Chapitre 16

Dans la chambre d'enfance de Noeul, se dernier était assis sur le lit, discutant avec sa mère le temps que Boss et le père de l'idole aient fini de faire le tour de la maison, s'assurant que personne ne tentait de pénétrer les lieux.

- Je suis désolé Ma', fit le jeune homme dans les bras de cette dernière.
- Tu as vécu quelque chose de dur et de lourd à porter, je ne peux pas comprendre les traumatismes que tu as subis, mon fils. Mais je suis ta mère et il est de mon devoir de t'encourager, peu importe la décision que tu prendras pour toi.

Le fait de savoir qu'elle ne lui en voulait pas et qu'elle lui donnait en plus le courage de se livrer fit que Noeul déposa sur le sol sa dignité et sa fierté de jeune coq pour se découvrir face à la seule femme contre qui il se savait toujours perdant et lui montrer l'étendu de ses blessures internes. Elle pleura avec lui, caressant son bébé accroché à elle comme si il était encore ce petit garçon de 3 ans, dans ses bras qui avait peur, l'appelant avec désespoir pour que son héroïne vienne le sauver.

Il était très attaché à sa mère et elle en avait toujours pris soin, lui laissant autant de liberté qu'il voulait tout en lui inculquant une éducation poli et ferme. Faisant de lui, un jeune homme intègre avec un état d'esprit ouvert et une vision du monde très élargie.

Mais ses blessures avaient fait de lui, de nouveau, ce petit garçon apeuré qui la cherchait pour lui livrer tout ce qu'il avait sur le cœur à travers le rideau des larmes qui inondaient leurs joues.

- Je les entends qui rentre.
- Restez là haut ! cria le père de Noeul d'une voix forte et en colère. Fermez les volets !

Le ton ne laissait place à aucun doute sur ce qu'il ce passait en bas et la voix de Boss en colère donnait des frissons à Noeul qui se précipita pour obéir à son père. Lui et sa mère bloquèrent les accès de l'étage, s'assurant de n'être visible de nulle part.

En bas c'était l'hécatombe, on pouvait entendre des gens crier leurs noms, le bruit de flashs qui crépitent et le père de Noeul ainsi que le Vagabond qui s'efforçaient de faire une barricade pour leur interdire l'accès.

- Ils arrivent !
- Qu'ils se dépêchent ! Je ne pourrais pas tenir très longtemps !
- Mettez-vous derrière moi ! ordonna Boss, on va fermer tout ce qu'on peut et les empêcher de détruire les vitres !

Mais même si à deux ils faisaient le plus gros du travail, la mère et le fils en haut se répartirent des tâches afin de pouvoir aider leurs moitiés en bas et barricader la maison.

Il fallut une bonne vingtaine de minutes avant que des sirènes ne retentissent et que la police ne se manifeste pour embarquer tous le monde, laissant souffler la famille Nuttarat et Boss, complètement épuisés par ce qu'ils venaient de vivre.

Quelle mouche les avaient piquée pour qu'ils deviennent aussi ingérables ? La nuit fut terrible pour ces quatre là qui durent la vivre, enfermés dans la villa familiale, yeux ouverts et à l'affut du moindre bruit.

Le lendemain n'avait pas été mieux et tous souffraient de cette nuit compliquée. Boss proposa alors qu'il tous les quatre chez lui afin d'être plus tranquille, mais l'idée était encore plus débile quand ils mirent un pieds dehors pour tenter de se dégourdir les jambes.

Non définitivement, rien ne fonctionnait hormis la décision de quitter le pays pour retourner en Corée, mais ne serait-ce pas le même effet que de quitter une fausse aux lions pour une autre ? Cependant, quel choix avaient-ils ? Visiblement très peu, voir aucun et c'était bien ce qui compliquait les choses, pourtant...

[...]

- Mesdames et Messieurs, nous entamons notre descente vers Paris. s'exclama l'hôtesse dans son micro.

Finalement l'idée avait été trouvée et approuvée. Ils partiraient en voyage le temps des quelques jours qui restaient à Noeul avant son retour à Seoul pour reprendre sa place au sein du groupe.

Pour l'heure, ils avaient troqué leurs tenues d'été pour des pulls et des manteaux car le froid hivernal de cette année était si mordant sur le sol français que même à l'intérieur de l'aéroport, on pouvait voir de la buée sortir de la bouche des voyageurs et travailleurs qui fourmillaient dans le grand bâtiment.

