Point de vue de Rose

Ne vous en allez pas rester avec moi !

Je criais cette phrase dans ma tête en espérant qu'il l'entende mais il fini par me donner le dos et disparu de mon champ de vision, son rendez-vous l'attendait dans un coin plus privé. Je me demandais qui c'était. C'était peut-être une femme avec qui actuellement, il est entrain de passer du bon temps. Cela me donna envie rendre mon dîner. Je posais ma tête contre la vitre de la voiture.

- Tu m'expliques ? Parce que je ne comprends plus rien. On était censés passer une excellente soirée mais disant que tu étais plutôt toute triste et dans tes pensées. J'ai bien vu que c'était à cause de la présence de Monsieur Ross mais pourquoi ?

- C'est pour eux que je travaillais avant ! Dis-je tout simplement.

- Quoi ???! Et c'est seulement maintenant que tu me le dis, au vu de tes explications, j'avais compris que tu travaillais pour une famille plutôt riche mais je ne m'attendais pas à ce grade.

- C'était pas un détail si important, je suis désolée si la soirée a été gâchée par ma faute.

- C'est pas grave ! Tu as aimé ton magret de canard aux champignons de Paris ?

- Oui oui, mais j'ai surtout aimé piquer des filets de soles dans ton assiette. Dis-je en souriant.

Il sourit à son tour.

- Enfin un magnifique sourire comme je l'aime tant ce soir.

Je le regardais, il me regardait.

- Regarde la route, je ne veux pas d'accident !

- C'est un défi ?

- Mais non ! On ne joue pas avec la vie, ce n'est pas un jeu.

- C'est vrai, d'ailleurs tu ne m'as toujours pas expliqué ce qui te troublait réellement quand tu as revu ton " ex patron " .

- Pas moyen d'y échapper ? Dis-je en boudant

- Non !

On arrivait dans ma chambre d'hôtel et je me dépêchais d'aller prendre une douche et me changer. Je rejoignis Dhaliane par la suite, il s'était ouvert une canette de coca et regardait un dessin animé à la télé. Je viens m'assoir sur le fauteuil à ses côtés. Je posais mes pieds sur ses cuisses et il se mit à me les masser. Je lâchais un soupir de soulagement.

- Ça fait un bien fou !

- Je sais, j'ai toujours été très doué pour les massages, ma mère adorait ça.

Je tendis ma main pour lui frotter tendrement l'épaule en signe de réconfort.

- Elle s'est battue pendant longtemps....Dis-je tristement

- Mais cette foutue tumeur a fini par nous l'arracher.

Il eut un petit instant de silence agréable et Dhaliane le brisa.

- Alors, avec Monsieur Ross ?

- Pfff, disant qu'on était plutôt proche. Mentis-je, enfaite moi même je ne sais pas trop ce qu'on était. Donc c'était douloureux pour nous deux d'être séparés, alors quand on s'est revus, ça été un choc.

Il me lança un regard aguicheur.

- Tu as déjà été amoureuse Rose ?

- A l'Institut, il n'y avait que des femmes, donc je sais pas vraiment.

- Tu veux dire que tu es lesbienne ??! Répliqua t'il l'air faussement choqué.

- Non j'ai jamais dit ça !

- Voilà pourquoi tu lançais des regards bizarres à Marie !

J'éclatais de rire devant son air déterminé à ne pas lâcher l'affaire. Marie c'est la fille qui travaille avec moi au bar, c'est vrai qu'elle était mignonne mais au vue de ce que je ressentais pour Monsieur Michael, je ne crois pas que j'aime les femmes.

Dhaliane se rapprocha de moi alors que j'étais en pleine réflexion sur ma sexualité. Il caressa ma joue et son regard rempli de désir se posa sur moi. Les battements de mon coeur s'accélèrent à cause de cette proximité, il effleura mes lèvres avec les siennes. Je fermais les yeux et me laissait bercer par ce romantisme qui s'était créé entre nous.

- J'ai déjà ressenti des trucs pour quelqu'un....Il déposa des baisers dans mon cou. Mais ce que je ressens pour toi me dépasse.

C'était trop pour moi, je pris sa tête en couple et scellait nos lèvres. Elles se cherchaient sauvagement brûlées par un désir ardent qu'on avait laissé trainer depuis trop longtemps. La température monta d'un cran. Je savais ce que je faisais mais dire que j'avais des sentiments pour lui était un mensonge mais je voulais que ça continue, il était un homme séduisant, ça au moins je devais l'avouer. C'était mon premier baiser, je crois que ce jour restera gravé dans ma mémoire ou pas. Il s'allongea sur moi et je lui laissais faire, l'une mes mains se baladait dans son dos et l'autre dans ses cheveux que je tirais. Il descendit ses mains un peu plus bas, notre baiser prenait une autre tournure quand on frappa à la porte. On n'y prêta pas attention mais on frappa de nouveau. On jura tout les deux et cela nous fit rire, je me levais du fauteuil et m'arranga un peu pour paraître présentable, j'ouvrais la porte et tombait nez à nez avec Monsieur Michael qui s'apprêtait à frapper de nouveau.

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Croireennous