Treat You Better
Voici, un OS inspiré de la musique Treat You Better de Shawn Mendes.
Elle n'en pouvait plus, encore aujourd'hui le même cinéma, la même rengaine. Il a recommencé, il est revenu tard, à trois heures du matin. Il est rentré, est directement tombé à cause de la petite marche dans l'entrée. Il s'est relevé en se tenant au mur, sans prendre le temps d'enlever ses chaussures entre dans le salon. Il file directement dans la direction de la chambre principale. Il déambulait le long du couloir avec un seul objectif, un seul et unique objectif, une détermination sans faille: lui faire regretter.
Elle, lorsqu'elle a entendu la porte s'ouvrir, elle a relevé la tête et a directement regardé le réveil posé sur la table de chevet. Trois heures dix! Elle le sait mais elle ne dormira pas encore cette nuit. Hier déjà, il est rentré alcooliser, c'était la même scène: trois heures du matin, la porte s'est ouverte, il est venu directement dans la chambre en hurlant, l'insultant, la blessant. Il la tiré du lit, la frappé puis il a abusé d'elle avant de la laissé dormir à même le sol. Portant le lendemain, il s'est occupé d'elle. A son réveil, il l'a installé dans son lit, l'a border, lui a dit qu'il l'aimait. Il a préparé le petit déjeuner, il s'est excusé une bonne centaine de fois tout en lui promettant de ne jamais recommencer. Il a même pleuré, il a pleuré devant elle, comment pouvait-elle lui en vouloir alors qu'il s'est mis dans des états pareils. Ainsi elle lui a pardonné. Elle lui a dit qu'elle l'aimait, qu'elle avait confiance en lui, elle croyait en ses promesses en l'air . Elle l'a serré dans ses bras en lui demandant pardon. Et oui pour elle, il n'est pas coupable. Elle est coupable, Eunha se sent coupable de faire vivre un enfer à YongGuk, son mari.
Ils sont en couple depuis plus de huit ans, ils s'aimaient énormément. Ils rêvaient d'agrandir leur petite famille depuis plus de quatre ans sans jamais y arriver. Ainsi l'annonce d'Eunha fut accueillit à bras ouvert, c'était un miracle pour le couple. Il y a un an, Eunha a annoncé être enceinte, ils étaient tous tellement heureux. Malheureusement, arrivé a six mois et demi, Eunha a fait une fausse couche, elle a perdu le bébé.
Depuis, YongGuk a changé. La descente aux enfers a commencé.
Il rêvait tellement de ce bébé, il voulait l'aimer, le protéger. C'était son petit bout de choux. Il était son papa. Il était prêt à assumer ce rôle si difficile à endosser, il attendait tellement la naissance de son nouvel amour. La chambre était déjà peinte d'un rose pâle pour accueillir sa petite princesse. Chaque jours, il achetait des jouets, des vêtements. Il offrait des fleurs, des bijoux, des petits gestes que sa femme adorait. Ils étaient tellement heureux. Chaque nuit il rêvait d'elle, il rêvait de l'entendre rire, de la voir sourire, de l'aimer tout simplement mais son rêve s'est brisé. Elle l'a brisé. Il s'en veut tellement, il se déteste tellement. Coupable! Voilà se qu'il était. Il n'avait pas réussi sa mission. La mission la plus importante pour tous parents, celle de protéger ses enfants. Il ne peut plus vivre avec le poids de sa culpabilité.
Il a commencé à boire. Pour oublier ce sentiment qu'il déteste, ce sentiment qui le ronge de plus en plus, alors chaque soir, il boit, encore et encore. Sa tristesse le bouffe jours après jours. Son rêve n'est devenu qu'un cauchemars. Tout ces problèmes se sont développé, il a perdu son travail.
Sa tristesse se transforme petit à petit en colère, il ne se contrôle plus. Il se sent tellement coupable, qu'il tente par tout les moyens de décharger sa culpabilité sur les autres. Ainsi, la seule coupable dans cette affaire, c'est elle. Elle, la femme qu'il aime, cette femme qui a perdu son bébé, qui a perdu sa princesse à lui. Il a transposé sa propre haine sur celle qu'il aimait.
