Chapitre XXV

Un chant mélodieux raisonne dans ma tête et me berce en cette belle matinée, alors que je ne cesse de repenser à lui. Je le revois me sourriant, je redessine ses yeux si claires et si malicieux, je réinvente ses courbes et recherche cette douce odeur qui m'ennivre tant quand il se tient tout près de moi.
Axel ...
Ma gorge se serre et mon souffle s'accélère quand je repense à lui et à ses mains chaudes posées sur les miennes. Il m'a ensorcelé dès le premier jour, je ne pourrai désormais m'éloigner de lui. Il est essentiel à mon bonheur.
C'est lui.
Je ne sait ce que c'est réellement d'aimer mais ... si c'est ca l'amour je crois bien que je l'aime!

Sa main posée depuis déjà un long moment sur ma cuisse, m'extirpe de mes pensées. Il me regarde fixement et je me montre aussitôt gênée par un tel rapprochement. Je lui souris mais lui ne bouge pas. Mon coeur ne cesse de batre.
Mon dieu, que m'arrive-t-il?
Il s'avance délicatement vers moi ne me quittant pas du regard. Il se rapproche encore plus près de moi, dans un mouvement délicat et lent. Nos regards ne se quittent plus et je peux désormais sentir son souffle chaud qui se reflète sur ma poitrine. Je ferme les yeux. Il baisse sa tête et se penche en direction de mon cou. Il est là, il n'a jamais aussi près de moi.
Oh non ...
Ses lèvres se posent délicatement sur ma peau fragile et réchauffe le creux de mon cou puis termine enfin son chemin tout près de mon oreille. Son parfum me fait perdre tout contrôle, ma tête et mes pensées partent dans un tourbillons infernal.

À chacun de ses baisers mon corps frissonne et laissent derrière eux une agréable sensation humide. Ses lèvres rejoingnent les miennes sans que je m'y prépare. Ses mains aggripent sauvagement mes cheveux et nos deux corps se rencontrent enfin.
Mes mains tremblent tandis qu'il maîtrise à la perfection le moindre de ses gestes.
《Axel ...》dis-je dans un soupire à peine audible. Ses mains caressent mes cuisses, ses yeux se plongent dans mon regard si perdu, ses baisers sont comme une vague qui embrase mon coeur. Il me domine, je ne peux plus rien désormais, je suis sous son contrôle, je suis à lui.
Ses mains délicates remontent contre mes côtes et soulèvent dans leur passage mon débardeur. Ses gestes font preuve d'attention et de délicatesse, son regard est pétillant, je profite de ce doux moment inattendu.
Nos deux bustes brûlants se collent et glissent au contacts de nos corps transpirant.
Il plonge une dernière fois son regard dans le mien et gardant son front collé au mien, il me chuchotte dans un dernier élan de sensualité《Cela faisait tellement longtemps que j'attendais ce moment ... Tu es mienne Angie》

Dans un profond sursaut, j'ouvre grand les yeux en direction du plafond de la voiture qui me fait face. Mon coeur bat vite et mon corps entier est mouillé de transpiration. Je me redresse aussitôt dans l'habitacle de la voiture d'Axel et découvre avec mépris que je suis seule. Mon corps glisse dans le fond de la banquette arrière et je réalise doucement que ce n'était que le fruit de ma propre immagination qui venait de fonder tout cela. Je porte ma main sur mon front, je m'en veux à cet instant d'avoir pu rêver une telle scène si agréable et si frustrante à la fois. Un rêve qui ne deviendra sûrement jamais réalité.

Je porte un regard dans le rétroviseur interne de la voiture pour voir de quoi à l'air mon visage désormais, après de telles pensées. Mes joues sont bouffies et rougies, et mon front brille au grès de la nuit. Je regarde le cadran et remarque qu'il est minuit passé. Je prend une grande inspiration et tente d'évacuer toutes ces dernières images obscènes de ma tête.

Je regarde autour de moi mais ne vois aucunement la présence d'Axel. Je décide de quitter la voiture et de partir à sa recherche. À cet heure-ci il ne doit pas être bien loin.
La nuit est calme et la lune pleine se reflète dans les vaguelettes du lac. Il fait doux pour une fin de mois de septembre et quelques grillons produisent encore leur chant estivale. Je respire un grand bol d'air frais pour m'éveiller d'avantage et m'aventure sur les berges du lac à la recherche d'Axel.

