PDV Mia :

Je finis ma logorrhée et Kevin me regarde fixement.

- Kevin ?

Il ne répond pas, et serre tellement fort ses poings que ses jointures sont devenues blanches.

- Kevin, ça va ?

- Oui... Oui ça va, me répond-il. C'est juste que quand je suis en colère, je m'enflamme beaucoup plus simplement, m'explique-t-il. J'essaie de me contrôler... Mais c'est très compliqué. Je ne sais pas comment t'expliquer... Mon cœur est comme une flamme, qui brûle continuellement. Mais quand je suis désespéré ou que j'ai un sentiment de tristesse, d'abandon... C'est comme si le feu s'éteignait. Au contraire de d'autres émotions fortes, comme la colère, le bonheur, la haine, l'amour, où le feu s'embrase. Tu comprends ?

J'écarquille les yeux.

- Mais alors, c'est peut-être pour ça que quand je panique...!

- Tu as peut-être des codes semblables. Écoute, Mia, il faut que je te dise quelque chose.

- Vas-y, je réponds.

- Si... Tu... Est-ce-que... Tu resterais avec moi si... Je partais ?

- Pourquoi voudrais-tu partir ?

- Alec n'est pas fou, Mia. Il acceptera l'audience d'Achille, le risque d'une guerre est trop fort. Il... Il faut retrouver les autres.

- Les autres ?

- Les surnaturels.

- Pourquoi ?

- Pour résister! Seul, on ne va pas loin. Je l'ai compris quand on a réussi à s'enfuir, en passant par la douane. Si tu n'avais pas été là... Mais quand même, j'ai failli y rester. Pour être plus fort, il faut se rassembler. J'ai appris que certains groupes se sont déjà formés.

- Dans quel but ?

- Renverser le roi.

J'écarquillais les yeux.

- Combien y-a-t'il de surnaturels, environ ?!

- Je ne connais pas le nombre exact, mais de plus en plus. Les rois s'intéressent de moins en moins à nous, nous pensant sur le déclin. Donc les groupes comme ceux dont je te parlais tout à l'heure prolifèrent, s'allient...

- Incroyable, soufflais-je.

Je pensais quoi ? Être la seule de mon espèce ?

- Mais comment est-ce-que tu veux partir ? Je te rappelle que Tasha et Alec nous surveillent, Kevin.

- Je sais ! On trouvera un moyen. Ils en auront marre un moment. Je ne sais pas ! Quelque chose. On pourrait... Rester un peu, puis partir! Se préparer, les souler royalement, je sais pas!

- Ok, ok, calme toi... Je comprends ton point de vue. S'il y en a d'autres... comme moi, je voudrais les voir. Mais... Tu pourrais m'expliquer pourquoi tu y tiens tant ? C'est pour trouver d'autres comme toi ?

Il serre les poings avec force.

- Je ne peux pas trouver d'autres comme moi, lâche-t'il, catégorique.

- Comment ça ?

Il me sourit tristement.

- Ma mère... Ma mère était la dernière albinos. Ou l'une des derniers, mais si c'est le cas les autres sont bien cachés. Ou morts, comme elle...

Il s'arrête, la voix vacillante, puis reprend :

- Mon père était l'un des 8 fils du feu, une lignée légendaire, comme les albinos d'ailleurs. La plupart furent exterminés, donc... La probabilité que deux survivants (s'il y en a!), se rencontrent, tombent amoureux, fassent des enfants... Est quasi nulle.

Je le regarde avec compassion. Il murmure :

- Arrête avec ce regard, s'il te plaît. Je n'aime pas qu'on ai... pitié de moi.

- Je n'ai pas pitié de toi ! ripostais-je avec véhémence. Je trouve ça triste, c'est tout, continuais je plus doucement.

- Merci, dit-il en me souriant.

Je lui souris aussi, ce qui sembla lui rappeler quelque chose:

- Oh, et tu sais que comme je suis un imbécile, Alec et Tasha savent que je ne suis pas un vampire ?

- Hein ?!

Il se frotte la nuque et sourit d'un air gêné:

- Oui... J'ai préféré faire mon sourire de tombeur à sa majesté plutôt que de me concentrer sur: cacher mes canines inexistantes.

Je ne peux m'empêcher de rire face à sa bouille coupable.

- Quoi ? grogne-t'il.

- Rien, t'inquiète, on y retourne.

- Ah parce que tu te rappelles du chemin peut-être ? dit-il sarcastiquement.

En effet, je ne m'en rappelle absolument pas.

- Keviiiiiiiiiiiiiiin...! je ronchonne.

- Quoi? sourit-il innocemment.

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Heya!

;D