36. Deux cadavres
Le lendemain à huit heures, Éric venait d'avoir le feu vert pour interroger Romain au poste de police. Cependant il ne savait pas encore comment il allait s'y prendre pour le faire parler. Lors de son dernier interrogatoire, Edgar était devenu le suspect principal mais dans moins d'une heure, tout pourrait encore changer.
Qui avait tué Evan ? Edgar ou Romain ? Peut-être s'était-il trompé et que les deux jeunes gens agissaient de concert ? Les adolescents disposaient tellement d'indices pour le piéger que le policier sentait qu'il tournait en rond. La fin de l'enquête approchait et pourtant Éric n'avait jamais eu autant la sensation de n'avoir aucune piste. Coincé dans les embouteillages de la ville, il pensa à son angle d'attaque.
Quand la voiture se gara devant le poste de police, l'enquêteur bondit presque de sa voiture. Il avait passé une demie heure à ressasser les évènements depuis le meurtre d'Evan et il n'avait qu'une seule envie : en finir.
Éric traversa le poste encore vide à une heure aussi matinale, ignorant l'odeur de café froid qui régnait dans les locaux. Les policiers de nuit se préparaient à la relève en buvant des litres de la boisson amère pour tenir toute la nuit. L'enquêteur se rendit dans la pièce où s'était assis Edgar même pas un mois auparavant. Quand il ouvrit la porte, le jeune Espagnol était déjà là, assis sur le fauteuil aux motifs sinueux.
Il s'installa devant Romain, décidé à avoir des réponses.
- Bonjour Romain, merci d'être venu. Comment vas-tu ?
- Je vais bien, enfin je crois. Je suis suivi de près par une psy, apparemment une hospitalisation en psychiatrie n'est pas nécessaire, une histoire de facteurs de risques si j'ai bien suivi.
Le policier acquiesça, aborder le sujet allait être compliqué.
- J'ai vu Edgar hier, il m'a parlé du chantage que tu as subi. Tu veux bien m'en parler ? Je peux même vous accompagnez ton père et toi pour déposer plainte. Il ne faut pas laisser le coupable impuni.
- Mais je ne sais même pas qui m'a envoyé cette vidéo.
- Raconte-moi ce qu'il y avait dessus.
Le jeune homme secoua négativement la tête. Il ne pouvait pas lui dire sinon sa vie était terminée. Ils allaient le savoir.
- Edgar m'a tout d'abord parlé d'un viol puis m'a dit que tu l'avais trompé le trois janvier. Quelle version est la bonne ?
- Evan m'a demandé de le rejoindre à minuit sur la terrasse. Il voulait qu'on couche ensemble...
- Tu as donc bien entretenue une liaison avec lui.
- Je devais y aller, je n'avais pas le choix sinon il détruisait ma vie. C'est pas vraiment ce que j'appelle une liaison.
Le policier fronça les sourcils.
- Alors comment appelles-tu la relation que tu entretenais avec lui jusqu'à sa mort. Tu avais déjà trompé Edgar avec Evan.
- C'est arrivé qu'une seule fois en septembre. J'étais complètement bourré et j'ai couché avec lui. Mais il avait tout filmé et m'a menacé de rendre publique la vidéo si je ne faisais pas ce qu'il voulait.
- C'est cette vidéo que le maitre chanteur utilise sur toi ? Comment a-t-il pu se la procurer ?
- Il... il y a une autre vidéo, avoua-t-il à demi-mots. Le soir de la mort d'Evan, je l'ai rejoint sur la terrasse. Je ne voulais pas coucher avec lui mais je ne voulais pas non plus qu'il la rende publique.
Éric senti son souffle se faire plus court. Allait-il enfin avoir les aveux qu'il attendait ?
- Je voulais juste le pousser à l'eau pour que son téléphone se casse et qu'il ne puisse plus avoir la vidéo.
Il voulait juste ? Insinuait-il que ça ne s'était pas passé comme prévu ? Etant donné que le cadavre du jeune homme avait été retrouvé dans la piscine, c'était plus qu'évident que rien ne s'était passé comme prévu.
