élan.
Un doux élan qui, à mesure que les minutes s'écoulent, se fait de moins en moins tendre, nous gardant intimement enlacés. Mes mains s'aventurent audacieusement sur l'avant de sa chemise.
Cet élan fougueux nous guide, nous rapprochant inévitablement, jusqu'à ce que nos corps se trouvent étroitement enlacés sur le vaste lit dont j'avais admiré l'élégance.
Dans la chambre embrasée de rouge, nos cœurs s'emballent,
Nos lèvres se cherchent, nos âmes s'enflamment.
Sur le lit spacieux, nos vœux se réalisent,
Le temps s'arrête, la passion se matérialise.
Les minutes s'écoulent, notre étreinte se resserre,
Dans ce cocon d'amour, nos émotions célèbrent.
Main dans la main, nous partageons nos rêves,
Dans cette chambre enflammée, notre amour s'achève.
~
- Je t'aime, Vi.
- Je t'aime aussi, Denis.
Nous avons réussi à nous détacher. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé exactement avec lui mais je sais que si nous étions autre part, ailleurs qu'à la réception du mariage de ma sœur, je serais resté.
- Ça va ? Me demande Denis en se rhabillant.
Cette question résonne profondément en moi, à mesure que la réalité de ce qui vient de se dérouler s'inscrit dans mon esprit. Jamais je n'aurais pu anticiper l'évolution des événements lorsque je me suis joint à lui. Je m'émerveille en constatant que j'ai dépassé ce stade que je pensais autrefois insurmontable. Cependant, lorsque nos regards inquiets se croisent, lui et moi, lesquels ont partagé nos vulnérabilités les plus intimes, mon cœur se dénoue, comme si une subtile connexion unissait nos êtres.
- Oui, ça va, parviens-je à articuler tout en laissant échapper un rire nerveux.
Un mélange étrange de joie et de gêne m'envahit, comme si le simple fait de recroiser son regard et d'assister à la remontée délicate des boutons de sa chemise sous mes yeux faisait ressurgir en moi une multitude de souvenirs du moment que nous avons partagé.
Je me tiens devant le miroir, tentant de refermer ma robe par l'arrière, mais les attaches résistent. Juste au moment où j'allais solliciter de l'aide, Denis surgit dans le reflet derrière moi. Sa main trouve doucement le chemin jusqu'à ma nuque, tandis que l'autre amorce avec une délicatesse exquise la fermeture éclair.
Une vague de surprise me submerge alors qu'il dépose un baiser fugace sur mon cou, m'invitant à pivoter pour me retrouver face à lui.
Je l'observe avec minutie, tout en acceptant peu à peu la réalité au fil du temps qui s'écoule. Presque sans y penser consciemment, je me love dans ses bras.
- Tu as réussi, murmuré-je.
Son torse résonne contre le mien, tandis qu'il reprend la parole.
- Réussi ? interroge-t-il.
- Oui. Tu as réussi à m'apporter guérison là où je croyais que nul autre n'y parviendrait.
L'idée de m'éloigner de lui ne m'effleure plus l'esprit. Je ressens maintenant, plus que jamais, un désir ardent de partager le reste de ma vie à ses côtés. C'est une émotion nouvelle pour moi, comme une dépendance affectueuse, à la fois saine et précieuse, qui réchauffe mon cœur.
- Tu n'as jamais eu besoin de moi pour guérir, Diviya, murmure-t-il doucement.
Je me libère légèrement de son étreinte, juste assez pour croiser ses précieuses prunelles vertes. Mon plus beau sourire est ma réponse, un sourire qui en dit long. Puis, une fois de plus, ses lèvres s'approchent méticuleusement des miennes, les effleurant dans un baiser calculé avec une précision presque parfaite. Chaque mouvement semble avoir été minutieusement orchestré, comme s'il cherchait à me transmettre un message secret. Je me laisse emporter dans cette danse légère, passionnée... une danse parfaite.
Enfin, il se détache légèrement de moi pour déposer un dernier baiser tendre sur le sommet de mon crâne.
- Allez, tu dois redescendre. Ils vont finir par se demander où t'es passée, déclare Denis.
J'acquiesce, tournant une dernière fois les yeux vers le miroir. C'est là que je remarque que le chignon délicat dans mes cheveux a complètement disparu, et que mon maquillage n'est plus du tout ce qu'il était lorsque je l'ai rejoint dans cette chambre.
La chaleur me monte aux joues, clairement, si quelqu'un me voit dans cet état, des questions ne manqueront pas de surgir. Agissant sur un coup de tête, je saisis mon sac et en sors mon téléphone pour envoyer un message à Paloma.
"J'ai besoin de ta trousse de maquillage. Retrouve-moi dans la salle de bain du premier étage ?"
Denis se passe une main dans les cheveux, et il semble aussi impeccable que lorsque je l'ai vu en arrivant dans cette chambre.
C'est injuste.
Finalement, nous quittons la pièce, prenant soin de nous assurer que personne ne nous remarque. Notre discrétion est maintenue. Avant de nous séparer, je donne un dernier baiser à Denis, le regardant s'éloigner dans les escaliers, un dernier clin d'œil complice échangé entre nous.
Je veille à fermer la porte de la salle de bain derrière moi et observe mon visage à la lumière blanche. Je remarque qu'il fait nuit noire à l'extérieur et me rassure en me disant que si quelqu'un avait remarqué mon absence, mon téléphone aurait sonné.
Après quelques minutes, j'entends la voix de Paloma de l'autre côté de la porte, et je me hâte d'aller lui ouvrir.
Elle entre précipitamment dans la salle de bain sans même me remarquer.