Eunha est alors devenue son souffre douleur, pourtant il l'aime énormément. C'est pour cela qu'il s'est éloigné le plus possible d'elle, il a commencé à rentrer de plus en plus tard et de plus en plus alcoolisé car dès qu'il l'a voyait, tous ses émotions remontaient à la surface et il souffrait. Il souffrait tellement qu'il devait lui faire ressentir cette souffrance.
Tout ces problèmes se sont développé, il a perdu son travail. Il est arrivé quatre fois au travail complètement alcoolisé, son chef l'a inscrit de force dans un groupe d'alcoolique anonyme mais il n'est jamais allé aux rendez-vous. C'était sa dernière chance mais il l'a encore une fois gâcher. ainsi il s'est retrouvé sans emploi. Le salaire que Eunha ramenait ne suffisait pas à couvrir les dépenses de ce couple. S'il n'y avait que les dépenses normales, il suffisait mais entre les problèmes d'alcool et les problèmes de jeux de son mari, elle n'y arrivait plus.
Pourtant Eunha aussi souffrait. Elle se détestait aussi. Elle n'a pas su protéger l'être qui était en elle. Elle la tuée. Elle a tué son bébé, elle a tué la princesse de son mari. Elle aimerait passer au dessus de sa souffrance, de sa tristesse et aider l'homme qu'elle aime à avancer ensemble. Elle ne veut pas abandonnée sa famille, elle veut même la sauver. C'est pour cela qu'elle pardonne tout ce que fait Yongguk. Pourtant, elle sait que son corps va lâcher avant elle. Elle a de plus en plus de mal à se lever, à marcher. Lorsqu'elle fait un effort physique sa respiration se coupe, elle a perdu plus de dix kilos, elle ne mange presque plus ou vomit tout ce qui arrive à passer. Elle a pris un rendez-vous chez son médecin pour la fin de la semaine.
"Bonjour, Madame alors que puis-je faire pour vous?"
Juste après cette phrase Eunha sourit au médecin qui l'accueil dans sa salle de consultation. La doctoresse Kim était un très bon médecin.
Elle appréciait cette dernière, mais elle adorait son ancien médecin, Monsieur LEE, son médecin familial. Yongguk a eu du mal avec le Docteur LEE, c'est pour cela qu'elle a dû changer. Yongguk est jaloux. Elle a toujours aimé son coté ultra-protecteur, jaloux mais tout s'est amplifié sans qu'elle ne sans rende compte quand ils se sont mariés.
Eunha, raconta à la doctoresse qu'elle avait du mal à manger, et tous ses autres symptômes. Pour le médecin, elle s'inquiétait un peu, elle avait remarqué que Eunha se tenait une cote et qu'elle boutait un peu. Elle voulut lui demandé se qu'il s'était passer, mais ne fit rien. Elle lui expliqua simplement qu'elle devait maintenant l'examiner. Eunha pâlit à cette information.
"Pouvez-vous retirer votre pull?"
Eunha ne bougea pas, elle ne voulait pas, elle ne voulait pas enlever son haut sinon Madame KIM verrait tous ses bleus. Que peut-elle inventer comme excuse pour justifier ces marques ? Yongguk ne va pas être content s'il sait qu'elle est allée chez son médecin et que cette dernière a vu ça. Et Eunha le sait très bien, Yongguk n'est pas responsable, ce ne sont que de simples disputes où elle est entièrement responsable. "Si elle n'avait pas dit ça ou fait cela, rien ne serait arrivé." Elle aime son mari et ce dernier l'aime en retour, le couple doit fonctionner et c'est pas la doctoresse Kim qui les fera changer.
Pourtant au fond d'elle, Eunha aimerait discuter, aimerait un soutient dans cette phase difficile, juste quelqu'un qui l'a rassure.
"Madame?"
"Oh... Euh.. Je préfère pas."
"Je ne peux pas faire un diagnostique, si je ne peux voir de mes propres yeux, peut-être que vous avez loupé quelque chose ou une marque, une tache. De plus, comment voulez-vous que je puisse entendre votre cœur à travers votre laine ?"
