24. Jeudi 3 janvier - 23h50
Maxime jeta un coup d'œil à la piste de danse et bailla. Il s'ennuyait. Danser ? Très peu pour lui. Élie passa près de lui et le bouscula sans délicatesse. Le contenu de son verre se renversa sur son bras et son épaule.
- Putain ! Sérieux Élie !
Le grand brun ne l'entendit pas et continua son chemin jusqu'à la porte fenêtre. Maxime soupira et se dirigea vers les escaliers, il fallait qu'il se nettoie.
- Eh Maxime, on danse ensemble, lui proposa Fiona en attrapant son bras.
- Sans façon.
Il abandonna la jeune femme bourrée et monta les marches. Une fois dans la salle de bain, il nettoya la manche de son pull avant de se résoudre à l'enlever. Maxime releva la tête et offrit un sourire arrogant à son reflet. Il passa sa main dans ses cheveux brun à la coupe militaire puis se rinça le visage à l'eau. Ce genre de soirée le fatiguait.
- On fait le beau gosse ? Se moqua soudain une voix derrière lui.
Maxime leva la tête vers le miroir et son regard heurta celui d'Evan. Le meilleur ami de William fronça les sourcils, l'adolescent était étrange. Il semblait particulièrement énervé. Le brun effectua les quelques pas qui le séparaient de Maxime sans détacher ses prunelles des siennes, rivées l'une à l'autre dans le miroir. Il s'appuya contre le lavabo et sourit.
- Tu passes une bonne soirée, Max ?
- M'appelle pas comme ça, grogna le footballeur.
La future victime eut un sourire mais ne répondit rien.
- Dis-moi, t'as toujours l'intention de jouer la babysitteur pour William à la rentrée ?
Tout se passa très vite. Maxime empoigna Evan par le col de son pull et le plaqua violement contre le lavabo. L'ami d'Edgar grimaça quand son crâne heurta le miroir et que son dos se cogna douloureusement dans la céramique.
- Tu le touche encore, je te tue.
- Quoi ? T'es jaloux ?
Un gémissement de souffrance s'échappa des lèvres d'Evan quand le poing de Maxime s'enfonça dans sa pommette. Le brun avait de la force, la future victime ne pouvait pas le nier. Maxime resta encore quelques secondes le poing en l'air, se demandant si il allait frapper encore. Il en avait très envie mais arriva à se retenir.
- À la rentrée William va parler à la prof principale, c'est fini ces histoires Evan. Tu vas sûrement te faire renvoyer, tu mérites que ça.
Le meilleur ami d'Edgar se dégagea avec brusquerie. Les deux adolescents se firent face quelques secondes.
- Qu'est-ce que ça va changer de toute manière ? Chuchota soudain Evan.
Maxime fronça les sourcils mais ne répondit rien. Il laissa passer le joli garçon puis le suivit hors de la salle de bain quelques secondes après. Quand il arriva en bas, il se souvint avoir oublié son pull sur l'un des lavabos.
Il fit demi tout et remonta les escaliers mais faillit tomber quand quelqu'un le heurta violemment.
- Qu'est-ce que vous avez tous à me foncer dedans ce soir ? tempêta-t-il avant de reconnaître son meilleur ami.
- Désolé Maxime, s'excusa William.
Le blond passa près de lui mais il l'arrêta en attrapant son bras. Il tourna l'adolescent vers lui mais il évitait sciemment son regard.
- Tu vas où ? demanda Maxime, suspicieux.
- Chercher un truc pour ma tête.
- Valentine t'en a déjà donné, elle m'a demandé de l'aider à les trouver.
William essaya soudain de se dégager en scrutant la foule.
- Maxime, lâche moi, supplia-t-il.
- Hors de question, j'ai l'impression que tu vas faire une connerie.
- Je veux juste qu'Evan arrête de me faire du mal !
- Et ça c'est pas une connerie peut-être, railla Maxime.
Il entraîna William dans la chambre des parents d'Arthur et posa ses mains sur les épaules de son meilleur ami. Le petit blond semblait perdu, il tremblait. Maxime fronça les sourcils. Il s'était passé quelque chose. Il connaissait le jeune homme depuis suffisamment d'années pour l'affirmer.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Rien ok ? Je veux juste qu'Evan arrête !
- Et tu vas faire quoi ? Le supplier à genoux ? Le tuer ?
Il croisa le regard de William et il comprit. Il se décomposa et assura sa prise sur les épaules de son meilleur ami.
- Non William, tu vas rester avec moi et ne rien faire de stupide.
Le blond secoua négativement la tête.
- Je veux tuer Evan, pour tout ce qu'il m'a fait.
- Arrête de dire ça. Tu es bourré et choqué parce qu'il s'est passé quelque chose mais tu ne vas pas le tuer.
William se détacha de lui en se reculant violemment. Maxime soupira et attrapa le poignet du blond dans sa fuite avant de lui faire une clef de bras et de plaquer le haut de son corps sur le lit.
- Si je te dis tu ne fais rien de stupide, tu ne fais rien de stupide.
Le petit blond se débattu quelques secondes avant d'abandonner, il ne pouvait pas bouger un muscle. Maxime attendit qu'il se calme pour le lâcher et le prendre dans ses bras. William se laissa faire.
- Je veux vraiment qu'il meurt, chuchota William.
- Je sais. Il le mériterait mais si tu le fais tu vaudras pas mieux que lui. Evan s'acharne sur toi parce qu'il est jaloux. Tu le dépasse partout et ça le ronge. Te faire subir ça c'est la seule chose qu'il a trouvé pour t'atteindre alors promet moi qu'à la rentrée tu vas aller voir la prof principale pour tout lui dire. Il faut que ça s'arrête.
- Promis.
Maxime soupira de soulagement. Ils restèrent encore quelques minutes dans les bras l'un de l'autre avant de se séparer.
- Tu vas aller dormir et demain tout ira mieux, ça sera le début d'une nouvelle vie sans Evan.
Ils sortirent de la pièce et Maxime accompagna William dans une chambre avant de redescendre détailler le salon. Evan n'était pas ici. Pauline, Emma et Clémence faisaient l'animation pour tous les invités en dansant sur la table basse de la pièce et en chantant sur les paroles de la dernière musique à la mode. Lisa les regardait avec désespoir avant de retourner à sa conversation avec Edgar, qui semblait davantage intéressé à scruter la foule.
Maxime commença à faire le tour de la maison, décidé à trouver Evan, sans remarquer la silhouette de Valentine qui était apparut en haut des escaliers.
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