- Ça fait plus d'une heure que tu as disparu. J'ai croisé Zac qui m'a dit que t'avais décidé de prendre l'air, mais je ne l'ai pas cru une seconde. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il foutait au mariage, Zac ? Il n'a pas été... oh.
Ses yeux bleus s'illuminent soudain d'une lueur malicieuse, et sa bouche s'ouvre, choquée.
- Mais ? Diviya... t'as la tête de quelqu'un qui vient tout juste de...
- Paloma ? T'as ta trousse de maquillage ? l'interromps-je.
Elle éclate de rire, s'approche de moi et saisit mon menton pour faire tourner mon visage de gauche à droite. Elle m'examine.
- Oh mon dieu ! Tu l'as fait ! J'arrive pas à y croire, putain ! Et avec Hernandez !
- On peut en parler plus tard ? demandé-je, gênée.
- Oh que oui, tu vas m'en parler plus tard !
Mon amie sort son attirail de maquillage et m'empêche de me maquiller moi-même, affirmant qu'il n'y a personne de meilleur qu'elle dans ce domaine. Alors, je lui laisse le plaisir de s'en occuper.
Je la vois s'activer elle prend la peine de mettre du correcteur au niveau de mon cou car des traces de rougeurs sont visibles et puis elle s'attaque ensuite à mes cheveux et quand j'observe de nouveau mon reflet, je remarque qu'elle a fait du très bon travail.
- Merci. Tu me sauves, je lui dis sincèrement.
- Hmm, pas de quoi, Viya !
Je remarque que mon amie m'observe étrangement, comme si elle était impatiente de me poser une question. Je lève les yeux au ciel en prévision.
- Une seule question, je lui annonce.
Un sourire malicieux revient sur son visage, et elle semble réfléchir comme une enfant en train de choisir une friandise. Finalement, elle me pose sa question.
- Alors, déjà, j'arrive pas à croire que la première fois que tu l'as fait, c'était en cachette et au mariage de ta sœur ! Deuxièmement, j'ai besoin de savoir un truc, Hernandez... dis-moi qu'il ne t'a pas forcé à...
- Non ! Bien sûr que non. Jamais il...
- Alors c'est quoi qui t'a poussée à enfin sauter le pas ?
Je regarde ma meilleure amie, considérant que c'est techniquement une deuxième question. Cependant, au lieu de la réprimander, je choisis de lui répondre, car en parler semble m'aider.
- Tu vas sûrement me prendre pour une folle, mais quand je l'ai vu dans cette chambre, vêtu de ce costume qui lui allait à la perfection, une idée m'a frappée. J'ai commencé à penser que si jamais nous devions nous séparer un jour, je regretterais de ne pas avoir saisi l'occasion à ce moment-là. L'ensemble était si magnifique, tout comme lui, et je me sentais prête.
Le regard de Paloma s'adoucit au fur et à mesure que je lui dévoile mes sentiments.
- Tu l'as fait par peur de le perdre ? demande-t-elle doucement.
- Et par envie aussi ! je la corrige en souriant.
Elle éclate de rire face à ma remarque.
- Je m'en doute bien, par envie. Hernandez a un charme irrésistible.
Mes sourcils se froncent étrangement alors qu'une sensation étrange me serre le cœur. Paloma semble le remarquer, car elle éclate de rire et lève les mains en l'air comme pour se défendre.
- T'inquiète pas ! Je n'ai jamais eu aucune envie de me le taper, malgré son physique.
Alors que nos rires se dissipent dans l'air, un bruit sourd déchire soudain la quiétude, suivi d'un crescendo de cris paniqués résonnant à travers la pièce. Nos sourires disparaissent instantanément, noyés dans l'obscurité de l'incompréhension. L'atmosphère, autrefois légère, se fige brutalement dans un chaos oppressant.
Mon téléphone, avec le nom de Zac illuminé, vibre dans ma main. Un frisson glacial me traverse alors que j'accepte l'appel, ma gorge sèche. D'une voix tendue, Zac le voix de Zac résonne dans la salle de bain.
- Diviya t'es où ?
Un pressentiment étrange paralyse mes pensées et je reste muette, incapable de répondre.
Paloma, sentant la tension s'épaissir, saisit brusquement le téléphone de mes mains tremblantes. Son expression se durcit, et ses traits reflètent une inquiétude grandissante alors qu'elle prend la parole d'une voix ferme, mais imprégnée d'une anxiété croissante :
- Zac, c'est Paloma. Diviya est avec moi, qu'est-ce qui se passe ?
Mon cœur martèle contre ma poitrine, résonnant comme un tambour frénétique. Une sensation désagréable d'appréhension m'envahit, me laissant profondément mal à l'aise.
- Vous êtes où, bordel !
- Dans une salle de bain au premier étage. Qu'est-ce que c'était, Zac ?
- J'en ai aucune idée, putain. J'ai entendu un coup de feu et des gens crier. Ne bougez pas de là où vous êtes, et restez au téléphone avec moi.
La respiration haletante de Zac résonne à travers le téléphone, mêlée aux conversations paniquées des invités en arrière-plan.
- Putain de merde !
C'est dans ce moment que je réalise que parfois, les scénarios fous qui se forment dans ma tête ne sont pas aussi délirants que la réalité dans laquelle nous nous trouvons.
- Paloma, ne laisse surtout pas Diviya descendre. Je vais venir vous chercher.
Et sans préambule, il raccroche.
Hffmbx
Coucou chère lecteurs !
J'espère que vous allez bien et que vous avez aimé ce chapitre ( un des plus longs que j'ai écris dans cette histoire). Dites-moi si vous préférez cette longueur ou plus court !
Alors vous en avez pensez quoi ?
En attendant, profitez bien des vacances qui pour la plupart d'entre nous arrivent à leur fin malheureusement !
A la prochaine,
Bisous ♥️
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