Docteur Kim rajoute à sa petite tyrade "Vous voulez que j'augmente le chauffage? C'est vrai que ces derniers temps, il fait un peu frisquet... "
Eunha n'écoutait plus ce que blablatait le professionnel de santé. Non Eunha pesait le pour et le contre, doit-elle fuir ou juste se montrer comme la honte qu'elle est vraiment.
Eunha enlève donc son pull tout doucement sous le regard de la spécialiste. Elle ne voulait pas croiser son regard, elle avait honte. Elle tremblait. Elle avait peur que son mari sache, elle avait peur que Madame Kim lui hurle dessus, la rabaisse, l'insulte car après tout Eunha avait brisé sa famille. Pourtant, rien.
Au bout d'une minutes ou deux de silence, Eunha relève la tête en direction de son médecin. Celle-ci, reste calme et professionnelle. Elle l'invite gentiment à s'asseoir. Elle part chercher sa chaise et s'installe juste devant elle.
"Puis-je vous demander comment ces marques sont apparues?"
Eunha ne dit rien, elle reste muette devant cette question. Elle réfléchit toujours à une excuse potable mais c'est le blanc, elle ne trouve rien.
"Combien de temps cela dure t-il ? " La voix de la professionnelle se fait de plus en plus douce.
Eunha tente de retenir ces larmes de couler de ses yeux. Madame Kim pose gentiment sa main sur l'épaule de sa patiente et lui tend un mouchoir.
"Vous savez, tout ce que vous me direz restera dans ce bureau, personne d'autre ne sera au courant de cette conversation."
Elle repris quelques instants plus tard.
"Vos blessures m'inquiètent,... Je suis votre médecin, vous pouvez me parler, je ne juge pas et je suis d'une très bonne écoute."
"Y a t-il des tensions dans votre vie de couple?"
Eunha lève les yeux, choquée de cette question.
"NON!" Elle se reprit immédiatement, murmurant presque qu'il n'y a aucun problème.
"Pouvez-vous me parler de votre mari?"
"NON! Je ne veux pas. Il n'y a rien à dire"
Voyant sa patiente s'énerver, elle réfléchit et se rappelle de la note qu'elle et tous ses collègues avaient reçue concernant le diagnostique des violences conjugales.
Il y a plusieurs caractéristiques générales concernant les violence conjugales:
1. Visibilité faible: peu de gents sont au courant et les violences se déroulent habituellement au sein du foyer.
2. évolutivité: Les violences sont répétées et sur du long terme.
3. Asymétrie: La prise de pouvoir dans le couple se fait uniquement par un seul des deux protagonistes. Il y a une personne dominante et une personne dominée.
4. Méconnaissance et sous-estimation: La personne victime sous-estime généralement la situation.
5. Déni: l'auteur des actes nie fréquemment les violences commises ou sa responsabilité dans celles-ci.
La jeune doctoresse sait qu'elle doit écouter sa patiente et la rassurer mais elle sait également que les femmes victimes de violences conjugales se plongent dans le silence totalement. Elle se rappelle de la note:
"Ces femmes ont honte d'elles-même.... La plupart se culpabilisent.... elles appréhendent grandement le jugement de tiers à qui elles en parleraient. Elles pensent les avoir provoqués".
"Ces femmes ne veulent pas être "la cause" de l'éclatement familial... elles craignent que le médecin en parle au conjoint ou dénonce les faits aux services de police... Représailles".
Elle remercie grandement le docteur Jang de lui avoir transmit cette note.
"Eunha, vous semblez ne pas oser parler de votre conjoint, mais vous avez le droit de parler de vous, de vos émotions, de ce que vous vivez avec lui. Je ne jugerai pas votre conjoint."
Eunha après plusieurs minutes de silence, craque. Elle sort tout, tout ce qu'il s'est passé, sa souffrance, sa perte de son bébé, la souffrance de son mari, comment cette histoire à commencer, comment elle souffre. Elle raconte que son mari rentre tard, alcoolisé, qu'il se venge. Il se venge de la souffrance que Eunha lui inflige. Elle lui trouve des excuses, elle répète sans cesse qu'elle l'aime, qu'elle est fautive, que tout est de sa faute.
