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Aujourd'hui, pour une fois en me levant ce matin, je respirais la joie de vivre, j'avais presque envie de chanter et de crier sur tous les toits. Cette enthousiasme me fit étirer les joues jusqu'aux oreilles. J'avais fini de m'occuper des grands salons de cette maison, ainsi que des salles à manger, la cuisine et certaines chambres. Il ne m'en restait plus que trois. Celle de Miriame, d'Eli et bien évidemment, j'ai gardé le pire pour la fin. Le pire parce que j'ai peur de croiser ses yeux, j'ai la boule au ventre rien qu'à l'idée de le revoir alors je pourrais dire que le plaisir est partagé entre la terreur et l'envie. L'envie car au plus profond de mon être, j'ai quand-même envie de le revoir.
Quand j'ai fait la chambre du frère aîné, Alec, il n'était pas présent pour mon plus grand bonheur, cela me gène un peu de faire mon ménage en présence des gens. Joy, la dirigeante de l'Institut disait toujours que nous devons être comme des fées, personne n'est censé nous voir faire, juste être satisfait du résultat final et du rangement que l'on fait et sur ce point, j'ai toujours été d'accord avec elle.
Comme je suis la petite nouvelle au sein des domestiques, Madame Ross a jugé bon que je ne m'occupe que des chambres de leur enfant car sa confiance en moi n'est pas assez grande pour que je fasse la leur. Faut dire que cette décision ne me déplaît un aucun cas.
Je toquais à la porte de Mademoiselle Miriame et attendus quelques secondes, je ne reçu aucune réponse. Je répétais mon geste et attendus de nouveau, toujours rien. Je soufflais d'agacement ! Mon dieu ! Elle est sourde ou quoi ??
Je refis mon geste et cette fois-ci je reçus un réponse.
- J'arrive !
Elle ouvrit la porte et retourna aussitôt à ses occupations en clair, s'allonger sur son lit et écouter la musique. Je regardais l'état affreux dans lequel sa chambre était et failli m'étouffer avec ma salive. Comment avait elle fait pour en arriver là ? Je me souvenais qu'à peine hier sa chambre était super bien rangée plus que c'est MOI même en personne qui l'avait faite. En plus, elle ne connait même pas la politesse cette petite. Incapable de me dire un simple Bonjour. Et voilà qu'elle vient de gâcher ma bonne humeur. Elle se retourna subitement dans ma direction et je détournais le regard en sursautant vue que depuis tout à l'heure je la fixais perdue dans mes pensées.
- Essayez de voir si vous ne trouvez pas mon collier Pandora, il a une sorte de fleur au centre avec des pierres bleues.
Je me contentais de hocher la tête affichant l'un des fameux faux sourire que j'ai eu l'habitude d'afficher. Super maintenant elle me donnait des ordres. Cela doit être la raison de son bazard. Je reprenais mes esprits consciente que ça allait me prendre du temps et que je devais faire au plus vite bien que cela m'agace parce que même hier, sa chambre ne ressemblait pas à cette décharge d'habits.
Après au moins trente minutes, je quittais enfin sa chambre pour rejoindre celle d'Eli, je souriais d'avance, elle me remontera sûrement le moral. J'arrivais devant la chambre de la petite et toquais. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit sur sa petite bouille encore endormie.
- Bonjour ma petite Eli ! Sais-tu que voir ton petit visage me redonne le sourire ?
- Bonjour ! Oui, je suis trop mignonne, je sais !
J'éclatais de rire devant tant d'assurance venant d'elle. Elle me laissa entrer et je souris en observant sa chambre bien rangée et où il n'y a pratiquement pas grand chose à faire. Voilà un exemple à suivre ! Pensais-je. Je commençais à faire mon travail tandis que la petite s'assit sur son lit.
- Comment tu as trouvé Roquette ?
- Très baveuse ! Je souris. Mais respectueuse comme son maître. Ça m'a fait plaisir de faire sa connaissance, tu sais, là où je viens, je n'ai pas eu l'habitude d'en voir.