- Mais ça à mal tourné. Vous vous êtes battus et tu l'as tué.
Un blanc. Romain leva son visage pâle vers Éric pour le dévisager avec inquiétude.
- Je n'ai jamais fait ça. Ce n'est pas moi.
- Eh bien si ce n'est pas toi, que s'est-il passé ?
L'adolescent en face de lui était ailleurs, il le voyait bien. Peut-être allait-il finir par craquer et tout avouer ?
- Qui est-ce alors ? Edgar ? Peut-être toi et Edgar, enchaîna Éric, le regard sombre.
- Non !
Le cri de Romain se brisa dans la salle et il ouvrit la bouche pour se délivrer de ces semaines de calvaire. Il fallait qu'il arrête toute cette folie. Il avala sa salive mais le policier ne lui laissa pas le temps de s'exprimer.
- Tu as compris que tu serais bientôt découvert et tu as préféré tenter de te tuer que d'affronter les résultats de tes actes. Tu es lâche !
Ils se regardèrent longuement et des larmes apparurent dans yeux écarquillés de Romain.
- Tu as tué Evan.
L'espagnol secoua négativement la tête sans rien dire. Il était incapable de parler, trop choqué pour articuler le moindre son. C'était trop dur à entendre. Les images de la vidéo lui brûlèrent la rétine. Il s'imaginait déjà tout le lycée se retourner sur son passage et rire, rire si fort de son cauchemar.
- Pourquoi l'avoir tué ?
Il tremblait. Éric observait l'adolescent terrifié en face de lui. Pourquoi refusait-il d'avouer ? Les preuves que le policier avait récoltées pouvaient le faire inculper pour homicide volontaire.
- Je ne l'ai pas tué, c'est un mensonge !
- Alors que s'est-il passé Romain ?
Les mains d'Éric s'appuyèrent fermement sur la table. Dans cette position, il dominait Romain de toute sa hauteur. Le jeune homme secoua négativement la tête.
- Pourquoi l'avoir tué ? répéta-t-il à nouveau.
- Ce n'est pas moi !
- Alors qui ?!
Romain serra les lèvres. Il ne pouvait pas parler, c'était au-dessus de ses forces. Des rires moqueurs s'élevèrent dans la salle d'interrogatoire et Romain essaya de calmer sa respiration. Ses mains tremblaient toutes seules et il n'arrivait pas à réfléchir correctement.
- Très bien, repris Éric agacé par le silence de l'adolescent. Moi je vais te dire qui a tué Evan. C'est toi. Pour empêcher Evan de publier cette vidéo et pour sauver ton couple tu l'as tué.
Romain était bien trop sonné pour lui expliquer qu'Edgar était déjà au courant de l'existence de cette vidéo et de sa tromperie. Enfin, Edgar n'était au courant de l'existence de qu'une seule des vidéos jusqu'à sa tentative de suicide. Il y avait bien pire que sa sexe tape avec Evan.
- Ça ne s'est pas passé comme ça !
Les sourcils d'Éric se levèrent en point d'interrogation et Romain se mordit la lèvre. Ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire.
- Alors très bien. Si ça ne s'est pas passé comme ça, peut être que Edgar et toi avez tué Evan ? Écoute moi bien Romain. J'ai la possibilité de te faire plonger toi et Edgar. Cependant, si tu prends l'entière responsabilité du meurtre, ton petit ami n'aura aucun problème. Tu veux le protéger non ?
- Je... je veux partir d'ici, réussit à articuler Romain à travers ses larmes.
Il avait l'impression qu'un gouffre d'angoisse sans fond s'ouvrait sous ses pieds.
- Bien.
Le policier se rassit et dévisagea Romain. L'adolescent le fixait avec peur, les joues baignées de larmes. Éric esquissa une moue de colère et d'impuissance. Il avait fait pression sur les deux garçons mais aucun n'avait craqués. Il n'aurait jamais d'aveux, les manipuler n'avait aucun effet.