La praticienne ne la coupe sous aucun prétexte, elle ne veut pas perdre cette chance qu'Eunha se libère de ce poids, qu'elle se renferme sur elle-même.
La doctoresse informe par message de reconduire les autres patients, qu'elle ne pourra pas assurer son travail cette après-midi. Elle veut se consacrer qu'à sortir Eunha de son enfer.
"Eunha, Je veux vous aider."
Une fois cette phrase lancée, Eunha pleure toutes les larmes de son corps, elle se sent soulagée et elle ne sait en aucun cas pourquoi.
"Puis-je examiner vos blessures? Je veux seulement m'assurer qu'elles ne sont pas accompagnées par d'autres. Continuez à me parlez de vous. Dites moi, pensez-vous que son comportement irrespectueux envers vous est normal?"
Aujourd'hui, Eunha a un nouveau rendez-vous avec la doctoresse Kim Chanmi. Depuis qu'elle lui a parlé, il y a cinq semaines, elles se voient régulièrement. Que se soit pour des rendez-vous médicaux ou seulement des sorties toutes les deux, Chanmi est devenu une sorte d'amie, une confidente. Eunha se sent un peu mieux, elle a repris un peu de poids depuis qu'elle la voit, elle a même recommencé à sourire, enfin très peu et seulement quand elle est avec Chanmi.
Chanmi pousse petit à petit Eunha à se libérer de l'emprise de Yongguk, à lui faire comprendre qu'elle n'est pas fautive, qu'elle n'est qu'une victime, qu'elle n'a pas à avoir honte.
Depuis une semaine Eunha vomit, elle se sent extrêmement fatiguée. Elle a décidé d'en parler à Chanmi.
"Chan, j'ai besoin d'un conseil médical. Je me sens pas trop en forme et je vomis souvent ces derniers temps."
La dite Chan, acquiesce, elle a une petite idée en tête mais elle veut en être sur pour le dire à Eunha.
"Je vais te prescrire une ordonnance pour une prise de sang mais ne t'inquiète pas, ce ne doit pas être grand chose"
Eunha était bien enceinte. Chan était inquiète, elle sait que Yongguk ne va pas s'arrêter même s'il sait qu'elle est enceinte. Eunha a décidé de lui dire aujourd'hui, Chanmi reste accrochée à son téléphone tout au long de sa journée de travail pour réagir si Eunha l'appelle. Elle en a même parler à son mari pour qu'il intervienne si besoin.
Son téléphone se met à sonner alors qu'elle était en pleine consultation. Elle a littéralement sauter sur son mobile pour répondre à Eunha. Eunha en pleure, lui demande de venir la chercher. Elle la rassure comme elle peut et envoie un message à son mari qui part immédiatement pour récupérer l'amie de sa femme. Une fois rentrée chez elle, elle retrouve Eunha dans son canapé enroulé dans un plaid. Elle court s'asseoir à ses cotés.
"Aller raconte moi tout"
"J'ai même pas eu le temps de lui dire" Eunha se met une nouvelle fois à pleurer. "Il avait déjà bu, il avait un regard fou. J'ai eu peur Chanmi, j'ai eu peur qu'il tue le bébé. Mon bébé.... Je... Je peux pas le laisser faire. Je peux comprendre qu'il me fasse du mal mais pas à Lui".
Ensemble, elles ont parlé pendant au moins une heure. Eunha s'est enfin décidée à quitter son mari pour son bébé. Chanmi lui a alors conseillé de faire les papiers du divorces dans deux jours, le temps qu'ils aillent récupérer ses affaires. Eunha va habiter chez Chanmi, le temps de se retourner, de trouver un logement, de reprendre contact avec ses parents.
Un an est passé depuis qu'elle a quitté Yongguk, elle a énormément souffert, elle en souffre encore. Elle l'aime toujours mais son bébé l'aide. Son ex mari ne connait pas l'existence de ChinHae, elle ne veut en aucun cas que Yong revienne dans sa vie, ni dans la vie de Chin.
