Connaissance tardive ?
Anastasia
Je me suis enfuie comme une voleuse, ça je ne peux pas dire les choses autrement. Depuis ce baiser, je suis dans la cellule, allongée tels une morte et je ne tiens pas à bouger le moindre orteils, espérant en même temps que ce moment soit rayé de la surface de la Terre et de ma tête dans un même temps.
Je ne m’attendais pas du tout à ressentir des papillons tournoyer dans mon bide au point que ça me comprime le cœur. Honnêtement, je pensais que comme tout premier baiser, il serait sans grande importance, quand nous sommes tout petits, nous faisions des bisous à tout va et à la moindre personne pour qui nous avions un coup de cœur, puis le lendemain nous passons à autre chose, mais pourquoi ce n’est pas le cas pour moi ?
Lorsque sa bouche est arrivée sur la mienne d’une manière urgente, j’ai voulu le repousser instinctivement, pourtant, juste après qu’il a eu poussé ce grondement venu du fond de son être, je l’ai même encouragé à en prendre davantage. Parce que c’est ce qu’il s’est passé, après qu’il m’est mordue la lèvre inférieure, j’ai compris que j’étais foutue et que rien ni personne ne pourra y changer grand-chose.
Alors quand ses mains se sont posées sur moi, j’ai cru défaillir, et encore plus lorsque sa langue s’est immiscée dans ma bouche pour taquiner la mienne. Je ne pensais pas qu’un baiser d’une telle intensité me ferait frissonnée des pieds à la tête ni même que j’en redemanderais.
Je ne sais pas ce que Spider a dû en penser, je le sentais trembler lui aussi, mais j’ignore si c’est pour la même raison que la mienne ou pour autre chose, mais je ne pense pas avoir le droit à une réponse même si je lui demandais.
Je ne sais pas ce qui lui a pris lorsqu’il a glissé une de ses jambes entre les miennes, encore moins lorsqu’il a collé son corps au mien. Tout ce que je sais, c’est ce que j’ai ressentis quand cela s’est passé, ma température corporelle à grimpée en flèche sans que je comprenne le pourquoi du comment.
Si ça ce serait arrêter là, je pense que ça aurait été pour le mieux, malheureusement cela n’a pas été le cas. Une fois l’urgence passée, il a tenté d’être plus doux sans pour autant changer l’intensité du baiser, cette fois au lieux de sentir des choses bizarres dans mon ventre ou une bouffée de chaleur, j’ai eu l’impression de m’envoler très loin d’entre ses murs, avec lui en simple point d’accroche.
Lorsque sa main à commencer à toucher ma poitrine, j’ai tenté de m’extraire de son emprise, sans aucune chance de réussir, j’en conviens très bien, d’abord en bougeant mon bassin, mais quand j’ai senti cette masse chaude se durcir encore plus contre moi, j’ai essayé de le repousser avec mes mains contre son torse.
Il n’a pas bougé sa main pour autant, et bien que j’aurais pu lui dire de me laisser partir, d’enlever ses mains tout de suite sous peine de représailles, lorsqu’il à glisser ses lèvres contre ma mâchoire avant de partir à la découverte de ma gorge, je n’ai rien pu faire si ce n’est attendre avec impatience ce qu’il est encore capable de me faire découvrir.
En pensant à cela je ne peux que pousser un soupir de frustration, bien que je ne l’avouerais probablement jamais à quiconque, je me suis sentie en sécurité dans ses bras, comme si rien ne pouvait m’arriver, jamais.
Je me suis accrochée à ses épaules pour ne pas défaillir à cause de mes jambes tremblantes, j’ai même eu l’impression que cela s’aggravait lorsqu’il s’est mis à glisser sa langue à la base de mon cou qu’il a mordiller juste avant.
Je me mets distraitement à caresser mes lèvres en pensant au baiser qui a suivi, celui-là ne semblait pas dans l’urgence, j’ai même eu l’impression qu’il cherchait à en profiter au maximum, comme un moment de douceur entre les grillages et les coups de matraque.
Ma pauvre fille tu dérailles !
Néanmoins, je ne peux pas empêcher mon esprit de me demander ce qu’il peut bien faire à l’instant présent, est-il en train de penser à ce qu’il s’est passé ? Est-il passé à autre chose ? Où est-il tout simplement avec une fille pour faire tout ce que je n’ai jamais fait.
C’est après avoir pensé à la gifle que je lui aie donnée, trouvant même que ça n’était pas assez pour retirer ce sourire suffisant, que je me lève et me prépare à écrire une lettre aux garçons. A l’instant présent, je me moque complètement que quelqu’un puisse lire les mots que je couche sur du papier, je me moque même qu’il puisse les lire s’il le voulait, j’ai juste besoin d’extérioriser et peut-être aussi avoir quelques conseils.
Après leurs avoirs raconter mes journées habituelles, je leurs raconte ce qu’il s’est passé après ma douche. Je me livre à cœur ouvert, je prenant plus rien en compte si ce n’est mes sentiments et mes questions.
Je ne me sens pas bizarre de demander de l’aide, même si ça n’a jamais été dans mon tempérament, mais pour le coup, je suis complètement perdue, je n’y connais rien en relation humaine autre que celle de la violence, voir ma mère faire les trottoirs ou avec ses clients ne comptent pas étant donné qu’elle semblait y prendre plaisir, je me souviens d’ailleurs de la première fois que je l’ai vue, je me suis promis de ne jamais être comme elle, jamais.