Une officier vint chercher Romain qui sortit en titubant de la salle. Il se laissa guider le long des couloirs et se réfugia dans les bras de son père dès qu'il le vit.
- Calme toi Romain, c'est terminé, rassura Ronald.
- Je vais aller en prison. Il croit que c'est moi.
- Non. Tu n'iras jamais en prison, je te le promets.
Serrant son fils plus fort contre lui il senti un regard braqué sur son visage. Ronald fit silencieusement face à Éric et se promirent tous les deux de faire arrêter le coupable.
Qui mentait, qui avait tué Evan ?
Le trajet retour jusqu'à l'hôpital fut silencieux. À peine arrivé dans sa chambre, son père serra Romain dans ses bras à l'en étouffer.
- Mi hijo... lo siento mucho. Je suis tellement désolé Romain. Mon comportement est impardonnable. A cause de mes croyances stupides j'ai failli perdre ce qui comptait le plus à mes yeux.
Le jeune homme n'en revenait pas. Il regarda les larmes sur les joues de son père, ses yeux rougit et son air coupable.
- Je sais qu'il ne s'agit que de paroles mais je te promets que je vais changer. Tú eres mi vida. Je ne laisserais plus personne te faire du mal, à commencer par moi.
- Papá... Te quiero.
Pardonner allait être un travail long et compliqué. Tous ces mois de haine et de peur ne s'effaceront pas en une seule fois. Mais ils allaient y arriver. Romain avait confiance en eux. Un jour peut-être son père le regardera avec fierté, l'adolescent main dans la main avec Edgar. Ils discutèrent longtemps de tout et de n'importe quoi. Romain lui raconta sa rencontre avec Edgar d'une voix remplie de tendresse. Son père l'écoutait, scrutant son visage baigné d'amour et le prit dans ses bras. Ils finirent par se séparer quand l'heure des visites fut passé.
Romain se laissa tomber sur son lit et bien malgré lui, son interrogatoire lui revient en mémoire. Il ferma les yeux et une larme coula le long de sa joue. Pourquoi fallait-il que le policier s'acharne ainsi sur Edgar et lui ? Peut-être que maintenant tout irait mieux. Il avait parlé de la vidéo, il n'était plus seul. Sauf qu'il avait menti. Le policier avait surement tout comprit de travers, mais Romain ne pouvait pas parler. Il les avait vu tuer Evan et ils avaient forcé ensuite l'Espagnol à se taire. Des tremblements convulsifs le traversèrent subitement et il n'arrivait pas à se calmer. Ses pleurs résonnèrent dans la pièce vide. Il ne pouvait pas garder ce secret, il le rongeait de l'intérieur. Mais si il parlait, ils allaient forcément l'apprendre et après ce qu'ils avaient fait à Evan...
Romain essaya de calmer ses pleurs, sans succès, le visage rivé sur la porte, persuadé que quelqu'un allait entrer pour le tuer. Il n'avait pas évité miraculeusement la mort qu'il s'était choisie pour finir assassiner. Le sommeil finit tout de même par le gagner et il sombra dans le même cauchemar que les semaines précédentes, revivant encore et toujours la soirée du trois janvier.
***
Vendredi, le dernier jour de la semaine où obtenir des réponses. Abandonnant Lisa et Solène à leur discussion, Valentine préparait son coup. La classe avait une heure de creux, le moment idéal pour passer à l'action.
Descendant quatre à quatre les escaliers, l'adolescente s'arrêta brusquement sur le palier du deuxième étage en reconnaissant des voix. Son instinct de curieuse prit le dessus et elle se rapprocha de l'origine du bruit, marchant sans faire de bruit pour ne pas éveiller l'attention. Valentine se colla à la porte coupe-feu du deuxième étage et écouta, forçant ses oreilles à se concentrer sur le seul et unique son, repoussant au plus profond d'elle-même la peur d'être découverte.
- Comment ça on fait quoi maintenant ? Tu veux tout arrêter alors qu'on est prêt du but ? chuchota fermement une voix grave.