Grâce à Chamni, Eunha est devenue secrétaire d'un des collègues de la première. Le docteur Jang Woyoung est l'un des meilleur médecin de Séoul, c'est le même docteur qui avait envoyé la note sur les violences conjugales. Il est énormément respecté dans son milieu et pourtant, il n'est que généraliste.
Eunha apprécie grandement cet homme, il lui a permit d'avoir des consultations gratuites tout au long de sa grossesse mais il lui a également trouvé un logement pas trop cher qu'elle puisse loyer et donc être en sécurité avec son bébé.
Elle a su s'entouré des meilleures personnes, le docteur Jang, Chanmi et son mari pourtant elle reste encore emprisonnée dans son ancien amour destructeur, elle tente par tous les moyens de l'oublier mais lorsqu'elle regarde ChinHae, il ressemble à Yongguk et elle sait que plus tard, il va lui poser des questions. Il va vouloir savoir qui est son père, à quoi il ressemble, pourquoi son père l'a abandonné... Toutes ces questions qui vont faire énormément de mal à Eunha mais également à son petit cœur.
ChinHae va avoir un an dans une semaine. Lui et sa maman se promène pour faire quelque courses pour la semaine. En entrant dans le supermarché, Eunha ne se sent pas très bien, elle a un mauvais pressentiment. Il s'avère être vrai quand au détour d'un rayon elle croise le regard de celui qu'elle ne voulait plus voir. Yongguk est là devant elle. Il est habillé d'un costume, il s'est refait une couleur noire, il semble en meilleure forme.
Elle ne veut pas rester. Elle sait qu'elle doit fuir. Elle ne veut pas retomber dans ses bras. Alors elle prend Chinhae dans ses bras, laisse le cadi dans l'allée et file vers l'extérieur. Yongguk, d'abord surpris, lui court après et lui demande de s'arrêter. Il veut lui parler, il l'aime, il a réfléchit, il veut recoller les morceaux avec elle.
Au bout de deux ou trois minutes de course, Yongguk l'a rattrape. Il lui demande pardon, c'est la première chose qui est sortie de sa bouche. Ces mots que Eunha a tant entendus, pourtant cette fois là, ils ont l'air sincère mais elle ne veut plus y croire. Elle ne veut plus se briser les ailes.
"Lâche-moi!"
"Je... Pardonne moi Eunha, je t'aime. Ne me laisse pas..."
"NON! Je ne veux plus t'entendre"
Alors qu'elle dit ces mots les larmes aux yeux, un petit être que l'on entend jamais pleurer, hurle et crache toutes les larmes qu'il a dans son corps car il a peur. Il a peur, c'est la première fois que sa maman crie devant lui. C'est à ce même moment que Yongguk se rend compte de la présence du petit garçon dans les bras de sa mère. Cette dernière fait tout pour calmer la prunelle de ses yeux, elle le rassure comme elle peut en lui parlant avec sa douce voix de maman poule qu'on a tous déjà entendu.
Yongguk n'en croit pas ses yeux, un petit garçon se trouve dans les bras de la femme qu'il aime, qu'il aimerait reconquérir, de plus ce petit garçon lui ressemble comme deux gouttes d'eau.
"Qui... Qui est-ce?" Yongguk a peur, est ce qu'elle se serait retrouvé quelqu'un, est-ce l'enfant d'un autre. Au fond de lui il est incertain, il est triste et il regrette tellement.
Eunha relève la tête et observe le visage qu'elle a tant aimé regarder avant, ce visage est rempli de tristesse et elle fond. Elle sait qu'elle ne doit pas se laisser amadouer pourtant elle en a envie, elle rêve de retourner dans ses bras. C'est bien pour cela qu'elle pleure chaque soir.
"Je... Je crois qu'on devrait parler. Mais! Mais, je ne veux pas être seule avec toi."
"Je comprends."
Il baisse les yeux, il sait qu'elle a peur de lui maintenant et il le comprend bien. Il lui a fait vivre un vrai enfer.
"Il y a un café pas loin. Un lieu public pourrait le faire ?"
