Deuxième partie: Ascension printanière 1
Chapitre 1
Le temps s'était figé, arrêté. La nature s'était figée, l'air suspendu, les branches nues des arbres immobiles, la flamme du feu de camp fixée comme un instantané, les braises silencieuses. Le groupe s'était figé, le bras tendu de Rick pétrifié, son doigt crispé contre la gâchette de son arme, sans bouger; les autres ayant gardé la même posture, miroirs de leur meneur. Et face à eux, dans ce décor muet, une vieille dame les observait fixement de ses yeux écarquillés, la perplexité évidente sur chacun de ses traits, comme si elle réfléchissait intensément à un problème particulièrement épineux.
Alors, tout doucement, ses pas furtifs semblant à peine perturber le silence, les mouvements de son corps ne dérangeant qu'imperceptiblement l'immobilité du tableau, Daryl, arbalète à l'épaule, apparut derrière l'inconnue, la prenant en tenaille. Elle puait la mort. Daryl l'avait sentie avant même de la voir, persuadé alors qu'il s'agissait d'un rôdeur. Mais la femme aux longs cheveux gris dont le chasseur ne voyait que le dos ne faisait aucun geste pour tenter de mordre qui que ce soit. Il jeta un coup d'œil rapide sur le visage de Rick dont l'attention était entièrement focalisée sur la femme qu'il avait en joue. Le révolver du shérif braqué sur le visage de cette dernière confirma à Daryl qu'elle représentait une menace.
La vieille cligna des paupières et regarda un peu autour d'elle, hébétée, l'air de se demander ce qu'elle faisait là, et elle se demandait effectivement ce qu'elle faisait là. Elle fouillait pathétiquement sa mémoire pour essayer de remettre un nom sur les visages des gens en face d'elle. Parce que là, tout de suite, elle se souvenait avec une lucidité douloureuse d'une seule chose, c'était qu'elle oubliait tout le temps tout. Et elle se sentit ridicule, tristement ridicule, de ne plus savoir qui étaient ces gens, de ne plus savoir où ils étaient partis en camping, de ne plus savoir quelle conversation venait de s'interrompre, de ne plus savoir à quelle place elle était assise, de ne plus rien savoir. En regardant son bras droit, elle s'aperçut également qu'elle n'avait plus son sac à main. Qu'avait-elle bien pu faire de son sac à main ? Cette pensée perdura jusqu'au battement de cils suivant, puis elle s'évanouit, comme toutes les autres, il n'en demeura plus rien, plus de trace nulle part. C'était déjà fini. Ce fut alors qu'en se forçant un peu, elle crut reconnaître le fils de son voisin, monsieur Clark, qui jouait toujours aux policiers et aux voleurs avec les gamins du quartier. Il lui sembla pendant une fraction de seconde que le gamin Clark, bon Dieu comment s'appelait-il encore ? était pourtant blond, mais la vieille chassa bien vite cette idée, qu'elle était sotte, ce garçon n'était pas blond, d'ailleurs... mais oui, maintenant elle s'en souvenait parfaitement, le gamin Clark était brun, elle en était absolument sûre à présent. Et elle n'avait plus son sac à main, constata-t-elle avec horreur. Où l'avait-elle laissé ? Quelqu'un lui avait peut-être volé, avec tout son argent et ses papiers. En fouillant des yeux les alentours à la recherche de son sac, son regard se posa sur le gamin, comment était-ce déjà ? elle l'avait sur le bout de la langue, bon sang, ah oui, le fils Clark. Elle fit un geste vers l'enfant, mais, presque simultanément, une femme sortit un peu de l'ombre et rompit le silence tendu.