Je lève la tête lorsque des bruits de pas se font entendre, en levant les yeux de ma feuille, je constate qu’il s’agit de Flora, je n’ai pas le temps de penser à quoi que ce soit que son prénom passe la porte de mes lèvres. Il ne lui faut que quelques secondes pour se tourner vers moi et m’offrir un sourire.
- Oui Jones, qu’est-ce qu’il y a ? Demande-t-elle en s’adossant à la grille de ma cellule.
Je ne mets que très peu de temps avant de me souvenir qu’elle ne connait pas mon prénom, chose que je résous juste après, lui donnant un sourire digne du chat de Cheshire.
- J’ai… je pense que j’ai besoin d’un conseil… dis-je en soufflant doucement, comme pour me donner du courage.
Sans un mot, elle me rejoint sur mon lit et me regarde de haut en bas avant de commencer à parler.
- Ça concerne les garçons c’est ça ?
Devant mon regard perdu, Flora se met à rire avant de désigner mon cou, sans chercher à lui poser la moindre question, je me retrouve devant le minuscule miroir et observe la trace rougeâtre qui orne mon épiderme, qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Me voyant en train de frotter dans le but de faire disparaitre cette chose, Flora me stoppe doucement avant de me tourner vers elle.
- C’est un suçon, ça partira avec le temps t’inquiètes pas.
Un suçon ? Qu’est-ce que c’est que ce truc encore !
Flora, voyant que je ne comprenais rien à rien sur ce qu’elle me raconte commence à me poser des questions assez personnel à savoir si j’ai déjà eu quelqu’un dans ma vie et toute une série de demande plus gênantes les unes que les autres.
Bien que je ne voulusse répondre à aucune d’entre elles, je décide de le faire quand-même, si ça peut me permettre de mieux comprendre ce qu’il se passe pourquoi pas après tout, je n’ai rien à perdre.
- Je n’en reviens pas que tu n’as jamais eu de petit copain jusqu’ici, lance Flora assise face à moi sur mon petit lit
- Si tu avais connu ma mère tu aurais tout de suite compris, dis-je en poussant un soupir.
Et c’est vrai que voir sa mère coucher avec tout le monde peu avant mon adolescence m’a complètement refroidie à l’idée de faire la même chose. Je ne dis pas que je ne tomberais jamais amoureuse, j’espère comme tout le monde rencontrer un jour quelqu’un de bien, mais jamais, ô grand jamais, je ne deviendrais comme elle.
- Elle est morte ta mère pour que tu en parle au passé ? Demande Flora en fronçant les sourcils.
- Non, elle m’a reniée pendant que j’étais en prison, un an après avoir été condamnée pour être précise.
- D’accord mais elle a dû te parler de ces choses-là non ?
- C’est une infirmière scolaire qui m’a parler des menstruations lorsque je les ai eues
- Ok… Mais tu as suivi des cours d’éducation sexuels non ?
- J’ai été condamnée à l’âge de quinze ans, je n’avais pas encore eu ces cours.
Voilà comment les quelques heures qui suivent ont été consacrés à un cour d’éducation sexuel, finalement j’ai appris qu’un suçon est – en général – un acte qui sert à excitée son ou sa partenaire, que les relations doivent être consenties par les deux parties mais aussi les risques que cela peut encourir à ne pas se protéger tels que les MST en tout genre ou même une grossesse.
Pour ces deux points, j’étais déjà rôder.
Nous avons aussi parler des différents types de contraceptions et, bien partie sur le sujet, Flora s’est mise à me raconter les diverses positions qu’elle connait et les meilleurs moyens de les réaliser, chose qui pour le coup, m’a bien fait rire.
Nous revenons sur la discussion principale et je lui avoue ce qu’il s’est passé dans les sanitaires et la cause de ce suçon, je suis complètement paumé avec Spider, il ne me connait pas et pourtant, fait en sorte que je porte une marque en son nom, parce que pour moi c’est ça, une marque pour signifier que je suis à lui.
- Qu’est-ce que tu vas faire à propos de Spider ? Parce que tu te doutes qu’il ne va pas te laisser comme ça maintenant ! Me demande finalement Flora.
Pour réponse, je ne me mets qu’à hausser les épaules, j’en sais foutre rien. Je pense que je vais attendre et voir comment les choses se passent par la suite.
Etrangement, une ombre se trouve juste devant ma cellule, je n’ai pas le temps qu’esquisser le moindre moment que la personne qui nous écoutait – parce que je ne vois pas ce qu’elle pouvait faire d’autre ici – part sans que je ne puisse savoir de qui il s’agissait.
Le disant à Flora, celle-ci part dans le couloir avant de revenir au bout de quelques minutes en disant qu’elle n’a rien vue d’étrange. Mine de rien, nous convenons toutes les deux de trouver la personne qui nous a espionner et savoir ce qu’elle attendait à obtenir comme information.
Je suis consciente que maintenant, ma vie personnelle sera dévoilée à une plus grande échelle au point, probablement, que tout le monde le sache, mais j’en ai rien à faire.
Je n’ai jamais eu de relation avec quiconque, mais je porte cette pureté avec fierté, je suis également décidé à montrer à tout le monde qu’une fille qui n’a jamais rien fait est capable de se défendre contre les plus grands.
Après tout, n’est-ce pas ce que je fais depuis le début ?
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