Chapitre XIX
Mes jambes, mes poignets... Que se passe-t-il? Je ne peux plus bouger! Aller Angie, ouvre les yeux! Réveils toi! Pourquoi je ne peux pas? Bouge au moins ta tête, fais un effort! Donne un signe de vie bon sang! Aïe! Mais... mais qu'elles sont toutes ces choses plantées dans ma chair ?!
Mon esprit s'élève au-dessus de mon corps sans que je puisse le contrôler. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive! Suis-je morte? Je ne peux pas le croire! Je contemple mon corps inanimé, plongé dans un profond sommeil ou bien serait-ce le début de la fin... Je ne sais pas. Mon esprit vit toujours mais mon corps ne bouge plus, comme si les deux ne parvenaient pas à se rencontrer.
Je suis nue sur cette table glaciale et dure en inox. Une lumière éblouissante m'éclaire la poitrine et un drap blanc cache tout juste le bas de mon corps. Je remarque que j'ai les poignets et les pieds liés et les sangles me blaissent profondément. J'ai froid, j'ai mal, je suis nue et humiliée, j'ai peur et j'ai faim.
Mais que m'arrive-t-il?
Je me concentre d'avantage et remarque qu'un long tuyaux est relié à une imposante machine placée contre le mur, prennant naissance dans le creu de ma nuque. Du sang rouge vif coule lentement vers cette machine. C'est mon sang! Que sont-ils en train de me faire?
Mes lèvres sont devenues mauves et ma peau est désormais grisâtre. Serait-ce le manque de sang ou le froid qui me procure cet effet ci? Je ne saurais le dire.
Je suis seule dans cette pièce étroite, seule avec moi-même, impuissante et isolée. Je me regarde mourir, je n'ai plus de force, je n'arrive plus à me battre. Ils vont m'enlever tous mon sang et vont bien finir par me tuer si ca continu!
Je me sent si faible et si loin que je ne cherche pas à me défaire de cette situation. Il est trop tard ...
Mais c'est à ce moment que je sent une présence dans la pièce, une présence qui a les yeux rivés sur moi.
C'est Axel. Il est apparut dans la pièce comme un fantôme, sans faire de bruit et me contemple sans bouger loin de la table où je me trouve. Je suis ravie à cet instant que mes assaillants aient pris le soin de cacher une grande partie de mon intimité, laissant mon torsse seulement à découvert. Mon corps reste intacte mais mon esprit rougit de honte et d'humiliation. Il faudra que je me contente de cela.
Il s'approche lentement de mon corps et je sent ses yeux parcourir tout mon corps en s'attardant sur les détails de ma silouette. Je suis effrayée, j'ai peur qu'il me veuille du mal après ce qu'il m'a fait dans la cour l'autre jour, toute à l'heure, ou la semaine passée... Je ne sais plus, je ne sais pas depuis combien de temps de gis ici.
Il m'a trailli, ce n'était pas lui, il n'aurait jamais pu me faire une chose pareil. Je me souviens de cet anneau bleue qui brillait dans son iris, je me souviens de ce visage sans émotions, blâme et rigide. Axel est-il toujours aussi dangereux? Cette idée m'effraie et me glace le peu de sang qu'il me reste. Mon corps est impuissant. Il peut désormais faire ce qu'il désire de moi.
Mais après de longues minutes de contemplation, il se dirige en un mouvement vers l'appareil et débranche le moindre fil qu'il appercoit. La machine s'éteint dans un vrombissement lent et mon sang cesse de couler à travers le tuyaux transparent qui me relit à elle.
Axel revient vers moi et s'arrête à la vue de mon visage. Je sent desormais mon coeur battre et se remplir de chaleur. Il est venu pour moi, il est le Axel que j'ai connu, il me redonne la vie.
Il tend sa main vers mon cou puis avance ma tête contre ma poitrine. Ce geste banal me lance une décharge électrique tout le long de ma colonne vertébrale. Il glisse sa main le long de ma nuque et retir d'un grand coup sec l'aiguille qui était implantée dans ma moelle épinière.
Mon corps est parcourue d'un immense frisson, je me sent légère, je me sent bien. Je n'ai plus froid, je n'ai plus mal, un souffle chaud remplie mes poumons et des larmes viennent humidifier mes paupières. Mon sang reprend sa course folle et réanime la moindre portion de mon corps. Le bout de mes doigts est engourdie mais des fourmillements de plus en plus intenses viennent réveiller mes sens.
Dans un souffle profond et imminent je parvient à ouvrir les yeux. Ma vue se brouille, je met un certain temps avant de reprendre mes esprits et de distinguer les traits si fin du visage d'Axel. Les ombres de dessinent puis les couleurs, le voil placé devant mes yeux se dispersse peu à peu mais cette lumière si forte placée au-dessus de moi m'éblouit et me gêne.
- Angie... Ça va aller... me chuchotte sa voix si apaisante.
Il me regarde de très près désormais, ses yeux plongés dans les miens. Ses cheveux sont sales et une odeur agréable de transpiration émane de lui. Ses vêtements sont tachés et quelque peu déchirés, ses ongles sont noircis de terre mais il me paraît étonnement serein.
Aucun son de parvient à sortir de ma bouche, mais comme s'il avait lut dans les pensées, il répond immédiatement à toutes ces questions que je me pose tout en défaisant les liens qui me retiennent sur la table:
- Le Skir t'a enfermé ici afin de purger ton sang d'Impure et de le garder. Il t'aurait laissé pour morte mais se serait nourrit de ton sang sacré. Les anciens disent que seul le sang d'un Impure peut permettre à un Destiny de developper ses pouvoirs. Maintenant je vais te sortir de là! Finit-il par me dire dans un dernier geste d'impatiente.
Il soulève mon corps de ses deux bras et me dépose délicatement au sol, prennant le soin de recouvrir l'entièreté de mon corps à l'aide du draps blanc.
Il me laisse un moment seule au milieu de la pièce et s'éloigne de moi. Je suis allongée sur le carrelage froid de la pièce, espérant qu'il ne va pas trop longtemps s'absenter. Je l'entend marcher d'un pas lent et cherchant quelque chose dans ce qu'il me paraît être un sac-à-dos. Je n'ai plus de forces, seul mes yeux parviennent à parcourir le plafond qui me fait face. Je suis si faible!
Il revient alors vers moi et me redresse en position assise contre ses genoux. Ma tête tourne mais après quelques secondes je retrouve enfin mes esprits.
Il pose alors un épais livre sur mes genoux sertit d'une couverture bordeaux légèrement usées. J'ai bien peur de comprendre de quoi il sagit quand soudainement il m'annonce d'une voix calme:
- Le grimoire des Impures... Ma chère Angie nous allons développer tes pouvoirs!
***
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top