« Carl ! » dit-elle simplement, en faisant un geste qui invitait le jeune garçon à la rejoindre. Le fils Clark s'appelait Carl ? Ah oui... oui, c'était bien ça, Carl. Carl Clark, ça sonnait étrangement faux pourtant, mais bon... La vieille éternua soudain et voulut prendre un mouchoir dans son sac, mais... mais... où était son sac à main ? Quelqu'un lui avait pris son sac, pour lui voler son argent peut-être. Elle regarda suspicieusement un jeune à casquette, parce que les jeunes à casquette, il valait mieux s'en méfier. Le jeune homme était asiatique visiblement. La vieille dame se demandait pourquoi elle le regardait aussi intensément d'ailleurs, peut-être parce qu'elle le connaissait ? Oui, oui, elle le connaissait, mais il fallait dire quelque chose dans ces cas-là, engager la conversation dire n'importe quoi, être normale. Juste à cet instant, un garçon, assez jeune, traversa son champ de vision pour rejoindre, avec une mauvaise grâce patente, une femme au visage tout maigre que la vieille n'avait jamais vue de sa vie, ça elle en était sûre.
« Vous avez été mordue ? » lui demanda l'homme tout proche d'elle. Si elle avait été mordue ? Quelle drôle de question, tout de même. Mordue de quoi ? Mais d'un seul coup, la question prit tout son sens pour la vieille. On put d'ailleurs voir son visage passer de la confusion la plus totale à la compréhension.
« Oh ! Bien sûr que je suis mordue de musique ! Mon amoureux est d'ailleurs bassiste dans un groupe de rock ! March Hare, vous connaissez sûrement, ils tournent beaucoup dans la région », s'exclama la vieille avec enthousiasme, se tournant légèrement et présentant ainsi son profil à Daryl. L'ensemble du groupe la dévisagea un instant, tous stupéfaits, cois.
Pendant une fraction de seconde, Daryl, dont l'arbalète n'avait toujours pas bougé d'un iota, ne sut comment réagir, mais bientôt la seule conclusion qui lui vint à l'esprit fut que la vieille bique se foutait carrément de leur gueule, et on ne se foutait pas de la gueule d'un Dixon longtemps ! « Par un rôdeur, espèce de... »
« Mike ! » s'exclama la vieille, interrompant Daryl et se tournant tout à fait vers lui. Faisant fi de l'arbalète, elle se jeta dans ses bras, le déstabilisant complètement. Il n'avait certainement pas anticipé ça. La surprise passée, Daryl la repoussa vivement, lui faisant presque perdre l'équilibre.
« C'est quoi ton putain d'problème ? » lui balança-t-il. La vieille dardait sur lui un regard étrange. La lèvre tremblante, elle avait l'air au bord des larmes. La voix de Rick s'éleva à nouveau et attira un peu de l'attention de la femme. Malgré cela, elle ne répondit pas à la question du shérif, posa rapidement une fois encore les yeux sur Daryl. Elle avait l'air franchement paniqué maintenant, une bête traquée. Ses grands yeux fouillaient le visage du chasseur comme s'il contenait la réponse à quelque chose. Une réponse à quoi ? Daryl n'en avait aucune idée. Par contre, ce qui devenait de plus en plus clair pour lui, c'était qu'étonnamment la vieille ne se foutait sûrement plus de leur gueule, ou alors c'était une sacrée actrice. Dès lors, il n'y avait, selon Daryl, que deux analyses possibles de la situation. Ou bien la vieille avait essayé de se jouer d'eux, d'éviter la question de la morsure en répondant n'importe quoi et en se faisant passer pour folle, puis elle s'était rendu compte que ça ne prenait pas avec eux et maintenant elle avait peur ne sachant ce qu'ils allaient faire d'elle. Ou bien elle était réellement folle et c'était le vif rejet de Daryl qui l'avait effrayée de la sorte.
Rick réitéra sa question, demandant à la vieille si elle était seule. Cette dernière faisait pivoter sa tête apeurée de Daryl à Rick, tortillant nerveusement ses mains toutes fripées comme une gamine qui se ferait gronder. Hershel dut la prendre en pitié et décida d'intervenir en se levant du tronc d'arbre sur lequel il était assis avec sa fille cadette. « C'est quoi votre nom ? » lui demanda-t-il gentiment, s'approchant d'elle à pas mesurés pour ne pas l'effaroucher davantage et posant doucement la main sur son épaule.