Elle réfléchit quelques secondes, elle se dit qu'il ne pourra pas lui faire du mal dans un lieu public, elle aura juste à crier. Elle hoche donc la tête en signe d'accord.
Ils prirent le chemin pour s'installer dans ledit café. Ils s'installèrent à une table pas trop loin de la sortie. Eunha garda son fils tout le long de la discussion sur ses genoux. Elle restait toujours à l'affût d'un geste trop brusque, elle avait toujours un peu peur et ça Yongguk l'avait bien remarqué, il faisait le moins de geste possible, lui souriait, parlait tout doucement pour minimiser la peur qui se lisait sur son interlocutrice.
Une fois la commande servit, Yongguk entama un monologue.
"Tu sais, j'ai été le plus gros enfoiré qu'il existe sur Terre et je m'en veux terriblement. Je t'ai fait vivre l'enfer, je t'ai frappé, j'ai déchargé toute ma peine sur toi alors que tu n'y étais pour rien. Je t'ai blessée, brisée alors que je t'aimais et je t'aime toujours autant. Je ne voulais pas tout ça... Je ne me cherche pas des excuses loin de là. Je sais que tu ne vas pas me pardonner de si tôt mais sache que j'aimerais te faire la cour. J'ai changé. Je ne dis pas ça pour te reconquérir. Non, j'ai vraiment changé, j'ai pris un rendez-vous la semaine qui a suivi ta disparition. Je voulais tellement te retrouver mais je savais que je devais faire quelque chose, changer. Je devais changer pour te protéger, pour espérer un jour t'avoir une nouvelle fois à coté de moi. Alors j'aimerais te demander quelque chose. Puis-je te faire la cour? Je sais que tu vas pas revenir comme ça mais je serais là si tu as besoin de moi. On prendra notre temps, tu prendras tout le temps que tu as besoin. Mais laisse moi rester auprès de toi. Je t'aime."
Eunha ne savais quoi répondre, elle croyait en ses mots mais avait-elle raison d'y croire encore une fois? Doit-elle lui donner une chance de rester auprès de son fils ou même auprès d'elle ? Elle ne savait pas. Elle but donc une gorgée de son américano glacé.
"C'est ton fils."
Elle sortit juste cette phrase. Yongguk totalement perdu ne lâcha pas du regard le magnifique bébé qu'elle tenait. Il était tellement heureux d'avoir enfin un fils, un enfant à lui, un enfant à eux.
"Je... Puis-je le porter?"
"Non. Déso... Désolé, c'est mon bébé, c'est mon trésor, je peux pas te laisser lui faire du mal. Je suis désolée mais il m'est tellement précieux."
Des larmes coulaient sur ses magnifiques joues cristallines, Yongguk était déçu mais il l'a comprenait, il prit ainsi une serviette et lui tendu.
"Je comprend. Je dis cette phrase souvent." Il tentait de détendre un peu la l'atmosphère sans que cela ne fonctionne. Il sorti une sorte de pièce de sa poche et la posa sur la table vers Eunha. Elle le regarda intriguée.
"C'est une pièce que j'ai reçu pour ma première année de sobriété. Je suis allé à des réunions d'alcooliques anonymes. Ils m'ont beaucoup aidé. Je suis même allé chez un psy. Grace à ces rendez-vous, je vais mieux. J'ai pris conscience de mes problèmes. Je les résous petit à petit, j'ai retrouvé un emploi. J'ai arrêté de boire, de jouer. J'ai acheté une maison dans l'espoir qu'un jour je puisse te revoir et te reconquérir. Je me perds un peu. Cette pièce j'aimerais que tu la gardes."
"Quoi? Mais pourquoi?"
"Car tout ça c'est pour toi. Je fais tout ça pour toi, je tiens ma sobriété pour toi, je reprends goût à la vie pour toi et maintenant pour ce petit bout. Comment s'appelle t-il?"
" ChinHae.
- Quel magnifique prénom."
Yongguk était aux anges.
"Si un jour tu reviens auprès de moi, je te traiterais mieux qu'avant, je te traiterais comme une reine."
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