- Ah bon ? Tu viens d'où comme ça ?
- D'une institut de formation.
- Ah ouais... c'est quoi ? Pourquoi tu ne vivais pas avec tes parents ?
- C'est un lieu où l'on nous forme pour être femme de ménage....Essayais-je de trouver les mots pour lui faire comprendre.
- Quoi? Mais pourquoi ? C'est vraiment ce que tu veux ? Me coupait elle surprise de cette révélation.
- Pas vraiment mais je n'ai pas eu le choix...quand mes parents sont morts, j'ai été placé là bas, c'est un peu comme un orphelinat sauf qu'au lieu que des familles nous adoptent, on est engagé dans de grandes maisons comme la vôtre pour vous servir.
- Tu es heureuse comme ça ?
- Pfff...j'ai pas le choix mais je dirais que oui, c'est pas si mal.
Face à son regard triste, je rajoutais .
- Mais cette Institut est comme ma deuxième maison, je m'y suis toujours sentie bien.
Elle hocha la tête.
- Je vois. Et désolée pour tes parents.
- Oh c'est rien ça, ça fait longtemps qu'ils ne sont plus de ce monde. Je souriais pour essayer de changer un peu cette atmosphère amère qui s'était installée.
Elle me sourit à son tour et se dirigea vers sa salle de bain pour prendre sa douche. Je souriais devant autant de maturité, combien de petite fille de sept ans vont à la douche de si bonne heure et en plus sans rechigner.
Après quelques minutes, je quittais sa chambre la laissant s'habiller. La fameuse chambre de Monsieur Michael, hier au moins ce n'était pas compliqué, il n'était pas là. Je soufflais pour me redonner du courage. Je marchais vers sa chambre dubitative. Je toquais à peine mais celle ci s'ouvrit et laissa apparaître Monsieur qui je pense avait l'intention de sortir de la pièce mais en me voyant, il sourit et me montra bien que ma présence lui réjouissait. Je fis mon expression la plus sévère et entra dans la pièce. Comme chez Eli, il n'y avait pas grand chose à faire. Il resta planté devant la porte tout en m'observant. Je ne savais plus où me mettre. Je commençais par faire la poussière sentant toujours son regard pesant sur moi.
- Institut Saint-Marie ! Faut dire que c'est une Institut plutôt stricte. Dit il tout en s'approchant de moi.
- Vous savez ce qui m'a le plus outré dans vos règles ? Me questionnait il.
- Laquelle ? Demandais-je intrigué oubliant même mes bonnes manières.
- Cette stupide règle N°3 qui vous interdit de regarder vos supérieurs dans les yeux, c'est ridicule. Affirma t'il avec franchise. Je comprends mieux pourquoi vous fuyez sans cesse mon regard. Ajouta ce dernier un rictu en coin des lèvres.
J'étais d'accord avec lui, moi aussi je la trouvais ridicule. En quoi est il grave de croiser le regard de ses supérieurs ? Que je saches, ça n'a rien d'un manque de respect. Je laissais ces pensées de côté et passait au balayage. Tandis que je m'y mettais, Monsieur Michael qui s'était penché tout à l'heure se releva et comme je gardais les yeux rivés vers le sol comme une idiote à cause de cette règle, je ne vis pas venir son coude qui s'écraser contre mon nez. Je lâchais un cri de douleur et Monsieur releva aussitôt mon menton pour mieux observer les dégâts.
- Mon dieu ! Je suis vraiment désolé Rose ! Attendez je vais vous cherchez un mouchoir.
Je reçus une décharge électrique à l'entente de mon prénom dans sa bouche.
🌹
Cc ! Comment allez-vous ?
Merci beaucoup pour les votes et commentaires, cela me fait énormément plaisir et m'encourage à écrire ! Et aussi, je suis vraiiiiiment désolée pour l'énorme retard, j'étais un peu débordée ces temps ci !
Encore merci !
Bisous❤️
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