« Je... je ne sais plus... » balbutia la vieille dame, perdue. « Je ne sais plus », répéta-t-elle d'une voix défaite. Elle avait l'air tellement sincère que Daryl se dit qu'il était impossible qu'elle joue la comédie, pas à ce point-là. La vieille était complètement zinzin, c'était la seule explication. Le chasseur raffermit sa prise sur son arbalète, il n'y avait pire ennemi qu'un ennemi totalement timbré et donc totalement imprévisible. C'était peut-être une vioque, mais elle l'avait déjà eu par surprise une fois, elle ne l'aurait pas deux fois.
« Et si vous veniez vous asseoir un moment, hein ? Pour vous réchauffer près du feu », reprit Hershel avec prévenance, en commençant déjà à l'escorter vers le feu de camp. Mais la tournure que prenaient les événements ne plaisait du tout à Daryl qui s'empressa de le faire savoir.
« Holà ! Attends un peu... Qu'est-ce qui nous dit qu'Mamie Zinzin là n'a pas été mordue, hein ? » lança-t-il. Hershel interrompit sa progression, se retourna à demi pour regarder Daryl, puis Rick sur lequel ses yeux s'attardèrent plus longuement. Le chef avait l'air d'hésiter et Daryl ne comprenait vraiment pas pourquoi. Vieillard ne voulait pas automatiquement dire inoffensif. Il suffisait de voir comment l'autre cinglée s'était jetée sur lui quelques minutes plus tôt en l'appelant Mike. Elle était potentiellement dangereuse parce qu'elle avait peut-être été mordue bien sûr, mais surtout parce qu'elle était complètement barge.
« On va vérifier », intervint soudain Carol, dont l'assurance déstabilisa un instant Daryl. « Maggie et moi, on va vérifier », précisa-t-elle alors que Maggie hochait la tête en confirmation. Daryl ne voyait pas ça d'un très bon œil. Pas question de laisser les deux femmes seules avec une étrangère. Glenn et Hershel n'accepteraient jamais que Maggie se mette en danger comme ça et... et... Daryl n'acceptait pas non plus que Carol fasse ça, voilà ! De toute façon, Rick ne donnerait jamais son aval. C'était de la folie. La vieille était très dangereuse. Elle avait attaqué Daryl en se jetant sur lui et dieu seul savait ce qu'elle aurait pu lui faire !
« Très bien », fit Rick d'une voix lasse. Quoi ? Rick ne pouvait quand même pas être d'accord avec ça ! Et si la vieille tarée profitait de son moment seule avec les deux femmes pour les attaquer. Elle était désespérée, ça se voyait, et les gens désespérés ne reculent devant rien pour parvenir à leurs fins. Hershel et Glenn devaient sûrement se rendre compte de ça et ils allaient s'opposer à cette idée insensée d'un instant à l'autre. Mais le moment s'étirait et personne ne semblait vouloir remettre en cause la décision du chef. Carol et Maggie avaient même chacune pris un des bras de la cinglée pour l'emmener un peu à l'écart. Daryl n'avait d'autre choix qu'intervenir s'il voulait mettre un terme à tout ça.
« Hé ! Attendez un peu, là ! Et si Mamie Zinzin essaie d'les attaquer, hein ? » Voilà, c'était dit. Sauf que ses paroles n'eurent pas l'effet escompté, l'ensemble du groupe le regardait à présent comme si c'était lui qui était zinzin. Les lèvres de Carol tressautaient même comme si elle essayait de réprimer un sourire. Mais ça n'avait rien de drôle ! Comment pouvait-elle prendre la situation à la rigolade. « Elle est dangereuse », ajouta-t-il avec aplomb.
« Daryl, c'est une vieille dame. Elle est terrorisée. Elle n'est pas dangereuse », lui répondit Carol d'une voix conciliante, l'air de tenter de convaincre un gosse têtu et récalcitrant, ce que Daryl n'était pourtant pas quand même !
