15
Je me réveille lentement, désorientée et frissonnante, le sol froid contre ma peau, me rappelant ma situation alarmante. Je lève les yeux et les rencontre avec les yeux perçants de l'homme devant moi.
L'homme, dont le visage m'est familier, brise le silence pesant qui règne dans l'entrepôt en me posant une question directe :
- Diviya Taller. Bien dormi ?
Son regard dur me transperce, pénétrant jusqu'au plus profond de moi.
- Qui êtes-vous et que me voulez-vous ? demandé-je d'une voix tremblante.
Jamais je n'aurais imaginé, en venant aux États-Unis, me retrouver une nouvelle fois dans cette situation. Allongée sur le sol froid, captive comme un animal en cage, à la merci de personnes mal intentionnées... C'est un cauchemar qui se répète, un tourbillon infernal dont je lutte pour m'échapper.
Pourtant, malgré la peur qui m'envahit, je refuse de me laisser submerger. Une étincelle de défi brûle dans mes yeux, une force insoupçonnée surgit de l'obscurité. J'attends sa réponse avec appréhension, me demandant quelles intentions se cachent derrière son regard intense.
L'homme s'approche dangereusement de moi, sa présence me donnant des frissons d'appréhension alors que je reste figée sur le sol. Il reprend, d'une voix menaçante :
- Dis-moi, tu étais là quand j'ai été attaqué par un homme masqué derrière le club. Tu te souviens de moi, n'est-ce pas ?
Les souvenirs de cette nuit sombre et troublante reviennent dans ma tête. J'étais présente lors de cette altercation, mais je suis surprise qu'il m'ait reconnue. Comment a-t-il découvert mon nom ? Comment a-t-il réussi à me retrouver ? Les questions tournent dans ma tête, alimentant ma confusion et ma peur grandissante.
Mes pensées se bousculent, cherchant des réponses à ces questions qui tourmentent mon esprit. Je suis piégée, confrontée à cet homme dont les intentions restent obscures. Malgré ma vulnérabilité, je rassemble mon courage et lui réponds d'une voix tremblante mais déterminée :
- Oui, j'étais là cette nuit-là. Mais je ne vous connais pas, et je ne sais pas qui est l'homme masqué derrière le club.
Un sourire narquois se dessine sur le visage de l'homme, révélant une satisfaction malsaine. Il s'approche encore plus près, sa présence oppressante envahissant mon espace personnel.
- Tu peux essayer de me tromper, Diviya, mais je sais que tu en sais plus que tu ne veux l'admettre. Tu le connais cet homme, et je suis prêt à tout pour découvrir son nom.
La terreur m'envahit alors que je réalise que cet homme est prêt à tout pour parvenir à ses fins. Je dois rester prudente, protéger mes secrets et surtout ne pas mettre Denis en danger. D'une voix tremblante mais déterminée, je lui réponds :
- Je vous en supplie, je ne sais rien de plus. Cet homme masqué reste un mystère pour moi, tout comme vos véritables intentions. Si vous voulez des réponses, vous devrez les chercher par vous-même.
Un silence pesant s'installe alors que l'homme évalue mes paroles. Ses yeux se durcissent davantage, laissant présager un déferlement imminent de violence. Je me prépare mentalement à affronter l'adversité, déterminée à protéger mes secrets et à trouver un moyen de m'échapper de cet endroit sinistre.
L'entrepôt devient le théâtre d'un face-à-face tendu, où chaque parole et chaque geste peuvent avoir des conséquences désastreuses. Dans l'ombre oppressante, je fouille mes pensées en quête de réponses, cherchant désespérément une échappatoire.
Soudain, une lueur d'espoir brille dans mes yeux tandis que je fixe cet individu dangereux. Malgré la haine tenace que j'éprouve envers Denis, je refuse catégoriquement de lui fournir la moindre information. Je ne laisserai pas cet individu pernicieux utiliser ma détresse pour satisfaire ses propres desseins.
Ma colère envers Denis est palpable, mais je suis aussi consciente que le mettre en danger ne résoudra rien. Je suis déterminée à ne pas sombrer dans le même abîme de cruauté que ceux qui me retiennent ici.
L'homme me fixe intensément, ses yeux étincelants de colère et de frustration. Son visage se crispe, dévoilant une rage contenue.
- Tu vas regretter d'avoir fait ce choix, Diviya, crache-t-il d'une voix empreinte de menace.
Une tension palpable se propage dans l'entrepôt, amplifiant mon anxiété. Je sens que la situation est sur le point de dégénérer. Cet homme est prêt à tout pour obtenir les informations qu'il désire, et je suis déterminée à ne pas céder.