- J'ai pas signé pour la mort de Romain je te signale ! Ça a complètement dégénérer, il va finir par tout avouer, rétorqua la deuxième personne.
En se concentrant sur les voix, elle reconnue celle d'Élie et Arthur. Valentine n'en croyait pas ses oreilles, ils venaient vraiment d'avouer d'être responsable de la tentative de suicide de Romain ?
- Non, je suis sûr que non, reprit Élie. En plus cet abruti de policier le soupçonne. On a très bien géré, bientôt cette histoire sera derrière nous.
Ils étaient coupables. Ils ne pouvaient pas parler d'autre chose. Le sang pulsait aux oreilles de la lycéenne. Les battements de son cœur résonnaient dans tout son corps, créant des fourmillements aux bouts de ses doigts.
- Ça ne te fait rien que la police arrête un innocent ? s'étonna Arthur
- C'est lui ou nous, t'as choisi ton camp.
Le timbre était dur et ferme, aucune pitié ne la traversait.
- Ça ne devait pas se passer comme ça, signala inutilement Arthur, les deux garçons le savaient déjà.
Il y eu un instant de silence et Valentine crue s'être fait démasquer. Personne ne passait dans le couloir ou les escaliers, pourquoi se taisaient-ils ?
- Je sais, je suis désolé pour lui mais il était au mauvais endroit au mauvais moment. Sarah l'a cramé et voilà, fin de la partie pour lui.
Un peu de pitié se ressentait dans sa voix. Seulement un peu, Elie avait failli tuer quelqu'un.
- Ils vont forcément trouver la vidéo ! paniqua le petit ami de Lina.
- J'ai complètement réinitialisé mon portable, je gère.
Une vidéo ? Valentine ne suivait plus rien, trop d'éléments nouveaux se bousculaient dans sa tête.
- Mais celui de Romain ?
- D'après les infos que Sarah a pu avoir auprès d'Edgar, il est cassé.
- Mais on peut toujours trouver les traces de la vidéo !
Arthur commençait vraiment à paniquer et Valentine pencha la tête derrière la porte pour observer les deux garçons. Élie croisait les bras sur son torse et toisait son ami, collé contre le mur.
- Arthur, arrête de psychoter, Romain n'avouera jamais, s'énerva Élie.
- Même si il est accusé du meurtre d'Evan ?
Silence. Ils n'avaient pas seulement failli tuer Romain, ils avaient assassiné Evan !
- Faut supprimer les preuves, sinon on est foutu, Élie commençait à paniquer à mesure que les failles de son plan lui sautaient aux yeux.
- Et comment ? Edgar ne laissera personne approcher Romain et si ça se trouver le téléphone est déjà aux mains de la police !
Élie fronça les sourcils, réfléchissant à un moyen de se débarrasser du téléphone.
- On va avoir besoin de Sarah, réfléchissa-t-il, Edgar à une confiance aveugle en elle. S'ils ont toujours le téléphone, elle finira de le détruire et tout ira bien. On est dans la même merde ensemble alors on se soutient. Oublie pas que t'as fait ça pour ta meuf.
- Toi de même.
Arthur tourna la tête vers la rouquine et celle-ci, en reculant brusquement la tête pour ne pas se faire voir, se cogna dans la porte. Valentine retint une insulte et un gémissement de douleur du bout des lèvres. Les voix s'étaient tut, ils avaient entendu. Qu'est-ce qu'elle allait faire ? Des pas se dirigèrent vers elle.
Je suis dans la merde, pensa-t-elle avant de détaler dans les escaliers.
Elle sauta les dernières marches et disparus au moment où les deux assassins apparurent près de la porte. Valentine s'arrêta de courir devant la bibliothèque du lycée et y entra en calmant son souffle. Elle venait de découvrir qui avait tué Evan. Cette affirmation lui glaça le sang. La rousse connaissait les tueurs, côtoyait des assassins. Un frisson désagréable remonta le long de son dos. Après une longue et tremblante inspiration, elle se reconcentra sur son objectif : s'assurer de la culpabilité de Clémence et ses amies devant la mort du sdf.