« Pas dangereuse ? Elle vient d'essayer d'm'attaquer, j'te rappelle ! T'as bien vu comme elle m'a sauté d'ssus ! » contra-t-il. Elle était là, la preuve que la vieille folle était imprévisible et dangereuse ! Mais l'argument de Daryl n'avait pas l'air d'effrayer Carol, pas du tout. Elle était même carrément en train de se marrer, et elle n'était pas la seule. Rick riait un peu sous cape tandis que Glenn rigolait ouvertement. En quelques secondes, l'hilarité s'était répandue comme une trainée de poudre, le fou rire était collectif. Même la vieille se bidonnait de bon cœur, elle ne devait même pas avoir pigé qu'on parlait d'elle tellement elle était à l'ouest. L'impatience et l'énervement grandissaient en Daryl alors qu'il commençait à avoir la désagréable, mais familière, sensation que tout le monde se foutait de sa gueule.
« Oh ! Daryl ! » fit Carol entre deux éclats de rire. « Elle n'a pas voulu t'attaquer, elle t'a juste pris dans ses bras. Elle a voulu te faire un câlin ! » Et tout le monde se mit à rire de plus belle. Un câlin ? Pourquoi aurait-elle voulu lui faire un câlin ? Ça n'avait aucun sens ! Enfin, d'un autre côté, la vieille était cinglée. Mais ça n'avait rien eu d'un câlin, Daryl était formel là-dessus. Ça avait bel et bien été une attaque et tous les autres étaient complètement aveugles s'ils n'étaient pas capables de voir ça !
Voyant peut-être que Daryl commençait à être franchement vexé, Carol parvint à se calmer - et les autres suivirent progressivement - pour lui donner une explication. « Elle a sûrement la maladie d'Alzheimer, Daryl. Ça y ressemble en tout cas. Mon oncle était malade d'Alzheimer. Il pensait toujours que j'étais sa sœur et pas sa nièce. A la fin, il ne me reconnaissait même plus du tout d'ailleurs. Enfin, il se souvenait surtout de son passé lointain, plus ou moins. Elle t'a appelé Mike. Ce Mike, c'était peut-être quelqu'un qu'elle a connu. Elle t'a confondu avec lui, c'est tout. »
« Ouais, ben chuis pas Mike et elle f'rait bien d's'en rappeler ! » grommela Daryl d'un ton bourru, en envoyant valser un tas de feuilles du bout de son pied gauche, toujours un peu vexé que tout le monde l'ait pris pour un con, même si la partie rationnelle de son cerveau savait pourtant bien qu'il ne venait pas d'être l'objet de moqueries malveillantes. Non, il s'était simplement agi d'un grand fou rire irrépressible qui avait allégé l'ambiance morose et dont le groupe avait vraiment eu besoin. Si le point de départ de cette heureuse rigolade n'avait pas été sa propre méprise, Daryl aurait peut-être carrément ri avec eux, et ça aurait été étrange sans doute de se dérider comme ça devant autrui. Mais ce n'était pas, comme Daryl l'avait longtemps cru, faire aveu de faiblesse que de se laisser aller un peu avec des gens en qui on avait confiance, il comprenait maintenant à quel point il s'était fourvoyé là-dessus.
« Où est mon sac à main ? » demanda la vieille, interrompant le fil des pensées de Daryl qui faillit lui rétorquer qu'elle n'avait pas de sac. Et d'où sortait cette question, d'abord ?
« Il est par là », le devança Maggie en faisant un vague geste de la main en direction du feu. « On le prendra après. » La femme répondit d'un hochement de tête, visiblement satisfaite par les paroles de la fille d'Hershel.