- C'est grand dis donc ! s'exclama la mère de Noeul accrochée au bras de son mari, de peur de se faire bousculer par la cohue des arrivants qui fonçaient dans tous les sens, faisant que très peu attention aux autres.
- Vous n'êtes jamais venu ? questionna Boss.
- Si mais j'ai très peu de souvenirs, c'était juste pour un échange de vol, je crois...
- Boss, tu as l'habitude toi ?
- Je voyage constamment, ce n'est pas ma première fois ici et je peux vous montrer certains endroits que j'aime beaucoup. Récupérons juste nos bagages avants.

Suivant les recommandations du musicien, le quatuor s'avança vers les tapis roulant où étaient en train d'être déposé les bagages des voyageurs. Ils les virent assez vite mais Boss et le père de Noeul furent les plus rapide à tout récupérer pour finalement foncer vers un taxis direction une petite maison dans une banlieue assez tranquille qui les changeaient beaucoup de la Thaïlande ou bien de la Corée. 

Arriver de nuit gâchait un peu la vue, mais l'intérieur de la maison était sublime, spacieux, à la décoration typique du pays et des goûts assez moderne de la personne qui l'avait créé. Chacun y trouvait son compte dans une atmosphère plus légère et une ambiance plus calfeutrée que quelques heures auparavant.

Ils visitèrent assez sommairement la maison puis chacun alla se coucher.

La nuit fut plus tranquille, bien que courte reste des séquelles des heures précédentes chez eux. Mais pourtant, Noeul et Boss s'étaient endormis rapidement et avaient apprécié ce sommeil bien mérité.

Le lendemain matin, réveillés par un soleil frais qui traversait les carreaux gelés des fenêtres qui éclairaient leur chambre, ils s'étirèrent, repu et plus reposés par cette nuit loin de l'inquiétude et de cette agitation qu'ils avaient subit. 

- Salut, murmura Boss en lui souriant.
- Salut, bien dormis ?
- Comme un bébé et toi ?
- Avec le bébé.

Ils pouffèrent tous les deux.

Du bruit dans la maison leur apprirent que les deux parents étaient debout et ils se décidèrent à se lever pour les rejoindre. L'un allant sous la douche et l'autre descendant dans la cuisine un peu plus petite que les leurs en Thaïlande, pour saluer les Nuttarat.

- Bonjour ! s'exclama Noeul en souriant, la tenue encore un peu débrailler.
- Bonjour fils ! Bien dormis ?
- Où est passé Boss ?
- Il est sous la douche. Oui, on a bien dormit et vous deux ?
- Très bien aussi, c'était même étrange de dormir aussi bien.

La petite famille gloussa tout en préparant de quoi manger, alors que Boss sortait de la douche, se séchant les cheveux, une serviette lui ceinturant la taille, soulignant la chute de ses reins étroite.

Il exposa au soleil frais, son torse nue et sculpté où frissonnait encore les marques du souvenir intime qu'il avait partagé avec Noeul deux jours avant de quitter le pays pour un autre. Dans son dos on pouvait encore y voir des traces de griffures, lacérations passionnées marquant son dos ou bien ses épaules et ses fesses.

Noeul avait été si passionné sous les coups de Boss qu'il n'avait su comment dompter cet élan qui l'avait transporté dans un monde qu'il n'avait jamais eu la chance de visiter, même seul...

Durant la matinée, ils firent du repérage, achetèrent de quoi remplir le frigo et autres petites choses dont chacun aurait besoin durant les quelques jours qu'ils allaient passer dans la petite campagne banlieusarde et dont le froid changeait l'atmosphère. Mais le soir, installés autour de la cheminée pour siroter leur thé et déguster des biscuits d'après-repas, voilà comment passèrent les quatre jours de leur séjour.

Ils avaient fait beaucoup de visites que ce soit dans les musées ou autres monuments ou des petites villes aux alentours, les boutiques et les restaurants appétissants, découvrant une tout autre culture et des plats qui les firent rêver.

De retour à Bangkok, la situation s'était calmée, mais plus personne ne pouvait dormir tranquille sans avoir une protection renforcée autour d'eux et c'est finalement bien avant la date butoir des deux semaines que Noeul se décida à rentrer en Corée et reprendre son poste dans le groupe et l'agence.

Boss à ses côtés, ils se rendirent à l'agence dès leur arrivée pour retrouver le CEO dans son bureau et passer avec lui, une heure de réunion éprouvante pour Noeul qui ne savait plus vraiment si son envie de revenir dans le groupe était une bonne idée ou... juste un acte de désespoir...

***

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