Mais c'est après quelques minutes, que j'aperçois une paire de chassure délicatement rangée derrière des roseaux. Je me dirige en sa direction espérant qu'il n'est rien arrivé d'alarmant à Axel. Mais une fois à sa hauteur, je découvre avec stupéfaction que tous ses habits de la journée sont également entreposaient entre les quelques hautes herbes.

Je me relève, regarde autour de moi mais la nature paraît aussi bien endormit que silencieuse. Mais un bruit soudain provenant du lac attire mon attention. Je me retourne lentement et l'aperçois seul, dans l'eau. Je reste muette derrière cette haute végétation afin de ne pas me montrer.

La lune éclaire parfaitement la nature ce qui me permet de l'épier sans grande difficulté. Il plonge un long moment sous l'eau et en ressort un peu plus loin, son corps majoritairement mit à découvert, se présentant de dos. Mon souffle s'arrête instantanément et mes oreilles ne parviennent plus à entendre un quelconque bruit. Tous le décors avoisinant disparaît à mes yeux, je ne vois plus que lui.
Son dos est luisant de par l'eau qui dégouline le long de ses courbes et la lune fait ressortir ses muscles le plus naturellement possible. Le reste du lac coupe ses fessiers mais me laisse apercevoir la délicieuse cambrure qu'offre ses reins.
Cette fois-ci ce n'est pas un rêve, tout est bien réel et je profite de cet agréable moment que m'offre la nature. Le temps me paraît arrêté et j'ai un agréable sentiment que la forêt toute entière regarde avec moi ce si beau spectacle. Dans mes pensées les plus folles je n'aurais qu'une envie de le rejoindre et que nous passons la nuit entière dans cette eau, à nous enlacer mais il n'en est pas question. Il ne devrait même pas savoir que je suis ici.

Je le regarde un moment et décide de m'en aller avant qu'il ne soit trop tard et qu'il me surprenne non loin de ses vêtements. Sur le chemin du retour les images de mon dernier rêve et de ce que je viens de découvrir se mélangent donnant une agréable et surprenante cinétique. Je me force néanmoins à chasser tout cela de mon esprit afin d'éviter de me montrer davantage déstabilisée devant Axel. Ce n'est après tout qu'un fantasme, un rêve sûrement irréalisable!

- Tu es réveillée? M'interpelle Axel dans mon dos.

- Euh oui ... Je prennais juste l'air, mentis-je. Et toi, que faisais-tu?

- J'ai par habitude de faire quelques brasses les soirs de pleine lune quand je reviens ici, alors je me suis éclipsé un instant.

- Oh, je vois ... Je tenais à te remercier pour cette journée d'entraînement. Tu m'as beaucoup aidé, répondis-je afin de m'ôter ces dernières images encore fraîchement présentes dans mon esprit.

- C'est Orana que tu devrais d'avantage remercier. Mais le chemin est encore long, tu as besoin de plus d'entraînement. Mais c'est un bon début.

Ses vêtements mouillés collent à sa peau et ses cheveux demeurent en batailles et légèrement emmêlés. D'un pas décidé, il s'approche de moi et me fixe d'un regard sombre et inquiétant.

- Je tenais à te dire quelque chose aujourd'hui ...

Il prent une profonde inspiration et continue.

- Tes pouvoirs... utilisent les qu'à bon esciant car ils risquent de s'épuiser et de disparaître à tout jamais. C'est un détail important que tu dois retenir. Entendu?

- D'accord... Et ce même si je parviens à les contrôler d'avantage et à m'exercer?

- Tu risques de t'épuiser à la longue, cela puise ton énergie et ca peut se montrer dangereux pour toi. Il est donc important que tu ne les utilises seulement lorsqu'il en est indispensable. Tu comprends?

- J'ai compris oui... répondis-je un brin déçu par cet aveu.

- Cependant je peux te montrer quelque chose ce soir, si tu acceptes de me faire confiance, finit-il par me dire en sourriant malicieusement.

- Que veux-tu dire par là, le coupais-je méfiante.

- Donnes moi tes mains, conclut-il d'une voix douce.

Je m'avance vers lui, inquiète de ce qu'il allait me faire, mais plus le temps passait plus ma confiance envers Axel ne faisait que de s'agrandir.
Nous nous regardons fixement tandis que je lui offre mes mains dans un geste lent.
Il me les saisit de ses mains toujours aussi agréable au touché et m'ordonne une dernière fois dans un susurre, de lui faire confiance et de me laisser transporter.

Nos deux mains solidement liées et nos deux corps serrés, nous disparaissons en un éclair dans la pénombre de cette nuit, d'aparrance bien trop calme.

***

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