Elle jeta son sac sur le sol en calmant les tremblements de ses mains. Slalomant entre les tables et les étagères remplis de livres, Valentine cherchait ses amies. Elle finit par les trouver à une grande table, entourées d'une partie des gens de la classe.
La jeune femme eu un mouvement de recul, ce genre de choses n'arrivait jamais. Habituellement, tout le monde restait dans son coin avec ses amis. Un sourire satisfait apparu sur ses lèvres quand elle vit Clémence, Pauline et Emma. Antony parlait fort et se disputait avec Maxime et William. Nawell, Camille et Eya les écoutaient à moitié, concentrées sur les théories de Lisa.
La petite blonde l'aperçut et lui fit signe de s'assoir à côté d'elle. Elle la rejoignit et prêta attention à la conversation. Les élèves de la seconde quatre parlait avec incompréhension de la tentative de suicide de Romain.
- C'est horrible, commenta Clémence.
- Horrible, comme cette maison qui a brûlé le huit décembre, glissa Valentine dans un silence.
Un tressaillement, bingo. Valentine tenait enfin l'information qu'elle voulait. Certains regards d'incompréhension se posèrent sur elle mais elle s'en fichait, perdue dans ses réflexions. Cette information ne l'aidait en rien, à part une sensation dérangeante de se tenir à côté de criminelles. La rousse regarda les filles autour de la table, elles étaient toutes plongés dans leurs pensées depuis qu'elle avait évoquée l'incident de la maison. Y avait-il un lien quelconque entre ce drame et la mort d'Evan ?
Valentine naviguait dans le flou, il lui fallait plus d'informations. Mais comment en obtenir ? L'image du carnet de note du policier lui vint immédiatement en tête. La question était à présent de comment le récupérer...
***
- Merde ! Grogna Arthur. Si on nous a entendu on est foutu putain !
- Calme toi, si ça se trouve c'était juste quelqu'un qui passait par là.
Le petit ami de Lina donna un coup de pied dans le mur en jurant.
- T'as pu voir qui c'était ? Lui demanda Élie.
- Elle était rousse.
- Des dizaines de filles sont rousses dans le lycée !
Ils échangèrent un regard lourd de sens, priant tous les deux pour que cette apparition ne signe pas leur fin. Ils avaient fait tellement de sacrifices pour en arriver là, hors de question que tout s'arrête maintenant.
- Je vais voir Sarah, annonça subitement Élie.
Il devait s'éloigner, réfléchir, prendre l'air. Il était prêt à tout pour que rien ne se sache. Le jeune homme avait juré de la protéger. Les adolescents s'éloignèrent chacun de leur côté, ne remarquant pas la silhouette dissimulée derrière la porte entre ouverte des toilettes des garçons. Des larmes roulaient silencieusement sur ses joues pâles et il se laissa glisser au sol, tremblant.
Ils... ils avaient tué Evan. Romain aurait pu mourir par leur faute. Pourquoi ? Comment ? C'était trop de questions et il avait si peu de réponses. Contrairement à Valentine, il n'avait pas réfléchi, cherché des indices et des concordances. Peut-être bien qu'au fond la mort d'Evan ne lui faisait pas tant de mal que ça ?
Non. Non, il avait souffert. Moins qu'il l'avait laissé paraître, lui qui avait menti au policier. Oui il détestait le mort, il l'avait haï du plus profond de son cœur, le jeune homme lui avait même dit vouloir le tuer. Mais c'était juste des paroles en l'air, jetés sous le coup de la colère. Il n'avait jamais voulu que ça se termine comme ça.
Et maintenant ? Il avait leur identité. Sarah... elle l'avait trahi. Lui qui lui faisait confiance. Edgar se releva, chassant ses larmes d'un revers de manche rageur. Ils allaient payer. Payer pour avoir tué son meilleur ami et fait du mal à celui qu'il aimait. Il était prêt à tout et Sarah sera la première à déguster sa colère.
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