Maggie et Carol attirèrent l'étrangère un peu à l'écart pour l'examiner à l'aide d'une lampe de poche. Les trois femmes revinrent après quelques minutes. La vieille était visiblement clean. Rick lança un long regard à Daryl avec une question imprimée sur chacun de ses traits, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire d'elle, maintenant ? Et Daryl n'en avait pas la moindre idée. D'autant plus qu'il y avait, selon lui, une question plus pressante, d'où venait cette femme ? Elle n'avait pas pu survivre seule bien longtemps, pas avec cette fameuse maladie de la mémoire qu'elle avait. Elle devait avoir un groupe quelque part, duquel elle avait été séparée, ou qui était mort, ou qui l'avait abandonnée, ce que Daryl pouvait à peine condamner - qui voulait se trimballer une Mamie Zinzin au beau milieu de l'apocalypse ? Pourtant, Daryl ne put s'empêcher de repenser au groupe qu'il avait rencontré à Atlanta, ces mecs qui auraient donné leur vie pour protéger une maison de retraite remplie de vieillards croulants et séniles. A ses yeux, c'était une mission honorable que s'était donnée ces gars-là. Et dans un monde comme celui-ci, que restait-il à un homme sinon son honneur ? Ainsi, Daryl sut, avec une certitude farouche et absolue, qu'il leur faudrait se coltiner la vieille folle, au moins jusqu'à ce qu'ils aient retrouvé son groupe.
Rick, de son côté, était perdu dans la contemplation du sentier que la dame avait emprunté pour parvenir jusqu'à eux. Suivant inconsciemment un cheminement intérieur semblable à celui de Daryl, il était également arrivé à la conclusion que cette personne âgée ne devait pas être seule depuis bien longtemps. Son campement était peut-être même tout proche. Elle s'était probablement égarée. Si c'était le cas, les gens de son groupe finiraient certainement par entreprendre des recherches et ils découvriraient indubitablement leur campement de fortune. Après leur mésaventure avec le groupe de Randall, Rick ne souhaitait pas être pris par surprise. Dès lors, pourquoi ne pas envoyer un ou deux éclaireurs en reconnaissance, ne serait-ce que pour s'assurer qu'il n'y avait aucun autre groupe à proximité.
« Daryl ? » l'appela Rick. Le chasseur tourna immédiatement son attention vers lui. « Je me disais que son groupe est peut-être pas loin... »
« La piste est fraiche », répondit Daryl, comprenant instantanément où son interlocuteur voulait en venir. « Ce s'ra pas dur à vérifier. » Il avait plu la veille, le sol était meuble. A couvert, dans le bosquet, le vent ne dérangeait pas les feuilles mortes tombées au sol. Remonter la piste de Mamie allait être un jeu d'enfant pour Daryl, même dans l'obscurité avec pour seule aide une lampe torche.
Cependant, Rick hésitait encore. Depuis leur fuite de la ferme, il évitait autant que possible de séparer le groupe, ne voulant pas les affaiblir. C'était ensemble qu'ils étaient forts et qu'ils pouvaient espérer survivre. Il savait toutefois que, dans certaines situations, il s'agissait d'un moindre mal. C'était sans doute le cas maintenant. Ils ne pouvaient pas attendre d'être surpris par d'autres gens, mais ils ne pouvaient pas non plus tous vérifier que la menace existait, ils seraient aussi discrets qu'un troupeau d'éléphants. « Prends Glenn avec toi », finit-il par demander à Daryl qui s'exécuta sans plus attendre.
Un petit quart d'heure plus tard, les deux éclaireurs ayant suivi la piste de la vieille inconnue, débouchèrent sur une vaste clairière à la périphérie de laquelle se dressait un mirador en bois. Ils décidèrent de s'approcher de la petite construction, toute lumière éteinte, bien à couverts à l'orée du bois. Alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques dizaines de mètres du mirador, une personne seule, chargée de deux sacs à dos, finissait d'en descendre l'échelle et commença à s'éloigner à pas de loup, ne soupçonnant pas qu'elle était épiée. Personne d'autre ne descendant de la petite tour de bois, Glenn et Daryl eurent tôt fait de conclure que cette personne était probablement le seul et unique membre du groupe de leur vieille dame.
Note de l'autrice:
Illustration: Gustave Doré, L'entrée du purgatoire.
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