Soudain, un bruit sourd retentit à l'extérieur, interrompant notre face-à-face tendu. Les yeux de l'homme se détournent un court instant, cherchant à identifier l'origine du bruit. Profitant de cette diversion, je rassemble mes forces et tente de me relever.
Mes membres tremblent de fatigue et de peur, mais je lutte pour me tenir debout. Mon regard balaye rapidement la pièce à la recherche d'une issue, d'une opportunité de m'échapper.
L'homme, réalisant que je tente de m'échapper, se tourne brusquement vers moi. Un éclair de colère traverse son regard, et il se précipite vers moi, m'attrapant fermement par le bras. Sa poigne est implacable, me rappelant ma vulnérabilité face à lui.
- Tu ne vas nulle part, siffle-t-il entre ses dents serrées.
Je lutte de toutes mes forces, déployant une énergie que je ne pensais pas posséder. Mon esprit est rempli de pensées de liberté, d'une évasion tant désirée. Je me bats avec détermination, résolue à ne pas abandonner.
C'est alors que la porte de l'entrepôt s'ouvre violemment, projetant un faisceau de lumière aveuglante à l'intérieur. Des voix retentissent, des pas résonnent sur le sol. C'est comme si le calvaire que je vis prenait une nouvelle tournure, une lueur d'espoir émergeant de l'obscurité.
L'homme se raidit, surpris par cette irruption inattendue. Son emprise se relâche légèrement, me donnant une opportunité de me libérer. Je me dégage brusquement de lui, trébuchant sur mes jambes tremblantes. La panique s'empare de moi, la course contre le temps commence.
Je me précipite vers la sortie de l'entrepôt, guidée par l'espoir et la peur. Les voix se rapprochent, les pas s'intensifient. J'entends des cris, des ordres, la confusion règne à l'extérieur. Je ne sais pas qui sont ces nouveaux arrivants, mais je sais que je dois saisir cette chance de m'échapper.
Ma course effrénée vers la liberté me mène hors de l'entrepôt. Mes poumons brûlent, mes jambes flanchent, mais je m'oblige à continuer, portée par la force inébranlable de ma détermination. Les battements de mon cœur résonnent dans mes tempes, mes jambes tremblent, mais je les pousse au-delà de leurs limites, animée par un instinct de survie implacable. C'est alors qu'une main ferme se referme sur mon bras, stoppant ma course éperdue.
Un instant figé dans le temps, nos regards se rencontrent et tout change. Un frisson de soulagement parcourt mon corps tout entier. Mon souffle se bloque, capturé par une émotion indescriptible.
C'est lui, c'est Denis.
Dans cette obscurité suffocante, sa présence éclaire mon horizon d'une lueur d'espoir, d'une promesse de sécurité. Les mots se perdent dans ma gorge, submergés par un flot intense d'émotions. Dans ses yeux, je discerne une étincelle protectrice, une force bienveillante qui efface les blessures du passé, ne serait-ce que pour un bref instant précieux.
Je suis reconnaissante qu'il soit là pour me sauver, pour déployer son courage dans cette abîme d'obscurité. Et pourtant, la colère ne disparaît pas totalement. Les souvenirs de douleur passée remontent, une tempête intérieure déchainée.
Alors que nos regards se croisent, empreints d'une multitude d'émotions, Denis brise le silence :
- Alors, tu me crois maintenant quand je te dis que c'est dangereux ?
J'ai du mal à reprendre mes esprits, mais finalement, mes mots s'échappent, chargés d'une vulnérabilité que je peine à dissimuler :
- Emmène-moi loin d'ici, s'il te plaît.
Ma voix tremble légèrement, trahissant l'ampleur de mes émotions. Je me tourne vers lui, cherchant un refuge, un endroit où je pourrais trouver un semblant de sécurité et de paix. Malgré tout ce qui s'est passé, malgré les blessures du passé qui ressurgissent, je sens encore cette lueur d'espoir en lui, cette possibilité de me protéger au moins une dernière fois.
Denis acquiesce, ses yeux reflétant à la fois la compréhension et une profonde tristesse. Il tend sa main vers moi, et sans hésitation, je lui offre la mienne.
Nous nous éloignons de l'entrepôt, nos pas martelant le sol dans un silence lourd de significations. Je me laisse guider par Denis, les tourments intérieurs s'évanouissant temporairement devant l'urgence de la situation.
Arrivés près de sa voiture, je m'engouffre à l'intérieur avec précipitation, mes mains tremblantes cherchant frénétiquement la sécurité des portes verrouillées. Un instant, je ferme les yeux, laissant la vague de soulagement m'envahir, car j'ai échappé à la perspective macabre de finir sans vie sur ce sol froid et sinistre de l'entrepôt.
Hffmbx.
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